POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU: 22 DÉCEMBRE 2005
| |||
Department of Public Information • News and Media Division • New York |
POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU: 22 DÉCEMBRE 2005
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points développés par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan:
Conseil de sécurité
Aucune réunion ou consultation du Conseil de sécurité n’est prévue jusqu’à la fin de l’année.
Hier, le conseil de sécurité a tenu plusieurs réunions. Les membres du Conseil ont adopté deux résolutions par lesquelles ils ont décidé respectivement de proroger le mandat de l’Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) et celui de la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement (FNUOD) sur les hauteurs du Golan. Aux termes d’une troisième résolution, ils ont prorogé le mandat du Groupe d'experts chargé de surveiller les sanctions sur les armes, les déplacements et les avoirs financiers imposées aux individus et entités non gouvernementales opérant dans la région soudanaise du Darfour. Par une autre résolution, a été demandé le désarmement de tous les groupes étrangers présents en République démocratique du Congo (RDC).
Quatre déclarations présidentielles ont en outre été rendues publiques, dans lesquelles les membres du Conseil ont exigé de toutes les parties au conflit au Darfour qu’elles renoncent à la violence; réexaminé les mécanismes existants en matière de lutte contre le terrorisme; félicité le peuple de la République démocratique du Congo (RDC) pour le bon déroulement du référendum sur le projet de Constitution; et enfin souligné à la suite du Secrétaire général, que la situation au Moyen-Orient était très tendue et le resterait probablement à défaut de parvenir à un règlement global portant sur tous les aspects du problème.
Les membres du Conseil ont également mené des consultations sur l’Érythrée et l’Éthiopie, ayant entendu un exposé du Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, Hédi Annabi. Au cours de ces mêmes consultations, ils se sont penchés sur la question des menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme.
Éthiopie et Érythrée
La Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE) souligne que la situation militaire dans la zone temporaire de sécurité et les zones limitrophes reste tendue et instable. Les troupes éthiopiennes ont toutefois amorcé, sous la surveillance des Casques bleus, le retour au niveau de déploiement tel qu’il était le 16 décembre 2004, conformément aux dispositions prévues par la résolution 1640 (2005) du Conseil de sécurité. Néanmoins, la décision prise par le Gouvernement érythréen d’interdire son espace aérien aux hélicoptères de la MINUEE est maintenue et des restrictions continuent de s’appliquer à la liberté de mouvement de ses Casques bleus dans certains secteurs de la zone temporaire de sécurité. Poursuivant ses opérations de surveillance en dépit des restrictions actuelles, la Mission indique avoir effectué, la semaine dernière, 779 patrouilles à pied.
République démocratique du Congo (RDC)
Les Casques bleus de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) et les forces congolaises ont pris part lundi à une opération visant à éradiquer les groupes armés opérant dans la zone de Nioka, située dans la province nord-est de l’Ituri. Appuyés par un hélicoptère de combat indien, environ 300 Casques bleus du contingent népalais ont prêté main forte à plus d’un millier de soldats de l’armée nationale régulière. Sept miliciens auraient trouvé la mort au cours des combats, ainsi qu’un soldat congolais.
Soudan
La Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) indique que de nombreux organismes des Nations Unies déploient du personnel dans le nord du Darfour, où près de 8 000 réfugiés qui s’étaient enfuis au Tchad sont de retour, à la suite d’attaques perpétrées par des groupes d’opposition tchadiens.
Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a conclu avec le Gouvernement israélien un accord qui lui confie la responsabilité de nettoyer et de réhabiliter les territoires de la bande de Gaza où étaient établies les colonies de peuplement récemment évacuées. Financé grâce à une donation de 25 millions de dollars accordée par le Gouvernement israélien, le projet vise à relancer l’économie palestinienne locale.
Programme « pétrole contre nourriture »
Le Secrétaire général a écrit à Paul Volcker, le Président de la Commission d'enquête indépendante sur le Programme « pétrole contre nourriture », pour l’informer de la prorogation du mandat de la Commission jusqu’à la fin du mois de mars 2006, conformément à la requête exprimée par M. Volcker. Cette prorogation porte exclusivement sur l’assistance que peut fournir la Commission aux autorités nationales qui souhaitent donner suite aux conclusions de ses rapports. Ayant terminé son enquête, la Commission ne disposera plus de compétences en matière d’investigation. Le Bureau de la Commission sera désormais chargé d’assurer ce suivi à partir du 1er janvier 2006. Son Directeur exécutif en sera Reid Morden, l’ancien Chef du personnel de M. Volcker. Ce dernier, ainsi que les deux autres commissaires, Mark Pieth et Richard Goldstone, continueront de siéger à la Commission avec des pouvoirs consultatifs. Le Représentant permanent de l’Iraq auprès des Nations Unies a également écrit au Secrétaire général à l’appui de cette requête. M. Annan a informé le Président du Conseil de sécurité de ces nouvelles dispositions.
