AG/DSI/3298

PREMIÈRE COMMISSION: LE DÉSARMEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT SONT INTRINSÈQUEMENT LIÉS

06/10/2005
Assemblée généraleAG/DSI/3298
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Première Commission

6eséance – matin


PREMIÈRE COMMISSION: LE DÉSARMEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT SONT INTRINSÈQUEMENT LIÉS


La plupart des délégations qui ont pris la parole ce matin à la Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) ont mis l’accent sur les liens existant entre les questions de désarmement et celles touchant au développement économique et social.  De nombreuses délégations ont souligné le rôle fondamental que joue la sécurité dans la définition de la relation entre le désarmement et le développement ainsi que la nécessité de limiter les dépenses militaires pour mettre davantage de ressources à la disposition du développement.  « Il existe deux éléments importants pour la construction de la paix et l’établissement d’un monde stable, le désarmement et le développement », a ainsi déclaré le représentant du Cambodge, M. Chem Widhya. 


Pour la Thaïlande, la relation entre désarmement et développement est évidente.  « C’est pourquoi, a déclaré sa représentante, nous appuyons le rôle central de l’ONU en matière de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des anciens combattants ».  Pour ces pays et de nombreux autres, le volume excessif de ressources allouées aux dépenses militaires –qui, pour 2004, s’élèvent selon le Secrétaire général de l’ONU à 1 000 milliards de dollars des États-Unis– constitue une entrave sérieuse à la réalisation des Objectifs du Millénaire, en particulier concernant les pays en développement.  « Comment ne pas être frustré de voir que, du fait de ces dépenses vertigineuses, les Objectifs du Millénaire pour le développement tardent à être réalisés et que les solutions trouvées aux problèmes liés au sous-développement et à la réduction de l’écart entre riches et pauvres ne bénéficient pas des moyens requis? » a ainsi demandé le représentant de Cuba.  Le représentant du Bangladesh, de son côté, a demandé aux principales puissances militaires de réduire leur budget en la matière et de dévouer une partie de ces fonds à l’effort de développement.  Pour sa part, le Japon a formulé le souhait que la société civile et les organisations non gouvernementales (ONG) participent plus activement à la promotion du désarmement et de la non-prolifération sur le terrain.


La nécessité de faire face aux diverses menaces que les armes légères illicites font peser sur le développement a de nouveau été largement abordée au cours du débat.  C’est en ce sens que la représentante du Guatemala a déclaré que son pays déplorait le fait que l’instrument international de traçage et de marquage des armes légères et de petit calibre récemment finalisé et soumis à l’Assemblée pour adoption ne soit pas juridiquement contraignant.  Elle a en outre souhaité à l’instar de la majorité des intervenants que l’on parvienne rapidement à l’adhésion universelle pour la Convention d’Ottawa sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel.  Ces armes, a-t-il été dit par ailleurs -outre les souffrances et les pertes en vies humaines qu’elles causent- entravent le développement et la reconstruction économiques.  


Les pays suivants ont pris la parole: République démocratique populaire lao, Cambodge, Thaïlande, Japon, Singapour, Jamaïque, Bangladesh, Maroc, République dominicaine, Congo, Tunisie, Turquie, Cuba, Bahreïn, Serbie-et-Monténégro, Venezuela, Guatemala, et Myanmar au nom de l’ANASE.


La Première Commission poursuivra son débat général demain 7 octobre, à 10 heures.



DÉBAT GÉNÉRAL SUR TOUS LES POINTS DE L’ORDRE DU JOUR RELATIFS AU DÉSARMEMENT ET À LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE


Déclarations


M. ALOUNKÈO KITTIKHOUN (République démocratique populaire lao-RDPL) a rappelé que son pays est en faveur du multilatéralisme.  Il a déclaré qu’il s’associait à la déclaration du Mouvement des pays non alignés, faite par l’Indonésie, et à celle faite par le représentant du Myanmar, au nom des pays de l’ANASE.  La RDPL soutient la tenue de débats qui permettraient de lever les blocages posés à la mise en œuvre des mécanismes du désarmement, a dit le représentant, en estimant qu’aucune nation ne pouvait à elle seule imposer un cadre de sécurité mondiale ou se préserver des menaces actuelles.


Nous partageons le désarroi actuel de la communauté internationale, après l’exclusion des questions de désarmement de la Déclaration finale du Sommet de 2005.  Le TNP reste la pierre angulaire du désarmement nucléaire global, a dit le représentant.  Le TICE doit aussi y contribuer, a-t-il poursuivi, en annonçant qu’en ce qui concerne ce texte, son pays avait déposé ses instruments de ratification depuis l’an 2000 et participait aux ateliers organisés dans sa région.  Il a apporté le soutien de sa délégation à une entrée en vigueur rapide du Traité.  Nous pensons que la création de zones exemptes d’armes nucléaires permettrait d’atteindre l’objectif du désarmement nucléaire, a-t-il dit.  Dans cet esprit, la convocation de la Conférence des États parties au Mexique va dans le bon sens. Notre pays est partie au Traité de Bangkok et contribue aux efforts déployés par les pays de l’ASEAN pour la mise en place d’une ZEAN dans la région, a indiqué le représentant.  Seule l’élimination totale des armes nucléaires peut empêcher les terroristes d’en acquérir, a-t-il estimé.


M. CHEM WIDHYA (Cambodge) a estimé qu’il existait deux éléments importants pour la construction de la paix et l’établissement d’un monde stable.  Ces instruments sont le désarmement et le développement.  Les ressources mobilisées pour alimenter les conflits armés devraient être allouées à l’activité économique et au développement social, a-t-il recommandé en demandant le renforcement de la volonté politique en faveur de l’éradication de la pauvreté, de la promotion de la croissance économique et de la promotion de la sécurité collective.  Dans ce contexte, a poursuivi le représentant, le Cambodge réitère son engagement sans équivoque à  contribuer à la réalisation du noble objectif de désarmement général et complet.  M. Widhya a ensuite plaidé pour une action commune en la matière.  C’est dans cet esprit que le Cambodge a ratifié la Convention sur les armes chimiques le 19 juillet dernier, a-t-il indiqué.  Notre pays est en outre d’avis qu’il convient de renforcer les normes du droit international sur la base desquelles ont été établis le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et celui relatif à l’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), a poursuivi le représentant. 


Regrettant que la dernière Conférence du TNP et le Sommet mondial 2005 aient échoué à donner un nouvel élan au régime de désarmement et de non-prolifération, le représentant a noté que son pays continuait de souffrir de la présence excessive de mines terrestres sur son sol.  Le Gouvernement cambodgien s’est fixé comme but de débarrasser le pays de ces armes d’ici à 2012, cet effort s’inscrivant dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-il dit.  Au plan des petites armes, l’intervenant a indiqué que son gouvernement avait adopté en avril dernier une loi destinée à contrôler tout particulièrement la fourniture, le transport, la réparation et la production des armes, des explosifs et des munitions.  Le Cambodge devrait par ailleurs bientôt ratifier le Protocole des Nations Unies contre la production et le trafic illicites des armes à feu, a ajouté M. Widhya. 


Mme LAXANACHANTORN LAOHAPHAN (Thaïlande), liant les questions du désarmement et de développement, a noté avec inquiétude que les dépenses militaires continuaient d’augmenter au détriment de l’effort de développement.  Dans son rapport sur les activités de l’Organisation, le Secrétaire général nous alerte en indiquant que les dépenses militaires pour 2004 s’élèvent à 1 000 milliards de dollars des États-Unis, a dit la représentante.  À nos yeux, a-t-elle poursuivi, la relation entre désarmement et développement est évidente.  C’est pourquoi, nous appuyons le rôle central de l’ONU en matière de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des anciens combattants.  Nous encourageons également la communauté internationale à orienter les ressources tirées de la réduction des budgets militaires vers l’effort de développement économique et social.  En ce qui concerne les armes de destruction massive, la Thaïlande s’est engagée à ne pas produire, posséder ou acquérir d’armes nucléaires ou de matériau connexe.  C’est en ce sens, a ajouté la représentante, qu’en tant qu’État partie à ces instruments internationaux, nous sommes très attachés à la mise en œuvre des obligations prévues par le TNP et les conventions sur les armes chimiques et biologiques. 


