Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE: « LE SOMMET DES INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS » RAFFERMIT SA CAMPAGNE DE SENSIBILISATION DES ENTREPRISES AU RÉCHAUFFEMENT DE LA PLANÈTE

10/05/2005
Communiqué de presse
Conférence de presse


Conférence de presse                                        10 mai 2005


CONFÉRENCE DE PRESSE: « LE SOMMET DES INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS » RAFFERMIT SA CAMPAGNE DE SENSIBILISATION DES ENTREPRISES AU RÉCHAUFFEMENT DE LA PLANÈTE


Face à la multiplication des politiques visant la protection de la planète, les grands argentiers de l’économie mondiale –gestionnaires de fonds de pension publics, du trésor public et contrôleurs nationaux-, à la tête d’un capital de plusieurs centaines de milliards de dollars, continuent de resserrer leur étau sur les entreprises publiques ou privées pour qu’elles adoptent des modes de production écologiquement saines. 


Dans le cadre du deuxième « Sommet des investisseurs institutionnels sur le risque climatique », après celui de 2003, cinq personnalités de ce mouvement essentiellement américain ont présenté leur nouveau plan d’action, au cours d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, au Siège des Nations Unies.  Les 10 points du plan d’action des « investisseurs institutionnels » qui se sont engagés à affecter un milliard de dollars pour sensibiliser à la technologie propre, s’adressent aux gestionnaires de fonds et conseillers financiers, aux entreprises privées et au Gouvernement américain.


L’effort n’est pas philanthropique mais part, au contraire, d’une reconnaissance des risques financiers, réglementaires et juridiques découlant du réchauffement de la planète.  Aux yeux des investisseurs, ces risques finiront par éroder l’attrait des entreprises « sceptiques ».  Il est urgent, a expliqué Mindy Lubber, Directrice du Réseau des investisseurs sur le risque climatique, que des acteurs économiques dont les activités se fondent sur la matrice « Risques et Profits » reconnaissent, à leur tour, ces nouveaux facteurs.  À ce jour, le coût du réchauffement de la planète dans des secteurs tels que l’agriculture, le transport ou l’industrie du ski s’élève déjà à 100 milliards de dollars.


Dans un avenir proche, il faudra ajouter à ces coûts, ceux découlant des nouvelles réglementations telles que la taxe sur les émissions de gaz à effets de serre imposée en Europe ou la pleine mise en œuvre d’instruments comme le Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.  Des entreprises dont le prix de revient est trop élevé perdent de leur intérêt aux yeux des investisseurs, a insisté Mindy Lubber en illustrant cette « équation simple » par l’annonce faite hier par « General Electric » d’investir massivement dans la technologie propre, compte tenu du coût prohibitif de l’utilisation du carbone. 


D’ici à la fin 2005, les « investisseurs institutionnels » s’engagent à établir, au profit des investisseurs, un classement des 100 plus grandes entreprises émettrices de gaz à effets de serre, assorti d’une description de leurs efforts de lutte contre le réchauffement de la planète.  La tendance à intégrer les enjeux de la survie de la planète est irréversible, a constaté le Secrétaire au Trésor de l’État de Californie qui gère un fonds de 3 milliards de dollars et qui a déjà investi quelque 450 millions de dollars dans la production propre.  Steve Wesley, qui revient d’un voyage en Chine, a affirmé que même les autorités de Beijing n’ont eu d’autres choix que d’engager une politique antipollution ferme malgré le frein qu’elle peut représenter pour la croissance.


Dans leur plan d’action, les « investisseurs institutionnels » engagent les entreprises publiques de l’automobile, de l’énergie électrique ou encore du pétrole et du gaz à faire rapport, dans un an, sur la manière dont les plans relatifs au changement climatique, à la réduction des émissions de gaz à effets de serre ou à l’accès de plus en plus rare à une énergie à bas coût affecteront leurs affaires et leur compétitivité.  Elles auront aussi à expliquer les mesures qu’elles ont prises pour atténuer l’impact financier de ces plans et saisir les nouvelles chances commerciales qui en résultent 


Les « investisseurs institutionnels » engagent, ce faisant, le Gouvernement américain à faire en sorte que la « Securities and Exchange Commission » (SEC) obtienne des sociétés cotées à Wall Street qu’elles publient des rapports sur l’impact de leurs activités sur le réchauffement de la planète.


Outre les personnalités déjà citées, ont participé à cette conférence de presse Denise Nappier, Secrétaire au Trésor de l’État du Connecticut et Coprésidente du Sommet; William Thompson, Contrôleur de la ville de New York; et Howard Jacobs, Membre du Conseil d’administration de Universities Superannuation Scheme, un fonds de pension privé basé au Royaume-Uni. 


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