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ECOSOC/6176

LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL ACHÈVE SA SESSION DE FOND 2005 EN ADRESSANT UN MESSAGE CLAIR AU SOMMET MONDIAL DE SEPTEMBRE

27/07/2005
Communiqué de presse
ECOSOC/6176


Conseil économique et social

Session de fond de 2005

40e séance – après-midi


LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL ACHÈVE SA SESSION DE FOND DE 2005 EN ADRESSANT UN MESSAGE CLAIR AU SOMMET MONDIAL DE SEPTEMBRE


Il proroge jusqu’en juillet 2006 le mandat du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti


Le Conseil économique et social (ECOSOC) a achevé aujourd’hui sa session de fond de 2005, au cours de laquelle il a notamment considéré l’ordre du jour du développement de l’ONU comme étant le cadre concret pour la poursuite de l’éradication de la pauvreté et du développement durable.  Par ailleurs, le Conseil a adopté, lors de cette séance, plusieurs projets de résolution, dont un qui proroge jusqu’en juillet 2006 le mandat du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti. 


La session de fond de l’ECOSOC, qui avait pour thème principal cette année les « progrès accomplis, obstacles et chances à saisir dans la réalisation des objectifs de développement convenus sur le plan international, y compris ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire », s’était ouverte le 29 juin par un débat de haut niveau, au terme duquel aucune déclaration ministérielle n’avait été adoptée.


L’examen de ce thème a permis à l’ECOSOC d’envoyer un message clair et cohérent au Sommet mondial de septembre prochain, a souligné José Antonio Ocampo, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales.  L’ECOSOC considère l’ordre du jour du développement de l’ONU comme étant le cadre concret pour la poursuite de l’éradication de la pauvreté et du développement durable, a-t-il ajouté.  Cette session a, selon lui, souligné l’importance de la coopération régionale et le besoin d’intégrer les organes régionaux dans les processus mondiaux.  Un message clair a également été lancé par les membres de l’ECOSOC pour que soient entrepris tous les efforts visant à renforcer sa capacité dans les actions humanitaires.  Le Secrétaire général adjoint a ainsi évoqué l’intervention de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour les efforts de redressement du tsunami et ancien Président des États-Unis, William J. Clinton, qui fut, le 14 juillet, l’un des temps forts de cette session. 


Pour le Président de l’ECOSOC, Munir Akram (Pakistan), il sera nécessaire de veiller à ce que les décisions concernant le Conseil prises lors du Sommet du septembre se traduisent en politiques et en mesures cohérentes et concrètes.  Nous devons approuver le lien fort qui unit paix et développement, a-t-il ajouté, souhaitant qu'une commission de consolidation de la paix soit créée.


Parmi les douze projets de résolution adoptés aujourd’hui, le Conseil a prorogé le mandat du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti jusqu’à sa session de fond de juillet 2006, afin de suivre la situation de près et de formuler des conseils concernant la stratégie de développement à long terme du pays, en vue de contribuer au relèvement et à la stabilité sur les plans social et économique.  Le représentant d’Haïti a affirmé à cet égard que son pays accordait une grande importance au mandat confié au Groupe consultatif et qu’il attendait du Conseil qu'il facilite le processus de développement et joue un rôle stratégique dans l'intégration des dimensions de paix et de développement.


S’agissant des répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de la population du Golan syrien occupé, il a exigé la cessation complète de tous les actes de violence, dont tous les actes de terreur et toute provocation, incitation et destruction.  Il a demandé à Israël de mettre un terme à l’occupation des villes, cités et autres agglomérations palestiniennes, et de mettre fin à toutes les formes de bouclage et au couvre-feu et a invité instamment les États Membres à encourager les investissements étrangers privés dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, en matière d’infrastructures, de projets créateurs d’emploi et de développement social, dans le but d’atténuer les privations dont souffre le peuple palestinien et d’améliorer ses conditions de vie.  Si le représentant d’Israël a regretté l’adoption de ce texte, qui est, selon lui, partial, hors contexte et ne contribue nullement aux efforts de progrès, l’Observateur de la Palestine a espéré qu’il contribuera à rapprocher les Palestiniens de leurs droits économiques et sociaux et à assurer un avenir meilleur pour les générations à venir.


L’ECOSOC a exhorté les pays les moins avancés (PMA) et leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux de développement à accroître leurs efforts et à adopter rapidement des mesures afin d’atteindre, dans les délais prévus, les buts et objectifs du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010. 


Il a en outre engagé le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et les organismes et organes des Nations Unies, dans le cadre de leurs mandats respectifs, à intensifier l’appui qu’ils fournissent aux gouvernements, en vue d’atteindre les objectifs énoncés dans la Déclaration du Millénaire, ainsi que les buts et objectifs fixés dans la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida.


