Conférence de presse

TSUNAMI: CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT À LA COORDINATION DES AFFAIRES HUMANITAIRES, JAN EGELAND, 2 JANVIER 2005

02/01/2005
Communiqué de presse
Conférence de presse


Conférence de presse                                        2 janvier 2005


TSUNAMI: CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT À LA COORDINATION DES AFFAIRES HUMANITAIRES, JAN EGELAND, 2 JANVIER 2005


Dans le cadre de son rendez-vous quotidien avec la presse, le Secrétaire général adjoint à la coordination des affaires humanitaires s’est montré, ce matin, « plus optimiste qu’il ne l’était hier et encore plus qu’il ne l’était avant-hier » concernant la capacité de la communauté internationale de relever l’« énorme défi » consistant à venir en aide à quelque cinq millions de victimes du tsunami.  Les promesses de contributions pour les efforts de secours et de reconstruction dépassent désormais la somme de 2 milliards de dollars. 


Jan Egeland a indiqué que des acteurs comme le « Groupe essentiel » -initié par les États-Unis et qui réunit également l’Australie, le Canada, l’Inde, le Japon et les Pays-Bas-, l’Union européenne, le Royaume-Uni et les pays scandinaves répondent concrètement aux besoins.  Ce matin, a-t-il ajouté, Singapour a annoncé qu’il mettait à la disposition de l’assistance internationale sa base aérienne, ses hélicoptères et ses porte-avions.


Le Secrétaire général adjoint a confié qu’il a fallu une semaine pour mesurer toute l’ampleur d’une catastrophe qui a touché 12 pays.  Outre l’Indonésie, les Maldives et le Sri Lanka, le tsunami s’est violemment fait ressentir en Inde, dans l’ouest de la Somalie et dans l’est de la Thaïlande.  L’assistance alimentaire vise 1,8 million de personnes et ce chiffre, qui augmente déjà de 200 000 aujourd’hui, pourrait s’accroître dans les prochains jours.  Jan Egeland a affirmé que dans les trois prochains jours, il sera possible d’atteindre les 700 000 Sri-Lankais dans le besoin et un peu plus de temps pour toucher un million d’Indonésiens.


Le système international fonctionne, a assuré le haut fonctionnaire des Nations Unies, en se félicitant que les centaines d’organisations de secours impliquées se tournent vers les Nations Unies pour la coordination générale, et vers la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour coordonner les efforts au niveau national. 


Si les interventions doivent être autosuffisantes et dotées de tous les moyens et équipements nécessaires à moins qu’ils ne soient disponibles sur place, les commandes doivent être laissées aux communauté et aux pays eux-mêmes, a souligné le Secrétaire général adjoint en assurant que ces « vrais héros » ont très vite compris ce qu’il fallait faire pour faciliter l’acheminement de l’assistance internationale. 


« Nous devons être exemptés des procédures douanières et de tout obstacle bureaucratique car nous devons avoir un accès direct aux populations », a précisé le Secrétaire général adjoint qui s’est réjoui, qu’à ce jour, 58 groupes soient en mesure d’opérer à Banda Aceh en Indonésie, épicentre de la catastrophe.  Dans la même région, Oxfam fournit désormais de l’eau à plus de 6 014 camps et « Médecins sans frontières » y dirige 5 cliniques.


Le Secrétaire général adjoint s’est aussi félicité que des centres logistiques conjoints soient déjà pleinement opérationnels à Rome, à Jakarta et à Aceh et qu’un centre de commande et de contrôle ait été installé en Thaïlande pour la coordination civile et militaire.  À Jakarta et à Banda Aceh, les centres de coordination ont été reliés à Internet pour pouvoir évaluer les besoins à distance et éviter une aide non requise. 


Les États-Unis, l’Australie, le Pakistan, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Inde et Singapour fournissent des équipements militaires et civils.  Les hélicoptères qui transportent du secours dans les régions les plus isolées sont indispensables, a expliqué le Secrétaire général adjoint car, sans leur intervention, il aurait fallu beaucoup plus de temps pour « traduire les promesses en assistance concrète ».  Jan Egeland s’est félicité que la logistique militaire prenne la tête de l’assistance humanitaire et de la coordination sur le terrain. 


Le Secrétaire général adjoint a, une nouvelle fois, confirmé que le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, se rendra à Jakarta, le 5 janvier, où il lancera un appel éclair de fonds.  Après sa visite à Aceh, programmée pour le lendemain, il devrait se rendre dans la plupart des pays de la région touchés par tsunami dont le Sri Lanka.  


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