L’ATLAS « UNE PLANETE, UNE MULTITUDE D’INDIVIDUS » EST LANCÉ À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT, ÉDITION 2005
Communiqué de presse PNUE/290 |
L’ATLAS « UNE PLANETE, UNE MULTITUDE D’INDIVIDUS » EST LANCÉ À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT, ÉDITION 2005
L’urbanisation rapide, l’élevage de la crevette
et la perte des forêts parmi les problèmes soulignés
(Publié tel que reçu)
SAN FRANCISCO/LONDRES/NAIROBI, le 3 juin 2005 (PNUE) -- Un nouvel Atlas lancé à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement (JME) expose les changements dramatiques, et souvent néfastes, que connaît l’environnement partout sur la planète.
Élaboré par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), « One Planet Many People: Atlas of Our Changing Environment » [« Une planète, une multitude d’individus: Atlas de notre environnement en mutation »] compare et met en contraste de superbes images satellitaires, prises au cours de décennies passées, avec de magnifiques images contemporaines, parfois inédites.
La multiplication des serres au sud de l’Espagne, l’expansion significative de l’élevage de la crevette en Asie et en Amérique latine, ainsi que l’apparition d’une péninsule géante en forme de guignol à l’embouchure de la Rivière Jaune figurent parmi les évolutions curieuses et surprenantes enregistrées de l’espace.
Elles sont publiées aux côtés de photographies plus courantes, mais non moins dramatiques, de la disparition des forêts vierges du Paraguay et du Brésil, du développement rapide du gaz et du pétrole dans le Wyoming (États-Unis), des feux de brousse à travers l’Afrique subsaharienne et le recul des glaciers polaires et de montagne.
Cette année, la ville de San Francisco (Californie, E.-U.) accueille les festivités internationales de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée sous le thème « Des villes vertes: un plan pour la planète ».
Résultat de la collaboration du PNUE avec plusieurs organisations dont le US Geological Survey (agence fédérale d’informations topographiques des États-Unis) et l’agence spatiale américaine, NASA, l’Atlas apporte son soutien au thème choisi pour la Journée en illustrant la croissance et l’évolution explosives de quelques grandes villes du monde, Beijing, Dhaka, Delhi et Santiago compris (voir plus bas).
L’Atlas analyse également l’évolution de certaines villes de pays développés, y compris Las Vegas, qui se développe plus rapidement que toute autre métropole américaine, et Miami, dont l’extension vers l’ouest menace les célèbres Everglades de la Floride et les espèces sauvages et réserves d’eau considérables qu’elles abritent.
Des images satellitaires de Bucarest, de Londres, de Nairobi et de San Francisco, prises spécialement pour « Une planète, une multitude d’individus », y figurent également.
Klaus Toepfer, le Directeur exécutif du PNUE, a déclaré : « Une personne vivant à San Francisco ou à Londres, en voyant ces images de déforestation et de fente de la banquise arctique, pourrait se demander en quoi ça la regarde. Elle pourrait se dire que ces changements sont le résultat des modes de vies des autres et des habitudes de consommation de personnes à des centaines ou des milliers de kilomètres. Mais elle se tromperait ».
« Les villes absorbent une quantité extraordinaire de ressources, telles que l’eau, des produits vivriers, du bois, des métaux et des hommes. Elles exportent des quantités importantes de déchets, aussi bien domestiques qu’industriels, d’eaux usées et de gaz responsables du réchauffement planétaire. Ainsi, leurs impacts se fait sentir au-delà de leurs frontières géographiques, affectant des régions, des pays et la planète toute entière », explique-t-il.
« Ainsi, l’issue de la bataille du développement durable, pour un monde qui, en matière d’environnement, sera plus équitable, plus sain et plus viable, sera décidée dans nos villes », poursuit Klaus Toepfer.
« Je remercie la ville de San Francisco d’accueillir l’édition 2005 de la Journée mondiale de l’environnement en cette année marquant le 60ème anniversaire des Nations Unies et le début d’importantes réformes. Et je prie les citadins du monde entier, et surtout du monde développé, de contribuer comme ils le peuvent afin d’assurer que leurs villes soient plus efficientes et moins gaspilleuses de ressources, dans l’intérêt de l’environnement, local aussi bien que mondial », conclut-il.