Par ailleurs, le Conseil a décidé d’examiner, à sa session d’organisation ordinaire de février 2006, la proposition en faveur de l’inclusion d’un débat sur la promotion d’une approche intégrée du développement rural dans les pays en développement en vue d’éliminer la pauvreté et d’assurer un développement durable.


Enfin, aux termes du paragraphe 53 de la résolution 50/227 de l'Assemblée générale, le Conseil a tenu des consultations officieuses au sujet du Segment de haut niveau de sa prochaine session de fond.  Dans la mesure où elles n'ont pas abouti à un accord, ce thème est repoussé à une date ultérieure.



QUESTIONS DE COORDINATION, QUESTIONS RELATIVES AU PROGRAMME ET AUTRES QUESTIONS


Projet de résolution sur la promotion d’une approche intégrée du développement rural dans les pays en développement en vue d’éliminer la pauvreté et d’assurer un développement durable (E/2005/L.48)


Par ce projet de résolution, adopté sans vote, le Conseil a décidé d’examiner, à sa session d’organisation ordinaire de février 2006, la proposition en faveur de l’inclusion, lors de l’une de ses futures sessions de fond, d’un débat sur la promotion d’une approche intégrée du développement rural dans les pays en développement en vue d’éliminer la pauvreté et d’assurer un développement durable.


Rapport des organes de coordination


Le Conseil a pris note du rapport du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (E/2005/63).


Programme à long terme d’aide à Haïti


Projet de résolution sur le Groupe consultatif ad hoc sur Haïti (E/2005/L.20/Rev.1)


Par ce projet de résolution, le Conseil économique et social a décidé de proroger le mandat du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti, jusqu’à la session de fond du Conseil économique et social de juillet 2006, afin de suivre la situation de près et de formuler des conseils concernant la stratégie de développement à long terme d’Haïti en vue de contribuer au relèvement et à la stabilité sur les plans social et économique.  Il doit également accorder une attention particulière à la nécessité d’assurer un appui international cohérent et durable à Haïti, compte tenu des priorités de développement national à long terme, en faisant fond sur le cadre de coopération intérimaire, et en insistant sur la nécessité d’éviter les chevauchements et les doubles emplois avec les mécanismes existants.


Explications de position


Le représentant du Canada a estimé que le projet de résolution était pleinement appuyé par de nombreuses délégations.  Des pays ont pourtant critiqué le Groupe consultatif en raison de certaines des recommandations qu'il a émises dans son rapport, lesquelles contenaient des critiques à l'encontre de plusieurs acteurs.  Le Canada estime que le rôle d'un groupe consultatif est bien de donner des conseils, a rappelé son représentant qui s'est félicité que le texte qui vient d’être adopté prenne note du rapport dans son ensemble.


Le représentant du Brésil a estimé que le Groupe consultatif avait respecté son mandat et tenu compte du travail des Nations Unies sur le terrain.  Ces recommandations sont extrêmement utiles, a-t-il conclu.


Le représentant de Haïti a affirmé que son pays accordait une grande importance au mandat confié au Groupe consultatif.  Haïti attend du Conseil qu'il facilite le processus de développement et joue un rôle stratégique dans l'intégration des dimensions de paix et de développement.  Le Conseil doit jouer un rôle de facilitateur pour renforcer les capacités de prise en charge du Gouvernement, dynamiser la mise en œuvre des programmes arrêtés et intensifier la mobilisation des bailleurs de fond.  Le Groupe consultatif va devoir travailler à l'élaboration d'un programme à long terme afin d'aider Haïti à maintenir la stabilité et à lutter contre la pauvreté.  Il a souligné l'important travail fourni par son Gouvernement, avec l'appui de la Commission économique pour l'Amérique latine (CEPAL), pour mettre en place une cellule stratégique de réflexion qui servira de contrepartie au Groupe consultatif.  Il a ensuite appelé à respecter strictement les mandats du Conseil de sécurité et du Conseil économique et social.


Le représentant de l’Argentine s'est félicité que le Conseil ait prorogé le mandat du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti.  La stabilité dépend fortement du développement économique et un programme à long terme est indispensable, a-t-il affirmé, convaincu que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement permettra de reconstruire le tissu social.  Le représentant a ensuite insisté sur la responsabilité de la communauté internationale dans la stabilisation de la paix, jugeant indispensable que des gains rapides de développement soient réalisés.  Il a lancé un appel à la communauté des donateurs pour que soient pris en compte les travaux du Groupe consultatif à l'approche de processus électoraux.


