Point de presse

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU: 12 JUILLET 2005

12/07/2005
Communiqué de presse
Point de presse du porte
parole


POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DU PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ONU: 12 JUILLET 2005


(La version française du Point de presse quotidien n’est pas

un document officiel des Nations Unies)


Ci-dessous les principaux points développés par Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan:


Déclaration du Secrétaire général sur le Liban


Le Secrétaire général a été choqué d’apprendre qu’une fois de plus, une attaque à la bombe avait été perpétré à Beyrouth, faisant deux morts et blessant l’actuel Vice-Premier Ministre et Ministre de la défense, Elias Murr, ainsi que plusieurs autres personnes.  Il exprime sa sympathie aux victimes et présente ses condoléances à leurs familles.  Le Secrétaire général condamne fermement cet acte terroriste qui a pour effet de saper le processus de reconstruction d’un Liban pacifique, indépendant et souverain.  Le Secrétaire général réitère son soutien, et celui de la communauté internationale, au droit du peuple libanais de vivre sans crainte et sans intimidation.


Le Secrétaire général exhorte fermement le Gouvernement libanais à déployer tout effort pour traduire en justice les responsables de cet acte et des précédents crimes, qui semblent avoir pour objectif de déstabiliser le pays.  Il appelle toutes les parties à œuvrer à l’instauration d’un Liban uni et démocratique.


Commentaires du Secrétaire général sur le Liban


Ce matin, à son arrivée au Siège des Nations Unies, le Secrétaire général a déclaré à la presse que l’explosion d’une bombe au Liban était toujours source de préoccupation et d’inquiétude.  Kofi Annan a reconnu les progrès accomplis par le pays, notamment le retrait des troupes et des services secrets syriens et la tenue d’élections équitables et pacifiques.  Mais la situation reste fragile et nous devons être vigilants, a-t-il ajouté.  Le Secrétaire général a précisé que l’enquête menée par la Commission internationale indépendante dirigée par Detlev Mehlis poursuit son travail, avec tout le soutien et la coopération qui lui sont nécessaires.


Interrogé ensuite sur les débats entre les États Membres au sujet de la réforme du Conseil de sécurité, le Secrétaire général a répondu que les discussions en étaient encore au stade préliminaire et qu’une journée de réunion ne débouchait pas sur l’adoption d’une résolution.  Déclarant que toutes les parties connaissaient les enjeux, M. Annan a exprimé l’espoir qu’aucune ne prendrait la responsabilité de faire échouer le processus.  En dépit de leur intérêt pour cette question, les États Membres devraient prendre en considération égale tous les aspects de la réforme des Nations Unies, a-t-il indiqué.


Conseil de sécurité


Les membres du Conseil de sécurité ont tenu ce matin une séance publique, présidée par le Ministre grec des affaires étrangères, Petros Molyviatis, sur le rôle du Conseil dans les crises humanitaires.  À cette occasion, le Secrétaire général leur a déclaré qu’il incombait aux Nations Unies de prévenir les souffrances humaines: « Mais trop souvent, nous échouons, parce que nous ne reconnaissons pas la gravité d’une menace avant qu’il ne soit trop tard ».
M. Annan a estimé que les États Membres devraient admettre que, chaque fois qu’un État ne peut pas ou ne veut pas protéger ses citoyens contre des violences extrêmes, le Conseil devait assumer ses responsabilités.  Il a également attiré l’attention sur le défi de la consolidation de la paix et les moyens par lesquels les différents organes du système des Nations Unies devaient coopérer pour appuyer ce processus.  Assurer une telle coordination, a ajouté le Secrétaire général, est une responsabilité qu’il espère voir revenir à la Commission de la consolidation de la paix, si les États Membres s’accordent sur la création d’un tel organe lors du Sommet de septembre.


Pour sa part, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, a informé le Conseil des difficultés à assurer une sécurité véritable au lendemain des conflits.


