LES PAYS DÉVELOPPÉS DEVRAIENT REVOIR L’AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT À LA HAUSSE ET ANNULER LA DETTE DES PMA, SOULIGNENT DE NOMBREUSES DÉLÉGATIONS
Communiqué de presse ECOSOC/6170 |
Conseil économique et social
Session de fond de 2005
30e & 31e séances – matin & après-midi
LES PAYS DÉVELOPPÉS DEVRAIENT REVOIR L’AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT À LA HAUSSE ET ANNULER LA DETTE DES PMA, SOULIGNENT DE NOMBREUSES DÉLÉGATIONS
Le nombre de personnes vivant dans la pauvreté extrême pourrait, selon les estimations, passer de 334 millions en 2002 à 471 millions en 2015 si la tendance actuelle se poursuit: le retard pris par les pays les moins avancés (PMA) dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement a constitué aujourd’hui le cœur du débat du Conseil économique et social. Le rapport du Secrétaire général sur l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-20101 montre que si, au plan individuel, certains de ces pays ont notablement progressé vers la réalisation de leurs objectifs propres, ils n’ont pas gagné autant de terrain concernant les objectifs d’élimination de la pauvreté, de croissance viable et de développement durable énoncés dans le Programme d’action de Bruxelles. Sans une attention vigoureuse de la communauté internationale, les Objectifs du Millénaire pour le développement ne seront pas réalisés à l’échelle mondiale. Trois obstacles majeurs entravent la mise en œuvre du Programme d’action: le manque de statistiques et de capacités statistiques, le manque de ressources financières et la prise en main insuffisante du Programme par les pays. Les PMA doivent donc accroître leur effort, tandis que les pays développés doivent revoir l’aide publique au développement à la hausse et annuler totalement la dette. De même, les relations commerciales doivent être équitables, l’assistance technique doit être renforcée et il convient d’exploiter le potentiel énorme de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire.
S’exprimant au nom des pays les moins avancés (PMA), le représentant du Bénin a déploré que ce rapport s’attache à décrire les actions qui ont été menées par les PMA mais demeure silencieux sur leur impact réel. Celui de la Jamaïque, qui intervenait au nom du Groupe des 77, a souligné que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement dépendait avant tout de l’apport de ressources financières, du transfert de technologies et du renforcement des capacités pour les pays en développement. Plusieurs délégations de PMA ont appelé à accroître le niveau de l’aide publique au développement (APD). Tout en se félicitant de la récente initiative du G-8 en faveur de l’annulation de la dette de 13 PMA africains, le représentant du Cap-Vert a réclamé l’élargissement de cette mesure à tous les PMA et l’annulation totale de la dette extérieure. Pour sa part, le représentant de la Chine a appelé tous les pays développés à réaliser l’objectif du Consensus de Monterrey, à savoir consacrer 0,15% à 0,20% de leur PIB à l’APD. Le représentant du Mexique a jugé nécessaire de faire également appel à des sources novatrices de financement. L’accent a en outre été mis sur le rôle moteur du commerce dans la croissance économique. Alors que la part des PMA dans le commerce international reste inférieure à 1%, le Bangladesh a demandé aux pays développés d’aider les PMA à renforcer leurs capacités commerciales et à mettre un terme aux mesures commerciales protectionnistes.
Dans le cadre de l’examen des conditions de vie du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé,la délégation d’Israël a estimé que le Conseil économique et social n’était pas l’instance appropriée pour débattre de questions politiques, jugeant que la description fournie dans le rapport du Secrétaire général2 visait à promouvoir une vue unilatérale de la situation. En revanche, le représentant du Liban a soutenu que la question relevait bien du Conseil, car celui-ci devait observer toutes les activités illégales qui entravent la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.
Par ailleurs, le Conseil a mis en évidence le rôle des technologies de l’information et des communications (TIC) dans le développement. Le Coordonnateur exécutif du Groupe d’étude des TIC a constaté que celles-ci étaient largement reconnues comme étant des vecteurs dans la réalisation des objectifs de développement des Nations Unies. L’Azerbaïdjan a cependant estimé que leur mise en œuvre sous forme d’objectifs politiques était largement en retard. Le développement des TIC n’a pas bénéficié à tous les pays, a ajouté le représentant de la Tunisie, ce qui a contribué à creuser le fossé numérique. Malgré leur énorme potentiel pour accélérer le développement, ils ont constitué bien davantage une source de marginalisation qu’un facteur d’intégration, a-t-il ajouté, avant d’affirmer que l’intégration des TIC en tant qu’instrument stratégique de développement était désormais incontournable.
Le Conseil a également débattu du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA); de l’application et le suivi des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide des Nations Unies; des questions de coordination, les questions relatives au programme et aux autres questions; de l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux; et de la coopération régionale.
Le Conseil économique et social abordera demain, mercredi 20 juillet à 10 heures, les questions relatives à l’économie et à l’environnement.
1. A/60/81-E/2005/68
2. A/60/90-E/2005/80 et A/60/65-E/2005/13
FIN DU DÉBAT GÉNÉRAL RELATIF AUX GROUPES CONSULTATIFS SPÉCIAUX POUR LES PAYS AFRICAINS QUI SORTENT D’UN CONFLIT
M. FREDERICO S. DUQUE ESTRADA MEYER (Brésil) s’est félicité de ce que le premier tour de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau se soit déroulé dans un climat pacifique, ce qui laisse présager d’une conclusion harmonieuse du processus de transition. La communauté internationale doit apporter son appui à ce pays où la reprise des troubles aurait un impact négatif sur l’ensemble de la région. L’assistance des donateurs doit être accrue et se poursuivre après le second tour de scrutin. Le renouvellement du mandat du Groupe consultatif est donc crucial, a estimé le représentant
Mme ODUNEYE (Nigéria), s’exprimant en sa qualité de Président en exercice de l’Union africaine, s’est alignée sur la déclaration faite par la Jamaïque. Elle a félicité le Groupe consultatif spécial pour son engagement en Guinée-Bissau, saluant les mesures concrètes prises pour consolider la démocratie, une plus grande transparence dans l’administration publique et une meilleure gouvernance économique. Selon elle, tous ces progrès doivent maintenant être complétés par une assistance technique et financière de la communauté internationale. Par ailleurs, elle a estimé que les problèmes de la Guinée-Bissau dépassaient le cadre de la tenue des élections et qu’il demeurait de grands défis dans les domaines social, économique et politique. Elle a assuré la volonté de l’Union africaine de contribuer à appuyer ce pays afin de répondre à ses besoins à court et moyen termes. De plus, elle a appelé les partenaires de la Guinée-Bissau à honorer leurs engagements et à tenir la table ronde prévue pour le dernier trimestre 2005. Enfin, elle a considéré que la situation serait encore incertaine sans une réforme du secteur sécuritaire.
M. CRISPIN GREY-JOHNSON (Gambie) a affirmé que la Guinée-Bissau constituait une expérience unique en matière de consolidation de la paix, dans laquelle la communauté internationale s’est rassemblée et a œuvré avec le gouvernement élu pour empêcher toute reprise du conflit. Félicitant le Gouvernement provisoire du pays pour les efforts entrepris, il a souligné les signes d’amélioration de la situation économique. Les dernières élections avaient démontré la maturité politique du pays, a rappelé le représentant, soulignant à cet égard l’appui de la communauté internationale dans les succès de la Guinée-Bissau. Il a estimé que sans le travail du Groupe consultatif spécial, la situation du pays serait tombée dans l’oubli. C’est grâce aux efforts du Groupe consultatif que la communauté internationale s’est engagée de manière constructive en adoptant notamment des méthodes novatrices pour encourager une contribution des donateurs. À la veille du second tour des élections présidentielles, la communauté internationale devrait jouer un rôle plus actif, a-t-il préconisé. Il faudrait en outre accélérer l’organisation de la table ronde des donateurs prévue pour la fin de l’année et assister le pays en matière humanitaire et de développement.
M. ASAD M. KHAN (Pakistan) a affirmé que sa délégation appuyait fermement les activités des Groupes consultatifs spéciaux sur Haïti, le Burundi et la Guinée-Bissau, ainsi que les avis exprimés par les représentants de ces trois pays. Le représentant a également souligné que l’ECOSOC avait un rôle clair et important à jouer à l’égard de la future Commission de consolidation de la paix dans les périodes postconflits.
M. ADO VAHER, Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a rappelé que les années de conflit en Guinée-Bissau avaient eu un impact négatif sur la situation des enfants. Il s’est donc félicité du processus de transition en cours, tout en soulignant qu’il restait de nombreux défis à relever en raison d’un taux de mortalité élevé et des difficultés nées de la pauvreté. Les femmes et les enfants souffrent notamment d’une diminution de l’accès aux services sociaux de base. L’UNICEF a élaboré des programmes pour leur venir en aide de façon souple, en tenant compte de l’évolution permanente de l’environnement. Des partenariats ont été établis avec la société civile et les ONG pour protéger les enfants. L’UNICEF a permis de doubler l’inscription scolaire des filles dans les écoles, contribué à l’enregistrement des naissances et mené une campagne en faveur des fillettes. De plus, la couverture de vaccination est désormais de 80% et une aide a été fournie en appui aux efforts du Gouvernement en direction des zones isolées et en faveur de la lutte contre le choléra.
