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AG/SHC/3816

LA TROISIÈME COMMISSION ACHÈVE SON DÉBAT GÉNÉRAL SUR LA SITUATION SOCIALE DANS LE MONDE

05/10/05
Assemblée généraleAG/SHC/3816
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Troisième Commission

5e séance - matin


LA TROISIÈME COMMISSION ACHÈVE SON DÉBAT GÉNÉRAL SUR LA SITUATION SOCIALE DANS LE MONDE


Les délégations demandent la conclusion rapide d’une convention internationale et intégrée sur les droits des personnes handicapées


La Troisième Commission (affaires sociales, humanitaires et culturelles) a achevé son premier débat général qu’elle consacre depuis le lundi 3 octobre au développement social dans le monde en général et à la situation des jeunes, des personnes âgées, des handicapés et de la famille en particulier.


La délégation du Danemark, qui était représentée par une personne handicapée, a rappelé que les personnes handicapées au nombre de 600 millions dans le monde, constituaient l’un des groupes les plus vulnérables de la société.  Les deux tiers d’entre elles vivent dans les pays en développement et font souvent partie des couches les plus pauvres, n’étant protégées par aucun système de sécurité sociale.  Le représentant a demandé qu’une part de la croissance du PNB leur soit consacrée et a estimé que ces personnes méritaient, de surcroît, un traitement préférentiel, en termes de couverture de leurs besoins élémentaires, mais aussi d’accès à l’éducation.  De son côté, le représentant de la République islamique d’Iran a demandé aux délégations de faire preuve de davantage de flexibilité et de volonté politique pour mener à terme les négociations sur une convention internationale intégrée sur les droits des personnes handicapées.


Il a également été question ce matin de la situation des personnes âgées dont le nombre triplera entre 2000 et 2050 pour atteindre 2 milliards.  A l’heure actuelle, les deux tiers vivent dans les pays en développement tandis que dans les pays développés, le groupe de personnes âgées de plus de 80 ans est celui qui augmente le plus vite.  La représentante de l’Ouganda a indiqué que la gériatrie et la gérontologie étaient peu reconnues dans le monde en développement.  Pourtant, ces disciplines sont plus nécessaires que jamais à un moment où le bien-être des personnes âgées est menacé par la pauvreté et les maladies, en particulier le VIH/sida.  Elle a expliqué que contrairement aux pays développés, l’espérance de vie dans les pays en développement recule en raison de la pandémie et le vieillissement deviendra un privilège si l’épidémie n’est pas endiguée. 


La situation des jeunes dans le monde, dont le nombre est passé de 1 milliard 25 millions en 1995 à 1 milliard 153 millions en 2000, a également été une source de préoccupation.  Les délégations y reviendront cet après-midi dans le cadre de tables rondes qui auront lieu dans la salle du Conseil économique et social.


Tout en reconnaissant la responsabilité première des gouvernements dans le développement, les délégations ont toutefois fait appel à la communauté des donateurs tout en se félicitant de l’initiative ayant permis d’annuler la dette de 18 pays en développement. Le représentant de l’Ethiopie a cependant estimé que le niveau de l’aide publique au développement n’était pas suffisant et qu’il devrait atteindre 109 dollars par revenu par habitant au lieu des 13 dollars actuels, pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.


Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Cambodge, Congo, Danemark, Ethiopie, Inde, Iran, Kazakhstan, Kenya, Lao, Myanmar, Qatar, Surinam, Ouganda et Emirats arabes unis.  La représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a également pris la parole.


La Commission entamera son débat sur la justice pénale le vendredi 7 octobre à 10 heures.


Suite donnée au sommet mondial pour le développement social à la vingt-quatri è me session extraordinaire de l’Assembl é e générale (point 61)


Développement social, y compris les questions relatives à la situation sociale dans le monde et aux jeunes, aux personnes âgées, aux handicapés et à la famille (point 62)


Suite donnée à l’Ann é e internationale des personnes âgées, Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement (point 63)


Fin du débat général


M. JANUS TARP (Danemark) a déclaré que le mouvement des handicapés attendait beaucoup de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement, car elle a besoin de la participation des personnes handicapées elles-mêmes.  Il a rappelé que celles-ci, qui constituent l’un des groupes les plus vulnérables, représentaient 600 millions de personnes dans le monde, dont les deux tiers vivent dans les pays en développement et font souvent partie des couches les plus pauvres, n’étant protégées par aucun système de sécurité sociale.


Le représentant a déclaré qu’une part de la croissance du PNB devait légitimement leur être consacrée, qu’elles méritaient, de surcroît, un traitement préférentiel, en terme de couverture de leurs besoins élémentaires, mais aussi d’accès à l’éducation, seule chance pour ces personnes de trouver un emploi.  Il a ainsi milité pour un programme de discrimination positive en matière d’éducation, ainsi que pour des soins maternels adaptés aux besoins des mères handicapées.


M. Tarp a enfin déclaré que le Danemark soutenait les sessions du Comité ad hoc qui visent à aboutir à une convention garantissant que les personnes handicapées bénéficient des droits politiques, économiques, sociaux et culturels auxquels ils peuvent prétendre.


M. CHEM WIDHYA (Cambodge) a indiqué que son gouvernement avait mis en place une Stratégie de réduction de la pauvreté qui vise à la création d’opportunités; à accroître la sécurité humaine et autonomiser les pauvres.  Quatre domaines d’action critiques ont été identifiés, à savoir la mise en place d’un système juridique qui défende le développement et les droits; la mise en place d’un système de gouvernance locale qui autonomise les individus et les communautés; une administration qui fournisse des services publics efficaces et un environnement qui lutte de manière systématique contre la corruption.


Le VIH/sida constitue un des obstacles principaux au développement social.  La prévalence de cette pandémie au Cambodge, même si elle est passée de 3% en 1997 à 1,9% à l’heure actuelle, place le pays en tête des pays de la région d’Asie du Sud-Est qui sont touchés par la maladie.  Nous disposons d’un plan national stratégique pour la période 2006-2010 mais nous demandons fermement à la communauté internationale d’honorer ses engagements scientifique et financier.  Un autre facteur clef du développement est le plein emploi, a ajouté le représentant.  La population du Cambodge est principalement rurale.  Avec une croissance démographique de 2,4% par an, le gouvernement concentre ses efforts sur la création d’emplois dans des secteurs comme l’agriculture mais également le tourisme, l’industrie et les services.  Nous allons également accorder une attention particulière au développement d’un secteur technologique.


Mme MARIAM AL-SHAMISI (Emirats arabes unis) a déclaré que son pays avait réalisé d’importants progrès en matière de développement social.  Ceux-ci se reflètent dans l’augmentation du revenu par habitant, des dépenses plus importantes en matière d’éducation et de santé, une part plus élevée de femmes dans le secteur productif et une baisse des taux de mortalité maternelle et infantile.


La représentante a indiqué que le programme de développement national mis en œuvre par son Gouvernement consistait en une éducation gratuite pour tous, y compris dans l’enseignement supérieur.  Elle a précisé que des centres spéciaux avaient par ailleurs été créés pour la réinsertion des jeunes délinquants et que des programmes de formation professionnelle avaient été élaborés pour les personnes handicapées.


Considérant en outre le travail volontaire comme l’une des valeurs de base de la société, en ce qu’il contribue à renforcer la solidarité sociale, les Emirats arabes unis ont encouragé le volontariat en soutenant l’activité des organisations humanitaires et caritatives, a-t-elle ajouté, signalant que le Croissant rouge distribuait près d’un milliard de dollars dans 95 pays dans le monde.


