CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SUR LES AUDITIONS INTERACTIVES AVEC LA SOCIÉTÉ CIVILE
Communiqué de presse Conférence de presse |
Conférence de presse 22 juin 2005
CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SUR LES AUDITIONS INTERACTIVES AVEC LA SOCIÉTÉ CIVILE
Pour la première fois, l’Assemblée générale des Nations Unies organisera des auditions informelles interactives avec des représentants d’organisations non gouvernementales, d’organisations de la société civile et du secteur privé sur les priorités définies dans le rapport du Secrétaire général « Dans une liberté plus grande: développement, sécurité et respect des droits de l’homme pour tous »*, a indiqué cet après-midi le Président de la cinquante-neuvième session de l’Assemblée générale, M. Jean Ping du Gabon, lors d’une conférence de presse. Pendant deux jours, les 23 et 24 juin, les 191 États Membres participeront à des tables rondes avec plus de 200 représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) et du secteur privé et 1 000 autres qui y assisteront en qualité d’observateurs, a-t-il précisé. Dans son rapport établi en 2004, en réponse aux conclusions du Groupe des personnalités éminentes sur les relations entre les Nations Unies et la société civile, le Secrétaire général, M. Kofi Annan, avait suggéré que l’Assemblée convoque une session de deux jours consacrées à des auditions informelles interactives avec les ONG, avant l’ouverture de sa session annuelle.
L’objectif de ces auditions informelles interactives, a déclaré M. Ping, est d’évaluer les attentes de la société civile en vue de la réforme des Nations Unies et de la préparation de la Réunion de haut niveau des chefs d’État et de gouvernement qui se tiendra au Siège de l’ONU du 14 au 16 septembre 2005.
Ces auditions informelles interactives de l’Assemblée générale avec les organisations non gouvernementales (ONG), la société civile et le secteur privé seront organisées autour des quatre thèmes suivants du rapport du Secrétaire général: « Vivre dans la dignité », « Vivre à l’abri du besoin », « Vivre à l’abri de la peur » et « Renforcer les Nations Unies ».
Concernant l’annonce faite aujourd’hui à Bruxelles par le « Groupe des quatre » -Japon, Brésil, Allemagne et Inde, ainsi que tous ceux qui aspirent tous à un siège permanent au sein du Conseil de sécurité-, de présenter un projet de résolution à l’Assemblée générale la semaine prochaine appelant à la création de six nouveaux sièges permanents au Conseil, M. Ping a répondu qu’il avait essayé de faire en sorte que les discussions soient constructives et que les décisions ne fassent pas dérailler le processus. Il a précisé qu’il était en contact constant avec le « G-4 » et que la réforme ne s’appliquait pas seulement au Conseil de sécurité.
La représentante de la Confédération internationale des syndicats libres, Mme Gemma Adaba, qui participait à la conférence de presse aux côtés du Président de l’Assemblée générale, a souhaité que cet évènement permette aux ONG et représentants de la société civile d’être de vraies forces de proposition et qu’un programme précis soit établi pour chaque thème. Elle a également rappelé que les ONG penchaient plutôt en faveur d’une réforme du Conseil de sécurité qui augmente le nombre de ses membres non permanents plutôt que le nombre de ses membres permanents. Mais elle a également signalé qu’il serait dommage que la réforme du Conseil de sécurité domine tout le reste.
Estimant que le rôle de la société civile était aujourd’hui très important, M. Ping a indiqué qu’il envisage de faire un compte-rendu de ces auditions dès qu’elles seront terminées. Ce compte-rendu sera ensuite publié comme document de l’Assemblée générale que les États Membres pourront consulter tout au long de leurs discussions. M. Ping a toutefois rappelé qu’il ne s’agira pas pour les représentants de la société civile de dire « il faut réformer le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale » pour que ceci apparaisse dans le rapport final. Il faudra des arguments et de vraies propositions, a-t-il insisté.
* Le rapport du Secrétaire général est disponible sous la cote A/59/2005.
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