En cours au Siège de l'ONU

IHA/1062

SIX MOIS APRÈS LE TSUNAMI, LES INSTITUTIONS DE L’ONU AVERTISSENT QUE LE PLUS DIFFICILE RESTE À FAIRE

24/06/2005
Communiqué de presse
IHA/1062


SIX MOIS APRÈS LE TSUNAMI, LES INSTITUTIONS DE L’ONU AVERTISSENT QUE LE PLUS DIFFICILE RESTE À FAIRE


L’Envoyé spécial de l’ONU, l’ancien Président Bill Clinton,

salue les efforts de secours mais appelle à un élan renouvelé


(Adapté de l’anglais)


GENEVE/NEW YORK, 23 juin (OCHA) -- Six mois après les ravages causés par le tsunami parmi les communautés de l’océan Indien en décembre dernier, les institutions les plus impliquées dans les efforts de reconstruction considèrent que les plus grands défis sont à venir.  Elles visent notamment les questions complexes concernant le choix des emplacements pour la reconstruction des logements et la remise en marche des moyens d’existence.


Au nom de ces institutions, l'ancien Président des États-Unis, Bill Clinton, Envoyé spécial de l'ONU pour la réhabilitation des régions dévastées, a rappelé que si l'aide humanitaire d'urgence avait été extraordinaire, l'ampleur de la tâche pour la reconstruction demeurait gigantesque.  « Dans un premier temps, tout le monde a concentré ses efforts pour sauver des vies, sans distinction quant à la nationalité des victimes et sans faire de politique.  Mais si l'effort humanitaire a été sans précédent, nous ne pouvons pas sous-estimer l'énormité de la tâche qui reste à accomplir », a affirmé Bill Clinton.


Le Président Clinton a exhorté les Nations Unies et ses partenaires à soutenir l'élan des six premiers mois.  Les efforts de reconstruction arrivent actuellement à une phase difficile dans laquelle il faut planifier à long terme dans plusieurs pays à la fois, a-t-il prévenu.


« Notre travail pour aider à reconstruire ces communautés et ces régions est un marathon.  Il nous faudra courir ce marathon à la vitesse d'un sprinter, avançant de manière coordonnée et responsable, pour accomplir notre mission.  Des millions de vies dépendent de nos efforts au cours de l'année qui vient », a ajouté l'Envoyé de l'ONU.


Le Président Clinton a aussi relevé l’importance de la coordination entre les institutions, notamment celles de l’ONU, et les sociétés de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui a permis de soulager les souffrances.  Grâce à la générosité de donateurs partout dans le monde, les institutions de l’ONU et la Fédération ont fourni du matériel de secours à des millions de survivants dans la région affectée.


Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a livré quotidiennement de l’eau potable à plus d’un million de survivants.  De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a distribué des trousses sanitaires d'urgence à près de deux millions de personnes.  Enfin, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) continuent d’aider pêcheurs et fermiers à reprendre leurs activités.


On note aussi la vaccination contre la rougeole de plus de 1,2 million d’enfants par l’OMS et l’UNICEF, et la fourniture de kits scolaires aux enfants ainsi qu’un soutien psychosocial de la part de l’UNICEF.  L’Organisation internationale pour les migrations (OMI) a quant à elle construit des logements temporaires au Sri Lanka.


Pour des besoins de transparence et justification de l’emploi des fonds, toutes les chiffres des dépenses du système de l’ONU sont publiés sur l’Internet à l’adresse suivante: http://ocha.unog.ch/ets/


Le Président Clinton a mis en évidence quatre priorités qui doivent être traitées dans les semaines qui viennent.  Il s’agit tout d’abord de mettre en place un plan d’action où tous les acteurs s’accordent sur ce qu’il faut faire, les délais et les lieux d’intervention.  Ensuite, il estime que les compétences locales doivent être renforcées et les moyens d’existence restaurés.  En troisième lieu, il demande que les personnes déplacées puissent quitter les tentes et disposer d’abris appropriés.  Enfin, des efforts plus grands sont nécessaires pour protéger les personnes les plus vulnérables, comme les femmes et les enfants.


La reconstruction dans les zones les moins accessibles prendra entre 2 et 5 ans, voire 10 ans, a-t-il averti.  La reconstruction totale coûtera environ 8,9 milliards de dollars, selon les gouvernements touchés.  Le Président Clinton a aussi souligné que les structures gouvernementales doivent résoudre des questions politiques complexes, telles que la détermination des titres de propriété foncière.


Dans les six prochains mois, les institutions des Nations Unies et les ONG, de concert avec les autorités gouvernementales, devront construire des dizaines de milliers de logements; prévoir un système d’alerte rapide; réhabiliter des ports cruciaux à Aceh et aux Maldives; améliorer l’accès à l’eau potable pour au moins 80% de la population d’Aceh, du Nord de Sumatra et de certaines régions des Maldives; continuer les efforts pour fournir des moyens de subsistance aux Indonésiens; reconstruire les hôpitaux et centres médicaux; et enfin poursuivre la construction de plus de 200 écoles temporaires en Indonésie.


Pour davantage d’information, merci de contacter: Jehane Sedky-Lavandero, Bureau de l’Envoyé spécial, 1 (212) 906-6904, jehane.sedky@undp.org; Damien Personnaz, UNICEF, +41 22 909 5716, www.unicef.org; Kristen Knutson, OCHA, 1 (917) 367-9262, kristen.knutson@un.org, www.reliefweb.org; Bill Orme, PNUD, 1 (212) 906-5382, william.orme@undp.org, www.undp.org; Anthea Webb, FAO , + 39 6 65132411, anthea.webb@wfp.org, www.wfp.org; Chris Lom, OMI, + 662 068 530, clombkk@iom.int, www.iom.int; Marko Kokic, OMS, +41 79 217 3411, kokicm@who.int, www.who.org; Pete Haydon, Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, + 41 22 79 308 9804, phaydon@ifrc.orgwww.ifrc.org.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.