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DEV/2538-SAG/391-UNEP/307

UN IMPORTANT RAPPORT SOULIGNE LE RÔLE DES RESSOURCES NATURELLES COMME MOYEN D’ÉLIMINER LA PAUVRETÉ

31/08/2005
Communiqué de presseDEV/2538
SAG/391
UNEP/307
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

UN IMPORTANT RAPPORT SOULIGNE LE RÔLE DES RESSOURCES NATURELLES COMME MOYEN D’ÉLIMINER LA PAUVRETÉ


(Publié tel que reçu)


WASHINGTON, D.C., 31 août 2005 (PNUE, PNUD, WORLD BANK) -- Un rapport qui remet en cause les approches conventionnelles est publié aujourd'hui, à un moment crucial dans la lutte contre la pauvreté.  Ce rapport intitulé World Resources 2005: The Wealth of the Poor: Managing Ecosystems to Fight Poverty, souligne l'urgence de regarder au-delà des projets d'aide, de l'allégement de la dette, des réformes commerciales, et de privilégier les ressources naturelles locales pour remédier à la crise de la pauvreté dans toutes les régions du monde. 


" Les hypothèses habituelles pour s'attaquer à la pauvreté traitent l'environnement pratiquement comme s'il s'agissait d'une réflexion après coup ", déclare Jonathan Lash, le président de l'Institut des ressources mondiales (WRI).  " Ce rapport porte sur la dure réalité des pauvres : les trois quarts d'entre eux vivent en zone rurale; ils sont entièrement tributaires de leur environnement.  Les ressources environnementales sont absolument primordiales, et non secondaires, si nous voulons garder le moindre espoir d'atteindre nos objectifs en matière de réduction de la pauvreté.  "


Le rapport conclut que les organisations environnementales ne se sont pas attaquées à la pauvreté et que les groupes de développement n'ont pas suffisamment pris en compte l'environnement dans le passé.  Le modèle présenté dans ce rapport explique en détail comment les ressources naturelles -sols, forêts, eau, poissons - gérées au niveau local sont fréquemment la manière la plus efficace, pour les populations rurales démunies, de créer des richesses pour elles-mêmes. 


Des dizaines d'études de cas présentées dans World Resources 2005 démontrent comment une bonne intendance locale de la nature peut être un moyen puissant d'enrayer la pauvreté.  Le gouvernement tanzanien a confié aux sukama le contrôle de la remise en état de 700 000 acres de forêts et de pâturages dénudés et ce groupe ethnique dispose maintenant d'un revenu familial plus élevé, d'une meilleure alimentation, ainsi que de populations plus abondantes d'espèces d'arbres, d'oiseaux et de mammifères.  À Fidji, les villageois d'Ucunivanua ont été chargés par les pouvoirs publics de la gestion des bancs de clams et des eaux côtières, et grâce à des restrictions locales sur la pêche, le homard des mangroves et les bans de clams récoltables ont considérablement augmenté.  En Inde, le contrôle communautaire d'un bassin versant a permis de multiplier par six la valeur commerciale des cultures du village de Darewadi.


" Il y a des exemples encourageants d'écosystèmes qui sont gérés pour le long terme afin de créer des richesses pour des communautés pauvres, mais le travail qui reste à accomplir est énorme ", déclare Klaus Toepfer, le directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).  " Les ressources naturelles peuvent être utilisées correctement pour réduire considérablement la pauvreté.  L'heure est venue d'inverser le cours des maladies qui s'aggravent, des ressources naturelles qui s'épuisent, de l'instabilité politique, des inégalités et de la corrosion sociale de générations en colère qui n'ont pas les moyens de s'affranchir de la pauvreté. " 


Alors que la mondialisation a enrichi beaucoup d'habitants des zones urbaines dans le monde en développement - par exemple, dans des régions de la Chine et de l'Inde - ces gains n'ont souvent rien apporté aux zones rurales, à quelques exceptions près qui sont présentées dans le rapport.  Près de la moitié des six milliards d'habitants de la planète gagnent moins de deux dollars par jour.  Les trois quarts de ces pauvres vivent à la campagne.  Le revenu de ces ménages ruraux dépend avant tout des ressources naturelles.  Si ces écosystèmes se dégradent, comme on l'a vu ces cinquante dernières années, ils ne généreront pas l'énergie nécessaire au développement économique qui permettrait aux démunis des campagnes de dépasser le stade de la subsistance pour entrer dans le courant principal des économies nationales.


