AG/DSI/3308

LA PREMIÈRE COMMISSION SAISIE DE PROJETS DE RÉSOLUTION SUR LES GARANTIES NÉGATIVES DE SÉCURITÉ, LES MESURES DE CONFIANCE ET LA PROLIFÉRATION DES MISSILES BALISTIQUES

20/10/05
Assemblée généraleAG/DSI/3308
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Première Commission

16e séance - matin


LA PREMIÈRE COMMISSION SAISIE DE PROJETS DE RÉSOLUTION SUR LES GARANTIES NÉGATIVES DE SÉCURITÉ, LES MESURES DE CONFIANCE ET LA PROLIFÉRATION DES MISSILES BALISTIQUES


La Commission chargée du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) a ce matin encore, entendu la présentation de projets de résolution.  Avant cela, la Commission avait tenu un débat interactif en séance privée portant sur les activités menées par les centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement et par l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR). 


La Première Commission a été saisie de trois projets de résolution.  Le Pakistan a présenté deux textes, le premier portant sur la conclusion d’arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes.  À ce titre, a noté son représentant M. Masood Khan, il s’agit là d’une obligation inscrite dans la Charte des Nations Unies et la volonté de bannir les armes nucléaires a été exprimée dès la première session de l’Assemblée générale.  La demande de garanties de sécurité des pays dépourvus d’armes nucléaires date des années 1960, a-t-il rappelé.  C’est une préoccupation légitime des États d’assurer durablement la sécurité de leurs peuples.  L’indépendance, l’intégrité territoriale et la souveraineté des États non dotés d’armes nucléaires (ENDAN) ont besoin d’être garanties contre la menace ou l’emploi de la force, spécialement contre l’emploi des armes nucléaires.  M. Khan s’est par ailleurs inquiété qu’un État important, qui avait promis de ne pas recourir en premier aux ADM revienne sur cet engagement, et que de nouvelles doctrines prévoient désormais de recourir à ces armes en riposte à la menace d’armes chimiques ou biologiques, en contradiction avec les résolutions 255 et 984 du Conseil de sécurité.


La résolution, présentée conjointement par 20 pays, réaffirme la nécessité de s’entendre rapidement sur des arrangements internationaux efficaces garantissant les États non dotés contre l’emploi ou la menace des armes nucléaires.  Elle engage tous les États, et plus particulièrement les États dotés d’armes nucléaires (EDAN), à travailler activement à la conclusion rapide d’un accord sur une approche commune, en particulier sur une formule qui pourrait figurer dans un instrument international légalement contraignant.  Le texte recommande de redoubler d’efforts pour parvenir à cette approche commune, et d’étudier plus avant les diverses options possibles, notamment à la Conférence du désarmement (CD), afin de dépasser ces difficultés.  Les coauteurs souhaitent que la CD poursuive activement des négociations intenses en vue de parvenir rapidement à un accord et à la conclusion d’arrangements internationaux efficaces garantissant les ENDAN contre l’emploi ou la menace des armes nucléaires.  Il convient de tenir compte du large mouvement en faveur de la conclusion d’une convention internationale, estiment les auteurs du projet, et il faut prendre en considération toutes les propositions visant à atteindre ce même objectif. 


Le second projet de résolution présenté par le Pakistan porte sur les mesures de confiance à l’échelon régional et sous-régional.  Pour M. Khan, le maintien de la paix et de la sécurité au niveau international dépend largement de la stabilité aux niveaux régional et sous-régional.  À ses yeux, l’instabilité à ces échelles est génératrice de course aux armements, elle sape les efforts de désarmement et entrave la recherche de solutions pacifiques aux conflits.  Une telle instabilité augmente également la pauvreté et la colère des peuples.  Ce projet est guidé par la reconnaissance de la valeur universelle des mesures de confiance dont nous pensons qu’elles peuvent être utiles, notamment, pour renforcer la paix et la sécurité internationales, en conformité avec le principe d’une sécurité non diminuée au plus bas niveau d’armement.  Le représentant a en outre estimé que les ressources libérées par le désarmement peuvent être consacrées au développement économique et social et à la protection de l’environnement, en particulier ceux des pays en développement.  L’application de cette résolution y aiderait, a-t-il dit.


De leur côté, les Philippines ont présenté un projet de résolution intitulé, « Le désarmement général et complet: Code conduite de La Haye contre la prolifération des missiles balistiques ».  Son représentant, M. Leslie B. Gatan, a indiqué que ce projet ne s’écartait pas du texte de l’année dernière.  Il a subi une mise à jour de ses éléments techniques, a-t-il précisé, et le premier paragraphe de son dispositif a été amendé: ce ne sont pas, comme indiqué, 122 États qui ont déjà souscrit au Code de conduite, mais 123, le Libéria ayant depuis ajouté sa signature.  Le représentant a souhaité que ce projet soit adopté par consensus, et ce afin de démontrer la détermination des 111 coauteurs d’améliorer le désarmement multilatéral et la non-prolifération. 


La Première Commission poursuivra ses travaux, avec la présentation de projets de résolution demain, vendredi 21 octobre, à partir de 10 heures. 


*     A/C.1/60/L.45, A.C.1/60/L.24 et A/C.1/60/L.22. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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