La représentante du Venezuela a fait observer que le projet de résolution mentionne les activités prévues pour la période post-conflit et ajoute des tâches civiles en matière de reconstruction, précisant que le texte faisait référence aux États impliqués dans le conflit comme étant désintégrés ou en échec.  La désintégration d'un État est la conséquence directe d'une intervention étrangère qui porte atteinte au droit de son peuple, a-t-elle poursuivi, et toute initiative internationale visant à résoudre la crise actuelle qui frappe le peuple Haïtien ne saurait nuire au droit qu'a ce peuple de prendre ses propres décisions en ce qui concerne ses institutions politiques et sociales.  Le peuple doit également choisir les voies de développement qui lui permettront de surmonter la pauvreté.  La communauté internationale doit respecter les besoins des peuples et leur droit à décider de leurs propres institutions, a-t-elle conclu.


Le représentant des États-Unis a reconnu avoir demandé un vote uniquement sur le paragraphe 4 du projet de résolution afin d'indiquer clairement qu'un vote enregistré ne correspondait pas à un manque d'appui au peuple haïtien.  Les États-Unis sont engagés en faveur du processus de paix dans ce pays qu'ils financent en partie, a-t-il déclaré.  Cependant, étant donné les montants modestes indiqués dans le paragraphe 4, nous estimons que les voyages du Groupe consultatif devraient être réglés grâce aux ressources existantes plutôt qu'en réclamant des ressources supplémentaires.


Aux termes du paragraphe 4, le Conseil exprime ses remerciements au Secrétaire général pour l’appui qu’il apporte au Groupe consultatif ad hoc sur Haïti et lui demande de continuer à soutenir comme il convient les activités de ce Groupe.


Le projet de résolution a été adopté sans vote.  Le paragraphe 4 du dispositif avait auparavant été soumis à un vote enregistré, et adopté par 51 voix pour et 1 voix contre (États-Unis).


Le représentant du Japon a appuyé le projet de résolution, tout en déclarant que sa délégation n’était pas satisfaite par la manière dont ce texte avait été soumis pour adoption.  Ce texte, qui contient des incidences sur le budget-programme, aurait dû être examiné de façon approfondie, a-t-il affirmé, ajoutant que toute incidence financière devrait être absorbée par les ressources existantes.


Prenant la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant de la Jamaïque a indiqué que le Groupe avait voté en faveur de l’ensemble du projet de résolution, y compris le paragraphe 4, en conformité avec leur appui traditionnel au développement économique et social à Haïti.  Le Groupe des 77 et la Chine sont favorables à la prorogation du mandat du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti.  Le peuple haïtien a besoin d'une assistance urgente et nous sommes donc déçus que le Conseil ait été prié de voter sur le projet de résolution, qui constitue un élément important pour promouvoir cette aide, a-t-elle déclaré.  En dépit de la demande formulée par les États-Unis en faveur d'un vote, le Groupe des 77 et la Chine estiment que dans ce cas particulier, l'importance de la question de fond ne saurait être sacrifiée au profit de questions de forme.  Les États-Unis ne peuvent être ambigus en ce qui concerne le soutien à long terme, a-t-elle ajouté, précisant que le Conseil devait continuer à jouer un rôle clef dans de soutien à Haïti.


Remerciant toutes les délégations qui avaient voté en faveur de ce projet de résolution, le représentant d’Haïti a rendu notamment hommage à la délégation du Canada.  Le Gouvernement haïtien accorde une grande importance au rôle du Conseil dans le soutien à Haïti, et il ne décevra pas les acteurs internationaux, a-t-il conclu.


Projet de résolution sur l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010 (E/2005/L.46)


Par ce texte, adopté sans vote, tel qu’amendé oralement, l’ECOSOC exhorte les pays les moins avancés et leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux de développement à accroître leurs efforts et à adopter rapidement des mesures afin d’atteindre les buts et objectifs du Programme d’action dans les délais prévus.  Il invite instamment les pays les moins avancés qui ne l’ont pas encore fait à élaborer, adopter et mettre en œuvre des stratégies nationales de développement afin d’atteindre les buts et objectifs du Programme d’action.


Explications de position


Prenant la parole au nom des Pays les moins avancés, la représentante du Bénin a remercié les pays qui avaient apporté leur appui à ce texte.


Intervenant à son tour, M. ANWARUL CHOWDHURY, Secrétaire général adjoint et Haut Représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, a remercié les pays qui avaient soutenu le projet de résolution.  Il a rappelé avoir fourni des efforts pour formuler une matrice des résultats et a remercié les délégations qui l'avaient soutenue.


Projet de décision sur le Groupe d’étude des technologies de l’information et des communications (E/2005/L.23)


Aux termes de ce texte, adopté sans vote, le Conseil se félicite de la précieuse contribution que le Groupe d’étude a apportée à l’intégration des TIC dans le développement en tant qu’outil puissant pouvant permettre d’atteindre des objectifs de développement convenus à l’échelon international, y compris ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire.