Cependant, des problèmes subsistent. Les droits des enfants continuent à être violés, en raison notamment de l’exploitation sexuelle, du travail des enfants, des orphelins créés par le VIH/sida, de l’effondrement du secteur de la santé avec une forte rotation du personnel qui est payé irrégulièrement. Les services de base doivent devenir disponibles et un financement prévisible doit donc être fourni pour les activités humanitaires et de relèvement, ce qui n’est pas encore le cas. L’UNICEF attend avec intérêt la table ronde des donateurs, car la Guinée-Bissau mérite de bénéficier d’une attention accrue de la part des bailleurs de fonds. L’UNICEF est pleinement impliqué dans la dimension humaine des conflits. Le Fonds travaille avec des partenaires nationaux, ce qui a permis d’aboutir à la signature d’un programme pour les enfants et les adolescents qui a été signé par tous les partis politiques et tous les candidats à la présidence de la République. Son représentant se félicite des recommandations émises par le Groupe consultatif et réclame leur pleine mise en œuvre, qui requiert l’aide de la communauté internationale.
QUESTIONS DE COORDINATION, QUESTIONS RELATIVES AU PROGRAMME ET AUTRES QUESTIONS
Rapports des organes de coordination (E/2005/63)
Déclaration
M. QAZI SHAUKAT FAREED, Directeur du Secrétariat du Conseil des chefs de secrétariat (CCS), a présenté le rapport d’ensemble annuel pour 2004/2005 de ce Conseil. Il a rappelé qu’il constituait une étude des thèmes identifiés par le Secrétaire général dans le rapport sur la mise en œuvre de la Déclaration du Millénaire et s’était particulièrement attaché à la contribution collective du système des Nations Unies dans ce domaine. Il a insisté sur le soutien donné à l’Afrique, notant que les organisations du système s’étaient alignées sur les priorités du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) afin de répondre de manière adéquate à ses besoins. Par ailleurs, il a souligné que l’importance du renforcement de l’action collective des Nations Unies pour améliorer notamment la lutte contre la criminalité transnationale organisée, la bonne gouvernance ou la protection de l’environnement. Des mesures concrètes ont été identifiées pour faire face à ces défis, en particulier en ce qui concerne le crime organisé, a-t-il noté.
De plus, M. Fareed a expliqué qu’une attention particulière avait été donnée à la plus grande cohésion dans le travail du système des Nations Unies au niveau des pays. À cet égard, il a fait valoir les liens entre les priorités nationales, l’appui des Nations Unies et le renforcement des capacités de tout le système mais aussi des gouvernements nationaux. Il a entre autres indiqué que le CCS avait également exploré la possibilité d’établir une capacité à l’échelle du pays pour gérer les conflits armés ainsi que les meilleurs moyens de faire progresser les stratégies de prévention des conflits et de consolidation de la paix, tout en abordant les questions d’ordre économique ou environnemental des conflits. Enfin, il a noté que le rapport du CCS montrait que le système de l’ONU agissait comme une force de cohésion et nécessitait, pour poursuivre cette action, un engagement constant de la part du Conseil économique et social, qui devrait, selon lui, lancer un dialogue plus fort avec le CCS en vue de mieux coordonner les activités du système des Nations Unies. Il a déclaré que l’examen du rapport du CCS devrait se faire de manière exhaustive dans le segment de coordination de l’ECOSOC. Selon lui, cet examen contribuerait, entre autres, à réaffirmer le rôle de coordination de l’ECOSOC et lui permettrait de fournir des directives sur les activités du système.
APPLICATION ET SUIVI DES TEXTES ISSUS DES GRANDES CONFÉRENCES ET RÉUNIONS AU SOMMET ORGANISÉES SOUS L’ÉGIDE DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES (E/2005/61)
Déclarations
M. ANWARUL CHOWDHURY, Haut Représentant et Sous-Secrétaire général pour les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral, les petits États insulaires en développement, qui présentait le rapport du Secrétaire général sur l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010, a indiqué que si, au plan individuel, certains des pays les moins avancés ont notablement progressé vers la réalisation de leurs objectifs propres, ils n’ont pas gagné autant de terrain s’agissant des objectifs d’élimination de la pauvreté, de croissance viable et de développement durable énoncés dans le Programme d’action de Bruxelles. Les indicateurs de développement dans les 50 PMA sont si bas que sans une attention vigoureuse et déterminée de la part de la communauté internationale, les Objectifs du Millénaire pour le développement ne seront pas réalisés à l’échelle mondiale, a-t-il estimé. Le nombre de personnes vivant dans la pauvreté extrême pourrait, selon les estimations, passer de 334 millions en 2002 à 471 millions en 2015 si la tendance actuelle se poursuit, a-t-il ajouté.
Selon le Haut Représentant, trois obstacles majeurs continuent d’entraver la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles par les pays les moins avancés: le manque de statistiques et de capacités statistiques, le manque de ressources financières et la prise en main insuffisante du Programme par les pays. Pour que les objectifs et buts annoncés dans le Programme d’action soient atteints d’ici à 2010, les pays les moins avancés doivent accroître leurs efforts, tandis que l’aide publique au développement doit être revue à la hausse et la dette totalement annulée. De même, les relations commerciales doivent être équitables et l’assistance technique des donateurs doit être renforcée. Il est également impératif d’exploiter le potentiel énorme de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire.
M. SARBULAND KHAN, Directeur du Bureau pour l’appui et la coordination du Conseil économique et social, a évoqué le rôle du Conseil dans la mise en œuvre coordonnée et intégrée et le suivi accordé aux principales conférences et réunions au sommet des Nations Unies tel que contenu dans le rapport. Ce rapport constitue une mise à jour dans l’application des résolutions 50/227, 52/12B et 57/270B, qui contenaient les dispositions les plus importantes relatives à la promotion d’une approche coordonnée et intégrée, qui est essentielle au succès et à la mise en œuvre de l’ordre du jour des Nations Unies pour le développement. Le rapport suggère la façon de procéder pour réaligner le travail des Nations Unies avec celui d’autres organisations afin de parvenir à une meilleure mise en œuvre de leur agenda pour le développement. Le rapport en complète quatre autres, dont celui du Secrétaire général « Dans une liberté plus grande », celui sur le segment de haut niveau du Conseil, celui sur les commissions techniques et celui sur les activités opérationnelles. Brossant un tableau général des méthodes travail de l’Assemblée Générale et de ses Deuxième et Troisième Commissions, le rapport invite à prendre enfin des décisions sur la rationalisation et la division du travail entre ces deux Commissions d’une part, et le Conseil économique et social d’autre part. Il évalue également l’état des relations entre les différentes instances et constate une amélioration en la matière, notamment en ce qui concerne le renforcement de l’unité thématique entre les différents débats à la session de fond du Conseil ainsi que le renforcement du rôle des commissions régionales dans le suivi intégré des conférences.
Par ailleurs, M. Khan a souligné la recommandation formulée dans le rapport selon laquelle le Conseil économique et social devrait convenir d’un programme de travail complet sur quatre années. Le rapport encourage également les commissions techniques à achever l’examen de la question de leurs méthodes de travail. Pour promouvoir une plus grande cohérence entre les travaux de ces commissions, il a souhaité que le Conseil joue un rôle de coordination. De même, le rapport recommande de renforcer la coopération entre le Conseil et les commissions régionales. Il est important que les Nations Unies parviennent à un développement positif au titre du suivi des principales conférences et réunions au sommet des Nations Unies, a conclu M. Khan.
M. BYRON BLAKE (Jamaïque), intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a souligné que le manque de ressources financières était le principal obstacle à la mise en œuvre des textes issus des conférences et sommets des Nations Unies. Il s’est dit encouragé par les résultats du Sommet du G-8 à Gleneagles, notamment par le fait que le développement a été reconnu comme un enjeu mondial appelant un financement d’une diversité de sources et par l’accent mis sur les besoins urgents de l’Afrique, ou encore, par l’acceptation que les pays en développement doivent planifier des politiques économiques correspondant à leurs propres stratégies. Il s’est aussi félicité de la reconnaissance de la nécessité d’augmenter l’aide publique au développement (APD) ainsi que de l’accord pour annuler la dette de pays pauvres très endettés (PPTE) et de fournir des ressources supplémentaires pour que les capacités de financement des institutions ne soient pas diminuées. Toutefois, il s’est encore dit préoccupé par certaines questions qui, selon lui, méritent une attention particulière. Ainsi, il a cité, entre autres, la gestion de la fourniture de l’APD, les conditions et la sélection des PPTE qui exclut 50% de pays très endettés et la réponse donnée aux pays à besoins spécifiques tels que les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement. Il a conclu en affirmant que le Groupe des 77 et la Chine était prêt à poursuivre sa contribution au financement du développement, par la mobilisation des ressources internes et la coopération Sud-Sud en matière notamment de commerce, d’investissement et de coopération technique.
