CONFÉRENCE DE PRESSE DES REPRÉSENTANTS DE LA BARBADE ET DE L’AUSTRALIE SUR LE PROJET DE DOCUMENT FINAL DU SOMMET DE SEPTEMBRE
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Conférence de presse 5 août 2005
CONFÉRENCE DE PRESSE DES REPRÉSENTANTS DE LA BARBADE ET DE L’AUSTRALIE SUR LE PROJET DE DOCUMENT FINAL DU SOMMET DE SEPTEMBRE
La presse a été conviée, cet après-midi, à une visite guidée du projet de document final que les chefs d’État et de gouvernement devraient adopter à l’issue du Sommet prévu du 14 au 16 septembre 2005. Un des Facilitateurs des négociations, le Représentant permanent de la Barbade, accompagné de son homologue de l’Australie, agissant en qualité de Président par intérim de l’Assemblée générale, ont rendu compte des progrès accomplis depuis le 22 juillet, dans la perspective de la reprise des négociations le 22 août prochain.
Christopher Hackett et John Dauth ont annoncé le consensus qui se dégage sur les chapitres concernant les « valeurs et les principes», le « développement », contrairement à ceux concernant le terrorisme, le désarmement et la réforme de l’ONU et la gestion du Secrétariat. Les deux chapitres presque agréés, ont-il affirmé, sont désormais plus précis, plus ciblés et plus directs et s’agissant des points liés au développement, plus équilibrés. Une claire répartition des responsabilités a été assurée entre les gouvernements nationaux et les donateurs conformément au Consensus de Monterrey qui demeure le point cardinal des efforts dans ce domaine.
Le document final dont la finalisation doit désormais se faire en cinq semaines, vise à accélérer la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en faisant fond des propositions de réforme proposées par le Secrétaire général dans son rapport « Dans une liberté plus grande ».
Si les deux Représentant ont admis que l’équilibre des responsabilités entre les gouvernements nationaux et les donateurs a été posé comme une condition sine qua non par la délégation des États-Unis, ils se sont néanmoins refusés à voir dans la confirmation du Consensus de Monterrey un recul par rapport aux engagements pris récemment par le G-8. Ce Groupe, a précisé le Représentant de la Barbade, a su dégager un consensus sur l’annulation de la dette mais ne s’est pas entendu sur le niveau de l’augmentation de l’aide publique au développement (APD).
Répondant aux questions très nombreuses sur l’implication, dans les négociations des États-Unis, le Représentant de l’Australie a qualifié « d’absurde et d’injuste » tout doute à ce sujet. Lui et son homologue ont, en revanche, souligné qu’en prévision du Sommet de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le document énumère aussi les questions urgentes lesquelles des progrès sont attendus.
Les deux Représentants ont poursuivi sur les questions qui continuent de faire l’objet d’un débat animé. En raison du manque de définition globale du terrorisme, la partie pertinente du texte ne fait toujours pas l’objet d’un consensus. Personne n’a renoncé à un accord, a assuré le Représentant australien, en attendant beaucoup des travaux de la Commission juridique sur une convention globale de lutte contre le terrorisme. Ils ont également regretté le manque d’avancées sur la question du désarmement et de la non-prolifération malgré les efforts des sept pays menés par la Norvège. Représentant d’un de ces pays, le Représentant de l’Australie a indiqué, qu’au stade actuel, le texte norvégien est appuyé par une quarantaine de délégations.
Les deux intervenants ont ensuite commenté l’état des négociations concernant les propositions de réforme du Secrétaire général. Pour eux, un accord de principe est assuré sur la création d’une commission de consolidation de la paix et du Conseil des droits de l’homme, seuls les détails de leur composition continuent de faire l’objet de discussions. Un document de la Présidence de l’Assemblée général devrait paraître bientôt sur l’état des lieux des « fossés conceptuels », a annoncé le Représentant australien. Également l’objet d’un débat animé, la réforme du Secrétariat de l’ONU suscite une polémique sur le degré de latitude qu’il faut accorder au Secrétaire général.
Le Groupe des 77, se sont expliqués les deux Représentants permanents, craignent qu’en déléguant trop de pouvoir au Secrétaire général, l’Assemblée générale ne perde ses prérogatives de supervision des activités du Secrétariat. Mais, a fait observer le Représentant australien, les partisans d’un pouvoir plus important plaident aussi pour le renforcement des mécanismes d’obligation redditionnnelle.
Les deux orateurs ont annoncé que les négociations reprendront au retour du Président de l’Assemblée générale qui effectue une visite officielle au Maroc avant d’aller séjourner dans son pays. Le but est d’avoir un texte court et ciblé, ont-ils affirmé en exhortant les journalistes à éviter les spéculations sur les discours musclés des uns et des autres, comme par exemple les spéculations sur la demande qu’auraient faite les États-Unis de supprimer le chapitre sur le développement. Ils ont tout de même reconnu la « vraie menace » que le débat sur la réforme du Conseil de sécurité peut faire peser sur celui lié au document final. On peut craindre, a confié le Représentant de la Barbade, que mécontentes de n’avoir obtenu gain de cause dans la réforme du Conseil, des délégations ne bloquent les négociations sur le document final. C’est un risque dont est tout à fait conscient le Président de l’Assemblée générale, ont-ils rassurés.
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