Mme Laohaphan a en outre indiqué que son pays considérait le Protocole additionnel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) comme une mesure de confiance et un système de vérification efficace en vue de fournir les assurances nécessaires à une utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.  La Thaïlande a ainsi signé ce Protocole le 22 septembre dernier, a précisé la représentante.  Elle a par la suite dit que sa délégation suivait de près l’évolution de la question portant sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne, dont les implications sont susceptibles de toucher l’ensemble de la région.  Évoquant l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), elle a fait savoir que la Thaïlande, l’un des pays les plus durement touchés par le tsunami de décembre dernier, se félicitait des possibles applications civiles du système de vérification du traité, en particulier en tant que mécanisme d’alerte.  En conclusion, la représentante a émis le souhait que cette session soit l’occasion de revitaliser les méthodes de travail de la Première Commission. 


M. YOSHIKI MINE (Japon) a déclaré qu’au vu de la crise que traverse le régime multilatéral de non-prolifération et de désarmement, il fallait maintenant se demander si les États Membres sont en mesure ou non de relever les défis qui se posent en la matière.  À cet égard, la Première Commission, qui est un lieu de délibérations sur les questions internationales de sécurité et de désarmement, doit convenir de mesures concrètes destinées à inciter les États à agir, a estimé M. Mine.  Dans le domaine des armes classiques, notre délégation salue la finalisation d’un instrument de marquage et de traçage des armes légères et de petit calibre, a-t-il dit.  Avec les délégations de l’Afrique du Sud et de la Colombie, nous soumettrons à la Commission un projet de résolution sur cette question, a dit le représentant.


Les efforts internationaux visant à prévenir les actes terroristes ont abouti à l’adoption d’un amendement à la Convention sur la protection physique des matières nucléaires ainsi qu’à l’ouverture de la signature de la Convention internationale pour la suppression des actes de terrorisme nucléaire, a poursuivi le représentant.  Le Japon appelle tous les États Membres à ratifier sans délais cette Convention et les 12 autres conventions et protocoles relatifs à la lutte contre le terrorisme.  Le Japon réitère également son appel aux pays qui ne l’ont pas encore fait à ratifier rapidement le TICE, a poursuivi le représentant.  M. Mine a en outre formé le souhait que la société civile et les organisations non gouvernementales (ONG) participent plus activement à la promotion du désarmement et de la non-prolifération sur le terrain.  S’agissant du désarmement nucléaire, le représentant a fait savoir que, cette année encore, le Japon allait soumettre une résolution sur ce point. 


En cette année de soixantième anniversaire des bombardements nucléaires, et de la création des Nations Unies, nous avons décidé de proposer un texte plus fort et concis.  Le Japon espère que ce projet de résolution recevra l’assentiment et l’appui de toutes les délégations, et en particulier des puissances nucléaires quelle que soit leur position sur la question du nucléaire.  


M. TAN TOK YAM (Singapour) a noté que les déclarations de ces derniers jours montraient toute l’inquiétude des pays confrontés à l’absence de progrès sur les questions du désarmement et de non-prolifération.  La Conférence du désarmement n’a pas trouvé de consensus, la Conférence d’examen du TNP n’est pas parvenu à des résultats tangibles, et l’entrée en vigueur du TICE est encore loin, a-t-il relevé.  Singapour est déçue que d’excellentes occasions de progrès aient été perdues. Dans un contexte nouveau de menaces évolutives, en particulier celle du terrorisme, le monde doit régir avec urgence, et la communauté internationale doit agir de concert dans les domaines de la paix et de la sécurité.


Nous ne changerons pas du jour au lendemain le climat international qui est en ce moment tendu, mais Singapour estime que des mesures pourraient être prises pour renforcer la confiance.  Tous les pays doivent réaffirmer leurs engagements envers les différents traités internationaux, afin de préserver leur universalité, a dit M. Tok Yam.  Singapour enjoint l’Iran de rouvrir le dialogue avec l’AIEA et de tenir compte des positions du Conseil des gouverneurs de cette agence.  Nous devons avancer ensemble sur les fronts du désarmement et de la non-prolifération. Aucun succès n’est possible si chaque État ne défend que ses propres intérêts égoïstes.  Il faut faire preuve de souplesse et de flexibilité.  Singapour est extrêmement sensible aux dangers de la prolifération, plus encore que d’autres pays, en raison de sa petite taille, de son ouverture, et de sa vulnérabilité.  La découverte en février 2004 d’une filière de trafic de matériaux nucléaires devrait nous inciter à renforcer la coopération pour contrer la prolifération.


Singapour soutient les régimes du TNP, ainsi que la Convention contre les armes chimiques et celle relatives aux armes biologiques.  Ce sont des instruments importants pour contrecarrer la prolifération des AMD, a dit le représentant.  Singapour est favorable à une application complète de la résolution 1540 du Conseil de sécurité, qui demande aux États de se doter d’outils de surveillance efficace contre les armes de destruction massive.  Si le multilatéralisme et ses instruments juridiquement contraignants doivent être la base du régime de non-prolifération, des initiatives comme celle en faveur de la lutte contre la prolifération (PSI) peuvent compléter l’arsenal juridique dont dispose en ce moment la communauté internationale, a dit le représentant.  Singapour a accueilli un exercice maritime associant 13 pays dans le cadre du PSI en août dernier, a-t-il indiqué.


M. STAFFORD O. NEIL (Jamaïque) a déclaré que le désarmement et la non-prolifération sont une obligation figurant dans la Charte et a regretté l’absence de progrès dans ces domaines ces dernières années.  Des mesures doivent être prises pour sortir de l’impasse actuelle, a-t-il dit.  Nous félicitons le Mexique pour son initiative en faveur de la promotion de zones exemptes d’armes nucléaires (ZEAN).  La Jamaïque soutient l’objectif d’un désarmement général et complet, et estime que tous les États doivent respecter les traités relatifs au nucléaire, en particulier l’article 6 du TNP qui parle du désarmement nucléaire.


La Jamaïque soutient l’idée du Pakistan de tenir des consultations officieuses pour pouvoir aller de l’avant et estime que les questions de désarmement nucléaire devraient être débattues au sein d’une instance universelle, avec la participation de tous les États.  Nous constatons des progrès sur la question de la fabrication et du transfert illicite des armes de petit calibre qui sapent la stabilité et le tissu économique et social de nombreux États.  Nous regrettons que l’on ne soit pas parvenu à la création d’un instrument contraignant à cet égard en ce qui concerne le marquage et le traçage de ces armes.  La Jamaïque émet des réserves sur les recommandations faites par le Groupe de travail sur la question du traçage.  Elles ne vont pas assez loin et comptent trop sur la simple volonté politique des pays producteurs d’armes légères pour assurer la légalité des transferts de ces armements.


M. HEMAYETUDDIN (Bangladesh) a estimé que l’échec des récentes négociations en matière de désarmement et de non-prolifération avait démontré qu’il est urgent de s’engager collectivement à rénover le multilatéralisme.  C’est en privilégiant une telle approche que nous pourrons, collectivement, répondre aux défis qui nous sont posés en particulier dans le domaine des armes de destruction massive, et faire face aux risques que ces dernières tombent entre les mains de groupes terroristes.  À cette fin, nous sommes d’avis que la Conférence du désarmement, unique enceinte multilatérale de négociations, doit être réactivée.  Nous exhortons également tous les États Membres à convenir ensemble d’une Convention sur les armes nucléaires dans le cadre de laquelle nous pourrions décider de mesures destinées à l’élimination complète de ces arsenaux, a dit M. Hemayetuddin.  


Le représentant a précisé que son pays estimait que seule leur élimination complète peut constituer une garantie que de telles armes ne soient pas utilisées.  Les principaux pays concernés doivent faire la démonstration de leur volonté politique d’avancer sur cette question cruciale.  À cet égard, a ajouté le représentant, il est évident que les puissances nucléaires ont failli; c’est pourquoi nous demandons que ces États donnent clairement des garanties négatives de sécurité aux États non dotés de l’arme atomique.  Nous sommes inquiets face au développement de certains types d’armes nucléaires, a ajouté M. Hemayetuddin.  De tels programmes seraient une violation du TICE si celle-ci entre en vigueur, a-t-il jugé.  Le représentant a aussi réaffirmé la nécessité de respecter, conformément à l’article 6 du TNP, le droit inaliénable des signataires à une utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.  S’agissant des armes légères, il a fait savoir que son pays avait procédé à la destruction de ses stocks de mines terrestres, et il a pressé tous les États Membres qui ne l’ont pas encore fait à adhérer à la Convention d’Ottawa sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.  Nous demandons instamment que les victimes de ces armes bénéficient de l’aide dont ils ont besoin, a-t-il dit. 


Le représentant a encore estimé que les dépenses militaires étaient excessives, compte tenu du fait qu’une partie de ces ressources devraient être allouées à l’effort de développement économique et social des pays en développement.  Il a ainsi demandé aux principales puissances militaires de réduire leur budget en la matière et de dévouer une partie de ces fonds à la réalisation des Objectifs du Millénaire. 


M. LOFTI BOUCHAARA (Maroc) a estimé qu’il est de l’intérêt de tous d’oeuvrer en faveur du désarmement en réitérant la pertinence des instruments internationaux, et accordant toute l’attention aux nouveaux défis, comme le risque que des groupes terroristes n’utilisent des armes de destruction massive.  Nous rappelons l’importance de réaliser une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, avec la participation de bonne foi d’Israël.  La paix en Méditerranée passe par une réduction des inégalités entre les rives Nord et Sud, par l’édification d’un Maghreb uni et solidaire.  Les ravages causés par les trafics d’armes légères justifient amplement l’attention accordée à cette question par les Nations Unies.  Le Maroc se félicite de la finalisation d’un instrument international sur le marquage et le traçage soumis à cette session.  Celui-ci, même s’il est seulement de nature politique, est un pas dans la bonne direction, même si nous aurions préféré un instrument juridiquement contraignant.  Son adoption par l’Assemblée générale sera un témoignage de solidarité à l’égard de tous les pays qui souffrent de ces trafics, notamment en Afrique.


Le Maroc a signé le 14 juillet le Protocole sur les armes à feu.  Il a  présenté sa déclaration nationale en tant qu’État ayant souscrit au Code de la Haye contre la prolifération des missiles balistiques.  Les pays ici réunis doivent démontrer maintenant la volonté d’avancer dans le sens des engagements passés, c’est une question de crédibilité, a invité le représentant.  La Première Commission ne doit pas seulement permettre des échanges de vue, mais œuvrer pour la réalisation des engagements politiques en faveur de la sécurité internationale.


M. ERASMO LARA-PEÑA (République dominicaine) a estimé que le Programme d'action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects était indispensable pour juguler les effets désastreux de ces arsenaux sur le développement économique et social de son pays et de sa région.  La délinquance doit être freinée, car il n’est pas de développement et de progrès humain sans sécurité, a-t-il jugé.  Dans ce cadre, a poursuivi le représentant, des efforts collectifs doivent être consentis car le trafic des armes légères dépassent désormais le cadre des frontières.  Notre gouvernement a, a cette fin, lancé un plan sécurité associant les forces de police et la société civile.  Le terrorisme est une menace qui contribue également à saper l’effort d’éradication de la pauvreté extrême, la situation n’ayant eu de cesse de s’aggraver depuis le début du XXIe siècle avec la crise des ressources énergétiques.  Selon nous, la communauté internationale doit faire de cette question une priorité absolue. 


Le représentant a indiqué que son pays et ceux de sa région étaient très inquiets des risques de catastrophes que fait peser le transport maritime de déchets radioactifs près de ses côtes.  Dans un pays qui dépend largement des ressources tirées du tourisme, la communauté internationale doit comprendre que nous sommes particulièrement vigilants quant à la préservation d’un environnement sain.  Dans ce cadre, le transport des équipements dangereux doit faire l’objet de contrôles stricts incluant le respect des normes fixées par l’AIEA. 


M. BASILE IKOUEBE (Congo) a regretté l’absence notoire de consensus sur la question du désarmement lors du Sommet mondial de 2005.  Il a rappelé que la Conférence du désarmement, unique instance multilatérale de la communauté internationale en matière de désarmement, était dans l’incapacité depuis neuf ans de parvenir à un accord sur un programme de travail.  Il a également estimé que l’échec de la septième Conférence d’examen des États parties au TNP tenue à New York du 2 au 27 mai 2005 était de nature à entamer la crédibilité du régime de non-prolifération.  Il a regretté que les intérêts nationaux aient primé sur la nécessité d’un élan collectif vers un monde débarrassé de la menace des armes de destruction massive (ADM), alors qu’aucun accord n’a été trouvé sur le désarmement nucléaire, les garanties de sécurité, les mécanismes de sauvegarde et la question du Moyen-Orient, pas plus que sur la mise en œuvre des dispositions du Traité touchant à l’utilisation de l’énergie nucléaire.  Il a également noté que neuf ans après l’ouverture à signature du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) à New York le 10 septembre 1996, cet instrument n’est toujours pas entré en vigueur.  « Si nous voulons lancer un message cohérent aux terroristes », a-t-il déclaré, « commençons par leur montrer notre détermination ».  Dans ce contexte, il a salué l’intention affichée le 22 septembre dernier par la Chine, une des puissances mentionnée au chapitre 2 du TICE, de faciliter l’entrée en vigueur de ce traité. 