Mme CHERRYL GORDON (Jamaïque), intervenant également au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a complété les propos précédents en se penchant plus particulièrement sur la mise en œuvre et le suivi des textes issus des grandes conférences et réunions des Nations Unies. Elle a ainsi précisé que chaque processus de suivi devait préserver l’identité distincte des résultats de chaque conférence. Elle a appelé le Conseil à renforcer davantage le rôle de coordination de ses commissions techniques et de compléter au plus tôt un programme de travail pluriannuel de son segment de coordination afin d’en assurer la prévisibilité. Elle a indiqué que la réalisation des OMD et autres objectifs de développement internationaux dépendait avant tout de l’apport de moyens de mise en œuvre dont des ressources financières, le transfert de technologies et le renforcement des capacités pour les pays en développement.
S’agissant du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010, Mme Gordon a indiqué que la réalisation des objectifs définis à Bruxelles, dont l’éradication de la pauvreté, l’emploi ou le développement durable, était entravée par des obstacles persistants. Cette tendance doit être renversée, a-t-elle insisté, et la communauté internationale doit prendre les mesures nécessaires dans ce sens en respectant ses engagements. Elle a regretté que le rapport sur la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles ne présente pas une évaluation pratique des progrès effectués par les PMA et leurs partenaires de développement. Nous attendons ce genre de rapport depuis 2002, a-t-elle insisté, demandant au Secrétaire général d’inclure dorénavant des indicateurs de performance dans le processus de suivi.
Mme FERNANDE AHOUNGBEDJI (Bénin), qui s’exprimait au nom des pays les moins avancés, a exprimé, en préambule de son intervention, la réserve de sa délégation concernant l’examen en même temps par l’ECOSOC de plusieurs sujets, ce qui, a-t-elle dit, ne facilite pas la tâche des délégués et ne permet pas d’accorder l’importance voulue à ces questions. La représentante a estimé que, malgré les nombreux efforts qui ont été déployés à l’occasion du rapport du Secrétaire général, les PMA restaient toujours sur leur faim en raison de l’absence d’indication de résultats concrets sur les progrès qu’ils ont réalisés et sur les insuffisances et difficultés à surmonter. Selon elle, le rapport s’atèle beaucoup plus à décrire les actions qui ont été menées par les PMA mais demeurait silencieux sur les impacts desdites actions et leur implication dans la réalisation des objectifs contenus dans le Programme d’action de Bruxelles. Le rapport apparaît également comme une compilation de données et d’extraits d’autres documents glanés ça et là sans le moindre effort d’analyse, a-t-elle jugé.
La représentante a estimé en outre qu’il était important que les partenaires au développement respectent les engagements auxquels ils ont souscrits dans les domaines de l’éradication de la pauvreté, de la gouvernance au niveau international, du renforcement des capacités humaines et institutionnelles, de la mise en place des capacités de production nécessaires pour que les PMA bénéficient de la mondialisation, du renforcement du rôle du commerce dans leur développement, de la réduction de la vulnérabilité et la protection de l’environnement et enfin de la mobilisation des ressources financières. Elle en a également appelé au sens de la responsabilité de tous les partenaires au développement qui ne l’ont pas encore fait pour qu’ils honorent leurs engagements conformément aux dispositions du paragraphe 83 du Programme d’action de Bruxelles. Les PMA prient de nouveau le Secrétaire général de prendre les dispositions requises pour assurer la participation de deux représentants de chaque PMA aux sessions de fond annuelles de l’ECOSOC par la mise à leur disposition de billet de voyage et de frais de substance journaliers et, ce, de façon stable et prévisible à travers le budget régulier de l’ONU, a-t-elle ajouté.
M. ZHANG YISHAN (Chine) a relevé que le rapport du Secrétaire général relatif aux pays les moins avancés mettait l’accent sur les progrès effectués et les résultats tangibles obtenus dans la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles. Une majorité des pays les moins développés (PMA) se sont efforcés de bâtir des stratégies et des politiques pour répondre aux sept engagements concrets énoncés par le Programme d’action. Cependant, ces pays rencontrent encore de grandes difficultés en matière de construction de capacités et de mobilisation des ressources, et ils ne pourront donc pas atteindre les objectifs de développement sans l’aide de la communauté internationale. Par ailleurs, le représentant a souligné que le commerce constituait le moteur de la croissance économique. Or, la part des PMA dans le commerce international est restée inférieure à 1% et ils sous-emploient les mécanismes préférentiels mis en place par l’Union européenne et les États-Unis en raison de leurs difficultés, de leur absence de capacités commerciales et de barrières non tarifaires. Les pays développés et les organisations internationales doivent donc les aider à renforcer leurs capacités commerciales. Le représentant a notamment appelé les pays développés à accorder un accès plus facile à leurs marchés aux produits des PMA.
M. Zhang a ensuite rappelé que l’aide publique au développement (APD) demeurait la principale source de financement extérieur pour les PMA. Leur capacité d’obtention de ressources nationales est limitée et l’allègement de la dette est donc critique pour les aider à réduire la pauvreté et à parvenir à une croissance soutenue. La Chine a félicité la Belgique et les sept autres pays ayant déjà atteint l’objectif de consacrer 0,15 à 0,20% de leur PIB à l’APD conformément au Consensus de Monterrey, et elle a demandé aux autres pays développés de réaliser cet objectif dès que possible. Elle a pris bonne note de l’accord sur l’allègement de la dette annoncé par le G-8, qui va bénéficier à 13 des 18 PMA africains. Nous espérons que cette initiative sera mise en œuvre rapidement et étendue aux 50 PMA, a-t-il ajouté. Il a ensuite souligné que la Chine avait toujours appuyé les demandes raisonnables des PMA visant à l’élimination de la pauvreté et au développement économique et social, et qu’elle leur avait fourni une assistance dans la mesure de ses possibilités. La Chine les a aidés à étendre leur commerce extérieur, leur a fourni une assistance technique et annulé leur dette pour un montant de 1,3 milliard de dollars, a-t-il précisé.
M. CELESTINE MUSHY (République-Unie de Tanzanie) a noté que son pays avait préparé un plan sur 10 ans pour la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles dont les objectifs doivent être atteints d’ici 2010. Il a rappelé que malgré de bons résultats, la République-Unie de Tanzanie connaissait toujours des difficultés et nécessitait un soutien international pour compléter ses propres efforts. Il a affirmé que le plus grand défi pour le pays était désormais de préserver une croissance du PNB de 6,7% dans les prochaines années. Ceci ne sera pas possible si les partenaires de développement ne respectent pas leurs engagements concernant la fourniture de ressources financières prévisibles et en temps opportun. Il a aussi souligné la nécessité de fournir de l’assistance pour le renforcement des capacités humaines et institutionnelles. Il a rappelé qu’il fallait prendre en compte à la fois, les aspects de la quantité et de la qualité de l’aide et son utilisation et sa coordination efficace. Par ailleurs, il a insisté sur le rôle de l’agriculture pour son pays comme pour de nombreux PMA. Rappelant que la communauté rurale constituait 75% de la population et dépendait de l’agriculture pour leur survie, il a regretté que ce secteur soit entravé par plusieurs problèmes, dont des catastrophes naturelles comme la sécheresse et les inondations, les maladies, l’accès limité au capital et aux services financiers et la fluctuation des prix sur les marchés internationaux, entre autres. Afin de permettre aux PMA de développer leur secteur agricole, il a exhorté les pays développés à éliminer les barrières tarifaires et non tarifaires. Il a aussi souhaité des efforts communs pour s’assurer que l’agriculture soit au centre du Cycle de Doha sur le développement de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), considérant que la conclusion heureuse de ces discussions était impérative pour la mise en place du Programme d’action de Bruxelles. Enfin, il a lancé un appel aux partenaires de développement de la République-Unie de Tanzanie afin de recevoir une assistance accrue et ainsi accélérer la réalisation des objectifs de développement souscrits au niveau international.
M. ALEXANDER V. ANANIEV (Fédération de Russie) a affirmé que l’élan politique du Consensus de Monterrey était toujours vivant trois ans après. Le représentant s’est félicité des résultats de la Réunion de haut niveau, le 18 avril dernier, entre l’ECOSOC, les institutions de Bretton Woods, la CNUCED et l’OMC. Il s’est prononcé favorablement en faveur du renforcement de l’ECOSOC et de ses organes subsidiaires. Le représentant a par ailleurs estimé que pour accélérer la mise en œuvre du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés, des efforts devaient être poursuivis pour annuler la dette. La Fédération de Russie accorde une contribution importante à ce groupe de pays et en tient compte dans ses activités internationales, a-t-il dit.
Le représentant a ajouté que son pays figurait au premier plan de la lutte en faveur des pays les plus pauvres. Il a ainsi fait état de l’annulation, à hauteur de 2,2 milliards de dollars, de la dette au profit des pays les plus pauvres. L’élargissement du commerce mondial, sur une base plus équitable, créera des conditions favorables pour la réalisation de objectifs de développement, a-t-il assuré. La Fédération de Russie contribue à la libéralisation du commerce en diminuant notamment les taxes à l’importation, a-t-il expliqué, précisant qu’elle n’appliquait aucune mesure protectionniste spéciale à l’égard des pays les moins avancés.
