Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ

02/08/2005
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conférence de presse


CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ

POUR LE MOIS D’AOÛT, KENZO OSHIMA DU JAPON


Le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’août a rencontré la presse, cet après-midi, pour détailler le programme de travail certes « léger » de l’organe de l’ONU chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales mais au cours de leur rencontre avec Kenzo Oshima du Japon, les représentants des médias ont surtout multiplié les questions sur l’arrivée aujourd’hui du nouveau Représentant permanent des Etats-Unis auprès des Nations Unies, John Bolton, et sur les chances du Japon et de ses homologues du G4 – Allemagne, Brésil et Inde- de voir aboutir leur proposition de réforme du Conseil de sécurité.


Le Représentant permanent du Japon a tout de même réussi à capter l’attention sur les travaux à venir du Conseil de sécurité qui ont démarré, ce matin, par une réunion d’information avec le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix. Jean-Marie Guéhenno a rendu compte des derniers événements au Soudan depuis la mort, le 30 juillet dernier, de John Garang de Mabior, Vice-Président soudanais et chef du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM). La réunion d’information a été suivie de la publication d’une déclaration présidentielle dans laquelle les membres du Conseil demandent à tous les Soudanais « d’honorer sa mémoire en faisant régner la paix et le calme sur tout le territoire ».


Au titre des autres rendez-vous, le Président du Conseil a attiré l’attention sur la réunion prévue le 24 août sur la situation au Moyen-Orient où doivent se dérouler des « événements politiques importants ».  Kenzo Oshima a cité le retrait des forces de défense israéliennes de Gaza et de certaines parties du Nord de la Cisjordanie et le processus de rédaction de la future constitution iraquienne, qui devrait s’achever le 15 août.


Le 21 août, le Conseil a prévu de tenir un débat public sur l’Afghanistan qui, avec les futures élections législatives du 18 septembre, arrive au terme du processus de Bonn, lancé par la Conférence du même nom, dans la ville allemande, en 2001.  Le débat, a précisé le Représentant du Japon, visera à réfléchir à la suite à donner à ce processus. Concernant le Timor-Leste sur laquelle une réunion est prévue le 29 août, le Président a indiqué qu’il s’agira tout simplement de s’informer auprès du Représentant spécial du Secrétaire général, Sukehiro Hasegawa, des trois premiers mois d’activités du Bureau des Nations Unie au Timor-Leste (BUNUTIL) qui a remplacé la Mission d’appui de l’ONU dans ce pays (MANUTO).  Il ne s’agira aucunement, a précisé le Président, d’étudier le rapport de la Commission d’experts chargée d’examiner les poursuites engagées contre les auteurs de violations graves des droits de l’homme commises en 1999.


Le Président a répondu à plusieurs questions sur l’intention du Conseil de se saisir des questions relatives à l’Iran et au Zimbabwe.  Concernant la première  question, il a pris note de la lettre que l’Iran a adressée, hier, au chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) l’informant de son intention de reprendre ses activités de transformation de l’uranium sur le site d’Ispahan.


Kenzo Oshima a dit la détermination du Conseil de suivre de très près les négociations au sein du Conseil des gouverneurs de l’AIEA mais aussi entre l’Iran et l’Union européenne (UE).  Pour ce qui est du Zimbabwe, le Président a rappelé que le 27 juillet dernier, le Conseil a organisé une réunion d’information avec l’Envoyée spéciale de l’ONU sur la question des établissements humains au Zimbabwe et Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat), Anna Kajumulo Tibaijuka, qui a séjourné dans le pays du 26 juin au 8 juillet.  Avant d’aller plus loin, le Conseil attend les informations que rapportera le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, qui a dit son intention de se rendre, à son tour, au Zimbabwe.


« Je rencontrerai, cet après-midi, le nouveau Représentant des Etats-Unis auprès de l’ONU », a répondu le Président aux nombreuses questions sur la détermination de ce dernier à convaincre le Conseil de se saisir de la question iranienne.  « Pas de spéculation », a répété, à plusieurs reprises, le Président du Conseil qui n’a, par ailleurs, répondu à aucune question des journalistes qui soulevaient la difficulté à travailler avec une personnalité qui a multiplié les critiques acerbes à l’égard de l’ONU. 


Kenzo Oshima, en sa qualité de Représentant permanent du Japon, a néanmoins indiqué qu’il ne manquera  pas de soulever la question de la réforme du Conseil de sécurité avec son homologue américain.  Le G4, a-t-il dit, attend avec intérêt l’issue du Sommet de l’Union africaine qui doit se tenir le 4 août à Addis-Abeba.  Le G4, qui y enverra des émissaires de haut niveau, s’attend, en particulier, à ce que le Sommet entérine les conclusions auxquelles sont parvenus ses ministres et ceux de l’Union africaine (UA), lors de leur réunion à Londres, le 25 juillet dernier (dans les projets présentés, contrairement au G4 qui prônait un Conseil de 25 membres dont six nouveaux sièges permanents sans droit de veto avant au moins 15 ans, l’UA préconisait un Conseil de 26 membres avec le même nombre de nouveaux sièges permanents mais dotés du droit de veto).


En formulant l’espoir que la proposition du G4 ralliera la majorité des Etats Membres dont les cinq permanents actuels du Conseil de sécurité, M. Oshima n’a pas échappé à une question sur les relations de son pays avec la Chine.  « Nous entretenons de très bonnes relations bilatérales avec ce pays, en particulier dans le domaine économique », a-t-il rappelé en admettant, toutefois que s’agissant de la réforme du Conseil, la Chine continue d’émettre des réserves.


M. Oshima a, en revanche, exprimé sa gratitude aux Etats-Unis pour leur soutien sans faille à la candidature du Japon.  Les consultations bilatérales se poursuivent, a-t-il indiqué avant qu’un journaliste ne lui fasse remarquer que bien que, soutenant le Japon, les Etats-Unis ont clairement exprimé leur intention de s’opposer au texte du G4.  Quelle est alors l’utilité d’un vote ? a demandé ce même représentant des médias.  M. Oshima a d’abord rappelé qu’à l’Assemblée générale, le droit de veto n’existe pas.  Il a ensuite souligné que compte tenu des échéances du Sommet de l’UA et des négociations en cours avec les autres Etats Membres de l’ONU, dont ceux « Unis pour le Consensus », le G4 a décidé de renoncer à mettre aux voix son texte à la fin du mois de juillet.  (Troisième Groupe à avoir présenté un texte à l’Assemblée générale, « Unis pour le Consensus » milite pour un Conseil composé des cinq membres permanents actuels et de 20 membres non permanents qui seraient élus pour un mandat de deux ans par leur Groupe régional respectif).


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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