En cours au Siège de l'ONU

IHA/1038

L’ANCIEN PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS ET ENVOYÉ SPÉCIAL POUR LES PAYS AFFECTÉS PAR LE TSUNAMI, BILL CLINTON, SALUE LA CONTRIBUTION DU SECTEUR PRIVÉ À L’AIDE HUMANITAIRE

25/4/2005
Communiqué de presse
IHA/1038


L’ANCIEN PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS ET ENVOYÉ SPÉCIAL POUR LES PAYS AFFECTÉS PAR LE TSUNAMI, BILL CLINTON, SALUE LA CONTRIBUTION DU SECTEUR PRIVÉ À L’AIDE HUMANITAIRE


Les secours aux victimes du tsunami doivent servir de modèle pour

l’avenir, a-t-il déclaré à la Conférence OCHA/Business RoundTable au Siège de l’ONU


Quatre mois après, jour pour jour, qu’un tsunami ait ravagé 12 pays d’Asie laissant dans son sillage plus de 175 000 morts, le plus difficile restait à accomplir, a prévenu ce matin l’ancien Président des États-Unis et Envoyé spécial pour les pays affectés par le tsunami, Bill Clinton, à l’occasion de la Conférence sur le partenariat entre le secteur public et le secteur privé pour répondre aux catastrophes mondiales, organisée conjointement par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU et Business RoundTable, présidée par l’actuel Président-Directeur général de l’entreprise pharmaceutique PFIZER.  Nommé Envoyé spécial des Nations Unies pour les pays affectés par le tsunami, le 1er  février dernier, M. Clinton, qui a pris ses fonctions au mois de mars, a toutefois relevé que l’aide fournie n’a jamais été aussi importante.  Atteignant plus de deux milliards de dollars fournis par des sources privées, cette aide constitue un quart de tous les fonds reçus.


La contribution du secteur privé lors de catastrophes de grande ampleur a également été mise en valeur ce matin par M. Hank Mckinnell, Président-Directeur général de l’entreprise pharmaceutique Pfizer et Président de Business RoundTable, une association de chefs d’entreprises.  « L’ampleur et la soudaineté des ravages nous ont amenés à revoir nos modalités de partenariat, et les cris déchirants de ceux qui appelaient à l’aide ont brisé le mur qui nous séparait ».  Par conséquent, a expliqué M. McKinnell, nous avons été en mesure comme jamais auparavant d’accélérer la fourniture de secours aux victimes du tsunami.  


Une analyse qu’a partagée le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Jan Egeland, qui a déclaré n’avoir jamais connu autant de rapidité et de générosité de la part de gouvernements, du secteur privé et de particuliers lors d’une crise humanitaire.  Le secteur privé a répondu très rapidement et de manière très impressionnante en contribuant à hauteur de plus de 100 millions de dollars à l’opération de levées de fonds la plus importante de l’histoire des entreprises américaines.


Le Président Clinton a expliqué qu’il entendait remettre en question quelques principes de base pour mieux reconstruire des communautés plus résistantes qui bénéficient de meilleurs logements et de meilleurs services sociaux et des moyens de subsistance durable comme par exemple pour les villages de pêcheurs.  Il sera aussi nécessaire de mettre en place un système d’alerte dans l’océan Indien ainsi les agences nationales minimiseraient l’impact des catastrophes et accélèreraient l’aide humanitaire.


M. HANK MCKINNELL, Président Directeur général de Pfizer et Président de Business RoundTable, une association de PDG d’entreprises, a rappelé que l’objectif de la rencontre d’aujourd’hui est de répondre à une question simple mais essentielle.  Quand le monde est confronté à une catastrophe de l’ampleur de celle causée par le tsunami, comment pouvons-nous fournir l’aide la plus importante possible, au nombre le plus élevé de personnes dans le délai le plus bref? s’est-il interrogé.  Il existe plusieurs approches mais elles reposent toutes sur le même principe, à savoir un engagement plus ferme de la part du secteur public et du secteur privé.  Chaque partenaire peut apporter son expertise et des ressources spécifiques à ceux qui sont dans le besoin.