" Nous ne devons plus considérer l'environnement comme un élément passif.  C'est une part fondamentale de la prise de décision au niveau communautaire ", déclare Ian Johnson, vice-président du développement durable à la Banque mondiale.  " Malheureusement, les pauvres ne disposent souvent pas de droits juridiques sur les écosystèmes et ils sont exclus des décisions relatives à la gestion des écosystèmes.  Si l'on ne remédie pas à ces échecs par des changements en matière de gouvernance, il y a peu de chances qu'on puisse mettre à profit les potentialités économiques des écosystèmes pour atténuer la pauvreté rurale. "


Le moment est décisif dans la lutte contre la pauvreté en raison d'événements convergents actuels.  Lors Sommet du G-8 en juillet, le Premier ministre britannique Tony Blair et d'autres dirigeants du monde se sont concentrés presque exclusivement sur les problèmes de la pauvreté dans le monde.  Avant le G-8, l'Evaluation des écosystèmes pour le millénaire - un rapport préparé par un panel international de 1 300 scientifiques - a étudié comment les humains ont modifié et dégradé les écosystèmes du monde ces cinquante dernières années.  A la mi-septembre, les chefs d'État et de gouvernement participant au Sommet de l'ONU devraient examiner à nouveau les progrès accomplis vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. 


" L'intendance communautaire des ressources locales devrait être un aspect crucial de tout modèle de réduction de la pauvreté ", déclare Olav Kjørven, le directeur du groupe Energie et environnement au Bureau des politiques de développement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).  " Avec un revenu plus élevé issu de l'environnement - que nous pourrions appeler 'revenu environnemental' - les familles pauvres bénéficient d'une meilleure nutrition et d'une meilleure santé, et elles commencent à accumuler de la richesse.  En d'autres termes, elles entament le cheminement qui les éloignera de la pauvreté. "


World Resources 2005: The Wealth of the Poor: Managing Ecosystems to Fight Poverty est le onzième d'une série de rapports publiés tous les deux ans depuis 1984 sur des questions relatives à l'environnement mondial et à la bonne gouvernance.  L'importance particulière accordée par ce rapport aux questions afférentes à la pauvreté s'inscrit dans le droit fil des conclusions des deux rapports précédents - le premier portait sur les écosystèmes et le deuxième sur la gouvernance.  Depuis 1996, ces rapports sont publiés conjointement par la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Programme des Nations Unies pour l'environnement et l'Institut des ressources mondiales. 


Des exemplaires de ce rapport, un guide à l'intention des journalistes (28 pages), des graphiques et d'autres éléments peuvent être téléchargés à partir de la rubrique Media Previews (http://newsroom.wri.org/media_previews.cfm) de la section Newsroom du site Internet du WRI (http://newsroom.wri.org).  Des traductions sont également disponibles en ligne dans les langues suivantes : espagnol, chinois, français, néerlandais, norvégien et portugais. 


Pour plus d’informations, veuillez contacter: Paul Mackie, WRI, Washington, DC, +1(202) 729-7684, pmackie@wri.org; Nate Kommers, responsable médias, +1(202) 729-7736, nkommers@wri.org; Programme des Nations Unies pour le développement, Heather Harkins, conseiller, +1(202) 331-9130, heather.harkins@undp.org; Banque mondiale, Sergio Jellinek, conseiller communication, +1(202) 458-2841, sjellinek@worldbank.org; Programme des Nations Unies pour l'environnement, Nick Nuttall, porte-parole, Bureau du Directeur exécutif, +(41-79) 596 5737, Nick.Nuttall@unep.org.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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