Projet de résolution sur le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (E/2005/L.40)


Le Conseil a adopté sans vote ce projet de résolution par lequel il engage le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et les organismes et organes des Nations Unies, dans le cadre de leurs mandats respectifs, à intensifier l’appui qu’ils fournissent aux gouvernements, en vue d’atteindre les objectifs énoncés dans la Déclaration du Millénaire, ainsi que les buts et objectifs fixés dans la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida.  Il encourage les gouvernements à apporter leur pleine contribution au rapport du Secrétaire général sur la réalisation de la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida qu’il doit présenter à l’Assemblée générale à sa soixantième session.  Par ce texte, le Conseil encourage également le Programme et l’Organisation mondiale de la santé à multiplier les efforts qu’ils déploient avec la communauté internationale pour atteindre l’objectif consistant à fournir des médicaments anti-rétroviraux à 3 millions de personnes infectées par le VIH/sida d’ici à la fin de 2005.


Explication de position


Le représentant des États-Unis a considéré qu’il était prématuré de souscrire à ces recommandations alors qu’elles n’étaient pas encore parachevées par ONUSIDA et ne constituaient donc pas un document final. 


SUITE DONNÉE AUX RÉSOLUTIONS 50/227, 52/12B ET 57/270B DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE


Projet de résolution sur le rôle du Conseil économique et social dans l’application et le suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes (E/2005/L.43)


Par ce texte, adopté sans vote, le Conseil décide de renforcer sa coopération avec les commissions régionales, en particulier grâce à leur contribution à l’élaboration de rapports sur l’exécution.  Il décide de continuer de promouvoir l’application et le suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies.  Il décide enfin de continuer de prendre les mesures nécessaires pour assurer l’application effective des dispositions des résolutions 50/227, 52/12 B et 57/270 B de l’Assemblée générale, qui ont trait aux travaux du Conseil économique et social et à ceux de ses organes subsidiaires.


APPLICATION DE LA DÉCLARATION SUR L’OCTROI DE L’INDÉPENDANCE AUX PAYS ET AUX PEUPLES COLONIAUX PAR LES INSTITUTIONS SPÉCIALISÉES ET LES ORGANISMES INTERNATIONAUX ASSOCIÉS À L’ONU


Projet de résolution sur l’appui aux territoires non autonomes par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l’Organisation des Nations Unies (E/2005/L.22)


Par ce texte, adopté sans vote, le Conseil recommande que tous les États intensifient leurs efforts au sein des institutions spécialisées et des autres organismes des Nations Unies afin d’assurer la pleine et entière application de la Déclaration figurant dans la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale et des autres résolutions pertinentes des Nations Unies.  Il recommande que les chefs de secrétariat des institutions spécialisées et des autres organismes des Nations Unies élaborent, avec la coopération active des organisations régionales concernées, des propositions concrètes en vue d’appliquer intégralement les résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies et soumettent ces propositions à leurs organes directeurs et délibérants.  Il recommande enfin à tous les gouvernements d’intensifier leurs efforts au sein des institutions spécialisées et des autres organismes des Nations Unies dont ils sont membres afin d’accorder la priorité à la question de l’octroi d’une assistance aux peuples des territoires non autonomes.


Explications de position


Le représentant de la Fédération de Russie s’est dit favorable à la réalisation des droits des peuples des territoires non autonomes.  Toutefois, il s’est également dit convaincu que l’examen de cette question hautement politique au sein de l’ECOSOC détournait le Conseil de ses activités principales de coordination.  Il a donc demandé la suppression de ce point de l’ordre du jour de l’ECOSOC et affirmé que sa délégation s’abstiendrait lors du vote.


La représentante des États-Unis a aussi indiqué que son pays s’abstiendrait.  Elle a expliqué qu’elle appuyait les institutions spécialisées et celles internationales associées aux Nations Unies qui fournissent un appui aux territoires non autonomes.  Cependant, elle a estimé qu’il était inapproprié de relier leur travail à la question des peuples coloniaux.  L’ECOSOC, a-t-elle insisté, n’est pas en charge de décider de la participation ou non de ces territoires à la prise de décision.  Elle a estimé que ces arrangements portaient atteinte aux relations entre le gouvernement fédéral de son pays et ceux des territoires et qu’ils s’opposaient aux arrangements constitutionnels internes des États-Unis.


Le représentant du Royaume-Uni, s’exprimant au nom de l’Union européenne, a expliqué que malgré la souplesse dont ils avaient fait preuve lors des négociations sur ce projet de texte, les membres de l’Union européenne continueraient de s’abstenir, comme les années précédentes, lors du vote.  Cette question ne relève pas de la compétence de l’ECOSOC, a-t-il estimé.


Le projet de résolution, tel qu’oralement amendé, a été adopté par 32 voix en faveur et 20 abstentions.


COOPÉRATION RÉGIONALE


Projet de résolution sur la Déclaration de Damas et le rôle de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale dans la réalisation des objectifs de développement convenus au niveau international, y compris ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire (E/2005/L.45)


Le Conseil économique et social a adopté sans vote ce projet de résolution qui engage les organismes des Nations Unies présents dans la région de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) à coordonner leurs activités afin de répondre aux besoins régionaux et à faire porter leurs efforts, lors des réunions du groupe de coordination régionale organisées par la Commission, sur les progrès accomplis par la région dans la réalisation des objectifs susmentionnés.


Par ailleurs, le Conseil économique et social a adopté sans vote le projet de décision par lequel il décide de prendre note mais de ne pas prendre d’action concernant la projet de résolution contenu dans le document E/2004/15/Add.2 et intitulé « Mise en œuvre des résolutions concernant la participation des membres associés de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes aux activités de suivi des conférences mondiales des Nations Unies et aux travaux du Conseil économique et social ».


Le Conseil a pris note de l’additif au rapport du Secrétaire général sur la coopération régionale dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes concernant les questions appelant une décision de la part du Conseil économique et social ou portées à son attention contenu dans le document E/2004/15/Add.2, du rapport du Secrétaire général sur la coopération régionale dans les domaines économique et social et domaines connexes contenu dans le document E/2005/15, de l’additif du rapport du Secrétaire général sur la Coopération régionale dans les domaines économique et social et domaines connexes concernant les questions appelant des décisions de la part du Conseil économique et social ou portées à son attention contenu dans le document E/2005/15/Add.1.


Il a également pris note du résumé de l’étude sur la « situation économique de l’Europe, 2005: la situation économique de l’Europe et de la Communauté d’États indépendants en 2004-2005 » contenu dans le document E/2005/16; du rapport économique sur l’Afrique 2005 « Relever le double défi du chômage et de la pauvreté en Afrique » contenu dans le document E/2005/17; du résumé de l’étude sur la situation économique et sociale de l’Asie et du Pacifique, 2005 contenu dans le document E/2005/18; du résumé de l’étude économique sur l’Amérique latine et les Caraïbes 2004 contenu dans le document E/2005/19; de l’aperçu de l’évolution économique et sociale dans la région de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale en 2005 contenu dans le document E/2005/20; et de la note du Secrétaire général sur le projet de liaison fixe Europe-Afrique à travers le détroit de Gibraltar contenue dans le document E/2005/21.


RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES ET SOCIALES DE L’OCCUPATION ISRAÉLIENNE SUR LES CONDITIONS DE VIE DU PEUPLE PALESTINIEN DANS LE TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPÉ, Y COMPRIS JÉRUSALEM, ET DE LA POPULATION ARABE DU GOLAN SYRIEN OCCUPÉ (E/2005/L.24/REV.1)


Aux termes de ce projet de résolution, le Conseil économique et social exige la cessation complète de tous les actes de violence, y compris tous les actes de terreur et toute provocation, incitation et destruction.  Il demande à Israël, Puissance occupante, de mettre un terme à l’occupation des villes, cités et autres agglomérations palestiniennes, et de mettre fin à toutes les formes de bouclage et au couvre-feu.  Il réaffirme le droit inaliénable du peuple palestinien et de la population arabe du Golan syrien occupé sur toutes leurs ressources naturelles et économiques, et réaffirme que les colonies de peuplement israéliennes sont illégales et constituent un obstacle au développement économique et social.  Il souligne également que le mur d’Israël construit dans le Territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est et alentour, est contraire au droit international et exerce un grave effet débilitant sur le développement économique et social du peuple palestinien.  Le Conseil invite instamment les États Membres à encourager les investissements étrangers privés dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, en matière d’infrastructures, de projets créateurs d’emploi et de développement social, dans le but d’atténuer les  privations dont souffre le peuple palestinien et d’améliorer ses conditions de vie.


Ce projet de résolution a été adopté par 49 voix pour, deux voix contre (États-Unis, Australie) et une abstention (Costa Rica).


Explications de position


Le représentant des États-Unis a rappelé que la politique américaine sur le Moyen-Orient reposait sur la vision du Président George Bush de deux pays vivant en paix côte à côte.  Ce texte sape la crédibilité du travail du Conseil économique et social, a-t-il déclaré.  Les États-Unis sont opposés à toute action qui détourne l’attention des mesures concrètes à prendre, a-t-il ajouté.


Le représentant du Canada s’est dit encouragé par les faits nouveaux récents qui offrent la possibilité de promouvoir la prospérité économique palestinienne et l’annonce du retrait israélien de Gaza.  Il a demandé à toutes les parties de respecter leurs obligations découlant du droit international humanitaire.  Le Canada s’oppose à la construction de certaines sections du mur en territoire palestinien occupé en violation du droit international, a-t-il ajouté.


Le représentant du Panama a indiqué que sa délégation avait voté en faveur du projet de résolution, soulignant la nécessité de parvenir à une solution obtenue par des moyens pacifiques.  Il a néanmoins estimé qu’elle n’apportait pas une contribution substantielle à la réalisation d’une paix durable dans la région.


Le représentant de la Fédération de Russie a affirmé que cette question devait être fondée sur les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale, en particulier concernant les droits inaliénables du peuple palestinien.  Il a noté que l’examen de cette question avait pris un caractère de plus en plus politique, ce qui écarte le Conseil de son rôle dans la coordination des activités économiques et sociales, a-t-il dit.


La représentante du Royaume-Uni, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a affirmé la profonde préoccupation de l’Union européenne face à la situation humanitaire du peuple palestinien.  La représentante a demandé au Gouvernement israélien d’atténuer les difficultés du peuple palestinien grâce à des mesures efficaces et immédiates.  Elle a exprimé en outre la préoccupation de l’Union européenne face à l’escalade de la violence récente dans la région, ainsi que par la poursuite de la construction du mur par Israël dans le Territoire palestinien occupé.  L’Union européenne demande aux deux parties de coordonner le désengagement, a-t-elle souligné.


Le représentant du Japon, soulignant que sa délégation s’était prononcée en faveur de la résolution, a affirmé que le retrait israélien de Gaza devait se dérouler sans heurts, les deux parties devant contribuer à cet effort, avec l’appui de la communauté internationale.  Il a jugé non approprié le fait que l’ECOSOC se livre à des délibérations politiques comme celles-ci.


Pour sa part, le représentant d’Israël a regretté l’adoption de ce projet de résolution, qui est, selon lui, comme d’habitude partiale, hors contexte et ne contribue nullement aux efforts de progrès.  Ce texte n’ajoute pas de crédibilité aux efforts déployés par le Quatuor, a-t-il ajouté.  Israël ne saurait accepter le fait que les droits des civils israéliens ne soient pas assurés dans la résolution, a-t-il dit.


L’Observateur de la Palestine a remercié toutes les délégations qui avaient voté en faveur de ce projet de résolution.  Il a regretté qu’Israël, Puissance occupante, continue de priver le peuple palestinien de ses droits fondamentaux.  Il a espéré que ce texte contribuera a rapprocher les Palestiniens de leurs droits économiques et sociaux et assurer un avenir meilleur pour les générations à venir.


Le représentant de la République arabe syrienne a affirmé que ce projet de résolution que l’ECOSOC vient d’adopter reflétait le fait que la communauté internationale comprenne les graves dangers et les séquelles économiques et sociales qui découlent du fait qu’Israël ignore les législations internationales et prend des mesures contre les populations arabes du Golan occupé et de Palestine occupée.  À cela, s’ajoutent la poursuite des colonies et la construction raciste et expansionniste du mur de séparation, a-t-il dit. 


Le Conseil a pris également note de la note du Secrétaire général contenue dans le document A/60/65-E/2005/13.


QUESTIONS RELATIVES À L’ÉCONOMIE ET À L’ENVIRONNEMENT


Projet de résolution sur la coordination et le regroupement des travaux des commissions techniques (L/2005/L.41)


Le Conseil a adopté sans vote ce projet de résolution aux termes duquel il prie le Secrétaire général de lui présenter un rapport de synthèse sur les travaux des commissions techniques en 2006.


Concernant le développement durable, le Conseil a décidé de reporter l'examen du rapport du Comité des politiques de développement sur sa septième session (E/2005/33, Supp. N. 13) à une date ultérieure en vue d'achever ses délibérations avant le début de la huitième session du Comité.


La représentant des États-Unis a indiqué que sa délégation s'associait à cette décision car elle estimait que de nouvelles discussions étaient nécessaires sur les principes et critères recommandés par le Comité.  Ce dernier doit élaborer un ensemble cohérent de critères applicables aux pays rentrant dans la catégorie des PMA ou en sortant, a-t-elle estimé, avant d'appeler le Conseil à améliorer ses méthodes de travail afin de pouvoir achever ses travaux dans les délais prévus et de ne plus dépendre de prorogations.


S’agissant de l'administration publique et du développement (E/2005/44 Supp N. 24), le Conseil a décidé de reporter l'examen du projet de résolution intitulé « Rapport du Comité d’experts de l’administration publique sur les travaux de sa quatrième session et dates, lieu et ordre du jour provisoire de sa cinquième session, à sa session de fond ».


Explications de position


Le représentant de l’Italie a expliqué que sa délégation appuyait le texte, à l'exception d'un alinéa du préambule qui mentionnait un concept discuté dans le cadre d'un autre processus.  Les discussions vont donc se poursuivre sur cet alinéa avec les délégations.


La représentante de Cuba s'est associée au consensus, étant entendu que cette décision traduit la volonté des membres du Conseil économique et social de poursuivre les négociations en vue d'aboutir à une solution acceptable pour tous.  Cependant, elle a exprimé sa vive déception devant l'incapacité du Conseil à parvenir à un consensus en raison d'un alinéa qui n'est nullement lié au thème central traité par le projet de résolution.  En raison de cet alinéa, le texte dépasse le mandat du Comité d'experts ainsi que celui du Conseil économique et social.


Concernant la coopération internationale en matière de questions fiscales, le Comité ne se réunira que du 5 au 9 décembre à Genève et le Conseil a donc reporté l'examen de ce thème au mois de février 2006.


Transport de marchandises dangereuses


Travaux du Comité d’experts du transport des marchandises dangereuses et du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques (E/2005/53 et E/2005/L.42)


Aux termes de ce projet de résolution, adopté sans vote, tel qu’amendé oralement, le Conseil réitère sa demande au Comité d’étudier, en consultation avec l’Organisation maritime internationale, l’Organisation de l’aviation civile internationale et les commissions régionales et les organisations gouvernementales intéressées, la possibilité d’adopter une approche commune pour l’élaboration d’une convention sur le transport multimodal international de marchandises dangereuses.  Il invite également les gouvernements qui ne l’auraient pas encore fait à prendre les mesures nécessaires pour mettre en œuvre le Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques.  Enfin, le Conseil approuve le programme de travail du Comité.


Le représentant des États-Unis s'est associé aux amendements apportés au texte.  Il a jugé inapproprié d'évoquer une convention à ce stade et il a appelé à se concentrer plutôt sur l'harmonisation internationale.  Il a souligné que de nombreux pays en développement n'étaient pas en mesure d'appliquer les exigences types et il a donc appelé à travailler de façon plus pragmatique.  De nombreux pays ne signeront pas une telle convention, à commencer par les Etats-Unis, a-t-il prévenu, et il a appelé à examiner toutes les options existantes avant de prendre des mesures.


Le Conseil économique et social a pris note des documents suivants : Rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (A/60/8 Supp. N° 8); Programme des Nations Unies pour l’environnement : rapport du Conseil d’administration (A/60/25 Supp. N° 25); Rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre des dispositions de la Charte relatives à l’assistance aux États tiers touchés par l’application de sanctions (A/59/334); ainsi que la note du Secrétaire général sur l’assistance aux États tiers touchés par l’application de sanctions (E/2005/62).


S’agissant du point de l’ordre du jour sur les stupéfiants, le Conseil économique et social a également pris note du rapport de la Commission des stupéfiants à sa quarante-huitième session ainsi que celui de l’Organe de contrôle international des stupéfiants pour 2004 (E/INCB/2004/1).


QUESTIONS SOCIALES ET QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME


Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (E/2005/L.44)


Le Conseil économique et social a adopté sans vote le projet de résolution intitulé « Fonds de développement des Nations Unies pour la femme » (E/2005/L.44).  Aux termes de ce dernier, le Conseil, considère que l’intégration d’une perspective sexospécifique dans tous les aspects des travaux des Nations Unies est un processus permanent et qu’il faut prendre d’urgence de nouvelles mesures concrètes.  Par ailleurs, il invite le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement à examiner le document A/60/62-E/2005/10, selon qu’il conviendra, en 2006.


De plus, l’ECOSOC économique a pris note des rapports du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (A/60/38 Partie I) et du Conseil exécutif de l’Institut international de recherche et de formation des Nations Unies  pour la promotion de la femme sur les travaux  de sa deuxième session (E/2005/75).


Dans le cadre du rapport de la Commission de la science et de la technique au service du développement à l'occasion de sa huitième session (E/2005/31 Supp. N° 11), le Conseil a adopté sans vote le projet de résolution « Science et technique au service du développement », ainsi que trois projets de décision sur la prorogation du mandat du Conseil consultatif chargé des sexospécificités tel qu’oralement amendé; les méthodes de travail de la Commission de la science et de la technique au service du développement; et le rapport de la Commission de la science et de la technique au service du développement, sur sa huitième session et ordre du jour provisoire et documentation de la neuvième session de la Commission.


La représentante du Royaume-Uni, intervenant au nom de l’Union européenne, a regretté que deux des recommandations préalablement contenues dans le document aient été supprimées et que les gouvernements ne soient pas invités à les mettre en œuvre.


Déclarations de clôture


M. JOSÉ ANTONIO OCAMPO, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a affirmé que l’examen du thème choisi par l’ECOSOC cette année, « progrès accomplis, obstacles et chances à saisir dans la réalisation des Objectifs de développement convenus sur le plan international, y compris ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire », permettait aujourd’hui au Conseil d’envoyer un message clair et cohérent au Sommet mondial de septembre.  Selon ce message, l’ECOSOC considère l’ordre du jour du développement de l’ONU comme étant le cadre concret pour la poursuite de l’éradication de la pauvreté et du développement durable, a-t-il dit.  L’ECOSOC a souligné la nécessité de remédier à la lacune de la mise en œuvre et de renforcer ses liens avec les organes subsidiaires, ainsi que son rôle dans le système de coordination, a-t-il ajouté, mettant notamment l’accent sur le besoin de lier davantage le travail des commissions techniques avec celles de l’ECOSOC.