On espère que l’Atlas et les images qu’il contient focaliseront les pensées des maires qui se rassembleront à San Francisco lors de la semaine de festivités prévue en l’honneur de la JME.
Les maires conviendront d’un ensemble d’«Accords environnementaux » élaborés dans le but de promouvoir des villes plus soucieuses de l’environnement et à utilisation plus efficiente de ressources.
Le cas du Casey Trees Endowment Fund dans le District de Columbia (États-Unis) est un exemple de la manière dont une technologie spatiale et son application peuvent s’avérer de grande importance.
Le Fonds a été établi grâce à un don généreux de la philanthrope Betty Brown Casey.
Mme Casey est passée à l’action après avoir été émue par des images satellitaires, publiées en 1999, illustrant le déboisement dramatique du District depuis les années 1970.
En mettant la lumière sur comment la mondialisation sert de moteur à l’évolution au niveau régional et local, les chercheurs espèrent que la publication « One Planet Many People : Atlas of Our Changing Environment » incitera les gouvernements, les sociétés privées, les organisations non gouvernementales, l’individu à une prise d’action similaire.
LES GRANDES LIGNES DE « L’ATLAS DE NOTRE ENVIRONNEMENT EN MUTATION »
Afrique
Les conséquences des guerres civiles au Libéria et en Sierra Leone sur l’environnement de la Guinée voisine sont mis en lumière par l’histoire de Parrot’s Beak.
En 1974, le territoire était essentiellement sous couverture forestière. Les villages et les cultures agricoles de la localité apparaissaient sous formes de nuages gris au milieu d’une vaste mer verte.
L’afflux de centaines de milliers de réfugiés, pour qui le bois représente une source de chaleur, un matériel de construction et une barrière aux cultures vivrières, a conduit à une déforestation importante.
Des images satellitaires datant de 2002, où la couleur verte est en retrait alors que le paysage gris avance de tous les côtés, en sont témoin.
La croissance démographique autour du Lac Victoria, en Afrique de l’est, est la plus rapide du continent à cause du poisson et d’autres ressources naturelles qu’on y trouve.
Le phénomène est illustré par une série d’images allant des années 1960 à nos jours: une superficie grandissante de zones rouges y trace la croissance de la population.
Des pays de la région, le Kenya semble avoir connu une poussée démographique particulièrement importante à 100 kilomètres de la côte.
Une photo satellitaire prise en 1995 révèle la prolifération dans le Lac Victoria de la jacinthe d’eau, une plante aquatique allogène et invasive.
Une longue bande de ces plantes, qui peuvent boucher les tuyaux d’aspiration de l’eau, affecter la navigation et la pêche et servir d’habitat aux moustiques, vecteurs de paludisme, apparaissent comme une longue bande ondoyante en de nombreux endroits tels que les Baies de Gobero et de Wazimenya en Ouganda, ainsi que le port de Kibanga.
Toutefois, l’introduction récente d’insectes prédateurs naturels semble porter fruit. La dernière image satellitaire du côté ougandais du lac révèle la disparition presque totale de la jacinthe d’eau.
Les villes d’Afrique
Nairobi (Kenya) a connu une croissance dramatique depuis 1979. Au moment de l’indépendance en 1963, la population s’élevait à 350 000. Aujourd’hui, Nairobi compte trois millions d’habitants, ce qui en fait la plus grande ville africaine après Johannesburg et le Caire.
Sa croissance est clairement illustrée par des images satellitaires, datant de 1979 à nos jours, qui montrent que la ville s’est étendue vers le nord, vers l’est et vers l’ouest, et englobe aujourd’hui de nouveaux quartiers et de nouveaux bidonvilles. L’expansion des infrastructures à la frontière du Parc National de Nairobi en direction de l’Aéroport international Jomo Kenyatta y est également souligné.