Mme CATHERINE OTITI (Ouganda) a mis l’accent sur le développement rural qui est selon elle une pré-condition pour le développement général d’une nation et constitue un facteur d’atténuation de la pauvreté urbaine et rurale.  Elle a également souligné l’importance de l’éducation et de la mise en place de Stratégies nationales d’élimination de la pauvreté qui doivent être mises en place en coopération avec les partenaires au développement, dans le cadre notamment de l’Aide publique au développement.  Dans  ce contexte, a expliqué la représentante, l’Ouganda a mis au point un Cadre national stratégique qui est revu régulièrement.  Elle a également mis l’accent sur la participation des jeunes au processus de prise de décisions en indiquant que cette participation est garantie dans le pays à tous les niveaux, que ce soit au sein de la famille, de la communauté, de l’école ou du Parlement.


La représentante a reconnu que la gériatrie et la gérontologie étaient peu reconnues dans le monde en développement.  Pourtant, ces disciplines sont plus nécessaires que jamais à un moment où le bien-être des personnes âgées est menacé par la pauvreté, les maladies, en particulier le VIH/sida.  Les personnes âgées doivent maintenant s’occuper de jeunes orphelins du sida.  De même l’espérance de vie dans les pays en développement recule en raison de la pandémie et le vieillissement deviendra un privilège si l’épidémie n’est pas endiguée.  Abordant la situation des personnes handicapées, la représentante a souhaité que les débats aux Nations Unies traduisent rapidement la mise en œuvre d’une convention internationale intégrée sur les droits des personnes.  De son côté, le gouvernement de l’Ouganda a élaboré un projet de loi sur le handicap.


M. U MAUNG WAI (Myanmar) s’est réjoui que la Déclaration sur le dixième anniversaire du Sommet mondial sur le développement social ait réaffirmé l’importance de la coopération internationale et a fait part de son espoir que le soutien financier demandé pour les pays en développement se traduise dans les faits prochainement.  Il a par ailleurs indiqué que pour réduire la pauvreté dans son pays, le Gouvernement du Myanmar avait mis en œuvre trois programmes: la mise en valeur de 18 zones frontalières, dans lesquelles vivent 5,3 millions de personnes; la création de 24 zones de développement spéciales, pour lesquelles des efforts ont été fait en matière de santé, d’éducation et d’infrastructures; le lancement d’un plan intégré de développement rural visant à améliorer les conditions de vie des habitants de ces territoires, qui représentent 70% de la population totale du pays.


M. Wai a enfin fait part des mesures prises en faveur des personnes handicapées, qui visent à leur permettre de mieux utiliser les services de réinsertion sociale et de participer à la vie sociale.  Il a mentionné la création en 2004 de deux organisations nationales de personnes handicapées, qui participent à l’élaboration de mesures spécifiques pour cette partie de la population.


M. MOSTAFA ALAIE (République islamique d’Iran) a déclaré que le rapport sur la situation sociale dans le monde montre clairement que les 10 engagements principaux pris par les Gouvernements lors du Sommet de Copenhague ne se sont pas matérialisés comme prévus.  Les politiques et pratiques de quelques nantis et l’accroissement de la pauvreté de nombreux pays pauvres ont freiné la réalisation des objectifs de développement social.  Le représentant a également invoqué l’absence de ressources financières et humaines, une croissance économique et une libéralisation débridées comme facteurs freinant le développement social des nations.  Le représentant a convenu que la responsabilité première du développement social et de la lutte contre les discriminations et les inégalités revient aux gouvernements qui doivent faire preuve de volonté politique, adopter des textes législatifs adéquats, veiller à l’application de la loi, promouvoir le plein emploi et veiller au bien être des groupes vulnérables.


Le représentant s’est inquiété de la situation des jeunes dans le monde.  113 millions d’entre eux ne sont pas scolarisés et 130 millions sont analphabètes.  Les grossesses précoces des filles, le VIH/sida, le recours aux drogues sont des facteurs alarmants.  La mondialisation et l’urbanisation ont des conséquences négatives sur les jeunes, en particulier ceux des zones rurales.  Abordant la situation des personnes handicapées, il a demandé que les délégations fassent preuve de davantage de flexibilité et de volonté politique pour mener à terme les négociation sur une convention internationale intégrée sur les droits des personnes handicapées.  Par ailleurs, le représentant a établit un lien entre les Objectifs de développement du Millénaire et les dimensions sociales du développement en appelant à davantage de coopération si la communauté internationale souhaite atteindre ses objectifs d’ici 2015.


