En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE KIERAN PRENDERGAST, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES POLITIQUES, ET DE CARINA PERELLI, DIRECTRICE DE LA DIVISION DE L’ASSISTANCE ÉLECTORALE, SUR LES ÉLECTIONS EN IRAQ

26/01/2005
Communiqué de presse
Conférence de presse


Conférence de presse                                        26 janvier 2005


CONFÉRENCE DE PRESSE DE KIERAN PRENDERGAST, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES POLITIQUES, ET DE CARINA PERELLI, DIRECTRICE DE LA DIVISION DE L’ASSISTANCE ÉLECTORALE, SUR LES ÉLECTIONS EN IRAQ


M. Keran Prendergast, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, a indiqué ce matin, lors d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York, que tout était en place, d’un point de vue technique, pour la tenue, dimanche, des élections en Iraq.  Il a cependant ajouté que les conditions dans lesquelles se tenait ce scrutin étaient loin d’être idéales, compte tenu des graves problèmes de sécurité.  Certains Iraquiens, a-t-il dit, critiquent un système électoral dont ils se sentent exclus et contestent la légitimité de la Commission électorale indépendante (CEI) mise en place par l’Autorité provisoire de la Coalition.  Cela n’a rien d’étonnant, a-t-il affirmé, compte tenu de la période traumatisante qu’a vécue ce pays.  Il a cependant réitéré que rien ne pouvait justifier les intimidations exercées à l’encontre des électeurs et qu’il n’y avait aucune excuse à la violence, en aucune circonstance.  Les élections, même imparfaites, sont un bon moyen d’assurer la transition démocratique en Iraq, a-t-il assuré.


Le scrutin du 30 mars est assurément une étape importante, a poursuivi M. Prendergast, mais ce n’est qu’une étape parmi d’autres.  Rappelant la recommandation du Secrétaire général que personne ne soit exclu du processus, il a estimé qu’il y aurait, après les élections, d’autres occasions d’obtenir une plus large participation de tous les acteurs.  Il a cité à cet égard le référendum de ratification de la constitution, prévu pour octobre, ou encore de nouvelles élections législatives, prévues pour décembre 2005.  Nous pensons sincèrement, a déclaré M. Prendergast, que les élections du 30 juin contribueront à stabiliser l’Iraq, pour le bien-être du peuple iraquien.


Pour sa part, Mme Carina Perelli, Directrice de la Division de l’assistance électorale de l’ONU, a détaillé le rôle des Nations Unies dans le processus électoral.  Une équipe de 56 experts, dirigée par Carlos Valenzuela, Commissaire international nommé par le Secrétaire général, joue un rôle de conseil et d’assistance auprès de la Commission électorale indépendante iraqienne, qui est seule responsable de la supervision des élections, en Iraq et dans les 14 autres pays où se déroulera le scrutin.  Mme Perelli a précisé que le scrutin se déroulerait dans 5 300 bureaux de vote et que 21 millions de bulletins de vote avaient été imprimés pour les élections à l’Assemblée nationale, 21 millions pour les élections des conseils provinciaux et 4,5 millions pour les élections à l’Assemblée nationale kurde.  Elle a rendu hommage à la CEI pour le « travail remarquable » accompli en huit mois d’existence, qui lui a permis de respecter les délais.  Elle s’est par ailleurs félicitée de la présence de 128 observateurs internationaux et a expliqué que l’ONU, compte tenu de son rôle auprès de la CEI, ne pouvait pas, en outre, jouer un rôle d’observateur.


Mme Perelli a également indiqué que les résultats provisoires de l’élection ne seraient connus qu’après le décompte des bulletins dans chaque bureau de vote et la centralisation des données par la CEI, y compris celles des votes à l’étranger.  À ce délai prévisible de 24 ou 48 heures peuvent s’ajouter, a-t-elle précisé, des contraintes supplémentaires liées à la sécurité et à de possibles actes de violence susceptibles de retarder ce processus.  En tout état de cause, il ne s’agira, a-t-elle insisté, que de résultats provisoires, les résultats définitifs n’étant publiés qu’après l’examen des éventuels recours.


Répondant à une question sur le contexte particulier de ce scrutin, Mme Perelli a indiqué que ce n’était pas la première fois que des élections se déroulaient sous la menace des armes –elle a fait part de son expérience au Salvador ou en Sierra Leone- que ce n’était pas la première fois non plus que des agents électoraux étaient pris pour cible.  Elle a cependant estimé que ce scrutin était plus complexe que d’autres du fait du degré d’attention des médias internationaux.  Elle a ajouté que, si tout était en place pour assurer le succès technique des élections, l’essentiel résidait dans la capacité des Iraquiens à surmonter leur peur et à mettre leur vie en danger pour aller voter.


Interrogé sur la crédibilité des élections en cas de faible participation, M. Prendergast a répété que le scrutin du 30 janvier était une étape très importante, mais qu’il ne marquait pas la fin du processus de transition.  Les conditions sont loin d’être parfaites et nous savons tous comment nous en sommes arrivés là, a-t-il dit, ajoutant que, quelles que soient les carences constatées, elles pourraient être corrigées lors des prochaines étapes de la transition.  Nous voulons la réussite de la transition en Iraq, a-t-il affirmé, en réponse à une question sur l’enjeu de ce scrutin pour l’ONU, et il a précisé que l’objectif de l’Organisation était d’assurer la participation la plus large possible des Iraquiens.


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