Amérique du Nord
Le développement rapide de la première mine de diamant du Canada, située dans les Territoires nord-ouest, est clairement visible sur les photographies spatiales de la région. Avant le lancement des activités minières en 1991, seule une minuscule piste d’atterrissage était perceptible de l’espace. Aujourd’hui, le site minier d’Ekati, son réseau routier et autres infrastructures compris, apparaît comme une vaste région blanche en expansion.
Des agents de protection suivent de près des troupeaux de caribous, qui comptent entre 35 000 et 1 million de têtes, pour voir si les activités minières ont affecté leurs comportements.
Les conséquences de l’exploitation commerciale des forêts tempérées de la Colombie Britannique (Canada) sont également évidentes sur les images satellites.
Le paysage aux alentours des lacs Great Beaver, Carp et McLeod s’est transformé depuis 1975. À l’époque, il était pratiquement intact alors qu’aujourd’hui il est parsemé de tâches brunes, conséquences de l’expansion de l’exploitation du bois.
L’apparition en force de puits de pétrole et de gaz dans la Upper Green River du Wyoming (États-Unis) est visible de l’espace.
Dans une image de 1989, la région qui abrite des troupeaux d’antilopes d’Amérique et de cerfs mulets semble relativement inviolée.
En 2004, la situation est toute autre: l’image souligne l’émergence de quelques 3 000 puits. Selon le Bureau de Gestion du Territoire, le taux d'établissement de puits dépasse de 300 pour cent son programme de développement.
Les villes d’Amérique du Nord
Une vue spatiale de San Francisco révèle une ville densément peuplée, de 15 000 personnes par kilomètre carré. C’est la ville la plus densément peuplée des États-Unis après New York qui compte 24 000 personnes par kilomètre carré.
Un des éléments les plus saisissants des images de la région de San Francisco est la préservation de ses bois ces trente dernières années.
Depuis 1970, Las Vegas, située dans le désert du Nevada, connaît une croissance spectaculaire.
Dans les années 1950, un peu plus de 24 000 personnes y habitaient. Aujourd’hui, sa population s’élève à 1 millions d’habitants, sans compter les touristes. Elle pourrait doubler d’ici 2015.
Les images révèlent que la ville s’est étendue dans toutes les directions. Les quelques terres couvertes de végétation ont été déplacées, et des habitations et des terrains de golf irrigués ont remplacé les déserts naturels.
Le niveau du lac Meade, né du Barrage Hoover, a baissé de 18 mètres de 2000 à 2003. Et malgré une terrible sécheresse considérée la troisième plus mauvaise jamais enregistrée, de nouveaux terrains de golf continuent d’être développés.
L’Atlas suit également la croissance de la région de Fort Lauderdale-Miami au cours des 30 dernières années, montrant clairement l’urbanisation de zones agricoles et l’extension de Miami à l’ouest et au sud, en direction du Parc National des Everglades.
Le Parc ne sert pas uniquement d’habitat à de nombreuses espèces sauvages importantes, dont la panthère de Florida. Il forme également un système de purification des eaux souterraines et d’alimentation de l’aquifère de Biscayne.
Une des tâches du Groupe de travail fédéral, surnommé « Smart Growth », est de veiller à mieux gérer l’expansion de la ville afin de sauvegarder les Everglades et les services que son écosystème fournit.
Amérique latine
L’explosion massive de l’élevage de la crevette est mise en lumière par des images satellitaires du Golfe de Fonseca, à Honduras.
Le Honduras est le second producteur et exportateur de crevettes en Amérique latine, après l’Equateur.
Les images illustrent comment les fermes et les étangs à crevettes se sont multipliés en l’espace de 12 ans, tapissant aujourd’hui le paysage de la région autour du Golfe de bloques bleus et noirs.
Les fermes de crevettes sont soupçonnées d’être à l’origine de graves troubles écologiques. Les mangroves, qui constituent un système de défense naturel en bordure du littoral et servent d’habitat à de nombreuses espèces de poissons, ont été abattues pour faire place à l’aquaculture.
La pollution et les dégâts aux écosystèmes du Golfe sont également attribuables à l’aquaculture. En effet, les méthodes utilisées pour réapprovisionner les étangs ne font pas la distinction entre les larves de crevettes recherchées et d’autres espèces marines.
