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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE DETLEV MEHLIS, CHEF DE LA COMMISSION INTERNATIONALE INDÉPENDANTE CHARGÉE D’ENQUÊTER SUR L’ASSASSINAT DE RAFIK HARIRI

21/10/2005
Communiqué de presseConférence de presse
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Conférence de presse                                        21 octobre 2005


CONFÉRENCE DE PRESSE DE DETLEV MEHLIS, CHEF DE LA COMMISSION INTERNATIONALE INDÉPENDANTE CHARGÉE D’ENQUÊTER SUR L’ASSASSINAT DE RAFIK HARIRI


Le Chef de la Commission internationale indépendante chargée d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier Ministre libanais, Rafik Hariri, et de 22 autres personnes, a tenté, aujourd’hui de dissiper les doutes qui planent sur la réelle indépendance de sa Commission. 


Detlev Mehlis a présenté hier au Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, une version du rapport de sa Commission qui diffère de celle qui est parvenue à la presse à la faveur d’une fuite.  Défendant ce que certains appellent déjà « un rapport discrédité », le Chef de la Commission a expliqué que, pendant deux semaines, son équipe a rédigé plusieurs moutures du rapport.  Celle qui a fait l’objet de la fuite n’est absolument pas conforme à la version finale, a-t-il souligné. 


La polémique vient de la suppression, dans la version finale, des noms des quatre hauts fonctionnaires libanais et syriens, présentés comme suspects.  Pressé de dire si le Secrétaire général a exercé une influence pour apporter ces modifications, le Chef de la Commission a affirmé: « Personne d’autre que les membres de l’équipe n’a touché au rapport.  Les changements ne m’ont été suggérés ni par Kofi Annan ni par personne d’autre au Secrétariat de l’ONU ». 


Detlev Mehlis a expliqué qu’il a décidé de supprimer les noms des responsables libanais et syriens lorsqu’il a appris que le rapport serait rendu public.  Ce rapport, a-t-il confié, a été rédigé avec l’idée qu’il devait rester confidentiel mais devant les faits, j’ai cru bon de m’attacher au principe de la présomption d’innocence.  Ces noms ont été cités par un témoin et leur inclusion dans le rapport aurait permis, à un public non averti, de conclure trop rapidement à la culpabilité des personnes concernées, a ajouté le magistrat allemand, précisant qu’il « n’a pas l’habitude de porter les résultats de ses enquêtes sur la place publique ». 


Pourquoi supprimer certains noms et pas d’autres? se sont tout de même interrogés un grand nombre de journalistes avant de s’entendre dire « Nous n’avons jamais dit que nous ne mentionnerons aucun nom mais nous savons qui citer ou qui exclure ».  Le rapport, a-t-il vraiment pour objectif d’identifier les coupables ou comme les autres documents de l’ONU de ce type, il ne vise rien d’autre qu’à permettre à tout le monde d’aller de l’avant et d’oublier le passé? s’est demandé un autre membre de la presse.  L’idée, a répondu le Chef de la Commission, est simplement d’expliquer le travail de la Commission et de présenter les conclusions auxquelles elle est parvenue.


Face à la multiplication des questions sur la culpabilité de telle ou telle personnalité politique libanaise ou syrienne, Detlev Mehlis a refusé d’entrer dans les détails de son rapport, en voulant en réserver la primeur aux membres du Conseil de sécurité avec lesquels il doit s’entretenir mardi 25 octobre.  Le Secrétaire général leur a soumis le rapport de la Commission.  C’est le 7 avril 2005, soit presque deux mois après l’assassinat de Rafik Hariri, que le Conseil a créé la Commission par la résolution 1595.  


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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