CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT SORTANT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, JEAN PING DU GABON
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Conférence de presse
CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT SORTANT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE, JEAN PING DU GABON
Le Président sortant de l’Assemblée générale de l’ONU, Jean Ping du Gabon, a annoncé aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse, l’adoption d’un « bon document issu de négociations difficiles ». Jean Ping faisait référence au projet de document final que quelque 175 chefs d’État et de gouvernement adopteront à l’issue du Sommet mondial de trois jours qui s’ouvrira demain, 14 septembre.
Le document, a expliqué Jean Ping, porte sur quatre chapitres principaux à savoir le développement, la paix et la sécurité, les droits de l’homme et les réformes institutionnelles de l’ONU. À la lumière de son contenu, a-t-il concédé, on peut constater une absence de volonté politique sur certaines questions. Mais en aucun cas, s’est-il corrigé, on ne peut affirmer que rien n’a été fait. Répondant aux nombreuses questions sur la réforme institutionnelle, il a souligné que la réforme n’est pas un évènement mais un processus.
Grâce au projet de document final, ce processus est bien engagé, a-t-il affirmé avant de s’attarder, en particulier, sur la réforme du Secrétariat de l’ONU. « L’essentiel, et c’est ce que fait le texte, était d’établir clairement le niveau de responsabilités entre l’Assemblée générale et le Secrétaire général ». Jean Ping a prédit que, dans les jours à venir, les négociations porteront sur la création d’un mécanisme de contrôle du Secrétariat qui permettrait aussi à l’Assemblée d’exercer sa surveillance.
Les négociations porteront aussi sur le degré d’autorité et de souplesse dont le Secrétaire général doit jouir dans la gestion des ressources humaines et financières autorisées par l’Assemblée. Au titre d’autres questions en suspens, Jean Ping a cité le désarmement et la non-prolifération des armes de destruction massive. Le projet de document final, a-t-il estimé, reflète des contradictions entre États Membres et leur incapacité à s’entendre sur ces questions essentielles. En revanche, le Président sortant a qualifié de succès l’accord intervenu sur la création d’un Conseil des droits de l’homme visant à remplacer l’actuelle Commission des droits de l’homme, désormais perçue comme « discréditée et politisée ».
Le processus de création est lancé, a-t-il affirmé en ajoutant que le débat continuera sur la taille et les modalités de vote du nouvel organe. Jean Ping s’est également félicité de la condamnation unanime du terrorisme. Il ne reste plus, a-t-il dit, qu’à établir la stratégie de la lutte contre ce fléau. Le Président sortant s’est déclaré partisan d’une politique consistant à aller de l’avant « avec ou sans » une définition internationalement agréée du terrorisme. Appelant à des progrès sur les négociations relatives à une convention globale générale du terrorisme et se disant favorable à la convocation d’une conférence diplomatique chargée de l’adopter, Jean Ping a ironisé: « On n’a pas besoin de définir un éléphant pour le protéger ». Il a argué que de nombreuses conventions ne contiennent pas de définition précise de leur objet.
Commentant une dernière fois la portée du projet de document final, Jean Ping a concédé que la recherche du consensus n’est pas le moyen idéal de prendre des décisions mais, s’est-il dit convaincu, il permet d’aller de l’avant et de surmonter les obstacles liés à la « majorité automatique » qui a longtemps prévalu aux Nations Unies. Il a livré son secret des négociations réussies: « partout où j’ai constaté des divergences fondamentales, j’ai imposé l’arrêt des discussions et le recours au libellé des textes antérieurs ». Cela a particulièrement été le cas pour le lien, qu’ont voulu établir certains, entre le droit des peuples à résister à l’occupation étrangère et le terrorisme, a confié le Président sortant.
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