En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE PHILIPPE DJANGONÉ-BI, REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA CÔTE D’IVOIRE AUPRÈS DES NATIONS UNIES

22/9/2005
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conférence de presse                                       


CONFÉRENCE DE PRESSE DE PHILIPPE DJANGONÉ-BI, REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA CÔTE D’IVOIRE AUPRÈS DES NATIONS UNIES


La proposition faite à l’issue de la réunion sur la Côte d’Ivoire, tenue le 14 septembre en marge du Sommet mondial 2005, visant à renvoyer le dossier ivoirien à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) nous surprend, a déclaré ce matin le Représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Nations Unies, Philippe Djangoné-Bi, au cours d’une conférence de presse tenue au Siège de l’ONU, à New York.  Le Président Gbagbo a adressé une lettre au Secrétaire général des Nations Unies, le 19 septembre, pour l’informer de son rejet d’une telle proposition et de celle ayant trait à la tenue d’une réunion au sommet de la CEDEAO sur la Côte d’Ivoire, a indiqué Philippe Djangoné-Bi, soulignant qu’une telle mesure ramènerait le processus à la case de départ alors même que la CEDEAO a échoué à résoudre la crise ivoirienne à ses débuts.  Les États membres de la CEDEAO comptent de nombreux ressortissants en Côte d’Ivoire, a-t-il expliqué ensuite, jugeant que ces États pourraient difficilement avoir le recul nécessaire pour aborder la question en toute impartialité.  D’autre part, a-t-il relevé, deux de ces pays sont impliqués dans les problèmes qui se posent en Côte d’Ivoire et ne sont, de ce fait, pas en mesure de faire preuve d’impartialité dans la recherche d’une solution.


Saluant, en revanche, les efforts déployés par la médiation du Président sud-africain, Thabo Mbeki, l’Ambassadeur Djangoné-Bi a déclaré qu’à la lecture de la Feuille de route que constituent l’Accord de Pretoria du 6 avril 2005 et la Déclaration de Pretoria du 29 juin 2005, il était facile d’identifier les parties qui n’appliquent pas ces accords.  Le rapport présenté par le Médiateur de l’Union africaine devant le Conseil de sécurité le 31 août 2005 indique clairement que tous les mécanismes sont en place pour l’organisation de l’élection présidentielle le 30 octobre 2005 ou peu de temps après et que le blocage actuel est dû au refus de la rébellion de déposer les armes, a insisté le Représentant permanent de la Côte d’Ivoire.  Il a invité la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour amener la rébellion à s’inscrire enfin dans le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion, avant de s’insurger contre la volonté de la rébellion de récuser la médiation sud-africaine simplement parce que celle-ci les somme d’honorer leurs engagements. 


S’agissant du processus électoral, l’Ambassadeur Djangoné-Bi a déclaré qu’au cas où l’élection présidentielle ne se tiendrait pas à la date constitutionnelle du 30 octobre 2005, le Président Gbagbo resterait au pouvoir jusqu’à l’élection et à la prestation de serment du nouveau Président de la République, conformément aux articles 38 et 39 de la Constitution ivoirienne.  Il a toutefois indiqué qu’une fois que le désarmement serait effectif et que le pays serait réunifié, deux à trois mois suffiraient pour organiser les élections, ajoutant qu’une telle décision serait prise en étroite concertation avec le Haut Représentant des Nations Unies pour les élections en Côte d’Ivoire et le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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