COMITÉ DES DROITS DES PALESTINIENS: L’OBSERVATRICE DE PALESTINE DÉCLARE QU’ISRAËL RETARDE SON RETRAIT DE LA BANDE DE GAZA ET CONTINUE D’AGIR EN VIOLATION DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE
Communiqué de presse AG/PAL/985 |
Comité pour l’exercice des droits
inaliénables du peuple palestinien
286e séance - matin
COMITÉ DES DROITS DES PALESTINIENS: L’OBSERVATRICE DE PALESTINE DÉCLARE QU’ISRAËL RETARDE SON
RETRAIT DE LA BANDE DE GAZA ET CONTINUE D’AGIR EN VIOLATION DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE
Au moment où se tient à Jérusalem la rencontre au sommet entre le Premier Ministre israélien Ariel Sharon et le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a entendu ce matin une déclaration de Mme Somaia Barghouti, Chargée d’affaires de la Mission permanente d’observation de la Palestine. Mme Barghouti a déploré que le Gouvernement israélien continue de retarder son retrait de la bande de Gaza et n’ait pas encore présenté aux Palestiniens un calendrier précis de retrait. Un programme est pourtant nécessaire, a-t-elle estimé, pour que le retrait ait lieu de manière pacifique, car une solution entre les deux parties ne peut être obtenue que sur la base de l’application de la Feuille de route. Le représentant de la Syrie a commenté ces propos.
Par ailleurs, le Président en exercice du Comité a confirmé que, cette année, c’est l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) qui accueillera la Conférence internationale de la société civile à l’appui de la paix au Moyen-Orient. Prévue les 12 et 13 juillet prochains, la Conférence prendra la forme de plusieurs tables rondes d’experts qui se pencheront sur des thèmes tels que les réalités du peuple palestinien, les activités des ONG palestiniennes, l’appui du camp israélien à la paix ou encore les initiatives des ONG internationales. La Conférence organisera également des ateliers sur les stratégies de consolidation et d’élargissement de la base; de mobilisation de l’opinion publique ou encore d’action auprès des gouvernements. D’autres ateliers de travail sur l’appui de la société civile européenne à la paix au Moyen-Orient, la coopération avec l’ONU et les campagnes d’appui à la paix au Moyen-Orient précèderont l’adoption du Plan d’action qui doit conclure les travaux de la Conférence.
Déclarations
Mme SOMAIA BARGHOUTI, Chargée d’affaires de la Mission permanente d’observation de la Palestine, a estimé que depuis l’occupation de la Palestine, Israël a toujours adopté une politique en violation du droit international, créant une situation difficile pour les Palestiniens. Cette situation reste critique à tous les niveaux, en dépit des efforts accomplis.
La question de l’occupation et de la colonisation est la plus inquiétante, a-t-elle poursuivi, car ce sont les principaux obstacles au processus de paix. Elle a exprimé son inquiétude quant au projet de colonisation israélienne de Jérusalem-Est. Si cette installation a lieu, ceci mènera à l’annexion de ce territoire, qui est, selon Mme Barghouti, le plus grand territoire colonisé. Elle a affirmé qu’Israël avait ignoré l’opinion consultative donnée par la Cour internationale de Justice sur cette question. Elle a signalé que sa délégation procédait actuellement à des consultations et présenterait un rapport avant la fin du mois. Après la soumission de ce rapport, la délégation déterminera les mesures à prendre. Concernant la rencontre entre le Premier Ministre israélien Ariel Sharon et le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui se tient aujourd’hui à Jérusalem, Mme Barghouti a espéré qu’elle aboutira à un résultat fructueux pour protéger les droits inaliénables du peuple palestinien et l’établissement d’un État palestinien. « Nous n’accepterons pas de propositions d’un État temporaire, a-t-elle conclu, affirmant qu’il fallait parvenir dans ce dossier à une solution finale et définitive ».
M. FAYSSAL MEKDAD (République arabe syrienne) s’est félicité de la tenue d’une Conférence internationale propre à donner une vision claire de la souffrance du peuple palestinien et à renforcer la solidarité avec lui. Il a estimé que la Conférence et les programmes du Comité spécial constitueront un pas supplémentaire sur la voie de la réalisation de « nos aspirations » qui sont de trouver une solution juste et globale au conflit israélo-arabe. Il a insisté sur le fait que cette solution juste et globale devait viser la création d’un État palestinien indépendant et le retrait d’Israël jusqu’aux frontières de 1967. Le représentant a adhéré aux propos selon lesquels le peuple palestinien passe par une étape critique de son histoire et qu’en dépit des efforts de l’Autorité palestinienne, Israël poursuit la construction de ses colonies et du mur de séparation, réprouvé par l’Assemblée générale et la Cour internationale de Justice (CIJ). Israël, a averti le représentant, investit dans le facteur temps pour réaliser ses plans qui continuent de s’écarter de la recherche d’une solution juste et globale dans la région. Dans ce contexte, le représentant a promis d’appuyer toutes les initiatives du Comité spécial.
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