Des images du Golfe de Guayaquil (Equateur) décrivent une situation similaire. Entre 1984 et 2000, l’aquaculture de la crevette s’est développée de 30 pour cent, s’étalant sur 118 000 hectares.
Près 70 pour cent des fermes de crevettes d’Equateur se trouvent dans ou à proximité du Golfe de Guayaquil.
Autrefois, la frontière entre le Mexique et le Guatemala était riche en biodiversité. Du côté guatémaltèque, la voûte fermée de la forêt reste relativement intacte, grâce à un taux de démographique relativement bas et au statut d’aire protégée des Parcs nationaux de Sierra de Lacondon et de Laruna del Tigre.
Mais du côté mexicain, l’Atlas expose une situation bien différente. D’énormes tranchées de la forêt de Chiapas ont disparu depuis 1974, en raison d’une croissance démographique rapide et du besoin grandissant de terres arables et de pâturages qui en résulte.
Deux images impressionnantes, saisies à 30 ans d’intervalle, montrent une tendance similaire à la frontière entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay.
En 1973, la forêt vierge de Paranaense était largement intacte. Une image satellitaire de 2003 confirme la perte de plus de 90 pour cent de la forêt au profit de la culture, essentiellement de soya et de maïs.
Cette déforestation, représentée par une mosaïque de couleurs, est surtout visible aux frontières paraguayennes et brésiliennes. Le fait que les pertes soient moindres du côté argentin témoigne des différentes approches en matière d’aménagement du territoire adoptées dans les pays concernés.
Les villes d’Amérique latine
Les photos spatiales montrent clairement que le développement de Mexico City est un des plus rapides au monde.
Mexico City comptait 9 millions d’habitants en 1973 ; 14 millions en 1986; et 18 millions en 1999. La population actuelle est estimée à plus de 20 millions d’habitants.
La ville, qui est en gris sur la carte, étend ses tentacules de tous les côtés, entraînant une déforestation importante des montagnes à l’ouest et au sud.
D’autres images semblables reflètent les conséquences du doublement de la population de Santiago (Chili), qui atteint aujourd’hui les 5 millions d’habitants.
Asie Pacifique et Asie occidentale
L’Atlas note la disparition de ce qui était, à une époque, la plus vaste forêt de dattiers au monde.
Plus de 18 millions de palmiers et un cinquième des dattiers du monde se dressaient au long de l’estuaire Shatt al-Arab en Irak et en Iran.
Des guerres, des bestioles et la salinisation de la région suite à la construction de barrages et à la dessiccation des marécages mésopotamiens ont causé d’énormes dégâts.
Les images satellitaires indiquent que plus de 14 millions d’arbres, soit 80 pour cent de l’effectif des années 1970, ont disparu.
À une époque, seul le pétrole rapportait plus que le commerce de dattes à Shatt al-Arab. Les modes de subsistance de millions de personnes qui dépendaient des dattes pour leur alimentation et leur revenu sont aujourd’hui en ruine.
La mine de cuivre de OK Tedi en Papouasie Nouvelle Guinée a une histoire controversée.
Depuis 20 ans, ce site situé dans la province occidentale du pays, au cœur d’une chaîne de montagnes abritant des forêts vierges, déverse annuellement 70 millions de tonnes de déchets. Les déchets se sont écoulés sur 1 000 Km en l’aval des rivières OK Tedi et Fly.
Une série d’images photographiées en 1990 et l’année dernière, démontre la mutation de la largeur d’un tributaire voisin, le OK Mani, qui est devenu le récipiendaire principal de la boue, des eaux usées et d’autres déchets.
Les déchets sont responsables de la surélévation des lits des rivières locales, et des inondations plus fréquentes, ainsi que des dégâts aux forêts et à la riche biodiversité de la région qui en résulte.
Le Huang He (la rivière Jaune) est la plus boueuse au monde. Elle dépose une quantité considérable de sédiments, tels que le mica, le quartz et le feldspath, provenant de régions comme les plateaux du central nord de la Chine.