Iraq - Conseil international consultatif et de contrôle
Le Conseil international consultatif et de contrôle pour le Fonds de développement pour l'Iraq se réunira les 28 et 29 décembre au Siège des Nations Unies. Ses membres devraient donner une conférence de presse le 29 décembre. Créé en vertu d’une résolution du Conseil de sécurité, cet organe est composé de représentants des Nations Unies, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et du Fonds arabe pour le développement social et économique.
Le Secrétaire général adjoint à la gestion, invité du point de presse
« À partir du moment où le budget global de l’ONU s’élève à quelque 10 milliards de dollars par an, n’importe quel contribuable au monde a le droit d’exiger, des gestionnaires d’une telle somme, le strict respect des normes les plus élevées d’obligation redditionnelle, de transparence et d’éthique », a estimé aujourd’hui le Secrétaire général adjoint à la gestion. Chris Burnham présentait à la presse la version finale des dispositions relatives à la protection des témoins et au nouveau Bureau d’éthique* qui, signées lundi dernier par le Secrétaire général de l’ONU, entreront en vigueur le 1er janvier 2006.
La lutte contre le triptyque « mensonges, tricheries et vols » ne peut être efficace que si des mesures ambitieuses sont prises pour protéger ceux qui rapportent les faits, s’est expliqué le Secrétaire général adjoint, en soulignant que c’est la première fois qu’une organisation internationale garantit aussi clairement à son personnel la liberté d’expression. Chris Burnham s’est d’autant plus félicité de ces dispositions qu’elles auront pour effet secondaire de mettre fin aux « rumeurs assassines et anonymes » colportées dans la Maison par le courrier électronique. « Fournir des informations intentionnellement fausses constitue un acte de mauvaise conduite qui peut donner lieu à des mesures disciplinaires », dit en effet le document, à la grande satisfaction d’un Secrétaire général adjoint qui, ayant pris ses fonctions le 1er juin dernier, s’est dit surpris par le nombre de rumeurs malintentionnées qui circulent à l’ONU. Le Secrétaire général a aussi présenté les nouvelles dispositions relatives à la déclaration de situation financière qu’aura dorénavant à signer tout membre du personnel recruté à un rang égal ou supérieur à celui de Sous-Secrétaire général**.
L’objectif ultime des réformes de la gestion, a précisé le Secrétaire général adjoint, est de changer la culture de l’ONU. Comme autre instrument, il a évoqué le programme des départs volontaires à l’intention de « ceux qui ont perdu la passion et ne contribuent plus à la réalisation des buts et principes de l’ONU ». L’Organisation pourra ainsi les remplacer par des gens qui ont le feu sacré et qui considèrent leur contrat comme un pacte, celui de contribuer à la matérialisation de l’objectif numéro 1 de la Charte des Nations Unies, à savoir « préserver les générations futures du fléau de la guerre ». Ces gens-là mériteront que l’ONU déploie tous les efforts possibles pour développer leurs compétences.
Ce programme de départs volontaires exigeant des moyens financiers, Chris Burnham s’est dit optimiste quant à la faculté des 191 États Membres de parvenir à un accord sur le budget de l’Organisation. Il a ensuite dévoilé les grandes lignes de la stratégie de réforme d’ici au mois de juin 2006, en indiquant, entre autres, qu’en janvier prochain, le Secrétaire général devrait soumettre à l’Assemblée générale les dispositions relatives au système d’information comptable, au règlement financier et aux règles de gestion financière, ainsi qu’à la révision des mandats. En février, devraient suivre notamment les dispositions relatives à la création du panel de haut niveau sur l’administration de la justice qui, composé entre autres, de cinq experts extérieurs à l’ONU, aura pour tâche d’assurer au personnel une justice « juste, ouverte et transparente ». Au mois de juin, le Secrétaire général devrait défendre devant l’Assemblée générale l’option IV du Plan de rénovation du Siège de l’ONU.
Cette option prévoit la construction d’un espace temporaire avec une remise à neuf graduelle du Secrétariat dont le coût est estimé à 1,58 milliard de dollars. L’Assemblée devrait se prononcer sur l’ouverture, en 2006, d’un crédit nécessaire au financement des activités prévues par cette stratégie, soit 108 698 000 dollars et sur la création d’une réserve opérationnelle de 45 millions de dollars visant à assurer la continuité de l’exécution du projet.
* ST/SGB/2005/21
** ST/SGB/2005/19
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel