TSUNAMI: CONFÉRENCE DE PRESSE DE JAN EGELAND, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT À LA COORDINATION DES AFFAIRES HUMANITAIRES EN DATE DU 4 JANVIER 2005

Conférence de presse                                        4 janvier 2005

TSUNAMI: CONFÉRENCE DE PRESSE DE JAN EGELAND, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT À LA COORDINATION DES AFFAIRES HUMANITAIRES EN DATE DU 4 JANVIER 2005

« Nous réalisons des progrès extraordinaires pour accéder à la majorité des victimes et aux zones affectées par le tsunami », a déclaré ce matin le Secrétaire général adjoint à la coordination des affaires humanitaires, Jan Egeland, lors de son point de presse quotidien.

Précisant cependant que les obstacles rencontrés étaient eux-mêmes extraordinaires, notamment dans le nord de Sumatra et à Aceh, le Secrétaire général adjoint a expliqué qu’il avait nommé des coordinateurs humanitaires dans chacune des zones affectées.  Les Maldives et les Seychelles font partie des îles les plus sinistrées et elles seront également inclues dans l’appel humanitaire d’urgence du 6 janvier.

Faisant le point sur l’aide reçue des gouvernements, notamment en terme d’équipement lourd, de kits médicaux, de générateurs, d’unités de traitement de l’eau, Jan Egeland a précisé que des progrès importants avaient également été réalisés.  Le Royaume-Uni, par exemple, s’est engagé à fournir des avions militaires cargo C-17 permettant de transporter, entre autres, des bulldozers.  Singapour fournira deux porte-hélicoptères.

Le Secrétaire général adjoint s’est dissocié de ceux pour lesquels la réaction de la communauté internationale a été trop lente.  À mes yeux, a insisté Jan Egeland, les États Membres ont été irréprochables.  Leur réaction est inégalée.  Les États-Unis, l’Union européenne, les pays de la région ont immédiatement annoncé des contributions.

Les dons augmentent jour après jour, a-t-il dit.  Les annonces de contributions sont de l’ordre de 2 à 3 milliards de dollars, ce qui inclut ce qui a été dépensé, ce qui est dépensé actuellement et ce qui le sera dans le futur dans le cadre des efforts de reconstruction.  Répondant à une question, Jan Egeland a précisé que l’appel humanitaire d’urgence qui sera lancé le 6 janvier concernera l’Indonésie, le Sri Lanka, les Maldives, la Somalie et peut-être la Thaïlande et les Seychelles, et appellera à des contributions pour répondre aux besoins humanitaires d’urgence pour les six premiers mois.

Le Secrétaire général adjoint a par ailleurs souligné l’importance du personnel local et la force des organisations locales qui associent dans un effort collectif des dizaines de milliers de personnes.

Répondant à une autre question, il a indiqué qu’il préfère être témoin d’une concurrence dans la compassion plutôt que d’un manque de compassion.  Il a fait référence à ses propos de la veille, répétant que 30, 40 des plus riches sociétés du monde ne sont pas capables ou n’ont pas la volonté de nourrir les enfants qui en ont besoin et de leur assurer des soins de santé minimum.  30 000 enfants meurent tous les jours de maladies qui auraient pu être évitées et de négligence.  C’est l’équivalent d’un tsunami toutes les semaines.  Pourtant, il est autant douloureux d’être blessé en République démocratique du Congo qu’au Kosovo, d’être déplacé au Soudan qu’au Sri Lanka.  De manière générale, les annonces de fonds sont honorées à hauteur d’un tiers ou de 50%.  Dans ce cas précis et pour la première fois, les annonces de fonds pourraient être honorées à 100%.

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