EN 2006, L’ONU AURA BESOIN DE 4,7 MILLIARDS DE DOLLARS POUR RÉPONDRE AUX 26 GRANDES CRISES HUMANITAIRES QUI AFFECTENT LE MONDE, ANNONCE KOFI ANNAN
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Department of Public Information • News and Media Division • New York |
EN 2006, L’ONU AURA BESOIN DE 4,7 MILLIARDS DE DOLLARS POUR RÉPONDRE AUX 26 GRANDES CRISES HUMANITAIRES QUI AFFECTENT LE MONDE, ANNONCE KOFI ANNAN
Le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan a demandé ce matin près de 4,7 milliards de dollars à la communauté internationale pour répondre, au cours de l’année 2006, aux crises humanitaires qui affectent 26 pays, dont notamment celles du Darfour, de la République démocratique du Congo, de l’Ouganda, ou encore du Niger et du Mali. Ce montant est loin d’être négligeable, a admis le Secrétaire général des Nations Unies, mais il n’est pas énorme par rapport à ce qu’il faut entreprendre, et demeure bien inférieur à ce que le monde dépense, en 48 heures, en achats d’armes. Deux jours de dépenses militaires peuvent couvrir les besoins humanitaires de 31 millions d’êtres humains, a ensuite fait observer le Secrétaire général en déplorant que les appels globaux précédents n’aient été couverts qu’à 68%. « Les versements tardifs et incomplets de ressources prolongent inutilement les tragédies et coûtent injustement des vies humaines », a insisté M. Annan, avant d’indiquer que la création d’un Fonds mondial d’urgence, telle que proposée par les Nations Unies, permettrait de financer les premiers secours chaque fois qu’une crise se déclenche.
Afin d’encourager le versement des contributions dans des délais plus courts, Kofi Annan a invité les donateurs à se réunir à Genève, au début du mois de janvier 2006, afin de définir conjointement les priorités et les objectifs pour toute l’année. Il a également rappelé que, lors du Sommet mondial de septembre dernier, les États Membres avaient demandé que le financement de l’aide humanitaire se fasse de manière plus rapide et plus prévisible et que soit renforcée la coordination entre les divers partenaires de l’action humanitaire.
« Face aux défis croissants auxquels doivent faire face les Nations Unies et la communauté des donateurs, il nous faut envisager une réforme du partenariat humanitaire afin de parvenir à une capacité de réponse, une coordination et un financement plus prévisibles », a fait valoir le Vice-Ministre norvégien des affaires étrangères, Raymond Johansen. En effet, a-t-il poursuivi, sans les ressources qui lui sont nécessaires, l’ONU ne pourra réagir ou coordonner ses actions de manière efficace. Or nous savons aussi qu’aucun autre organisme n’est en mesure de jouer le rôle de l’Organisation face aux crises humanitaires, a relevé M. Johansen.
Évoquant les défis rencontrés par les agences des Nations Unies présentes en Côte d’Ivoire face à la détérioration de la situation humanitaire dans ce pays, Abdoulaye Mar Dieye, Coordonnateur humanitaire des Nations Unies dans ce pays, y a évalué les besoins des agences à près de 40 millions de dollars pour y venir en aide à 3,5 millions de personnes, soit 20% de la population de la Côte d’Ivoire. « Bien qu’une crise humanitaire grave ait pu être évitée grâce aux efforts conjoints de la société civile et des agences des Nations Unies, nous sommes toujours dans un contexte d’état d’urgence humanitaire », a-t-il dit. Près de 500 000 personnes déplacées ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers, plus de 700 000 enfants ne peuvent toujours pas jouir de leur droit d’aller à l’école, tandis que 50% de la population du nord du pays n’a pas accès à l’eau potable, a indiqué M. Mar Dieye, avant d’ajouter que 60% des Ivoiriens vivant dans le nord du pays n’avaient pas non plus accès à des structures de santé publique décentes.
Intervenant au début de la cérémonie, Jemilah Mahmood, Présidente de l’organisation « MERCY Malaysia » a mis l’accent sur la crise humanitaire qui a frappé le Pakistan après le tremblement de terre survenu au mois d’octobre. Elle a jugé que les solutions à trouver aux défis humanitaires lancés à la communauté internationale supposaient une étroite collaboration entre les Nations Unies et les organisations de la société civile, qui ont une meilleure connaissance de la situation locale. « Les ONG doivent être soutenues par les Nations Unies et les donateurs dans la mise en œuvre de mécanismes de prévision et de gestion de risques », a dit Mme Mahmood en prenant pour exemple la réaction de la société civile au tsunami survenu dans l’océan Indien, en décembre 2004, et plus récemment, la réponse qu’elle a apportée au tremblement de terre qui a frappé le Pakistan.
Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a rendu hommage en fin de séance aux agents humanitaires qui ont payé de leur vie, au cours de l’année 2005, leur engagement sur le terrain.
Pour toute information supplémentaire, veuillez contacter: Stephanie Bunker, OCHA-New York, tel: +1 917 367 5126, portable: +1 917 892 1679; Kristen Knutson, OCHA-New York, tel: +1 917 367 9262; Elizabeth Byrs, OCHA-Genève, tel: + 41 22 917 2653, portable: + 41 79 473 4570 ou consulter le site Web:www.humanitarianappeal.net.
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