Par ailleurs, il a regretté que la deuxième réunion d’examen du Programme d’action 2001 sur le commerce illicite des armes légères, tenue à New York du 11 au 15 juillet 2005, n’ait pas permis de conclure les négociations commencées en juin 2004 pour l’adoption d’un instrument juridiquement contraignant qui permettrait aux États d’identifier les circuits qu’emprunte le commerce illicite des armes légères.  Il a estimé de la responsabilité de tous, devant l’histoire et les générations futures, de renforcer les instruments multilatéraux relatifs au désarmement afin de réduire la menace que les ADM ou les armes conventionnelles font peser sur l’humanité.  Il a mis l’accent sur les préoccupations de son pays et d’autres membres de  la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) en ce qui concerne le commerce illicite des armes légères  et de petit calibre, telles qu’exprimées lors de la vingt-deuxième réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies sur les questions de sécurité en Afrique centrale, tenue à Brazzaville du 14 au 18 mars 2005.  Il a rappelé que le bilan de l’application du programme d’action faisait apparaître que les efforts de ces pays demeuraient fragiles, notamment en raison de la porosité des frontières, du manque d’équipements appropriés à la détection et de personnel qualifié, et de l’absence d’informations et de données sur la nature et la quantité des armes en circulation.  C’est pourquoi, il a exhorté la communauté internationale à apporter aux pays de la CEEAC, dont sept des 11 pays membres sont en situation de postconflit, l’appui nécessaire à l’organisation d’une lutte efficace contre le commerce illicite des armes légères. 


M. ALI HACHANI (Tunisie) s’est inquiété des difficultés qui persistent en notant, qu’outre l’échec de la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération en mai dernier, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) n’était pas encore entré en vigueur neuf ans après son adoption.  De même, a-t-il ajouté, la Conférence du désarmement, unique instance multilatérale de la communauté internationale en matière de désarmement, est dans l’incapacité depuis neuf ans de parvenir à un accord sur un programme de travail alors que la Commission du désarmement peine encore à fixer un ordre du jour définitif pour ses travaux futurs.  En procédant à l’évaluation de la situation du désarmement nucléaire depuis une trentaine d’années, a-t-il observé, force est de constater l’absence de progrès significatifs et que nous restions encore très loin de l’objectif fixé par l’article 6 du TNP, le désarmement sous un contrôle international strict.  C’est pourquoi, il a réitéré les appels nécessaires en faveur de la pleine application des engagements pris par les États dotés d’armes nucléaires lors de la Conférence d’examen de 2000 de procéder à l’élimination totale de leurs arsenaux nucléaires.  Il a également défendu le droit des États non nucléaires de demander à bénéficier de garanties efficaces contre l’utilisation ou la menace d’utilisation de ces armes.


Par ailleurs, le représentant a estimé qu’il était temps de convoquer la quatrième session extraordinaire de l'Assemblée générale sur le désarmement en vue d’identifier les moyens de relancer le processus du désarmement au niveau multilatéral.  Il a souhaité que le Groupe de travail à composition non limitée saura proposer les recommandations nécessaires.  En outre, il a mis l’accent sur l’importance des zones exemptes d’armes nucléaires pour promouvoir le désarmement au niveau régional.  Il a estimé que le Moyen-Orient restait une des zones les plus concernées à cause du refus d’Israël de se joindre au TNP et de placer toutes ses installations nucléaires sous le régime des garanties de l’AIEA.  Il a précisé que la Tunisie, consciente de toute l’importance de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, avait ratifié cette convention et achevé la destruction de ses stocks.  De même, il s’est félicité du travail accompli cette année par le Groupe de travail à composition non limitée chargé de négocier un projet d’instrument international sur le traçage des armes légères et de petit calibre.  Enfin, il a indiqué que son pays qui participe depuis 60 ans à la consolidation de la paix, notamment en Afrique, avec sa contribution à différentes opérations de maintien de la paix, oeuvrait également avec constance à la réussite du Processus de Barcelone qui constitue une base importante de la coopération et de la solidarité entre les deux rives de la Méditerranée.     