M. THOMAS AMOLO (Kenya) a déclaré que pour réduire la pauvreté, son pays avait adopté de nouvelles mesures, telles que la rédaction d’un document stratégique de réduction de la pauvreté.  La Commission d’élimination de la pauvreté s’est efforcé de coordonner les démarches déjà entreprises, ainsi que les initiatives prises par les secteurs public et privé.  Le rapport sur l’évaluation des besoins du Kenya pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement montre cependant que les besoins du pays s’élèvent à 3 milliards de dollars par an, a-t-il souligné.


M. Amolo a par ailleurs indiqué que le Gouvernement kenyan avait financé des projets de développement rural pour les jeunes, ceux-ci représentant 60% de la population et étant les plus durement touchés par la pauvreté.  Il a également souligné que la scolarisation primaire gratuite et universelle avait donné des résultats économiques et sociaux immédiats, précisant toutefois que le coût de cette politique restait élevé pour un pays dont les ressources budgétaires sont limitées.  Il en a appelé au soutien financier de la communauté internationale.


M. SAYSONGKHAM PHANOUVONG (République démocratique populaire lao) a estimé que les gouvernements ne pouvaient pas agir seuls devant l’énormité des problèmes qui se posent dans le cadre de la mondialisation.  Depuis sa création en 1955, l’Union des jeunes du Lao a pris part vaillamment à la lutte pour la libéralisation du pays.  Aujourd’hui, cette organisation compte plus de 200 000 membres dont 80 000 sont des femmes.  L’Union a pour objectif de promouvoir la solidarité parmi les jeunes afin qu’ils participent à la mise en œuvre du Plan national de développement.  L’Union les encourage également à poursuivre leurs études, les sensibilise à la santé mentale et physique, leur inculque le sens du patriotisme et l’amour de la nation.  L’union participe aussi  à la formulation d’une politique nationale pour la jeunesse et contribue aux efforts de développement socioéconomiques du Lao.  Toutefois, en sa qualité de pays enclavé, le Lao demande instamment à la communauté internationale de nous fournir une aide en particulier dans les domaines éducatifs, des soins de santé, de l’information et des technologies de communication.


M. RENE NSEMI (Congo) a déclaré que son pays avait élaboré, en partenariat avec les institutions financières internationales, un programme inclusif d’élimination de la pauvreté portant sur l’exclusion sociale, la révision du système de protection sociale, la bonne gouvernance et l’intégration des groupes défavorisés, notamment les femmes.  Il a remercié le Gouvernement japonais pour le financement de plus d’un million de dollars accordé au PNUD, qui a permis de mettre en œuvre un projet intitulé « Jeunesse à risque », dont le but est de réinsérer les jeunes Congolais.


Le VIH/sida représentant par ailleurs la première cause de morbidité et de mortalité du pays, le Gouvernement du Congo a mis en place un plan national de lutte contre la pandémie pour la période 2003-2007 et un conseil national de lutte contre le VIH/sida.  Les mesures prises se sont traduites par la création d’un centre de traitement ambulatoire, d’un système de surveillance épidémiologique et de centres de dépistage anonyme, a-t-il indiqué.  M. Nsemi s’est enfin félicité que les pays du G8 aient accordé une remise de la dette à 18 pays parmi les moins avancés, encourageant les pays développés à mettre en œuvre des mesures de financement innovatrices.


M. FESSEHA TESFU (Ethiopie) a relevé que la baisse du nombre de personnes vivant dans la pauvreté extrême, la hausse du nombre de femmes à des positions électives et les progrès vers la parité entre les sexes dans l’éducation constituent les principales avancées réalisées depuis le Sommet de Copenhague.  Nous devons toutefois reconnaître que ces progrès ne sont pas partagés par toutes les régions du monde.  Il est également apparu que les progrès dans les domaines de l’emploi et de l’intégration sociale sont non-existants ou au mieux marginaux.  La pauvreté continue d’augmenter dans le monde tandis qu’un tiers de la planète souffre de malnutrition et que le chômage affecte  40% de la force productive dans le monde.


Le représentant a expliqué que son pays avait pris de nombreuses mesures pour parvenir aux Objectifs du Millénaire pour le développement.  Nous avons adopté une stratégie centrée autour de la personne humaine et avons mis en œuvre des politiques sectorielles axées sur l’élimination de la pauvreté.  Nous disposons de programmes axés sur la sécurité alimentaire, l’accès aux soins de santé, à l’eau et à l’assainissement.  Nous avons obtenu des résultats encourageants au niveau scolaire puisque le taux de scolarisation dans le primaire est de 64% et que l’accès aux soins de santé se situe à 64% également. Le représentant a applaudi les initiatives de la communauté des donateurs qui se sont traduits par l’annulation de la dette de 18 pays en développement.  Il a cependant estimé que le niveau de l’Aide publique au développement n’était pas suffisant et qu’il fallait qu’il atteigne 109 dollars par revenu par habitant au lieu des 13 dollars actuels, pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.


M. EWALD WENSLEY LIMON (Suriname) a déclaré que l’absence d’un environnement économique et social favorable, aux niveaux tant national qu’international, empêchait d’assurer un réel développement social.  Pour y remédier à son niveau, le Gouvernement du Surinam a créé un système de sécurité sociale destiné à protéger les personnes les plus vulnérables.  Des programmes de santé et de création de logements sont par ailleurs en cours.


Considérant par ailleurs que l’élimination de la pauvreté passait par l’accès à un emploi productif, le représentant a déclaré que son pays s’était engagé dans une coopération avec le secteur privé et les ONG, notamment par le biais d’un programme de formation professionnelle visant à faciliter la création de petites entreprises par les personnes les moins éduquées et les plus pauvres.  Le représentant a enfin estimé qu’au niveau international, les pays développés devaient soutenir les pays en développement dans leurs efforts pour mettre en œuvre des politiques de développement social.


M. S. GILL (Inde) s’est dit préoccupé par l’inégalité des progrès réalisés depuis le Sommet de Copenhague et a estimé que le seul moyen d’y remédier était de promouvoir la coopération internationale.  Il a expliqué que les mesures prises depuis l’indépendance de l’Inde et l’élaboration de modèles de développement avaient eu un impact important sur les indicateurs sociaux.  La proportion de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté est passée à 26% par rapport à 52% en 1977.  Pour la première fois, une loi adoptée cette année fait du droit à l’emploi un droit fondamental.  Le Gouvernement a par ailleurs proposé d’augmenter de 2% du PNB les dépenses de santé.


Le représentant a appuyé les recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général sur les coopératives et notamment sur leur rôle dans la lutte contre la pauvreté, la nécessité de promouvoir leur impact dans les zones rurales et de créer un environnement qui leur soit propice.  Il s’est par ailleurs inquiété du nombre d’analphabètes qui se situe autour de 1 milliard de personnes.  Il est urgent de mettre en œuvre nos engagements pris dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation et l’Inde est déterminée à œuvrer en faveur de cet objectif avec les autres membres de la communauté internationale.  En Inde le taux d’alphabétisation est passé de 18% en 1951 à 69% à l’heure actuelle.


