CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ÉLIMINATION DE LA PAUVRETÉ

CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ÉLIMINATION DE LA PAUVRETÉ

L’engagement ferme pris au sein de l’Union européenne de porter, d’ici à 2015, la part de PNB consacrée par chaque État membre à l’aide publique au développement à 0,7% constitue une avancée très claire en matière de lutte contre la pauvreté, a déclaré ce matin Jean-Marc de La Sablière, Représentant permanent de la France, au cours d’une conférence de presse à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté à laquelle participaient également Eugen Brand, Directeur du Mouvement international ATD quart monde, Constantine Saasita Munema (République Unie de Tanzanie), membre du Mouvement international ATD quart monde et Jomo Kwame Sundaram, Sous-Secrétaire général au développement économique.  Cette conférence de presse s’inscrivait dans le cadre de la manifestation organisée par ATD quart monde et coparrainée par la France et le Burkina-Faso, a précisé M. de La Sablière.

La France s’est pour sa part engagée à atteindre les 0,7% de son PNB consacrés à l’aide publique au développement d’ici 2012, a précisé ensuite M. de La Sablière, ajoutant que le Président Jacques Chirac avait initié, conjointement avec ses homologues brésilien Luis Inacio Lula da Silva, chilien Ricardo Lagos et algérien Abdelaziz Bouteflika entre autres, un débat sur la mobilisation de financements additionnels pour le développement.  Les besoins évalués pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sont de 50 milliards de dollars supplémentaires par an, a-t-il observé, rappelant que la France examinait, avec d’autres pays, la possibilité de prélever une taxe sur les billets d’avion qui servirait à financer le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. 

L’engagement des pays développés à augmenter le volume de l’aide publique au développement pris lors de la Conférence de Monterrey, en mars 2002, s’inscrit dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, adoptés en Septembre 2000 à New York par les dirigeants de la planète, a rappelé quant à lui le Sous-Secrétaire général au développement économique, Jomo Kwame Sundaram.  En effet, dans un monde où 1,1 milliard d’êtres humains vivent avec moins de un dollar par jour et où un peu moins de la moitié de la population mondiale vit avec moins de deux dollars par jour, il est urgent de forger de nouveaux partenariats pour garantir un plus large accès à l’éducation, à la santé, à l’assainissement, a estimé M. Sundaram.  Rappelant que les pays en développement s’étaient engagés à intégrer, au plus tard en 2006, les OMD dans leurs plans nationaux, il a également souligné la responsabilité qui incombe aux nations développées d’augmenter leurs flux d’aide publique au développement et d’investissements étrangers directs, et de garantir une meilleure ouverture de leurs marchés.

Mais la réalisation des OMD à l’horizon 2015 dépend également de la participation des couches pauvres de la population elles-mêmes au sein des partenariats qui seront créés dans cette perspective, a jugé quant à lui Eugen Brand, Directeur du Mouvement international ATD quart monde.  Les classes pauvres font partie de la solution, a-t-il dit ensuite, rappelant que l’idéal du Père Joseph Wresinski, le fondateur du mouvement, était avant tout d’introduire un nouveau partenaire dans le travail des Nations Unies dans ce domaine, à savoir les couches pauvres de la population.  C’est ce droit à la participation dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement que les représentants d’ATD quart monde devaient plaider aujourd’hui au cours de leur entretien avec le Secrétaire général, Kofi Annan, a indiqué M. Brand, tandis que le représentant tanzanien du mouvement international ATD quart monde, Constantine Saasita Munema, insistait sur les effets tragiques des conflits armés, tels qu’en République démocratique du Congo ou au Darfour. 

*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel