Conférence de presse

TSUNAMI: CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT À LA COORDINATION DES AFFAIRES HUMANITAIRES, JAN EGELAND, 3 JANVIER 2005

03/01/2005
Communiqué de presse
Conférence de presse


Conférence de presse                                        3 janvier 2005


TSUNAMI: CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT À LA COORDINATION DES AFFAIRES HUMANITAIRES, JAN EGELAND, 3 JANVIER 2005


Le Secrétaire général adjoint à la coordination des affaires humanitaires, Jan Egeland, a, ce matin, présenté son bilan quotidien des efforts humanitaires en cours en Asie et en Afrique.  Le nombre de morts dépassera sans doute le chiffre de 150 000 confirmé actuellement. 


Jugeant la réaction de la communauté internationale excellente, Jan Egeland s’est attardé sur les annonces de contributions de plusieurs groupes de pays donateurs.  Il a précisé que le montant total de l’assistance promise, y compris les contributions annoncées par les organisations humanitaires et les institutions financières dépassait largement 2 milliards de dollars.  Il a également appelé l’attention de la communauté internationale sur les 20 autres crises humanitaires que connaît le monde actuellement.


Jan Egeland a expliqué que trois ou quatre groupes de pays donateurs s’étaient distingués d’une manière encore jamais égalée.  Ainsi, le Népal et le Timor-Leste, qui ne sont pas traditionnellement des pays donateurs et qui comptent parmi les plus pauvres au monde, ont fourni une aide financière et en nature.  L’Inde et la Chine font partie des pays donateurs les plus importants tandis que les pays du Golfe comme le Qatar ont également annoncé des contributions conséquentes.  Les pays donateurs traditionnels comme la Suède et la Norvège se sont surpassés, la contribution gouvernementale de la Suède étant l’équivalent de 10 dollars par personne, de même que celle de la population suédoise.


Jan Egeland a également fait part de son appréciation pour la dernière initiative lancée par le Président George W. Bush, faisant appel aux anciens Présidents George Bush et Bill Clinton pour collecter des fonds du secteur privé.  Certaines des entreprises américaines les plus importantes ont indiqué qu’elles mettront leurs équipements nationaux et internationaux à la disposition des efforts humanitaires, a-t-il précisé.  Plus que tout, a ajouté Jan Egeland, nous avons vu quelle était la valeur des équipements de défense aussi biens militaires que civils dans des situations où le personnel humanitaire est impuissant en raison de l’absence de moyens de communication.


Répondant à une question, Jan Egeland a également précisé que les ministres de l’Union européenne se réuniront le 7 janvier pour examiner et répondre à l’appel d’urgence.  Sous l’égide de la France, l’Union européenne coordonne sa réponse en matière de logistique.  Le Royaume-Uni a aussi pris la tête de certains efforts.  Le groupe de pays mené par les États-Unis a également répondu favorablement aux demandes des derniers jours, qu’il se soit agi de fournir des avions cargos, des hélicoptères ou de dépêcher des contrôleurs aériens dont le besoin se fait sentir en particulier à Sumatra, au Sri Lanka, aux Maldives et à Aceh.  Il a rappelé que du 18 au 22 janvier, le Japon organisera à Kobe le Congrès mondial pour la prévention des catastrophes naturelles.


Le Secrétaire général adjoint a expliqué que pour certaines communautés en Inde, en Somalie, au Sri Lanka, au Myanmar, en Thaïlande et en Malaisie, on en était déjà à envisager la manière de rétablir les moyens d’existence.  Le Sri Lanka, a-t-il dit, demeure l’objet d’un énorme effort d’urgence.  Mais le type de problèmes que connaissent Sumatra et Aceh est inégalé.  Nos efforts portent sur la côte ouest du nord de Sumatra qui est l’épicentre de la catastrophe et qui est encore inaccessible.  La côte est basse et des dizaines de villages ont disparu.  Nous n’avons pas moyen d’accéder aux victimes qui doivent se compter par dizaines de milliers de personnes.  Les conditions de santé dans les camps mis en place en Somalie, au Sri Lanka, en Indonésie sont parfois désastreuses.  Nous avons reçu les premières indications selon lesquelles les taux de mortalité infantile sont en augmentation tout comme l’est le nombre d’enfants atteints de diarrhée et de maladies respiratoires. 


Répondant à une autre question, Jan Egeland a expliqué que le nombre de pays donateurs était de 45 sur les 191 que comptent l’Organisation des Nations Unies en rappelant que 20 crises humanitaires se déroulent actuellement dans le monde.  Je suis aussi préoccupé aujourd’hui par la situation au Darfour que nous ne l’étions cet été, a-t-il dit.  Je tente désespérément d’attirer l’attention sur la situation en République démocratique du Congo qui correspond au passage d’un tsunami tous les quatre mois.


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