Conférence de presse

TSUNAMI: CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE, JAN EGELAND, EN DATE DU 26 JANVIER 2005

26/01/2005
Communiqué de presse
Conférence de presse


Conférence de presse                                        26 janvier 2005


TSUNAMI: CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET COORDONNATEUR DES SECOURS D’URGENCE, JAN EGELAND, EN DATE DU 26 JANVIER 2005


Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Jan Egeland, a déclaré ce matin lors d’un point de presse, qu’un mois après la catastrophe qui a frappé l’Asie du Sud, l’Asie du Sud-Est, et des pays africains riverains de l’océan Indien, soit en tout 12 pays, l’ONU, qui au lendemain du désastre, avait lancé un appel en vue de sauver le maximum de survivants et de prévenir l’éclatement d’épidémies, était satisfaite de la réponse de la communauté internationale.  Celle-ci a été à la hauteur des défis, a-t-il dit. 


Après un mois, il faut se féliciter de la réaction des gouvernements, qui ont en premier répondu à la catastrophe, a dit M. Egeland.  Plus de 17 pays ont mis les moyens militaires de leur armée, de leur marine, et de leur logistique aérienne au service des secours d’urgence à apporter aux régions sinistrées.  L’apport de moyens de recherche et de secours, de contrôle aérien, et de manutention au sol des approvisionnements, s’est avéré crucial.  La contribution du secteur privé, qui s’élève aujourd’hui à 188 millions de dollars, est sans précédent, a relevé le Coordonnateur des secours d’urgence.  Les donateurs ont été extrêmement généreux, s’est-il félicité, en précisant que sur les 977 millions de dollars demandés pour répondre aux besoins d’urgence lors de l’appel lancé par le Secrétaire général à la Conférence de Jakarta, les pays donateurs et autres bienfaiteurs s’étaient à ce jour engagés à verser 775 millions de dollars.  Sur cette dernière somme, 200 millions de dollars ont été déposés sur le compte des opérations de secours, a précisé M. Egeland.  Il a ensuite félicité les ONG et les agences d’aide et d’assistance pour le rôle critique qu’elles jouent sur le terrain.


M. Jan Egeland a indiqué qu’une vaste opération logistique, avait été lancée à travers un pont aérien qui a permis d’acheminer sur les lieux de la catastrophe des moyens de secours en provenance de toutes les régions du monde.  Concernant les transports terrestres, en Indonésie, l’ONU et l’Organisation pour les migrations internationales (OIM) disposent de 300 camions.  Onze hélicoptères et trois gros navires cargos ont été mis à la disposition de l’ONU à Sumatra au cours des 31 jours qui se sont écoulés, toutes les communautés affectées ont pu recevoir des secours.  À part quelques endroits isolés d’Indonésie et de Somalie, la situation humanitaire a pu être stabilisée.  En travaillant ensemble, les gouvernements, les agences de secours et les donateurs ont pu prévenir la vague d’épidémies et de maladies transmissibles que l’on redoutait au moment où s’est déclenchée la catastrophe, a-t-il déclaré.


Parlant ensuite de l’aide alimentaire, il a indiqué que le Programme alimentaire mondial (PAM) portait en ce moment assistance à plus de 1,2 million de personnes.  Le PAM compte fournir une aide nutritionnelle à 2 millions de personnes.  Plus d’un demi-million de réfugiés reçoivent de l’eau potable, et 60 000 élèves ont pu retourner à l’école aujourd’hui, a annoncé M. Egeland en ajoutant que plusieurs centaines de milliers d’enfants et d’adolescents devraient reprendre leurs cours scolaires au mois de février grâce au soutien de la communauté internationale, qui travaille avec les pays affectés. 


Au Sri Lanka, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé une opération d’aide à un million de personnes.  L’aide alimentaire soutient 700 000 personnes dans ce pays et 260 000 élèves y ont reçu des fournitures scolaires. 


En Indonésie, 250 000 personnes sont hébergées grâce aux opérations de secours, 200 000 reçoivent des médicaments pour traiter ou prévenir le paludisme.  L’aide alimentaire, qui en ce moment y est fournie à 300 000 personnes, le sera à 500 000, a précisé Jan Egeland. 


Passant ensuite à la situation de la Somalie, il a dit que l’UNICEF y portait assistance à 15 000 personnes.  Une aide alimentaire est fournie dans ce pays à 20 000 personnes, et les agences de secours y distribuent de l’eau potable à 1 250 foyers.


Se tournant vers l’avenir, M. Jan Egeland a émis l’espoir que tous les besoins des populations sinistrées seront satisfaits de manière durable dans les jours qui viennent, bien que l’accès à certaines zones soit encore difficile à Aceh et en Somalie.  La prochaine étape de l’assistance à apporter aux régions affectées mettra l’accent sur la reconstruction de logements, l’adduction d’eau, et le rétablissement des infrastructures de santé et des installations sanitaires.  La communauté internationale doit d’autre part rester vigilante face aux menaces d’épidémies et doit veiller à ce que le passage des responsabilités qui incombent en ce moment à des forces militaires aux travailleurs civils, se fasse de manière harmonieuse.  Demain, a-t-il ajouté, nous ferons un rapport au Conseil de sécurité sur la situation humanitaire en Afrique –notamment au Soudan, en RDC et en Ouganda– et sur les défis qu’il faut y relever. 


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