M. IFTEKHAR AHMED CHOWDHURY (Bangladesh) a relevé qu’en dépit des progrès encourageants accomplis depuis le Programme d’action de Bruxelles, plus d’un milliard de personnes continuaient à vivre avec moins d’un dollar par jour. Il a estimé qu’il revenait à chaque pays en développement de prendre la tête des mesures mises en œuvre en faveur du développement. Le Bangladesh a ainsi accompli de grands progrès en matière socioéconomique grâce à des politiques pragmatiques, coordonnées avec celles des partenaires de développement, et il a achevé son Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté. Les partenaires doivent soutenir financièrement nos initiatives internes, a-t-il estimé, avant de souligner que le ratio de pauvreté avait diminué de façon significative au Bangladesh pour s’établir à 42,1%, sachant qu’il devrait s’établir à 29,4% pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, ce qui implique de prendre en compte 20 millions de personnes en plus au cours des 10 prochaines années. Il a ensuite évoqué l’inégalité de la mondialisation et le fossé numérique. Le Bangladesh a adopté une politique nationale pour les technologies de l’information et de la communication, et il va bientôt se relier aux « autoroutes de l’information » par un réseau câblé sous-marin.
M. Chowdhury a ensuite souligné le rôle du commerce dans la croissance, la réduction de la pauvreté et le développement durable, et il a appelé à adopter des mesures préférentielles favorisant les pays les moins avancés, notamment en mettant un terme aux diverses réglementations protectionnistes. Il a ensuite évoqué la vulnérabilité du Bangladesh face aux catastrophes naturelles, notamment les inondations, qui nécessitent de bénéficier d’une aide accrue. Les ressources financières restent cruciales pour répondre aux objectifs définis par le Programme d’action de Bruxelles, a-t-il estimé, appelant les pays développés à verser tous 0,20% de leur PNB à l’aide publique au développement, et à répartir cette aide sans considérations politiques. Le système actuel de réduction de la dette ne fonctionne pas de façon satisfaisante, a-t-il ajouté, et il faut donc s’atteler à effacer la dette des PMA, qui n’est plus viable. Il a conclu en appelant les partenaires de développement à réorienter leurs interventions en fonction du Programme d’action de Bruxelles.
M. FEDERICO DUQUE ESTRADA MEYER (Brésil) a déclaré qu’à l’approche du Sommet de septembre, il y avait certains signes de bonne augure concernant l’aide publique au développement, soulignant notamment l’initiative de l’Union européenne d’augmenter ses efforts dans ce domaine. Toutefois, il a rappelé que les pays développés qui ne l’avaient pas encore fait devaient s’engager à un échéancier pour atteindre les objectifs fixés en matière d’assistance financière. Il a aussi souhaité que la viabilité de la dette soit révisée afin de permettre aux pays en développement d’atteindre les objectifs de développement. De plus, il a insisté sur la conclusion des négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le cadre du Cycle de Doha, axées sur le développement, espérant que cela relancera la question du commerce et du développement. S’agissant du financement du développement, il a encouragé les mesures novatrices dans ce domaine et a appuyé la proposition faite par son pays et la France pour un projet pilote sur une taxe prélevée sur le prix des billets d’avion. Il a espéré que d’autres mécanismes seront proposés en temps opportun et a notamment rappelé l’intention du Brésil de suggérer des moyens de réduire les coûts des transactions d’envois de fonds par les travailleurs migrants lors du Sommet mondial de septembre 2005 afin que ces propositions soient examinées par l’Assemblée générale. De telles mesures permettraient de réduire la pauvreté et d’aider les pays en développement à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-il conclu.
M. CARLOS RUIZ MASSIEU (Mexique) a affirmé que l’appel des pays en développement auprès des institutions financières internationales n’était toujours pas reconnu. Le représentant s’est félicité des résultats obtenus en matière d’allègement de la dette et d’assistance publique au développement. Il faut que ces efforts soient accompagnés d’une augmentation de la qualité de l’aide, a-t-il ajouté. Il s’est en outre prononcé en faveur de sources novatrices de financement. Il est important de renforcer la participation du secteur privé au développement, a-t-il en outre souligné. Le représentant a par ailleurs estimé que la communauté internationale devait également tenir compte des pays en développement à revenu moyen. Les pays classés dans cette catégorie ne reçoivent pas, dans bien des cas, l’aide publique au développement, a-t-il expliqué.
M. JOSÉ MARIA SILVA (Cap-Vert) a expliqué que les objectifs du Programme d’action de Bruxelles avaient été repris dans les principales stratégies de développement nationales de son pays. Cependant, leur mise en œuvre concrète prendra encore du temps, même si le DSRP a été adopté en octobre 2004. Il a ensuite rappelé que plusieurs conditions étaient nécessaires pour répondre aux 30 objectifs du Programme d’action et il a souhaité en évoquer quelques-unes. Premièrement, il a souligné le besoin de disposer de capacités de données statistiques, et il a demandé que le Cap-Vert bénéficie d’une aide en la matière. Deuxièmement, il faut annuler pleinement la dette extérieure des PMA, car son service entrave les dépenses telles que la santé et l’éducation. Le représentant a exprimé sa satisfaction quant à la décision prise par le G-8 en vue de l’annulation de la dette de certains des pays les plus pauvres, et il a souhaité que cette mesure soit élargie. Troisièmement, la communauté internationale doit apporter son appui aux PMA pour qu’ils puissent pleinement participer au commerce international et développer une économie dynamique.
Le représentant a ensuite indiqué que le Cap-Vert avait préparé un document stratégique en vue d’une transition harmonieuse, qui sera menée en lien avec les partenaires internationaux. Le pays travaille à développer une économie fondée sur les services afin de devenir compétitif dans l’économie internationale, initiative qui doit être soutenue par la communauté internationale. Enfin il a rappelé la nécessité d’aider les PMA à préparer leurs examens aux niveaux régional et national en vue de l’examen global de mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles. Il a conclu en appelant les parties à honorer leurs engagements afin que les Objectifs du Millénaire pour le développement puissent être réalisés.
M. SALEUMXAY KOMMASITH (République démocratique populaire lao) a affirmé que certains progrès avaient été enregistrés en ce qui concerne la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles dans son pays. Il a ainsi noté que le taux de croissance annuel du PNB était de 6,5% en moyenne et que la pauvreté avait diminué de 39 à 32% entre 1998 et 2003. Toutefois, il a indiqué que son pays faisait toujours face à certains défis. Il a notamment insisté sur la question de l’appropriation nationale du Programme d’action de Bruxelles, déclarant qu’elle était presque impossible pour certains PMA car elle nécessitait des ressources adéquates. Il a souligné que les gouvernements devaient encourager une plus large participation dans la mise en œuvre du Programme de Bruxelles et que son importance devait être mieux prise en compte par tous les partenaires de développement, dont les agences de l’ONU. S’agissant des ressources, il a noté que le manque de fonds avait un grand impact sur le processus de mise en œuvre. Il a expliqué que, pour la plupart des PMA, attirer les investissements étrangers directs (IED) constituait une tâche immense. Il a souhaité que les mesures permettant d’attirer efficacement ces investissements, telles qu’une bonne infrastructure ou l’accès au marché, devaient être abordées dans le cadre de partenariats avec les PMA. Il a aussi souligné que l’APD était essentielle pour les efforts de développement des PMA. Saluant les pays qui avaient atteint la cible de 0,15% et 0,20% de leur PNB destiné à cette assistance, il a aussi suggéré que la communauté des donateurs considère de fournir une plus grande partie de l’aide sous forme de dons, plutôt que de prêts, afin de soutenir directement les pays les plus pauvres.
M. TERUNEH ZENNA (Éthiopie) a affirmé que les défis de développement différaient d’un pays en développement à l’autre et que les pays les moins avancés étaient restés à la traîne dans la réalisation des objectifs de développement internationalement convenus, y compris les Objectifs du Millénaire pour le développement. L’Éthiopie a fait des progrès réels dans le domaine de la décentralisation, a-t-il en outre assuré. Le troisième engagement du Programme d’action de Bruxelles a reçu une attention réelle de la part de l’Éthiopie au cours des dernières années, a-t-il expliqué, précisant notamment que les programmes d’investissement dans les secteurs sociaux, d’éducation et de santé avaient été développés. Les inscriptions à l’école primaire dans le pays ont plus que triplé, pour atteindre 70% en 10 ans, a-t-il ajouté.
Le représentant a par ailleurs estimé qu’il convenait que les pays les moins avancés fassent entendre leur voix au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il faut faire en sorte que les procédures d’accès à l’OMC ne soient pas trop difficiles à suivre, a-t-il déclaré. Il a en outre souligné que son pays, qui a subi de manière constante les effets de la sécheresse, avait réussi à mettre en place un système d’alerte précoce. Dans le domaine de la mobilisation des ressources, le représentant a félicité les pays qui avaient atteint et dépassé l’objectif d’aide publique au développement convenu dans le Programme d’action.
