Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA RÉFORME HUMANITAIRE : 150 MILLIONS DE DOLLARS DE CONTRIBUTION ANNONCÉS POUR LE FUTUR FONDS DE RÉPONSE DE SECOURS CENTRAL

15/9/2005
Communiqué de presseConférence de presse
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Conférence de presse


CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA RÉFORME HUMANITAIRE: 150 MILLIONS DE DOLLARS DE CONTRIBUTION ANNONCÉS POUR LE FUTUR FONDS DE RÉPONSE DE SECOURS CENTRAL


Introduisant cette conférence de presse sur le thème de la réforme humanitaire,M. Jean-Louis Schiltz, Ministre de la coopération pour le développement et des affaires humanitaires du Luxembourg, a indiqué que la trentaine de pays qui se sont réunis aujourd’hui pour débattre de cette question étaient tous favorables à la création d’un Fonds de réponse de secours central.  


Outre M. Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, étaient également présents à cette conférence, Mme Annika Söder, Ministre suédoise du développement international et M. Hilary Benn, Secrétaire d'État au développement international du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.  


Les intervenants ont expliqué que l’objectif de ce fonds était de permettre à la communauté internationale de disposer de moyens prévisibles de façon à pouvoir répondre dans un délai de trois à quatre jours aux crises humanitaires.  A l’instar de Jan Egeland, qui a précisé qu’il fallait souvent attendre des mois pour obtenir l’argent nécessaire, M. Schiltz a souhaité que ce fonds puisse être créé le plus rapidement possible par l'Assemblée générale et de devenir opérationnel début 2006.


« Nous avons discuté aujourd’hui de la gestion et des modalités de fonctionnement de ce futur Fonds, a indiqué le Ministre luxembourgeois en précisant que six pays – Suède, Royaume-Uni, Norvège, Pays-Bas, Suisse et Luxembourg  avaient aujourd’hui annoncé un total de 150 millions de contributions ».  Il a également précisé que d’autres pays dont le Nigéria, s’étaient engagés à faire des contributions dans les mois qui viennent ou à la création du fonds.  Il a défini ce fonds comme un outil additionnel qui n’avait pas vocation à se substituer à d’autres structures.


M. Egeland a également souligné que le problème de l’efficacité de la réponse humanitaire résidait souvent dans le temps qu’il fallait attendre pour obtenir les moyens suffisants.  Il a cité le cas des inondations qui ont frappé le Guyana au début de l’année, une catastrophe pour laquelle les organisations humanitaires n’ont obtenu que 300 000 dollars sur les 2,5 millions réclamés, alors qu’il a encore fallu plusieurs mois pour attendre les moyens d’intervenir au Darfour.  S’agissant des moyens nécessaires, il a indiqué que l’objectif était de rassembler un fonds de 500 millions de dollars, en précisant qu’il était possible de sauver des vies pour un dollar par jour.  


« Ce fonds doit aussi être un moyen d’intervenir là où les médias ne sont pas présents », a de son côté indiqué la Ministre suédoise, constatant que l’aide arrivait d’abord et surtout là où les médias étaient présents aux dépens des zones moins couvertes.       


Le Ministre britannique, qui a, pour sa part, annoncé une contribution annuelle de son gouvernement de 70 à 100 millions de dollars, s’est félicité que deux jours à peine après l’adoption du document final par l'Assemblée générale, une trentaine de pays aient pu se réunir pour faire avancer ce projet.  Il a précisé que la contribution annuelle minimale de son pays serait de 70 millions de dollars plus un dollar pour chaque trois dollars versés par les autres pays dans une limite de contribution totale de 100 millions de dollars. 


Toujours dans le domaine des contributions, la Ministre suédoise a indiqué que les pays européens pourraient se servir de l’augmentation de l’APD promise pour alimenter ce fonds.  Indiquant que son pays s’était engagé à hauteur de 40 millions de dollars, elle a salué le travail réalisé par l’Agence de coordination des affaires humanitaires (OCHA) pour sensibiliser d’autres pays.


Répondant à une question de journaliste, M. Jan Egeland a indiqué que le Secrétaire général et lui-même saisiraient l’occasion de ce sommet pour rencontrer des « donateurs non traditionnels », notamment des représentants des pays du Golfe pour solliciter leur contribution à ce fonds.  Répondant à une autre question, il a confirmé qu’il ferait partie de la délégation du Secrétaire général qui rencontrera le Président du Zimbabwe, M Mugabe.  Dans un autre domaine, M. Egeland a répondu que le système d’alerte rapide était désormais partiellement en place en Asie et devrait être complet en 2006. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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