Mission d'observation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC)


La Mission d'observation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a fait hier état d’informations selon lesquelles des attaques auraient été perpétrées dans la nuit du 9 juillet dans un village du Sud-Kivu, à 75 kilomètres à l’ouest de Bukavu, faisant environ 39 victimes, principalement des femmes et des enfants.  Après avoir pillé la localité, les assaillants auraient enfermé les victimes dans leurs maisons avant de les incendier.  Sept survivants reçoivent actuellement des soins.  Déterminée à faire traduire en justice les auteurs de ces incidents, la MONUC a chargé une équipe de Casques bleus d’ouvrir une enquête.


Par ailleurs, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC), William Lacy Swing, est en route pour
New York, où il devrait informer demain les membres du Conseil de sécurité de la situation dans ce pays.  Il devrait s’adresser à la presse à l’issue de la séance.


Ouzbékistan


Publié aujourd’hui, un rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) affirme que, selon des témoins, les forces de sécurité ouzbèkes auraient commis de graves violations des droits de l’homme au cours des événements de mai dernier à Andijan, qui avaient fait de nombreuses victimes.  Le Haut Commissaire, Louise Arbour, a réitéré son appel en faveur de l’ouverture d’une enquête menée par une équipe internationale indépendante sur ces incidents.  Par ailleurs, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a salué aujourd’hui la libération par le Kazakhstan de Lutfullo Shamsuddinov, un militant ouzbek des droits de l’homme qui avait été arrêté à la demande de son Gouvernement.  M. Shamsuddinov et sa famille vivront désormais dans un pays européen.


Niger


Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé aujourd’hui des stratégies pour pratiquement tripler le nombre de personnes – soit plus d’un million - qui bénéficieront de son aide dans le cadre d’une opération d’urgence au Niger.  Face aux difficultés que traverse ce pays cette année – en raison d’une saison des pluies très pauvre et de la pire nuée de criquets pèlerins depuis 15 ans – le PAM a besoin de 12 millions de dollars supplémentaires pour financer les coûts exponentiels de cette opération.  De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a versé plus d’un million de dollars en faveur des enfants souffrant de malnutrition aiguë, à l’appui d’une série de mesures de prévention rapide prises par le Fonds en janvier dernier.  Dans les centres où l’UNICEF distribue de la nourriture et propose des soins, le nombre d’admissions a au moins doublé depuis l’an dernier.  Le Rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation, Jean Ziegler, effectue en ce moment même une mission au Niger.


Ouragan Dennis


Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a versé des fonds afin de coordonner la réponse humanitaire d’urgence à Cuba après le passage de l’ouragan Dennis, ainsi que pour acheter des articles de secours.  Le bureau de l’OCHA à Cuba a par ailleurs permis de faciliter la coordination des activités et des informations relatives à l’intervention en cas de catastrophe.  En juin dernier, les pays de l’archipel des Caraïbes ont tenu un atelier régional à Cuba en vue de planifier une stratégie pour la saison des ouragans de cette année.  À l’occasion de cette réunion, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Jan Egeland, avait déclaré que l’OCHA –en partenariat avec la Stratégie internationale de prévention des catastrophes et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)- prévoyaient la création d’un centre régional à Panama afin d’aider les Caraïbes à mieux se préparer à affronter les catastrophes naturelles.


Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO)


Nelson Mandela est le nouvel Ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).  L’ancien Président de l’Afrique du Sud a accepté aujourd’hui sa nomination par le Directeur général de l’UNESCO, Koichiro Matsuura, au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée à Johannesburg.


Assemblée générale


Cet après-midi, l’Assemblée générale devait poursuivre son débat sur le projet de résolution relatif à la réforme du Conseil de sécurité, présenté par 27 pays, notamment le Brésil, l’Allemagne, l’Inde et le Japon, qui forment le « Groupe des quatre ».  Vingt-et-un États Membres ont pris part à la séance d’hier, notamment le Brésil, la Chine, le Japon et la France, qui soutient ce texte.


Secrétaire général


Le vendredi 15 juillet, le Secrétaire général subira une opération à l’épaule droite.


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