Prenant la parole au nom de l’Union européenne, M. JAMES KARIUKI (Royaume-Uni) n’a pas souhaité faire de déclaration officielle, mais il a voulu répondre aux remarques émises par plusieurs représentants. L’Union européenne a fixé ses ambitions en matière de développement dans une déclaration, réaffirmant notamment le Consensus de Monterrey. Le représentant a salué les grands progrès accomplis par les pays en développement, et il a souligné que plusieurs orateurs s’étaient félicités de l’aide apportée par l’Union, dont la moitié est destinée à l’Afrique. Il a encouragé les autres délégations à faire de même. Le représentant a également évoqué la décision du G-8 relative à l’annulation de la dette et le travail fourni sur des méthodes innovatrices de financement. Enfin il a parlé des mesures prises pour des accès sans droit de douane et l’assistance fournie en matière commerciale.
QUESTIONS DE COORDINATION, QUESTIONS RELATIVES AU PROGRAMME ET AUTRES QUESTIONS
Déclarations
Présentant le rapport du Secrétaire général commun des Nations Unies sur le VIH/sida (E/2005/59), M. PETER PIOT, Directeur exécutif d’ONUSIDA, a indiqué que ces dernières années, l’action internationale dans la lutte contre le sida avait été renforcée, que pour la première fois, il existait une réelle possibilité de renverser la tendance de cette épidémie, tel que demandé par le sixième Objectif du Millénaire pour le développement concernant la lutte contre le sida, la malaria et les autres maladies. Il a fait part de succès dans presque toutes les régions du monde et s’est particulièrement félicité des avancées aux Bahamas, au Cambodge, au Ghana et Kenya qui viennent s’ajouter aux réalisations précédentes du Brésil, de la Thaïlande et de l’Ouganda. Parmi les efforts d’ONUSIDA pour mettre en place et accélérer des initiatives clefs, il a fait observer que le lancement de la Coalition mondiale sur les femmes et le sida, en février 2004, avait donné une attention particulière à la féminisation de l’épidémie. Il a aussi mis de l’avant l’Initiative visant à fournir un traitement à trois millions de personnes infectées vivant dans des pays à revenu faible et moyen d’ici à 2005. Il a indiqué qu’à la fin de juin 2005, un million de personnes recevait un traitement antirétroviral. Par ailleurs, il a insisté pour que chaque pays établisse une stratégie nationale contre le sida intégrant le travail de tous les partenaires; qu’une coordination nationale gère cette stratégie de manière transversale; ainsi qu’un système de suivi et d’évaluation au niveau des pays afin de déterminer les mesures efficaces. Il a affirmé que cette formule avait été adoptée par 45 chefs d’États africains lors du Sommet de l’Union africaine en janvier 2005 et avait été reconnue comme un effort essentiel de coordination par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
Estimant que le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) était un programme pionnier concernant les réformes de l’ONU, M. Piot a toutefois souligné les nombreux défis dans la lutte contre le sida. Ainsi, il a rappelé que plus de personnes avaient été infectées par le virus ou étaient mortes du sida en 2004 qu’au cours des années précédentes. Il faudrait redoubler d’efforts si l’on veut renverser la tendance de cette épidémie, notamment par le biais d’un engagement politique soutenu de la part des leaders internationaux. Insistant sur la nécessité de ressources supplémentaires pour cette lutte, il a ajouté que ces fonds devaient être utilisés de manière efficace. Enfin, il a souligné l’importance de renforcer le leadership et l’appropriation nationale, d’aligner et d’harmoniser les actions, de rendre des comptes et de se réformer pour fournir une réponse multilatérale efficace.
M. OLEG A. SHAMANOV (Fédération de Russie) a affirmé que le VIH/sida restait l’épidémie la plus dangereuse de l’ère contemporaine et privait des millions de personnes dans le monde d’espérer des conditions de vie économiques décentes. Le VIH/sida constitue un fardeau pour la Fédération de Russie, a-t-il dit, précisant que son pays menait une action active dans les efforts entrepris à tous les niveaux. Le niveau de la coopération internationale dans ce domaine mérite une évaluation positive, a-t-il poursuivi. Selon le représentant, la réaction contre cette pandémie n’est cependant toujours pas adéquate au regard de la menace croissante qu’elle constitue. Il faut accroître cette dynamique à travers la mise en œuvre constante d’une approche intersectorielle globale et des efforts de coordination de tous les partenaires, a-t-il expliqué. Selon lui, l’ONUSIDA joue un rôle central dans la coordination des efforts dans la lutte contre la pandémie.
M. JALEL SNOUSSI (Tunisie) s’est félicité des conclusions du Comité du Programme et de la Coordination (CPC) sur l’engagement renouvelé des Nations Unies auprès du NEPAD, et de sa volonté de rechercher des sources de financement novatrices. Il a jugé utile de renforcer la coordination entre les différents intervenants.
M. SHELDON MOULTON (Afrique du Sud) a affirmé accorder beaucoup d’importance au travail du CPC et il a souligné l’importance des questions de coordination. Il s’est également déclaré encouragé par l’intention du Conseil des Chefs de Secrétariat (CCS) de mettre au point un système d’approches communes. Cependant, la cohérence et l’efficacité du système des Nations Unies ne seront une réussite que s’ils sont appuyés par une véritable volonté politique et des ressources suffisantes. Les événements qui se dérouleront en septembre 2005 seront cruciaux pour définir les orientations à suivre, a-t-il ajouté. Le représentant s’est ensuite félicité des efforts du CCSpour assurer la cohérence entre les organismes des Nations Unies. Il a ensuite évoqué les efforts de l’Organisation en termes de coordination pour appuyer le Nouveau partenariat pour l’Afrique (NEPAD). Des progrès ont été réalisés mais de grands défis doivent encore être relevés, notamment en raison de l’absence de capacités institutionnelles et financières suffisantes. Par ailleurs, il a souligné l’importance de mettre en œuvre réellement les engagements contractés par les partenaires de développement.
Le représentant a ensuite estimé que les pays africains avaient réalisé des progrès encourageants, mais que l’Afrique était loin d’avoir obtenu le soutien nécessaire dans le cadre du NEPAD, alors même que ce soutien était indispensable pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement. Un grand bond en avant doit être réalisé en 2005, a-t-il affirmé, les Nations Unies doivent renforcer leur soutien à l’Afrique, notamment financier. La qualité de l’aide doit être améliorée, elle doit être découplée du commerce et être favorable aux pauvres. Le temps qui s’écoule entre les engagements et les décaissements réels doit être réduit et un système commercial juste et équitable doit être instauré pour permettre à l’Afrique d’accéder au marché international. Les Nations Unies doivent jouer un rôle de plaidoyer très fort pour que le continent reste bien placé dans l’agenda mondial, et elles doivent instaurer un mécanisme permettant de jauger des progrès réalisés par les pays africains et de la mise en œuvre des engagements. Les Nations Unies doivent également renforcer la coordination interinstitutions au niveau régional. Tout en se félicitant du travail accompli par les partenaires internationaux et le système des Nations Unies, le représentant a jugé qu’il fallait faire encore bien davantage, notamment dans la mobilisation des ressources et dans le renforcement des communautés économiques régionales. Les Nations Unies doivent répondre aux besoins du NEPAD car l’Afrique a besoin de davantage de soutien extérieur, a-t-il ajouté. Les pays développés doivent accroître leur soutien dans divers domaines, et ce soutien doit être bien coordonné.
M. ITTIPORN BOONPRACONG (Thaïlande) a déclaré que la pandémie du VIH/sida constituait une entrave à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il a rappelé que le VIH/sida était un défi non seulement pour la santé, mais aussi pour la paix et le développement. La Thaïlande a fait du VIH/sida une de ses toutes premières priorités, a-t-il expliqué, notant que son pays avait atteint le sixième Objectif du Millénaire pour le développement relatif à la lutte contre le sida, la malaria et les autres maladies infectieuses. Pour lutter contre ce fléau, il faudrait adopter une approche globale, englobant tant la prévention que le traitement et associant toutes les parties prenantes. Il a souligné l’importance de la coopération Sud-Sud dans la lutte contre le sida, indiquant que son pays avait utilisé celle-ci pour mieux diffuser l’information sur la maladie. Il a déclaré que la lutte contre la propagation du sida devait être l’affaire de tous, insistant sur la participation des gouvernements, des ONG et de la société civile sur le plan national ainsi que du soutien des différentes institutions au plan international. Par ailleurs, il a lancé un appel pour que chaque pays redouble d’efforts dans la prévention du VIH/sida, estimant que si nous n’agissions pas maintenant, les conséquences pour l’humanité seraient catastrophiques.
Mme JANE HAYCOCK (Royaume-Uni), qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a rappelé le Comité du programme et de la coordination avait tenu sa 17ème session après la publication du rapport du Directeur exécutif d’ONUSIDA. La représentante a souhaité que l’ECOSOC puisse débattre des résultats de cette session. Il a ajouté que l’Union européenne soutenait la recommandation visant à féliciter ONUSIDA et ses partenaires pour le lancement de la Coalition mondiale sur les femmes et le sida et à entériner la recommandation du Conseil du programme et de la coordination d’intensifier l’action menée par les associations de la société civile, les gouvernements et les organismes des Nations Unies pour lutter plus efficacement contre le sida, notamment en faveur des femmes et des filles.