La transformation remarquable de l’embouchure de la rivière depuis mai 1979 est aujourd’hui clairement visible de l’espace.
Depuis mai 1979, due à la sédimentation venue de l’intérieur, une masse géante s’y est formée, s’étalant jusqu’à la mer de Bohai.
Quant au Lac Balkash, au Kazakhstan, les images saisissent parfaitement sont desséchement.
Le deuxième plus grand lac d’Asie après la Mer d’Aral, Balkash est essentiel à l’approvisionnement de fermes, de villes et d’industries en eau. Il abrite également une réserve importante de poisson.
Mais l’exploitation excessive de l’eau dessèche le lac qui risque de disparaître complètement si la tendance n’est pas renversée.
L’Atlas révèle l’assèchement du bord du lac et la disparition rapide au sud-est de deux lacs voisins, de plus petites tailles.
La région de Wadi As-Sirhan en Arabie Saoudite était jadis si aride qu’elle soutenait à peine les villes de Al’Isawiyah et de Tubarjal.
Aujourd’hui, vue de l’espace, la région est composée de curieuses tâches vertes sur un fond désertique.
La transformation est le résultat d’une méthode d’irrigation de pointe appelée « center-pivot-irrigation », qui fut introduite au début des années 1990. Les fermes exploitent des réserves d’eau souterraines vieilles de plus de 20 000 ans.
Des images satellitaires de 1973 et plus contemporaines révèlent à quel point la situation dans la Mer Morte s’est détériorée.
Aussi bien Israël (Europe) que la Jordanie puisent l’eau des rivières. De plus, depuis que l’extraction du sel est devenue commerciale, les étangs à évaporation se sont multipliés.
Les conséquences d’autres développements, y compris les projets de retenue des eaux et de mise en valeur des sols, se font également sentir.
Le résultat: chaque année, en est que le niveau des eaux de la mer Morte baisse de près d’un mètre.
Les images font non seulement la chronique de l’expansion massive des marées d’évaporation au sud de la Mer, mais également l’apparition rapide de terres arides au long de la côte.
Les niveaux ont tellement baissé que la section sud, qui est actuellement presque complètement coupée fait du reste de la mer, semble former un lac.
Les villes d’Asie Pacifique
Il n’est pas surprenant d’apprendre que Beijing, la capitale chinoise, connaît une croissance extraordinaire depuis le début des réformes économiques en 1979. Sa population s’élève aujourd’hui à 13 millions.
Les images satellitaires illustrent l’ampleur de la transformation : Beijing est passée d’une petite zone centrale à une métropole qui a avalé des villages à des kilomètres. C’est le cas de Ginghe et Fengtai, qui sont aujourd’hui des banlieues de la capitale.
Son expansion semble également avoir absorbé les forêts caduques à l’ouest et les rizières, les champs de blé d’hiver et les potagers qui entouraient jadis la ville.
La ville de Delhi, en Inde, a connu une croissance tout aussi spectaculaire. En 1995, elle comptait 4,4 millions d’habitants, soit 3,3 pour cent de la population urbaine de l’Inde.
En 2000, la population de Delhi était de 12 millions. D’ici 2010, on estime qu’elle s’élèvera à 21 millions.
Comme le montre les photos spatiales les plus récentes, la croissance de la ville a été centrée autour des banlieues de Faridabad, Ghaziabad et Gurgaon.
Au Bangladesh, la capitale Dhaka s’est développée en une ville de plus de 10 millions d’habitants, alors qu’elle n’en comptait que 2,5 millions au début des années 1970. Les images suivent l’expansion de l’urbanisation au nord jusqu’à Tonji, vers Turag.
Avec une population de 4 millions, Sydney est la plus grande ville d’Australie. Les images suivent sa croissance à l’ouest, vers les Montagnes Bleues. Cette rurbanisation mène à la construction croissante d’habitations dans la brousse et donc au risque accru de feux d’été.
Les villes d’Asie Occidentale
L’expansion rapide de Riyadh, la capitale de l’Arabie Saoudite, depuis 1972 est dépeinte de manière saisissante.
