En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DE LA PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME, KYUNG-WHA KANG, DE RACHEL MAYANJA ET DE CAROLYN HANNAN

25/02/2005
Communiqué de presse
Conférence de presse


Conférence de presse                                        25 février 2005


CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DE LA PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME, KYUNG-WHA KANG, DE RACHEL MAYANJA ET DE CAROLYN HANNAN


Des progrès ont été enregistrés dans presque toutes les régions du monde pour promouvoir les droits des femmes bien que ceux-ci aient été inégaux dans des domaines décisifs, ont déclaré ce matin trois expertes des Nations Unies lors d’un point de presse organisé au Siège de l’Organisation. 


En prévision de la tenue la semaine prochaine de la Conférence d’examen du Programme d’action de Beijing, ces expertes ont expliqué que la majorité des pauvres dans le monde sont en effet des femmes qui restent marginalisées dans les processus de prise de décisions politiques et économiques quand elles ne sont pas victimes de violence et de discriminations dans tous les aspects de leurs vies.


L’examen des progrès réalisés depuis la Conférence mondiale sur les femmes, organisée à Beijing en 1995, sera lancé lundi en présence du Secrétaire général, Kofi Annan, dans le cadre de la session annuelle de la Commission de la condition de la femme.  Au cours des deux semaines de débat, près de 80 ministres et hauts fonctionnaires des États Membres sont attendus ainsi que 6 000 représentants de la société civile. 


Sept tables rondes interactives seront organisées pour définir des politiques claires et relancer l’élan imprimé à Beijing,en 1995 mais, également à Nairobi en 1985 et à Mexico en 1975.  Le Programme d’action de Beijing a défini 12 domaines d’action clefs comme la féminisation croissante de la pauvreté, les inégalités d’accès à l’éducation, la violence contre les femmes, les besoins de la fillette et les inégalités dans l’accès à la prise de décisions.


Les participants devront également contribuer à l’examen en septembre prochain de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement tels que définis par les dirigeants du monde en 2000.  La Présidente de la Commission de la condition de la femme, Mme Kyung-Wha Kang, a ajouté que dans ce contexte, la Commission devra identifier les défis actuels et mettre en œuvre des stratégies tournées vers l’avenir pour promouvoir les femmes et les fillettes.  Un document final substantiel devrait être adopté, a-t-elle ajouté en précisant que les États-Unis avaient proposé d’y insérer une clause contre l’avortement.


Le dernier rapport du Secrétaire général*, précise Rachel Mayanja, Conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, constituera un document de base pour cette session.  Le Secrétaire y constate que les États continuent de croire en la pertinence du Programme d’action de Beijing et les résultats de la 23e session extraordinaire de l’Assemblée générale intitulée « Femmes en l’an 2000: égalité entre les sexes, développement et paix au XXIe siècle ».  Les gouvernements sont également plus sensibles à la situation des femmes rurales et de celles issues de minorités ethniques.  Ils reconnaissent l’impacte positif ou négatif de tendances mondiales ou régionales sur les femmes.


La Conseillère spéciale a également relevé l’entrée en vigueur du Protocole facultatif à la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes qui permet à des individus ou des groupes d’individus de déposer plaintes auprès des Nations Unies pour des violations graves ou systématiques des droits de l’homme.  De nombreux pays ont également adopté de nouvelles politiques et lois tandis qu’une attention particulière a été portée au rôle des hommes et des garçons.


La persistance d’importants défis à relever, notamment au niveau de l’élaboration des politiques et des mentalités qui n’ont pas évolué au rythme des changements législatifs, a fait toutefois remarquer Mme Mayanja.  Au plan mondial, la majorité des femmes sont pauvres et continuent d’être la cible de violences.  La proportion des femmes n’ayant pas d’emploi et ne sachant pas lire et écrire est choquante.  Les discriminations fondées sur le sexe constituent une caractéristique de toutes les sociétés.


Également présente, la Directrice de la Division de la promotion de la femme, Mme Carolyn Hannan, a expliqué que d’une région à l’autre, les progrès avaient été inégaux.  Par exemple, le Rwanda, qui arrive en tête pour le nombre de femmes parlementaires doit également relever d’importants défis dans d’autres domaines.  Des efforts sont en cours au niveau régional en Europe pour améliorer la participation des femmes dans les domaines scientifique et technologique mais une fois encore, des pays de la même région ne sont pas forcément confrontés aux mêmes problèmes.


*E/CN.6/2005/2 et 3


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.