Le Conseil a approuvé le résumé établi par le Président du Conseil économique et social des travaux de la réunion de haut niveau du Conseil avec les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (A/59/823-E/2005/69), ainsi que la note du Secrétaire général sur la cohérence, la coordination et la coopération dans la mise en oeuvre du Consensus de Monterrey: atteindre les objectifs de développement convenus sur le plan international, y compris ceux contenus dans la Déclaration du Millénaire (E/2005/50).
Il a également approuvé le rapport du Comité du programme et de la coordination (A/60/16), ainsi que le Calendrier provisoire des conférences et réunions dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes pour 2006 et 2007 (E/2005/L/12).
Coopération internationale dans le domaine de l’informatique et du Groupe d’étude des technologies de l’information et des communications.
M. MICHAEL LAING, Coordonnateur du Conseil de l’informatique et de la télématique, a présenté le rapport du Secrétaire général sur la coopération internationale dans le domaine de l’informatique (E/2005/67). Ce document, a-t-il expliqué, présente les résultats concrets obtenus à la suite de la collaboration étroite entre le Groupe d’étude et le Secrétariat. Il a affirmé que, grâce à cette coopération, le Groupe d’étude avait fixé des priorités et utilisé les ressources existantes pour répondre aux besoins des États Membres en matière de technologies de l’information dans leurs activités. Parmi ces progrès, il a souligné que l’accès à l’Internet sans fil (Wi-Fi) s’était généralisé dans les locaux du Secrétariat, notamment dans les salles de conférences et les salons. Il a aussi fait valoir que le système de documents officiels était désormais disponible gratuitement sur Internet. De plus, il a expliqué que la page web destinée aux délégués avait été actualisée et comportait un portail donnant accès aux informations d’intérêts pour les missions permanentes. Enfin, il a assuré que le Groupe d’étude continuait à mettre l’accent sur le renforcement des technologies de l’information et de la communication pour servir communauté diplomatique à New York.
M. SARBULAND KHAN, Coordonnateur exécutif du Groupe d’étude des technologies de l’information et des communications (TIC), a présenté le troisième rapport annuel du Groupe spécial des TIC. Ce Groupe d’étude, réunissant différentes parties prenantes et organe unique au sein des Nations Unies, s’est concentré sur l’exploitation des TIC au service des Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-il souligné. Le rapport porte sur les activités du Groupe d’étude des technologies de l’information et des communications pour la période allant de février 2004 à février 2005. Il expose brièvement le contexte dans lequel le Groupe d´étude intervient, décrit son rôle dans la promotion de l’accès aux TIC et de leur application aux fins de la réalisation des objectifs de développement du système des Nations Unies. Il présente également ses principaux travaux, dresse un bilan de son efficacité et donne un aperçu des activités qu’il compte mener au cours de la dernière année de son mandat.
Les TIC sont largement reconnus comme étant des vecteurs dans la réalisation des objectifs de développement des Nations Unies, a-t-il poursuivi. La progression d’Internet dans les pays en développement a progressé lentement, plus lentement que les appareils de téléphonie mobile, a-t-il souligné, précisant que la progression de la téléphonie avait explosé en Afrique ces dernières années. Le Coordonnateur exécutif a ajouté que les activités et les réalisations au sein du Groupe spécial étaient regroupées dans cinq domaines prioritaires: évaluer des progrès accomplis dans l’utilisation des TIC au service du développement, encourager le dialogue sur la gouvernance de l’Internet, créer un environnement porteur, nouer des partenariats et collecter des fonds. Selon lui, si l’on veut que les TIC favorisent les objectifs de développement, il faut les employer à bon escient et de manière efficace, dans le cadre d’une approche intégrée et multipartite du développement.
Prenant la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Mme NORMA TAYLOR ROBERTS (Jamaïque) a constaté que le mandat du Groupe d’étude des TIC avait été renouvelé pour une année. Des signes tangibles d’une amélioration de l’environnement de travail des délégations sont apparus, a-t-elle constaté, apportant un appui énergique au Groupe d’étude et jugeant les services offerts indispensables. Elle a donc demandé que le mandat du Groupe soit à nouveau prolongé d’une année. La représentante a ensuite souligné l’importance des TIC dans l’accès à davantage de possibilités de développement. Or, de nombreux pays en développement rencontrent encore des difficultés pour accéder pleinement aux TIC. Il faut donc promouvoir l’intégration des TIC dans les stratégies nationales et renforcer le Groupe spécial, a-t-elle conclu.
Mme JANE HAYCOCK (Royaume-Uni) a remercié le Groupe d’étude des TIC, affirmant que ses efforts avaient permis d’améliorer les conditions de travail des délégations.
M. ANDREY PIROGOV (Fédération de Russie) a salué les efforts de l’ONU pour mettre au point une démarche coordonnée en ce qui concerne les questions de la société de l’information et de la coopération technique. Il a souligné que ces mesures concrètes aux niveaux national et international étaient essentielles pour que la science et la technique puissent contribuer aux OMD et, avant tout, dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, de la faim et de l’éducation. Il a affirmé qu’il fallait bien tenir compte des besoins des différents pays et établir des partenariats solides avec la société civile et le secteur privé pour aboutir à des résultats efficaces. Afin de surmonter la fracture numérique entre pays développés, en développement et en transition, il a souligné entre autres l’importance de la question de la propriété intellectuelle, de l’appui aux capitaux à risques, du renforcement des liens entre centres de recherche nationaux et entreprises privées, ou encore, du potentiel de mise en réseau en matière de recherche et développement. S’agissant de la mise en place d’une alliance mondiale pour l’utilisation des TIC aux fins du développement, il a considéré que celle-ci serait un forum ouvert, axé sur la réalisation des OMD, et qu’elle devait éviter tout double emploi alors que son financement devait se faire sur la base du volontariat. Il a déclaré que le Groupe d’étude sur l’informatique apportait beaucoup aux délégations, qualifiant son rôle de trait d’union entre les besoins croissants des États Membres et les activités du Secrétariat qui devrait permettre une amélioration du matériel technique des Nations Unies. Enfin, il s’est félicité des mesures prévues pour de nouveaux services, dont la création en réseau de l’annuaire des représentations permanentes et des listes d’orateurs.
M. JALEL SNOUSSI (Tunisie) a affirmé que le développement des TIC n’avait pas bénéficié à tous les pays et continuait à creuser le fossé numérique entre les régions, les catégories sociales et les individus. Jusqu’ici, et malgré leur énorme potentiel d’accélérer le développement, les TIC ont été beaucoup plus une source de marginalisation qu’un facteur d’intégration, a-t-il estimé. Le représentant a ajouté que l’intégration des TIC comme instrument stratégique de développement était aujourd’hui incontournable, compte tenu des capacités des TIC à ouvrir des perspectives de partenariat, d’investissement et d’emploi, surtout si ces nouvelles technologies sont adaptées au contexte local. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, il est important d’établir un partenariat numérique mondial conciliant les objectifs de développement avec les intérêts commerciaux.
Le représentant a en outre assuré que le fossé numérique pour les pays en développement, en particulier les plus pauvres, se posait beaucoup plus en termes d’infrastructures et d’investissement social qu’en termes d’accès. Le défi n’est pas seulement technologique mais notamment social et économique car les TIC ne pourraient se substituer à une véritable politique de développement, a-t-il souligné. Il a indiqué que la Tunisie, pays initiateur de l’idée du Sommet mondial sur la société de l’information dont elle accueillera la seconde phase en novembre 2005, restait convaincue que ce Sommet était en mesure d’apporter une réponse internationale à la problématique numérique.
M. YASHAR ALIYEV (Azerbaïdjan) a souligné que les TIC constituaient un facteur vital du développement socioéconomique, tout particulièrement dans les régions éloignées. Si le rôle positif des TIC est largement reconnu, a-t-il fait remarquer, sa mise en œuvre sous forme d’objectifs de politique dans les domaines économiques et sociaux est largement en retard. L’attention n’a pas été suffisamment attirée sur l’importance des TIC dans le développement économique, et la coopération internationale doit donc se concentrer sur ce domaine. Le développement de l’infrastructure reste une composante clef dans le développement des TIC, et il constitue un facteur qui attire souvent les investissements étrangers. Cependant, il faut aussi tenir compte des besoins des marchés, qui sont souvent limités par différents facteurs locaux. M. Aliyev a jugé très utile la mise en place d’un mécanisme financier en appui aux TIC. En Azerbaïdjan, le Gouvernement utilise les TIC pour créer une économie forte et promouvoir les ressources humaines. Les TIC ont un rôle fort à jouer dans la création d’une société de l’information et le pays se prépare donc à les mettre en place en adoptant notamment des normes. Les TIC font partie du programme national de développement social et économique des régions d’Azerbaïdjan, par exemple pour promouvoir l’emploi. Le Gouvernement continue à accroître son soutien financier aux TIC, en particulier en matière d’éducation. Le projet de l’OTAN sur la « Route de la soie virtuelle » devrait permettre d’installer un réseau dans les établissements d’enseignement supérieur. M. Aliyev a conclu en rappelant que les capacités limitées des gouvernements et des investisseurs nationaux dans les pays en développement exigeaient une assistance technique et financière extérieure et une plus forte implication des organisations régionales.