M. ERSIN ERCIN (Turquie) a déclaré qu’aujourd’hui, les acteurs non étatiques, les terroristes et des États qui ne respectent pas les textes auxquels ils ont adhéré sur le désarmement et la prolifération mettent en péril le délicat équilibre établi depuis des décennies.  Les Nations Unies doivent répondre à ces défis, même si elles ont échoué au cours des derniers mois à prendre des mesures concrètes de désarmement et pour garantir la non-prolifération.  Le contrôle des armements, la non-prolifération et le désarmement sont importants pour la sécurité de la Turquie, qui est partie à tous les instruments internationaux sur la non-prolifération et pour le contrôle des exportations.  L’universalisation de ces régimes est souhaitable.  La Turquie a soutenu aussi la résolution 1540 du Conseil de sécurité.  Le TNP reste un instrument irremplaçable, la pierre angulaire du régime global de non-prolifération.  Le processus de vérification de l’AIEA est aussi une composante essentielle de ce régime et il doit être consolidé.


Située dans une région où les risques de prolifération sont un vrai souci, la Turquie attache une grande importance à l’entrée en vigueur rapide du TICE.  Elle approuve la mise en place d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, avec la participation de tous les pays.  Une adhésion plus généralisée aux textes sur les armes chimiques et biologiques sera aussi nécessaire.  Par ailleurs, le pays compte sur le Code de la Haye pour faire face pratiquement à la question des missiles balistiques.  La prolifération des armes conventionnelles est aussi un sérieux souci pour le pays.  Il y a un lien étroit entre ce problème et celui du terrorisme.  La Turquie souhaite collaborer avec les Nations Unies et les autres forums pour favoriser la coopération internationale en la matière.  Elle approuve aussi l’universalisation de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel.  Elle a enfin adhéré en mars 2005 à la Convention sur certaines armes conventionnelles et à ses protocoles additionnels 1, 2 et 4.  Elle fournit les informations pertinentes au Registre des armes classiques des Nations Unies.


M. ORLANDO REQUEIJO (Cuba) a déploré le fait que les dépenses militaires s’accroissent de manière aussi vertigineuse.  L’hégémonie des États-Unis aboutit par ailleurs à l’imposition à tous de la doctrine de l’usage préventif de la force propice à la course à l’armement.   Face à cet interventionnisme unilatérale, le multilatéralisme doit être restauré, la Charte des Nations Unies et le droit international devant dans le cadre servir de toile de fond.  Comment ne pas être frustré de voir que, du fait de ses dépenses excessives, les Objectifs du Millénaire pour le développement tardent à être réalisés et que les solutions trouvées aux problèmes liés au sous-développement et à la réduction de l’écart entre riches et pauvres ne bénéficient pas des moyens requis? a demandé l’intervenant.  Poursuivant, il a estimé que Cuba, aux côtés des pays appartenant au mouvement des non-alignés, faisait du désarmement général et complet une priorité.  Les armes de destruction massive, en particulier les arsenaux nucléaires, représentent un danger pour l’humanité tout entière, et tous les moyens politiques et diplomatiques visant à leur élimination totale doivent être engagés à cette noble fin. 


Le représentant a indiqué que son pays continuait à prendre des mesures dans le cadre du désarmement et de la sécurité internationales, en respectant notamment les obligations prises comme État partie, que ce soit au TNP ou en vue de parvenir à l’interdiction des armes de destruction massive en Amérique latine et dans les Caraïbes.  M. Requeijo a en outre jugé que le TNP n’était pas une fin en soi, qu’il constituait une étape sur la voie du désarmement nucléaire.  C’est pourquoi, a-t-il précisé, l’application sélective des éléments du traité n’est pas tolérable.  Il convient notamment de respecter le droit  inaliénable des états à une utilisation pacifique de l’énergie nucléaire sous contrôle strict de la communauté internationale.  Concernant les petites armes, le représentant a regretté que l’instrument négocié dans le cadre du Programme d’action ne soit pas juridiquement contraignant, un pays en particulier s’étant opposé à cette obligation. 


