TSUNAMI: CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE, JAN EGELAND, ET DU PRÉSIDENT DU GROUPE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT, MARK MALLOCH BROWN
Communiqué de presse Conférence de presse |
TSUNAMI: CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE, JAN EGELAND, ET DU PRÉSIDENT DU GROUPE DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT, MARK MALLOCH BROWN, EN DATE DU 28 JANVIER 2005
Un mois après que le plus grand tremblement de terre des 40 dernières années ait provoqué un tsunami qui a dévasté une douzaine de pays et tué près de 200 000 personnes, le Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies, Jan Egeland, et le Président du Groupe des Nations Unies pour le développement (UNDG), Mark Malloch Brown, ont appelé la communauté des donateurs à continuer de faire preuve de générosité alors que les pays sinistrés amorcent leur phase de relèvement.
En présence d’une soixantaine de donateurs, Jan Egeland a dans un premier temps dressé le bilan de la première phase consacrée aux secours d’urgence, précisant que la réaction de la communauté internationale avait été rapide et adaptée, subvenant aux besoins humanitaires les plus urgents. Pour leur part, la Banque mondiale distribue des vivres à plus de 1,2 million de personnes, alors que le Fonds des Nations Unis pour l’enfance (UNICEF) fournit de l’eau potable à 500 000 personnes.
Par ailleurs, des campagnes de vaccination sont en cours et à ce jour, aucune épidémie ne s’est déclarée. Dans les zones les plus sinistrées d’Indonésie, les écoles ont été remises en état et rouvertes. Un tel effort humanitaire n’aurait pu être possible sans l’aide de 17 armées étrangères qui ont mis à disposition avions et hélicoptères pour porter secours aux habitants de zones inaccessibles.
Cette crise, a précisé Jan Egeland, nous a donné l’occasion de coopérer avec le secteur privé dont l’aide dans certains pays dépasse ou est l’équivalent des dons officiels. Le montant de l’aide promise a également été inégalé, a-t-il indiqué. Si les besoins humanitaires d’urgence ont été complètement couverts, il n’en est pas de même pour l’aide au relèvement qui enregistre des promesses de dons d’un montant bien inférieur. Jusqu’à présent, les promesses de dons faites à HABITAT par exemple sont couvertes à hauteur de 27%, tandis que celles faites au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) le sont à hauteur de 41%.
De son côté, Mark Malloch Brown a estimé que la réaction de la communauté internationale avait été à la hauteur de l’ampleur de la catastrophe. Le Président du Groupe des Nations Unies pour le développement a cependant mis en garde la communauté des donateurs contre toute complaisance en attirant son attention sur la vulnérabilité actuelle des communautés touchées. Comme l’a dit la Coordonnatrice spéciale des Nations Unies pour l’aide humanitaire dans les pays touchés par le tsunami, Mme Margareta Wahlstrom, nous atteignons rapidement la phase de relèvement. La plupart des cinq millions de personnes victimes du tsunami, a rappelé M. Malloch Brown, dépend de la pêche et de l’agriculture. Notre priorité actuelle est de remettre en état les capacités de production agricole et piscicole, a-t-il dit.
Bien que les besoins d’urgence aient été satisfaits, nous devons pouvoir compter sur un soutien financier à long terme, a-t-il insisté. À son avis, il faudra investir dans le renforcement des capacités locales pour rendre les communautés plus résistantes et accorder davantage d’attention aux questions sexospécifiques en s’assurant que les besoins particuliers des femmes sont pris en compte et que leur participation active à la reconstruction est reconnue. Alors que les caméras de télévision commencent à se retirer, maintenez votre élan, a lancé M. Malloch Brown à la communauté des donateurs.
Ont également pris la parole, lors de cette conférence de presse, les représentants des pays et institutions suivants: Indonésie, Sri Lanka, Maldives, Allemagne, Union européenne (UE), Japon, États-Unis, Chine, Royaume-Uni et la Banque mondiale.
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