Le système des Nations Unies doit promouvoir des liens plus fermes entre son travail normatif et son travail opérationnel, ce qui exige des ressources suffisantes, a-t-il déclaré.  De même, la session a, selon lui, souligné l’importance de la coopération régionale et le besoin d’intégrer les organes régionaux dans les processus mondiaux.  Les délégations ont lancé un message unanime pour que le Conseil économique et social entreprenne tous les efforts visant à renforcer sa capacité dans les actions humanitaires, a-t-il ajouté, évoquant en particulier l’intervention de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour les efforts de redressement du tsunami, Bill Clinton.  L’ECOSOC est l’instance appropriée pour examiner les questions de sécurité et de développement, a-t-il poursuivi, estimant à cet égard qu’il devrait renforcer ses liens avec le Conseil de sécurité.  Il s’est dit enfin convaincu que le Sommet mondial de septembre prochain se féliciterait du message « à multiples visages » de l’ECOSOC.


M. MUNIR AKRAM (Pakistan), Président du Conseil économique et social, a jugé que la session de fond avait constitué un succès à tous égards, notamment grâce à la présence de participants de haut niveau.  La session de fond de cette année a été délibérément définie comme une contribution au Sommet de septembre 2004.  Un élément nouveau a été introduit, à savoir les voix contre la pauvreté, qui ont adressé quatre messages: il faut remédier à la base systémique qui explique la pauvreté dans le monde; il faut s'attaquer au problème du chômage; une conséquence importante de la pauvreté est le développement des conflits; le Conseil doit coordonner les actions et unifier tout le système pour qu'il agisse au nom du développement.  Il n'est pas étonnant, a-t-il déclaré, que le document préparatif sur le Segment de haut niveau ait été éclipsé par la préparation du Sommet de septembre, qui est exceptionnel.  M. Akram a donc décidé de transmettre simplement un résumé complet des discussions du Conseil au sein du Groupe de haut niveau au Secrétaire général.


Le Conseil a permis de tirer plusieurs conclusions: le système des Nations Unies s'est rallié aux Objectifs du Millénaire pour le développement et à l'ordre du jour du développement mais un suivi réellement intégré des décisions et des actions n'a pas encore été établi; les activités de développement effectives sur le terrain sont essentielles pour aider les pays en développement les plus désavantagés; la sécurité et le développement sont inextricablement liés; les urgences humanitaires doivent être considérées par une action coordonnée et globale.  M. Akram a rappelé que le segment sur les affaires humanitaires avait été honoré par la participation de l’ancien Président des États-Unis, M. William J. Clinton, et que la session avait permis de reconnaître à juste titre le rôle central joué par le Conseil en raison de son action de promotion au service du développement.  M. Akram a rappelé avoir souligné l'urgence qu'il y avait à aider le Conseil à jouer ce rôle central en promouvant notamment la cohérence, et avoir envoyé un document en ce sens au Président de l'Assemblée générale.  Il s'est déclaré heureux de constater que la version la plus récente du document final du Sommet mondial de septembre prochain tenait compte de nombre des suggestions qu'il avait formulées.


Nous devons veiller à ce que les décisions prises lors du Sommet au sujet du Conseil économique et social se traduisent en politiques et en mesures cohérentes et concrètes, a-t-il déclaré.  Nous devrons continuer à agir après le Sommet pour que ces mesures se matérialisent.  Il faut encourager, a-t-il poursuivi, une plus grande participation à l'échelle du système et mettre en place un système de contrôle cohérent du développement.  Le Conseil pourrait jouer son rôle en étant une instance efficace de développement, sachant que l'aide apportée par les coordonnateurs-résidents peut nous aider à prendre les décisions.  Nous devons approuver le lien fort qui unit paix et développement, a-t-il ajouté, souhaitant qu'une commission de consolidation de la paix soit créée.  Il faut maintenant renforcer la fonction de coordination du Conseil comme l'envisage la Charte des Nations Unies et les recommandations contenues dans le rapport « Une ONU catalyseur du progrès et du changement » peuvent nous y aider, a-t-il poursuivi, jugeant que la session avait apporté une contribution précieuse aux débats sur le développement et au Sommet mondial de septembre prochain.  Nous devons continuer à œuvrer ensemble pour traduire ces contributions sous forme de décisions concrètes et prévoir des mesures de mise en œuvre efficaces, a-t-il conclu.


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