LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT A CLOS LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2005
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LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT A CLOS LES TRAVAUX DE SA SESSION DE 2005
(Publié tel que reçu)
GENÈVE, 22 septembre (Service d’information des Nations Unies)--La Conférence du désarmement, unique instance multilatérale de la communauté internationale pour les négociations sur le désarmement, a clos aujourd'hui sa session de 2005, dont les travaux ont commencé le 24 janvier dernier au Palais des Nations, à Genève.
Dans le rapport annuel qui sera soumis à l'Assemblée générale des Nations Unies, la Conférence reconnaît qu'elle n'est pas convenue d'un programme de travail et n'a pas rétabli ni constitué de mécanismes au titre de l'un quelconque des points précis de son ordre du jour. La Conférence du désarmement travaille par consensus et ne peut engager de nouveaux travaux sans l'aval de tous ses États membres. Depuis neuf ans maintenant, la Conférence se trouve dans l'incapacité de parvenir à un accord sur un programme de travail et d'engager des travaux de fond.
Devant ce constat, le Président en exercice, M. Felix Calderón, du Pérou, a néanmoins noté une nouvelle dynamique au sein de la Conférence du désarmement et a indiqué qu'il poursuivrait ses consultations au cours de la période intersessions avant de convoquer une réunion ouverte à tous les États, le 13 décembre prochain, pour les informer des résultats et, si possible, présenter des recommandations.
Le rapport annuel (CD/WP.539 et Amend.1) souligne que, pendant la session, les présidents successifs de la Conférence ont mené des consultations intenses et déployé d'importants efforts en vue de parvenir à un consensus sur un programme de travail. Des délégations et groupes de délégations ont exprimé en séances plénières leurs vues sur la question d'un programme de travail. Certaines délégations ont souligné qu'il ne fallait pas établir de couplages entre les éléments d'un programme de travail, tandis que d'autres ont fait ressortir la nécessité de suivre une démarche globale à cet égard. Des expressions d'appui à des propositions et idées sur un programme de travail ont été exprimées.
Sous la présidence de la Norvège, la Conférence a tenu des séances plénières consacrées à des questions inscrites à l'ordre du jour et d'autres questions relatives à la situation internationale en matière de sécurité. De l'avis général, il faut encore intensifier les efforts en organisant des consultations et en étudiant les possibilités afin de parvenir à un accord sur un programme de travail.
La Conférence a mené ses travaux de fond à sa session de 2005 en s'appuyant sur son ordre du jour. Pour sa session de 2005, la Conférence avait adopté le même ordre du jour que les années précédentes: cessation de la course aux armements nucléaires et désarmement nucléaire; prévention de la guerre nucléaire, y compris toutes les questions qui y sont liées; prévention d'une course aux armements dans l'espace; arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d'armes nucléaires contre l'emploi ou la menace de ces armes; nouveaux types et systèmes d'armes de destruction massive et armes radiologiques; programme global de désarmement; transparence dans le domaine des armements.
Dans son message à la Conférence du désarmement à l'occasion de l'ouverture des travaux de 2005, le 27 janvier, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, M. Kofi Annan, a souligné que le désarmement était un élément essentiel de la prévention des conflits, du renforcement de la paix et de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. La Conférence a engagé, l'an dernier, l'examen de questions figurant à son ordre du jour mais aussi d'autres questions telles les moyens de renforcer le respect des accords dans le domaine de la limitation des armements et du désarmement, et la menace que pose le risque que des armes de destruction massive et de leurs vecteurs tombent entre les mains de terroristes. À cet égard, le Secrétaire général a demandé à la Conférence de porter toute son attention aux recommandations du Groupe de personnalités de haut niveau sur les menaces, les défis et le changement.
Cette année, la Conférence a été présidée à tour de rôle, conformément au principe de la rotation selon l'ordre alphabétique anglais pour des périodes de quatre semaines, par les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, le Nigéria, la Norvège, le Pakistan et le Pérou, qui assume la présidence jusqu'au 31 décembre de cette année.
Les dignitaires ci-après ont pris la parole devant la Conférence du désarmement à sa session de 2005: M. Pierre Pettigrew, Ministre canadien des affaires étrangères, M. Manuel Rodríguez-Cuadros, Ministre péruvien des affaires étrangères, M. Erkke Tuimioja, Ministre finlandais des affaires étrangères, M. Bernard Bot, Ministre néerlandais des affaires étrangères, Mme Laila Freivalds, Ministre suédoise des affaires étrangères, M. Borys Tarasyuk, Ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kassymzhomart Tokaev, Ministre kazakh des affaires étrangères, M. Eduard Kukan, Ministre slovaque des affaires étrangères, M. Itsunori Onodera, Secrétaire parlementaire pour les affaires étrangères du Japon et M. Adam Daniel Rotfeld, Ministre polonais des affaires étrangères. La Conférence a accueilli avec satisfaction ces interventions en tant qu'expression de soutien à ses efforts et à son rôle d'instance multilatérale unique pour les négociations sur le désarmement.
Les représentants des 65 États membres ci-après ont participé aux travaux de la Conférence: Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Bangladesh, Bélarus, Belgique, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, Cuba, Égypte, Équateur, Espagne, États-Unis, Éthiopie, Fédération de Russie, Finlande, France, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran, Iraq, Irlande, Israël, Italie, Japon, Kazakhstan, Kenya, Malaisie, Maroc, Mexique, Mongolie, Myanmar, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Pologne, République arabe syrienne, République de Corée, République démocratique du Congo, République populaire démocratique de Corée, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, Sénégal, Slovaquie, Sri Lanka, Suède, Suisse, Tunisie, Turquie, Ukraine, Venezuela, Viet Nam et Zimbabwe.
La Conférence a en outre invité les États non membres suivants à participer à ses travaux: Arabie saoudite, Azerbaïdjan, Chypre, Costa Rica, Croatie, Danemark, Estonie, ex-République yougoslave de Macédoine, Ghana, Grèce, Guatemala, Islande, Jamahiriya arabe libyenne, Jordanie, Koweït, Lettonie, Liban, Lituanie, Luxembourg, Madagascar, Malte, Oman, Panama, Philippines, Portugal, Qatar, République tchèque, Saint-Marin, Saint-Siège, Serbie-et-Monténégro, Singapour, Slovénie, Thaïlande et Uruguay.
Les sessions annuelles de la Conférence sont divisées en trois parties. Pour 2006, la première partie, d'une durée de dix semaines, s'ouvrira le 23 janvier pour s'achever le 31 mars; la deuxième partie, de sept semaines, se déroulera du 15 mai au 30 juin; la troisième et dernière partie, également d'une durée de sept semaines, se déroulera du 31 juillet au 15 septembre. En 2006, la Conférence du désarmement sera successivement présidée par la Pologne, la République de Corée, la Roumanie, la Fédération de Russie, le Sénégal et la Slovaquie.
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