ENV/DEV/841

LA COMMISSION NÉGOCIE UN PROJET DE MESURES CONCRÈTES POUR ACCÉLÉRER LA RÉALISATION DES OBJECTIFS LIÉS À L’EAU, À L’ASSAINISSEMENT ET AU LOGEMENT

15/04/2005
Communiqué de presse
ENV/DEV/841


Commission du développement durable

Treizième session

8e & 9e séances – matin & après-midi


LA COMMISSION NÉGOCIE UN PROJET DE MESURES CONCRÈTES POUR ACCÉLÉRER LA RÉALISATION DES OBJECTIFS LIÉS À L’EAU, À L’ASSAINISSEMENT ET AU LOGEMENT


Elle présentera les conclusions de ces négociations le 19 avril


La 13e session de la Commission du développement durable (CDD-13) a examiné, aujourd’hui, un projet de texte présenté par son Président, M. John Ashe (Antigua-et-Barbuda), conformément à la décision de la 11 session, il y a deux ans.  Sur la base de ce projet, les délégations et les représentants des grands groupes autorisés à prendre part à ces débats ont entamé des négociations visant à convenir d’options politiques et de mesures concrètes pour accélérer la mise en œuvre des objectifs liés à l’accès à l’eau, à l’assainissement et aux établissements humains et dont les conclusions doivent être présentées, mardi 19 avril. 


Si certaines délégations comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada et les États-Unis ont défini ce texte comme une bonne base de travail, cette dernière insistant notamment sur les questions des droits de l’homme, de la gouvernance et à l’identification des responsabilités, d’autres ont estimé que le document ne reflétait pas assez fidèlement l’ensemble des préoccupations exprimées au cours de cette semaine de débat. 


Ainsi, la représentante du Luxembourg, au nom de l’Union européenne (UE), a demandé que soit mieux défini dans le texte le rôle que doit jouer la CDD-13 en tant que contribution au Sommet du Millénaire de septembre, mandat qui lui avait été donné par l’ECOSOC.  À l’instar de la Jamaïque, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et de la Norvège, l’Union européenne a, par ailleurs, souhaité que la responsabilité des différents acteurs, aux niveaux international, national et local, soit mieux identifiée.  Elle a estimé que les liens intersectoriels n’avaient pas été suffisamment pris en compte, tout comme le faisait observer le représentant de Tuvalu.  Ce dernier, s’exprimant au nom des petits États insulaires en développement (PEID), a souhaité que ce texte insiste sur le respect des engagements pris en faveur des PEID dans le cadre d’Action 21 et a demandé la création d’un groupe spécial pour mettre en œuvre le Plan d’action de Maurice.


En outre, les représentants des autorités locales, des femmes, des peuples autochtones, des agriculteurs, des syndicats et des ONG ont, quant à eux, regretté de ne pas voir leur rôle et besoins spécifiques mieux pris en compte dans le projet.  Le représentant des ONG a en particulièrement regretté qu’aucun délai ne soit associé aux engagements pris.  Pour sa part, le représentant des jeunes et des enfants a demandé que ce texte prenne en compte l’importance de l’éducation non formelle dans la réalisation du développement durable, insistant sur le rôle de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).  Si le représentant de la communauté scientifique a souhaité une recommandation sur la collecte, la mise à disposition et le partage des données transnationales, celui du monde des affaires a demandé que le texte insiste sur la contribution potentielle du secteur privé à la mise au point de nouveaux modèles durables pour répondre aux besoins en matière d’eau, d’assainissement et établissements humains.


Le document du Président, présenté en langue anglaise uniquement ce matin, comporte quatre chapitres portant respectivement sur l’eau (A), l’assainissement (B), les établissements humains (C) et les arrangements institutionnels internationaux pour le suivi des décisions (D) qui seront prises au terme de cette session.  Le chapitre relatif à l’eau se divise en deux sous-titres relatifs à l’accès au service de base et la gestion intégrée des ressources en eau, alors que celui sur l’assainissement se divise en trois sous-chapitres, à savoir l’accès au service de base, l’éducation à l’assainissement et à l’hygiène, et le traitement de l’eau et sa réutilisation.  Enfin, le chapitre concernant les établissements humains se consacre respectivement à l’accès abordable à la terre et au logement et à la promotion de l’emploi et de l’entreprenariat.  Enfin, le chapitre intitulé « Arrangements institutionnels internationaux pour le suivi des décisions de la CDD-13 » identifie les contributions potentielles en matière de suivi et d’évaluation des différents acteurs que constituent le Comité des Nations Unies sur les ressources en eau, le Département des affaires économiques et sociales (DESA) des Nations Unies, le Programme commun d’évaluation UNICEF/OMS et ONU-Habitat. 


La Commission du développement durable chargée d’assurer le suivi du Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg (2002) et d’observer les progrès réalisés en matière de développement poursuivra ses négociations sur le projet de texte, lundi matin, 18 avril à 10 heures. 


Elle interrompra ses négociations à 16 h 30 pour tenir une table ronde à laquelle participeront le Secrétaire général de l’ONU, des ministres des finances et de la coopération pour le développement, et qui sera animée conjointement par le Ministre des Finances de l’Afrique du Sud et la Ministre du développement international de la Norvège. 


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