Au cours des 30 dernières années, elle est passée d’une population de 500 000 habitants à plus de 2 millions, en conséquence de la migration vers les zones urbaines, un taux de mortalité en chute et un taux de natalité croissant.
Cette croissance a été rendue possible par les investissements considérables du pays dans les usines de désalinisation, qui convertissent l’eau de mer en eau potable.
Sur des photos de 1972, la ville n’est qu’une petite tâche sombre et rouge. Plus récemment, elle apparaît comme un quadrillage de lignes bleues (le réseau routier) qui s’étendent sur le triple de sa superficie initiale.
Europe
L’Atlas se penche sur Copsa Mica, une grande ville de la Roumanie, souvent considérée comme une des plus malsaines au monde.
Une image de 1986 montre de très hauts niveaux de pollution (en noir). Sur l’image datant de 2004, le niveau de pollution a considérablement baissé, une évolution positive pour l’environnement.
Comme le démontre des images de 1974, la région d’Almeria au sud de l’Espagne était autrefois une zone agricole rurale typique.
Une image plus récente dépeint une situation bien différente. Une aire de 20 000 hectares a depuis été transformée en une vaste serre pour la production de cultures en serre.
Les conséquences en sont nombreuses, particulièrement sur les réserves d’eau du pays. Le Gouvernement espagnol doit aujourd’hui se tourner à la technologie, comme les usines de désalinisation.
En Turquie, le Barrage Atatürk a été construit sur l’Euphrate en 1990. Il génère 8,9 milliards de kilowatts heures d’électricité, une quantité supérieure aux besoins anticipés pour 2010.
Vu de l’espace, l’impact du barrage sur le paysage est impressionnant. Une masse noire apparaît à la place des territoires inondés ; alors qu’au sud du barrage, le paysage a été transformé en une mer verte grâce aux projets d’irrigation rendus possible par sa construction.
Les villes d’Europe
Au sein de l’Union européenne, Londres est la ville la plus densément peuplée après Copenhague, Bruxelles et Paris. C’est également une ville riche en culture: 300 langues y sont parlées et près du tiers de sa population de sept millions appartient à une minorité ethnique.
On estime que la population comptera huit millions d’âmes d’ici 2020. Des images satellitaires de 1976 et de 2004 indiquent que la forme et la superficie de Londres n’ont quasiment pas changé ces 30 dernières années.
En Roumanie par contre, Bucarest a énormément changé ses 30 dernières années. À la fin des années 1970, d’après les images spatiales, la capitale roumaine était une ville compacte, bien définie, s’étendant sur un rayon de sept kilomètres.
En cours des années 1980, durant la présidence de Nicolae Ceausescu, des villages périphériques ont été rasés pour faire place à l’expansion de la ville et à des projets de planification centrale. Aujourd’hui, en conséquence de la re-privatisation des terres par exemple, une partie de la population citadine migre du centre vers les banlieues.
Notes à l’intention des éditeurs
La Journée mondiale de l'environnement est célébrée chaque année le 5 juin. C’est, pour les Nations Unies, l'un des principaux moyens pour susciter une plus grande prise de conscience envers l'environnement et promouvoir l'intérêt et l'action politique.
La Journée mondiale de l'environnement a été lancée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1972 afin de marquer l'ouverture de la Conférence de Stockholm sur l'Environnement humain. Une autre résolution adoptée le même jour par l'Assemblée générale est à l'origine de la création du PNUE.
Vous trouverez des informations supplémentaires sur la Journée, du matériel promotionnel (dont le logo et des affiches) et bien plus sur le site de la JME 2005: www.unep.org/wed/2005/french.
Des informations supplémentaires sur l’Atlas de notre monde en mutation (« One Planet Many People: Atlas of Our Changing Environment ») sont disponibles en ligne sur: www.na.unep.net et www.unep.org.
Pour en savoir plus sur les activités prévues à San Francisco, veuillez consulter www.wed2005.org.
La publication « One Planet Many People: Atlas of Our Changing Environment » (en anglais uniquement) est en vente sur le site Internet de Earth Print: http://www.earthprint.com/go.htm?to=DEW0657NA.
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