Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DU RAPPORT « INVESTIR DANS LE DEVELOPPEMENT: PLAN PRATIQUE POUR RÉALISER LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT »

17/1/2005
Communiqué de presse
Conférence de presse


Conférence de presse                                              17 janvier 2005


CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT DU RAPPORT « INVESTIR DANS LE DEVELOPPEMENT: PLAN PRATIQUE POUR RÉALISER LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT »


En présence de l’ancien Président du Mexique, M. Ernesto Zedillo, et du Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. José Antonio Ocampo, le Directeur du Projet du Millénaire des Nations Unies, M. Jeffrey Sachs, a remis officiellement ce matin au Secrétaire général, à l’occasion d’une conférence de presse, le rapport intitulé « Investir dans le développement: plan d’action pratique pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ».  M. Kofi Annan a salué ce document comme une réalisation intellectuelle majeure, résultat d’intenses efforts de la part de plus de 250 spécialistes.  Il a estimé que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), loin d’être utopiques, étaient tout à fait réalisables et s’est félicité des idées et des stratégies proposées par le rapport pour y parvenir.


M. Zedillo (interprétation de l’espagnol): En septembre 2000, j’ai eu le privilège, au nom de mon pays, le Mexique, de signer la Déclaration du Millénaire à l’ONU.  Dans ce document historique, 180 chefs d’État et de gouvernement se sont engagés, avec la communauté internationale, à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, afin de réaliser des progrès extraordinaires dans la lutte contre la pauvreté dans le monde pour l’horizon 2015.


Le succès de cette tâche était jugé indispensable, non seulement pour répondre aux aspirations légitimes en matière de prospérité et de justice sociale de milliards de personnes dans le monde entier, mais également en tant qu’élément fondamental dans la poursuite de la paix et de la sécurité internationales.  Dès le premier jour, il était évident que la Déclaration du Millénaire, aussi importante soit-elle, ne pouvait être que le début d’un effort long et considérable pour utiliser la volonté et les actions de toutes les parties prenantes, afin de faire de ces objectifs non seulement un objectif louable, mais un résultat concret et considérable de la communauté internationale pour l’humanité tout entière.


En 2001, j’ai présidé le Groupe de haut niveau sur le financement pour le développement, qui avait été nommé par le Secrétaire général.  Il nous a demandé de recommander un ensemble de stratégies générales qui seraient nécessaires pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Notre rapport, parmi d’autres notions, a indiqué que si la responsabilité principale pour la réalisation de la croissance et du développement équitable appartient aux pays en développement eux-mêmes, la tâche consistant à surmonter la pauvreté extrême ne peut être réalisée sans une coopération internationale ambitieuse et bien réalisée. 


Nous sommes parvenus à la conclusion qu’à la limite, c’est un financement beaucoup plus important qui est nécessaire pour l’aide publique au développement.  Nous avons demandé à la Conférence pour le financement du développement, qui était prévue à cette époque, de servir à relancer la quête de l’objectif de 0,7% du PNB des pays donateurs.  Pour des raisons pratiques, cet objectif avait été abandonné par la communauté internationale, comme cela s’est manifesté dans le fait qu’aucune référence n’y a été faite dans la Déclaration du Millénaire.  Heureusement, le Consensus de Monterrey en mars 2002 a rétabli l’engagement des donateurs à augmenter leur aide publique au développement, même pour atteindre l’objectif de 0,7% dans le cadre de leur stratégie pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.


Le rapport sur le Projet du Millénaire, dirigé avec beaucoup d’énergie et de passion par mon cher ami Jeffrey Sachs, et qu’il vient de remettre aujourd’hui au Secrétaire général, outre qu’il confirme la pertinence du Consensus de Monterrey, nous apporte ce qui manquait jusqu’ici, à savoir un plan détaillé de ce qu’il faut faire en matière de stratégie précise de politique de ressources, aussi bien au niveau national qu’au niveau international, pour atteindre réellement les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Son analyse solide et les méthodes d’action préconisée permettent à ce rapport de confirmer qu’outre les politiques nationales dans les pays bénéficiaires, un transfert de ressources beaucoup plus important des pays riches vers les pays pauvres est indispensable pour atteindre les Objectifs.  Tous les coordonnateurs des différents groupes de travail approuvent vigoureusement cette idée. 


Bien sûr, il faut plus que de l’argent pour les pays en développement.  En tant que Coordonnateur du Groupe de travail sur le commerce, je dois souligner la responsabilité des pays les plus riches de diriger par l’exemple la construction d’un système commercial multilatéral qui soit libéré des obstacles importants à la circulation des biens et des services entre les pays qui existent encore, malgré la libéralisation considérable des échanges commerciaux qui a eu lieu depuis un siècle.  Notre conclusion dans ce Groupe de travail est que la pauvreté reculera plus vite dans le monde si les pays développés parviennent à ouvrir considérablement leurs marchés aux pays en développement et si ces derniers s’ouvrent également plus largement en adoptant les politiques nécessaires.