M. BARLYBAI SADYKOV (Kazakhstan) a déclaré que son pays était en bonne voie pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Les réformes sociales lancées pour 2005-2007 ont permis de doubler ou de tripler le niveau des retraites, et de créer des allocations pour les handicapés et des bourses d’études. La mise en œuvre de la réforme du système de santé pour 2005-2010 devrait améliorer la prise en charge des femmes enceintes, des enfants et des personnes handicapées, tandis que le programme national de logement devrait en outre fournir des appartements à un million de personnes, a-t-il souligné.  Il a par ailleurs indiqué que 99,5% des enfants du Kazakhstan étaient scolarisés, tandis que la formation professionnelle et l’enseignement supérieur étaient gratuits  M. Sadykov a enfin considéré que pour aider certains pays à mettre en œuvre le Plan de Madrid, les organisations du système des Nations Unies devaient apporter leur expertise dans l’établissement de plans nationaux sur le vieillissement.  Il a ajouté que la récente réforme du régime des retraites adoptée par le Kazakhstan devrait améliorer la situation à long terme des personnes âgées.


Mme AL-HAJIRI (Qatar) a réitéré son soutien aux conclusions du Sommet de Copenhague et à celles des autres conférences, notamment le Sommet de l’Assemblée générale qui s’est tenu au mois de septembre dernier.  Il n’existe pas de vrai développement sans paix et sans stabilité, a –t-elle ajouté, ce qui exige davantage d’efforts communs afin d’éliminer les conflits qui sévissent dans de nombreuses régions du monde.  Au Qatar, nous avons mis en œuvre plusieurs mesures permettant au peuple de participer activement au développement de la nation.  S’agissant des jeunes et des handicapés, nous avons mis sur pied des programmes d’inclusion importants.  Nous disposons d’un Conseil de la famille qui accorde une importance particulière au vieillissement qui bénéficiera bientôt d’une stratégie nationale.  Deux Fonds pour la santé et l’éducation ont par ailleurs été mis en place qui bénéficient de 8 milliards de dollars.


Mme FLORENCE CHENOWETH (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a déclaré que la pandémie du VIH/sida, le vieillissement de la population, ainsi que la persistance de l’inégalité entre les sexes compromettaient le développement d’un nombre plus important de pays à bas revenu qu’il y a dix ans, estimant que cette situation compromettait gravement le développement social, la croissance économique et la stabilité politique dans le monde.  Elle a indiqué qu’à travers l’exercice de son mandat, qui consiste à contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et au développement rural, la FAO avait pris conscience que l’élaboration des stratégies de développement devaient tenir compte des tendances démographiques dans les pays, de l’impact des pandémies, des disparités sociales et de l’inégalité entre les hommes et les femmes.


Mme Chenoweth a souligné que le principal défi auquel le monde était confronté demeurait celui de la faim, puisque près de 800 millions de personnes sont actuellement sous-alimentées et que ce chiffre ne cesse d’augmenter.  Si, dans les années 90, seul un faible nombre de pays à faible revenu sont parvenus à maîtriser ce problème, la majorité y reste confrontée, du fait d’une croissance économique plus faible, d’une croissance démographique plus rapide, d’un taux de VIH/sida plus élevé et d’une volonté politique de lutter contre la pauvreté moins affirmée.  Elle a souligné également que les problèmes de développement étaient essentiellement liés à la manière dont les sociétés sont capables de s’organiser pour faire face aux différents facteurs économiques et sociaux qui les sous-tendent.  Les pays doivent par conséquent s’attacher à comprendre les causes de leurs problèmes de développement et leurs évolutions et déterminer les besoins réels de leurs populations afin de mettre en œuvre des solutions efficaces pour y répondre.  Par ailleurs, les progrès enregistrés depuis dix ans montrent que les problèmes peuvent, au moins en partie, être surmontés.  Il apparaît que de meilleurs résultats sont obtenus lorsque les mesures sont ciblées sur les différents groupes vulnérables et qu’elles associent plusieurs fronts, a-t-elle ajouté.  Elle a également insisté sur l’importance d’une collaboration entre les Gouvernements, les ONG, les chercheurs, la société civile, le secteur privé et des organisations internationales, telles que la FAO.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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