Le tsunami qui s’est produit au mois de décembre dernier a souligné l’importance des partenariats.  L’ampleur et la soudaineté des ravages nous ont amenés à revoir nos modalités de partenariat, et les cris déchirants de ceux qui appelaient à l’aide ont brisé le mur qui nous séparait.  Par conséquent, nous avons été en mesure comme jamais auparavant d’accélérer la fourniture de secours aux victimes du tsunami.  L’objectif de Pfizer, qui a une longue tradition de partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF, était de mettre à disposition une aide financière ainsi que des médicaments le plus vite possible tandis que les institutions du système des Nations Unies telles que celles qui viennent d’être citées, nous ont aidés à faciliter le processus d’affectation de nos dons.  Je dois rendre hommage au rôle de chef de file éclairé qu’ont joué M. David Navarro, le Directeur de la cellule de gestion des crises à l’OMS, et par Carol Bellamy, la Directrice exécutive de l’UNICEF.  Tous les deux ont reconnu qu’il était important de déployer notre propre personnel et ont fait en sorte de les inclure aux efforts déployés par les Nations Unies.


Nous n’avons pas encore exploité toutes les opportunités nous permettant de travailler ensemble de manière plus efficace et plus systématique.  Pendant la crise du tsunami, Pfizer et d’autres entreprises commerciales ont déployé leurs propres experts sur la ligne de front.  Cette expérience a porté ses fruits bien mieux que ce que l’on pensait.  Je comprends que certains puissent nourrir une certaine méfiance vis-à-vis du secteur privé mais je ne peux dire qu’une chose: le secteur privé veut bien intervenir en temps de crise, mais il veut agir rapidement.  Nous l’avons vu dans le cadre du Pacte mondial qui associe le secteur privé et le secteur public.  Je sais que nous pouvons travailler ensemble pour réaliser l’objectif de fournir plus rapidement davantage de secours à plus de victimes.


M. JAN EGELAND, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur de l’aide d’urgence, a rappelé que le tsunami avait fait 175 000 morts et fait souffrir d’innombrables personnes.  Sous le choc, la communauté internationale s’est unie pour acheminer de l’aide à plus de 5 millions de personnes.  « Je n´ai jamais vu autant de rapidité et de générosité de la part de gouvernements, du secteur privé et de particuliers lors d’une crise humanitaire », a insisté M. Egeland.  Le secteur privé a répondu très rapidement et de manière très impressionnante en contribuant à hauteur de plus de 100 millions de dollars à l’opération de levées de fonds la plus importante de l’histoire des entreprises américaines.  Jan Egeland a demandé que cet effort exceptionnel soit un premier pas vers un engagement à long terme pour travailler ensemble afin de venir en aide à tous ceux qui en ont besoin, depuis la Colombie au Caucase, du Soudan au Sri Lanka.


Premièrement, il y a des besoins criants d’aide humanitaire partout dans le monde.  En tant que responsables de multinationales, vous connaissez l’interdépendance de tous les secteurs de notre économie mondiale, a-t-il déclaré devant les chefs d’entreprise.  Chacun de vous est confronté chaque jour à la mondialisation.  Mais pour la plupart d’entre nous, l’interdépendance ne va pas plus loin.  Même si nous vivons tous sur la même planète, nous nous croyons à l’abri des désastres, de la guerre et des crises en tous genres.  Nous devons combattre l’indifférence.  Par exemple, 1 000 personnes meurent chaque jour au Congo de causes largement prévisibles.  Au Darfour, au Soudan, 4 millions de personnes vont avoir besoin de nourriture d’ici la fin de l’été, ce qui représente les deux tiers de la population.


Deuxièmement, le secteur privé peut jouer un rôle clef pour mobiliser l’attention et les ressources afin de répondre aux besoins.  Aider notre prochain lorsqu’il est dans le besoin est un devoir.  Dans ces temps d’économie globalisée, les compagnies prospères doivent répondre rapidement aux besoins qui ne cessent de changer, et obtenir des résultats sur le terrain.


Troisièmement, nous devons trouver les moyens de travailler ensemble de manière plus efficace pour gérer les futures crises.  Nous devons nous tenir prêts afin de pouvoir nous mobiliser dès qu’une autre crise survient.  Et ici aux Nations Unies, nous devons simplifier les démarches administratives pour éviter les délais.  


Mon bureau, OCHA, vient de mettre en place aujourd’hui un site Internet http://70.19.115.230/ochaonline/ochabusinessguid/Welcome/tabid/294/Default.aspx qui décrit le rôle de chaque agence des Nations Unies en période d’urgence, et d’identifier les moyens pour aider l’aide humanitaire.  


M. WILLIAM J. CLINTON, Envoyé spécial des Nations Unies pour les pays affectés par le tsunami et ancien Président des États-Unis, a déclaré qu’il fallait « finir ce que nous avons commencé » en précisant que le plus difficile reste à accomplir.  La bonne nouvelle est que la communauté internationale a su venir en aide aux plus vulnérables comme jamais auparavant.  De nombreux pays aujourd’hui disposent d’une capacité interne pour coordonner les secours et obtenir des résultats comme on l’a vu dans le cadre de la lutte contre le VIH/sida.  Mais plus important encore, a relevé le Président Clinton, l’aide fournie n’a jamais été aussi importante.  Plus de deux milliards de dollars ont été fournies par des sources privées, ce qui constitue un quart de tous les fonds reçus.  Un milliard provient des États-Unis où des centaines de millions de dollars ont été versés par des particuliers.  Je suis particulièrement reconnaissant au peuple américain et au secteur privé.


Passant plus particulièrement au rôle qui lui a été confié, Bill Clinton a dans un premier temps indiqué qu’il avait été impressionné par le professionnalisme du personnel des Nations Unies.  Il a précisé qu’il entendait faire en sorte que tout le monde travaille ensemble.  Plus important encore, a-t-il précisé, il envisage de remettre en question quelques principes de base pour mieux reconstruire des communautés qui résistent mieux aux catastrophes naturelles en disposant de meilleurs logements et de meilleurs services sociaux et des moyens de subsistance durable comme par exemple les villages de pêcheurs. 


Le Président Clinton a indiqué que dans un premier temps, il était nécessaire d’obtenir l’argent promis, de coordonner l’aide et de reconstruire.  En deuxième lieu, il tenterait de convaincre les donateurs que leur argent a été bien dépensé.  En troisième lieu, il sera nécessaire de réduire les risques inhérents à chaque catastrophe.  L’aspect le plus visible a été la nécessité de mettre en place un système d’alerte dans l’océan Indien.  La coopération dans la région a été importante.  Les communautés locales seraient encouragées si une agence nationale existait.  Une agence qui minimiserait l’impact des catastrophes et accélèrerait l’aide humanitaire.  Il a indiqué qu’il souhaite établir un manuel qui pourrait servir de guide pour d’autres régions.  Il a estimé que tout ceci ne pouvait être mis en place sans l’aide du secteur privé.  Le Président Clinton a également espéré que les participants à cette réunion exposent ce qui a été fait et ce qu’ils comptent faire jusqu'à la fin de la crise.  « Personne aux Nations Unies n’attend que le secteur privé verse des fonds sans lui rendre des comptes », a-t-il rappelé.  Les Nations Unies, a-t-il souligné, doivent dire où va l’argent.  Il est nécessaire, à ses yeux, de donner un exemple qui pourra être suivi dans d’autres régions. 


Le Président Clinton a enfin espéré qu’il sera possible de faire davantage de bien dans la décennie à venir pour les pauvres du monde entier, « en faisant les choses bien », en montrant qu’il est possible de passer de l’aide à la reconstruction et en laissant derrière soi un guide pour réduire la pauvreté mondiale.  Il faut que les participants restent mobilisés tant que le travail n’est pas terminé, a-t-il conclu.    


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