Monsieur le Secrétaire général, je suis certain que tous les participants au Projet du Millénaire espèrent que cette analyse et ces propositions contribueront à réaliser cette tâche très noble que vous avez encouragée sans relâche, à savoir le lancement d’une attaque sans précédent contre la pauvreté.  Notre espoir le plus fervent est que vous trouverez dans ce travail modeste que nous vous présentons les arguments raisonnables pour donner vigueur à l’entreprise fondamentale qui a été décidée au Sommet du Millénaire de 2000.  Comme toujours, ce fut un honneur de soutenir, à votre demande, une cause qui est celle de l’Organisation que vous servez avec tant de dévouement, de patience et de prudence, en une période particulièrement complexe de son existence.


M. Sachs (interprétation de l’anglais) : Nous avons commencé avec 74 pages seulement, mais il y en a beaucoup, beaucoup plus.  Vous ne devez pas nécessairement lire tout cela ce soir, bien sûr.  En fait, il y a 13 volumes, dont certains sont encore en train d’être imprimés.  Voilà ce qu’il y a derrière le rapport global, soit plus de 250 scientifiques et spécialistes du développement parmi les plus éminents au monde et dont plusieurs sont ici aujourd’hui, comme le Président Zedillo, M. Geeta Rao Gupta que le Secrétaire général a présentés, ainsi que Roberto Lenten, qui a dirigé le Groupe de travail sur l’eau et l’assainissement, le Professeur Don Melnick de Columbia University, qui a coprésidé le Groupe de travail sur l’environnement durable, le Professeur Ron Waldman, qui a coprésidé le Groupe de travail sur la survie de la mère et de l’enfant.  Voilà trois des principaux acteurs dans le monde dans leur domaine respectif.  Ils ont également dirigé des groupes qui ont apporté une combinaison remarquable de talents et d’expériences venus de partout dans le monde.  Il s’agit donc véritablement d’un effort à l’échelle mondiale.


Ce fut un privilège et un honneur considérables de le faire en votre nom, Monsieur le Secrétaire général, car vous êtes l’inspiration des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Vous les avez transformés d’une simple notion dans un document que vous avez partagé avec les dirigeants du monde en 2000 à l’Assemblée du Millénaire au Consensus de Monterrey, dont le Président Zedillo vient de parler, aux Objectifs du Millénaire pour le développement qui, pour le monde entier, sont les grands principes directeurs pour que les pays puissent chercher à surmonter les souffrances de leurs peuples et à sortir du piège de la pauvreté.  Travailler en votre nom et selon vos instructions fut pour nous tous, Monsieur le Secrétaire général, un privilège remarquable.  Je voudrais résumer très brièvement résumer les conclusions auxquelles nous sommes parvenus. 


Le titre lui-même dit tout, je crois: « Investir pour le développement ».  Ce que nous proposons, c’est une stratégie d’investissement pour aider à améliorer la vie des gens les plus pauvres qui n’ont pas les moyens ni les outils pour rester en vie et encore moins pour être des membres productifs de l’économie mondiale dans un monde qui évolue très vite.  Nous parlons d’investissement dans les individus eux-mêmes, leur santé, leur alimentation, leur éducation, la planification familiale, la santé génésique et en matière de reproduction.  Nous parlons de l’investissement dans l’environnement physique et matériel qui s’est considérablement dégradé et qui menace la vie et le mode de vie des personnes les plus pauvres au monde.  Nous parlons également de l’investissement dans les structures de base comme l’électricité, les routes, les transports, l’eau, l’assainissement etc.  L’essentiel de notre analyse est qu’avec les investissements appropriés, prouvés et bien établis, il est possible de sauver des millions de vies dans le monde.  Il est possible d’élargir les possibilités économiques et la productivité des plus pauvres au monde.  Il est possible de donner aux plus pauvres des pauvres la possibilité de sortir du piège de la pauvreté.  Telle est la signification essentielle des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Ce n’est pas une nouvelle dépendance mais, au contraire, échapper à la dépendance, grâce au pouvoir économique et grâce aux investissements.


Les autres éléments importants dans le titre sont les termes « plan pratique ».  Nous sommes convaincus que nous présentons ici un plan pratique pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Ce n’est pas un document théorique, ni un ouvrage qui contient des discussions théoriques sur l’état du monde.  Il s’agit d’un plan pratique.  Comment faire?  Comment les systèmes qui sont organisés au niveau des pays pour coordonner les activités des donateurs dans les pays pauvres afin de leur permettre de faire mieux peuvent fonctionner de manière plus efficace?


Nous avons présenté ce que nous appelons des « solutions rapides », qui sont des domaines où certains pourraient dire que l’on peut obtenir des résultats presque miraculeux, sauf qu’évidemment il n’y a pas de miracles.  Toutes ces solutions sont des interventions qui ont déjà fait leurs preuves et qui sont bien connues, comme par exemple des choses aussi simples que veiller à ce que les enfants d’Afrique dorment sous des moustiquaires dans les délais les plus brefs possibles, ce qui permettrait de sauver plus d’1 million de vies par an à un coût remarquablement faible pour le monde.  Il est quasiment impensable qu’il soit même nécessaire de le dire, parce que ce qu’il faut faire est absolument évident.  Ces solutions sont notamment des repas offerts aux enfants dans les écoles, puisque qu’ils permettent aux enfants d’apprendre, de grandir, de réfléchir et tout simplement d’aller à l’école ; permettre l’amélioration de la richesse du sol pour que nous puissions réaliser ce que le Secrétaire général a demandé à Addis-Abeba l’été dernier, à savoir une véritable révolution verte pour l’Afrique.


Les hommes de science ont montré qu’il est possible de réduire la faim de moitié.  Cela est possible et nous avons des lauréats du Prix mondial de l’alimentation, des agronomes éminents qui ont expliqué comment on est parvenu en Asie, grâce à une révolution verte, à sortir de la famine et comment on peut réaliser la même chose, à faible coût et avec des résultats très rapides, en Afrique.  Tout cela d’une manière qui prenne soin de l’environnement grâce à des méthodes organiques, à des engrais sains et à d’autres techniques ayant fait leurs preuves. 


Donc, nous montrons, je crois, que nous avons concrètement entre les mains la possibilité de faire ce qu’aucune autre génération ne peut avoir dit jusqu’à présent.  Pour la première fois de l’histoire humaine, c’est notre génération qui a eu les moyens de faire que la pauvreté la plus abjecte sur la planète soit, non pas réduite de moitié, mais éliminée en 2025.  Les Objectifs du Millénaire pour le développement peuvent nous faire franchir la moitié du chemin et ainsi sauver des millions de vies chaque année, sortir des centaines de millions de personnes de la faim et de la maladie chroniques, et de la pauvreté extrême, absolue et rendre possible le rêve d’une planète dont la sécurité et la prospérité profitent à tous les habitants.


Ce qui importe, Monsieur le Secrétaire général, et je conclurai sur ces derniers mots, c’est que nous ne demandons pas une seule nouvelle promesse à qui que ce soit dans le monde; nous demandons simplement à chacun de donner suite aux engagements qui ont déjà été pris: les engagements pris dans la Déclaration du Millénaire, en septembre 2000, ceux qui ont été pris à Monterrey, en mars 2002, qui sont les bases de notre rapport.  Il n’y a rien de nouveau à promettre.  Je crois donc qu’il reste désormais à agir et nous savons que sous votre direction, Monsieur le Secrétaire général, nous pouvons compter que ce sera fait. 


Encore une fois, je vous remercie au nom des 265 membres des groupes de travail et des très nombreuses personnes au Secrétariat qui ont collaboré à ce travail, jour et nuit, et en particulier John McArthur, qui est ici dans le fond, et qui a travaillé quasiment 24 heures sur 24 –qui n’a pas fermé l’oeil- pendant trois ans, pour nous permettre d’en arriver là.  C’était un honneur considérable de travailler sur ce projet et nous nous réjouissons de pouvoir continuer à vous aider dans votre effort considérable, dans notre effort partagé, pour faire en sorte que ces objectifs deviennent réalité.


M. Ocampo (interprétation de l’anglais): Il est difficile d’ajouter quoi que ce soit à ce qui vient d’être dit, mais je voudrais d’abord féliciter personnellement Jeffrey Sachs de cet effort très remarquable dans lequel il a mis ses fameuses capacités intellectuelles, mais également ses tout aussi fameux talents de communicateur ainsi que ce que j’appellerais sa passion –comme l’a dit le Président Zedillo.


Nous avons là une contribution considérable au développement mondial et j’espère, comme le disait le Secrétaire général, que ce message restera au cœur des débats.  En dehors de la manifestation de septembre, je précise également que nous attendent également le dixième anniversaire du Sommet social et le dixième anniversaire du Sommet de Beijing.  Je voudrais dire à cet égard à quel point j’apprécie l’accent que vous mettez aussi sur l’égalité entre les sexes tout au long du rapport.


Je voudrais évoquer essentiellement quatre questions très simples qui me semblent particulièrement importantes dans ce rapport.  Tout d’abord, l’utilisation remarquable d’une notion qui est à la base de l’économie du développement dans les pays en développement, à savoir la notion du piège de la pauvreté et de la nécessité de sortir de ce piège.  À cet égard, je pense que le rapport fait valoir très clairement l’imbrication de deux points: la possibilité d’obtenir des gains rapides, pour les pays qui peuvent progresser rapidement dans certaines zones, et parallèlement, et ceci est très important, l’accent mis sur les retardataires, sur les zones et domaines dans lesquels la communauté internationale prend du retard, principalement en Afrique subsaharienne, d’une part, mais aussi dans certains domaines couverts par les Objectifs du Millénaire, comme la nutrition, la mortalité maternelle, l’assainissement, les pandémies et l’environnement.


Le deuxième point sur lequel je voudrais insister est la grande nouveauté des instruments proposés par le rapport – par rapport aux débats en cours, qui ramènent sur le devant de la scène, pour certains, des questions déjà mises en exergue dans le passé.  Il s’agit d’abord de la nécessité de généraliser l’évaluation reposant sur les besoins –l’évaluation des besoins de financement, les plans d’action axés sur des besoins précis et notamment, les Objectifs du Millénaire pour le développement– en conjuguant cela aux stratégies à long terme.  C’est, je dirais, une nouvelle forme de planification, tournant, en particulier, autour des besoins fondamentaux, et notamment les Objectifs du Millénaire pour le développement et surtout les stratégies par pays.


Le troisième point que je voulais mettre en exergue a été bien évoqué par le Président Zedillo.  Il s’agit de la façon très nouvelle avec laquelle ce rapport présente le partenariat souhaité -partenariat à l’origine de la Conférence de Monterrey- entre les pays en développement, faisant tous les efforts nécessaires pour se sortir de leurs propres problèmes, et les pays développés, fortement engagés à leurs côtés dans une action cohérente, non seulement d’assistance, mais également au niveau des échanges etc.


Enfin, et ceci me semble très important, je voudrais insister sur un point fondamental que l’on retrouve aussi dans tout le document, à savoir que les Objectifs du Millénaire pour le développement sont fondés sur les droits de l’homme et qu’en définitive, lorsque nous parlons de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, nous parlons aussi d’économie et des droits sociaux des gens.  Et ceci est tout à fait au cœur de l’action des Nations Unies, qui comprend, bien sûr, les grands engagements en matière de droits de l’homme mais aussi et il faut y insister, l’ensemble des conférences et sommets des Nations Unies où ont pris forme définitive ces droits de l’homme, énoncés par la suite dans les Objectifs du Millénaire pour le développement.


Répondant à une question sur une possible lassitude des donateurs après le tsunami, M. Sachs a estimé qu’au contraire, la mobilisation exceptionnelle qui a suivi la catastrophe démontrait que le monde entier était capable de faire preuve de compassion.  L’ambition du rapport, a-t-il ajouté, est d’attirer l’attention de la communauté internationale, à travers des plans pratiques, sur ce qu’il a appelé les « tsunamis silencieux », comme le paludisme, le sida, la faim, encore plus meurtriers que celui de l’océan Indien.  Il s’est dit plutôt optimiste, en ce début d’année 2005, sur la volonté politique de s’investir dans la bataille contre la pauvreté, comme en témoigne, selon lui la volonté du Premier Ministre britannique Tony Blair de lancer, dans le cadre du G-8, un nouveau plan Marshall pour l’Afrique.  Les Objectifs du Millénaire pour le développement ne sont pas ceux de l’ONU, a-t-il insisté, ils concernent le monde entier.


Interrogé que le lien entre l’objectif de 0,7% de l’APD et une candidature à un poste de membre permanent du Conseil de sécurité, M. Sachs a estimé qu’une telle aspiration à jouer un rôle dirigeant pour la paix et la sécurité mondiale impliquait également certaines responsabilités en matière de développement.  Il s’est par ailleurs dit choqué par le retard des pays créditeurs à éponger la dette de l’Afrique.  Constatant que certains pays africains consacraient davantage de fonds au remboursement de la dette qu’au secteur de la santé, il a déclaré qu’il n’était pas acceptable que des gens meurent à cause du service de la dette.  Il a espéré que la prochaine réunion des ministres des finances du G-8 serait l’occasion pour les pays les plus riches d’honorer leurs engagements en matière de réduction du fardeau de la dette.  Estimant que la mise en œuvre des OMD serait bien moins coûteuse qu’on ne le pense et que la marge de progression pouvait être spectaculaire, il s’est refusé à considérer que ces objectifs soient inaccessibles pour certains pays. 


Poursuivant sur ce point, M. Zedillo a estimé que le rapport cherchait à répondre aux inquiétudes des donateurs, qui ne veulent plus investir à fonds perdus dans le développement, en leur proposant des stratégies qui ont prouvé leur efficacité.  Investir dans le développement n’est pas simplement humanitaire ou altruiste, a-t-il dit, c’est aussi dans l’intérêt des pays développés, dans la mesure où cela peut améliorer leur sécurité et leur offrir de nouvelles perspectives économiques.


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