Reprenant la parole, M. KHAN, insistant sur les partenariats pluriels mis en place par le Groupe d’étude des TIC, a indiqué que l’agenda des Nations Unies pour le développement avait été au coeur du Sommet sur les TIC de Genève. Il a aussi souligné l’importance d’intégrer les résultats de cette Conférence de Genève sur les TIC à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Nous aurons ainsi un programme solide pour mettre en place des partenariats forts entre les gouvernements, la société civile et les ONG notamment, a-t-il estimé. Il a affirmé que l’ECOSOC devait rester engagé sur cette question importante en veillant à ce que ce dialogue et ces partenariats ne soient pas abandonnés et assurant le suivi intégré des conclusions des diverses conférences et sommets internationaux. Il a aussi souhaité que l’ECOSOC tienne compte des propositions faites par le Secrétaire général, avec l’appui du Groupe d’étude des TIC, afin que les résultats de la première phase du Sommet de Genève ne soient pas perdus et se voient renforcer à Tunis cet automne, lors de la deuxième phase du Sommet.
APPLICATION DE LA DÉCLARATION SUR L’OCTROI DE L’INDEPENDANCE AUX PAYS ET AUX PEUPLES COLONIAUX PAR LES INSTITUTIONS SPÉCIALISÉES ET LES ORGANISMES INTERNATIONAUX ASSOCIÉS À L’ONU
Mme BENG YONG CHEW, Département des affaires politiques, qui présentait le rapport du Secrétaire général sur l’assistance au peuple palestinien, a affirmé que la situation sur le terrain demeurait critique pour la majorité des Palestiniens. Les institutions, fonds et programmes des Nations Unies ont pris des mesures dans leur programmation pour aider l’Autorité palestinienne par l’appui technique et le renforcement des capacités, à recentrer son action sur la planification à long terme et sur l’amélioration de la gouvernance aux niveaux central et municipal, a-t-elle expliqué. Elle a ajouté que la période à l’examen avait été marquée par l’annonce du plan israélien de désengagement de la bande de Gaza et de certaines zones du nord de la Cisjordanie, la mort du Président palestinien Arafat, le succès de l’élection présidentielle palestinienne et les efforts prudents déployés à la fois par les Israéliens et les Palestiniens en vue de relancer le processus de paix. Selon elle, bien que quelque peu assouplis à la fin de la période examinée, les bouclages intérieurs et extérieurs et d’autres mesures prises par l’armée israélienne ont entretenu les difficultés économiques dont souffrent les Palestiniens et continué de restreindre l’acheminement des fournitures d’urgence nécessaires.
Le climat d’une crise sociale humanitaire est toujours présent, a-t-elle ajouté, notant qu’à la fin de 2004, 48% des Palestiniens vivaient en deçà du seuil de pauvreté, taux qui devrait croître si les conditions actuelles perdurent. L’insécurité alimentaire a légèrement diminué en 2003, touchant 37% des Palestiniens, a-t-elle également souligné. Elle a observé que si l’aide internationale pouvait contribuer à alléger les souffrances du peuple palestinien, ce n’était qu’en appliquant un processus de paix, en réglant le conflit de manière intégrale et définitive que l’on parviendrait à instaurer un développement et une prospérité viables et durables, au lieu de devoir gérer la crise et assurer le relèvement. Elle a rappelé que l’objectif de l’ONU, mais aussi de l’ensemble de la communauté internationale, restait l’instauration d’une paix juste, durable et globale au Moyen-Orient, sur la base des résolutions 242 (1967), 338 (1973), 1397 (2002) et 1515 (2003) du Conseil de sécurité, ainsi que l’établissement d’un État palestinien souverain, démocratique, viable et d’un seul tenant, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité.
Coopération régionale: répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé
Mme SULAFA AL-BASSAM, Chef du bureau de New York pour les commissions régionales, a présenté au nom de Mme MERVAT TALLAWY, Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), le rapport du Secrétaire général sur l’application de la résolution 2004 du Conseil sur le rapport relatif aux répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe du Golan syrien occupé (A/60/65-E/2005/13).
Dans sa résolution 2004/59, le Conseil économique et social avait souligné l’importance de reprendre le processus de paix au Moyen-Orient. Le rapport décrit la situation dans les territoires occupés, indiquant clairement que l’occupation du territoire palestinien par Israël continue à aggraver les difficultés économiques et sociales rencontrées par les Palestiniens. En réponse à des attaques supposées ou réelles de la part des Palestiniens armés, les forces militaires israéliennes continuent à pratiquer des politiques de bouclage des territoires et de démolition de maisons, et de nombreux Palestiniens sont détenus sans avoir été inculpés. Le nombre de chômeurs est trois fois plus élevé au troisième trimestre 2004 qu’en 2000 et les indicateurs économiques sont mauvais. À ce jour, 60% de la population est composée de ménages pauvres et chaque Palestinien qui travaille a à sa charge 6,4 personnes ne travaillant pas. Les femmes et les enfants souffrent de problèmes de santé et la population n’a pas accès à une alimentation adéquate, même avec les aides alimentaires. De plus, les restrictions israéliennes empêchent régulièrement l’accès de l’aide humanitaire aux territoires. La dépendance à l’aide alimentaire s’y est accrue, tout comme les destructions de maisons et de bâtiments publics palestiniens. La confiscation par Israël de la terre et des ressources en eau palestiniennes au profit des colonies s’est accélérée en 2004, tout comme la construction du mur de séparation de Cisjordanie.
Par ailleurs, 20 000 colons israéliens sont installés dans le Golan occupé, et 15 000 autres devraient les y rejoindre dans les trois prochaines années. La discrimination contre la population arabe s’y poursuit. Les Palestiniens sont souvent au chômage, les femmes et les enfants souffrant particulièrement d’un accès réduit à l’eau et de grandes difficultés dans l’accès aux services de soin. L’appropriation des terres et la discrimination institutionnelle continuent également. Les Arabes syriens se voient interdire de creuser des puits, ce qui a pour effet de les contraindre à abandonner leurs moyens d’existence.
Par ailleurs, Mme AL-BASSAM a présenté une note du Secrétaire général sur le rapport relatif au Projet de liaison fixe Europe-Afrique à travers le détroit de Gibraltar (E/2005/21)
M. YURI ARIEL GALA LOPEZ (Cuba), s’exprimant au nom du Comité spécial sur l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, a souligné la très haute importance de ce point du jour pour les territoires non autonomes. L’application de certaines mesures visées par la Déclaration devrait aider ces territoires à renforcer leurs capacités en vue d’assumer les responsabilités inhérentes à l’autonomie, conformément à la Charte des Nations Unies. Il s’est ainsi félicité de l’intégration de ces mesures aux travaux de divers organismes des Nations Unies afin d’aider ces territoires à développer des capacités humaines et administratives et à leur donner des informations utiles en vue de leur processus de développement. Il a noté que les commissions régionales, certaines institutions spécialisées des Nations Unies avaient participé très activement en ce qui concerne l’assistance à donner à ces territoires, notamment dans les domaines de la gestion des catastrophes ou la gouvernance. Il a particulièrement insisté sur le rôle du PNUD quant à l’assistance fournie aux territoires non autonomes, affirmant que cette participation des territoires à des programmes divers leur permettait d’accroître leur intégration au processus de développement international. Il a aussi salué les efforts de la FAO, l’UNESCO, l’OMS et l’Organisation mondiale du tourisme entre autres, qui ont inclus dans leur règlement des mesures permettant la participation des territoires non autonomes à leurs activités, encourageant tous les organismes des Nations Unies à faire de même et à renforcer les mesures d’appui pour permettre à ces territoires d’accélérer leurs progrès dans les domaines économique et social.
Par ailleurs, le représentant a souligné le rôle des commissions régionales, notant que la CEPALC comme la CESAP donnaient la possibilité aux Petits territoires insulaires non autonomes d’être intégrés en tant que membres associés dans leur région respective. Enfin, il a souligné l’exemple de l’aide accordée, notamment par le PNUD, aux Tokélaou. Dans la perspective de son autonomie, un fonds spécial d’affectation a été créé en 2004 pour appuyer leur développement futur, a-t-il poursuivi. Rappelant que le PNUD organise cette année une table ronde pour les bailleurs de fonds, le représentant de Cuba a lancé un appel à tous les États Membres et aux organisations régionales pour qu’ils appuient la mise en œuvre des programmes de développement économique et social.
M. YUAN YUAN (Chine) a affirmé que son pays appréciait la coopération régionale en Asie et dans le Pacifique. C’est la voie à suivre à l’ère de la mondialisation et pour relever les défis qui y sont liés, a-t-il souligné. Les arrangements commerciaux régionaux peuvent contribuer à assurer des avantages comparatifs pour les membres des commissions régionales et constituent une approche efficace pour promouvoir la coopération dans le cadre du commerce, a-t-il ajouté. Le représentant a également indiqué que la Chine avait pris des mesures concrètes dans le cadre d’arrangements commerciaux régionaux et a précisé que la coopération avec la Commission économique pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) était chère à son pays.
M. FEDORCHENKO (Fédération de Russie) a appuyé le travail des commissions régionales pour renforcer la coopération. Leur fonction originale consiste à transformer la politique mondiale de développement en programmes d’action concrets au niveau régional et au niveau des pays, dans le but d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement. Leur rôle en matière de coordination est donc très important, et l’interaction des commissions avec les autres partenaires régionaux permet de compléter mutuellement les efforts en matière de développement socioéconomique.
M. FAYSSAL MEKDAD (République arabe syrienne) a affirmé qu’Israël multipliait ses brutalités à l’égard de la population palestinienne, comme le montrait le rapport dont le Conseil est saisi. Des civils sans armes et des enfants sont assassinés, des maisons sont démolies, des mines sont posées. Il est impossible d’atteindre les OMD dans les zones occupées par les Israéliens, où les indicateurs demeurent négatifs. Le rapport y enregistre des taux de pauvreté en augmentation, et le taux de chômage va grandissant dans le Golan syrien occupé. Du fait des restrictions de circulation, des femmes ont dû accoucher à des postes de contrôle, payant parfois de leur vie ou de celle de leur enfant. Israël a enterré des déchets nucléaires dans le Golan syrien occupé, et l’utilisation de rayons X aux postes de contrôle a entraîné des maladies. Les enfants rencontrent de très grandes difficultés pour accéder à l’école et certains d’entre eux ont été tués par des tireurs israéliens sur le chemin ou à l’intérieur des salles de classe. L’UNRWA a également enregistré des pertes.
Le représentant a ensuite affirmé que l’occupation se renforçait, avec l’intensification des activités de colonisation dans le Golan syrien occupé, où neuf nouvelles colonies avaient été mises en place en dépit de leur illégalité, et alors que leur implantation était considérée comme un crime de guerre. Un mur continue à être construit, a-t-il ajouté, le gouvernement ayant refusé d’accepter l’avis consultatif de la Cour de Justice internationale indiquant l’illégalité de ce mur. Israël ne respecte toujours pas la légitimité internationale, a-t-il soutenu, affirmant que le rapporteur de la Commission des droits de l’homme avait indiqué que le mur avait pour objectif de repousser les Palestiniens hors de leur propre terre en leur rendant la vie insupportable. Le chemin vers la paix est clairement indiqué par les résolutions des Nations Unies, a-t-il conclu.
M. MOSHE SERMONETA (Israël) a exprimé sa déception face au fait que l’ECOSOC ait été utilisé à mauvais escient en discutant d’une question politique qui ternissait le travail important réalisé par le Conseil économique et social. Plus décevant encore, a-t-il ajouté, est le fait que, bien que le Conseil ait décidé de débattre de cette question au caractère inapproprié, il le fait d’une façon qui ne donne pas une description crédible ou précise de la situation,
a-t-il ajouté. Une étude rapide du rapport indique ses motivations et son ordre du jour clair visant à promouvoir une vue unilatérale de la situation des Palestiniens, a-t-il estimé. Selon le représentant, nombre des sources utilisées à l’appui de certaines affirmations sont tout à fait subjectives. La portée du rapport a été clairement fixée de façon à discréditer Israël, a-t-il expliqué, notant que le rapport ne tenait pas compte de la campagne de violence contre Israël. Un rapport d’une portée aussi limitée ne peut certainement pas donner de message constructif, a-t-il jugé, ajoutant que cette propagande flagrante ne devait pas appartenir à cette noble instance.Le représentant a demandé instamment au Conseil de ne pas examiner des rapports écrits avec un manque total d’objectivité à l’égard d’une partie au conflit, qui ne respecte pas les droits de cette partie. Le mouvement actuel de réforme des Nations Unies devait empêcher la publication de tels rapports à motivation politique, a-t-il dit, affirmant que son pays n’apporterait pas de commentaires supplémentaires à des arguments manipulés politiquement et néfastes.
M. ANDRE OMER SIREGAR (Indonésie) a réitéré son soutien aux processus régionaux et au travail des commissions régionales pour appuyer les pays dans leur réalisation des OMD. Il a rappelé que malgré de bons indicateurs sociaux, la région Asie Pacifique présentait de grandes disparités à ce sujet. Il a indiqué que son pays allait accueillir une réunion ministérielle sur les perspectives régionales et les objectifs de développement au-delà des OMD, en 2005, à Djakarta. Il s’agit d’identifier la marche à suivre et les moyens pour la communauté internationale d’appuyer ces efforts au-delà de 2015, a-t-il expliqué. Afin d’éliminer les différences de développement dans la région, il a demandé à tous les pays de participer activement à cette réunion au niveau des ministres.
Par ailleurs, M. PRAYONO ATIYANTO (Indonésie) s’est, lui, penché sur la question des répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien. Il a affirmé que le rapport présenté plus tôt donnait des preuves factuelles des souffrances économiques et sociales que connaît ce peuple. Il est évident que l’occupation israélienne a aggravé ces souffrances, confirmant le besoin d’un engagement de la part de la communauté internationale, a-t-il déclaré. Il s’est inquiété des destructions, des implantations illégales et des problèmes de manque de ressources, particulièrement en eau. De plus, il s’est dit préoccupé par la situation des enfants palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, sans soins médicaux ou un accès à des avocats. Par ailleurs, il a indiqué que le démantèlement du mur construit par Israël, tel que demandé par la Cour internationale de justice avait été ignorée. Notant que la violence n’était jamais une solution au conflit, il a souhaité qu’un terme soit mis à l’occupation israélienne des territoires palestiniens. L’Indonésie reste attachée au soutien à la lutte du peuple palestinien pour qu’il obtienne ses droits inaliénables, a-t-il poursuivi. Dans cette perspective, il a affirmé qu’il fallait agir ensemble grâce aux négociations fondées sur la Feuille de route. Enfin, il a estimé que les Nations Unies devaient continuer à jouer son rôle pour alléger les souffrances du peuple palestinien, précisant que l’ECOSOC devait poursuive son activité pour l’aider à vivre dans la dignité et sans crainte.
M. ABDULLAH M. AL-RASHEED (Arabie saoudite) a affirmé que le problème traité par ce rapport concernait l’occupation. Si cette occupation disparaissait, les conditions dans cette région seraient meilleures, a-t-il assuré. Ce point devrait être inclus de manière continue dans les travaux de l’ECOSOC tant que cette occupation continuera, a-t-il ajouté.
M. AMMAR HIJAZI, Observateur de la Palestine, a affirmé que l’occupation, longue de 38 ans, avait des répercussions sur tous les aspects de la vie des Palestiniens. Le développement économique et la prospérité ne peuvent être réalisés dans des conditions d’occupation et de répression. Dans ces conditions, le peuple palestinien ne pourra réaliser son droit à l’autodétermination, y compris créer un État souverain, a-t-il assuré. Il a indiqué que la communauté internationale jugeait cette politique illégale. Le poids du droit international et les multiples résolutions n’ont pu infléchir la politique d’Israël, a-t-il déclaré. Politique toute aussi dangereuse est la poursuite de la construction par Israël d’un mur de séparation dans les territoires autonomes palestiniens, a-t-il ajouté. Selon le représentant, cette construction illégale d’un mur crée des faits illégaux sur le terrain et rend la coexistence de deux États physiquement impossible à réaliser. L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution dans laquelle elle prend acte de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ), et exigé qu’Israël s’acquitte de ses obligations juridiques, a-t-il dit. Malheureusement, Israël avait fait la sourde oreille à la communauté internationale.
Le représentant a souligné que si la puissance occupante poursuivait cette politique, la situation économique s’aggraverait et empêcherait les Palestiniens de réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement d’ici 2015. Les Palestiniens se tournent vers la communauté internationale pour que celle-ci puisse mettre un terme aux activités illégales d’Israël, a-t-il déclaré. Une option viable sur le plan économique et social est de lever l’occupation qui continue d’imposer des souffrances sans nom au peuple palestinien, a-t-il conclu.
M. MAJDI RAMADAN (Liban) a estimé que les rapports soumis au Conseil condamnaient les pratiques odieuses commises par Israël dans les terres palestiniennes occupées et le Golan syrien occupé. Il s’est demandé si le Conseil allait devoir se pencher encore une fois sur cette question l’année prochaine. Les chiffres du rapport son éloquents, a-t-il affirmé, avant d’expliquer qu’il allait démontrer que ce sujet relevait bien des travaux du Conseil économique et social. Premièrement, le Conseil doit agir pour assurer le développement durable, l’élimination de la pauvreté et il doit donc observer toutes les activités illégales qui entravent la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Deuxièmement, la résolution 59/2003 du Conseil indique que les colonies israéliennes sont illégales et qu’elles entravent le développement socioéconomique. Ces colonies occupent les terres palestiniennes, et les syriens autochtones ne contrôlent que 65% des terres du Golan syrien occupé. Troisièmement, Israël construit un mur trois fois plus haut et cinq fois plus long que le mur de Berlin sur les terres palestiniennes, annexant un pourcentage important de leurs terres et saisissant 51% des ressources en eau de Cisjordanie.
M. SAEED RASHED S. ALWAN AL-HEBSI (Émirats arabes unis) a souligné que ce point devait demeurer à l’ordre du jour de l’ECOSOC tant que l’occupation israélienne se poursuivra.
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