S’agissant de la lutte anti-terroriste, le représentant a estimé que seule une coalition internationale œuvrant dans un cadre de coopération le plus large possible et dans le respect des traités et conventions afférentes permettra d’avancer de manière significative. 


M. ABDULRHAMAN HASHEM (Bahreïn) a salué les résultats de certains pays qui sont parvenus à créer des zones exemptes d’armes nucléaires.  Il est extrêmement urgent de transformer les régions dangereuses, comme le Moyen-Orient en zone de ce type, mais l’attitude d’Israël fait obstacle. La communauté internationale doit faire pression pour qu’Israël respecte les résolutions internationales. Toutes les barrières devraient être éliminées à la Conférence du désarmement, le Bahreïn approuve des négociations de bonne foi, sous supervision internationale efficace pour aller dans cette direction.  La résolution 1540 du Conseil de sécurité de 2004 va également dans le bon sens.  Le TNP reste la pierre angulaire de la non-prolifération, malgré les obstacles, et malgré les menaces de retrait ou même le retrait réel du TNP de certains pays.  Le monde a besoin d’une atmosphère pacifique entre tous les États.


Mme NEBOJSA KALUDJEROVIC (Serbie-et-Monténégro) a réaffirmé l’engagement total de son pays en faveur des initiatives régionales et nationales de lutte contre le terrorisme, notamment en rappelant que son gouvernement avait signé le mois dernier la Convention pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, qui vient s’ajouter à une douzaine de conventions relatives au terrorisme dont il est déjà État partie.  Elle a ensuite exprimé sa préoccupation devant le problème de la prolifération des armes légères et de petit calibre, et sur celui de ses connexions avec le crime organisé et le terrorisme, en particulier dans la province autonome serbe du Kosovo et Metohija, provisoirement administrée par les Nations Unies.  Pour y mettre un terme, la délégation a estimé qu’il était nécessaire d’appliquer pleinement le Programme d’action des Nations Unies sur les armes légères, notamment en renforçant le contrôle des exportations et les coopérations régionale et internationale.


Par ailleurs étant partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), la Serbie-et-Monténégro a réitéré son soutien aux efforts déployés pour sa mise en œuvre totale.  Regrettant le manque de résultats de la Conférence des parties chargée d'examiner le TNP de mai dernier, la délégation s’est déclarée favorable à une interdiction complète des armes nucléaires et à la poursuite du désarmement en ce domaine, tout en reconnaissant le droit des États d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, dans le cadre du régime de vérification de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).  La Serbie-et-Monténégro a en outre ratifié en mai 2004 le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires.  Membre du Conseil d’administration de l’Organisation d’interdiction des armes chimiques, elle soutient tous les efforts pour éliminer les stocks  de ce type d’armes.


Mme IMERIA NUNEZ DE ODREMAN (Venezuela) a expliqué que l’action du Gouvernement du Venezuela se fonde sur la loi « Défense de la Nation » approuvée en 1999.  Ce texte souligne la multipolarité du monde, approuve la mise en œuvre d’un régime de sécurité régional intégré, et une approche non offensive de la coopération centrée sur le développement solidaire des peuples.  Le Venezuela approuve toutes les mesures internationales visant à diffuser la menace nucléaire, et il est en faveur de l’adoption d’un instrument qui protégerait les États non dotés d’armes nucléaires de ceux qui le sont.  La République bolivarienne a apporté sa contribution au TICE en accueillant deux stations sismiques intégrées au régime mondial de vérification.  La représentante s’est inquiétée des initiatives concurrentes prises en dehors des Nations Unies, comme celle des États Unis, en 2003 et 2004.  Les décisions même prises au Conseil de sécurité ne sont pas égalitaires, a estimé l’oratrice, comme l’a montré la résolution 1540.


Le Venezuela possède des installations pétrochimiques et présente tous les ans une déclaration sur les produits relevant de la Convention sur les produits chimiques.  La première inspection s’est faite en novembre et décembre 2004 et le rapport des inspecteurs était favorable.  Le Venezuela respecte aussi l’article 4 de la Convention sur les mines antipersonnel, et en a détruit 47 189, tout en en conservant quelques-unes pour la formation militaire.  Il contribue à la mission pour l’enlèvement des mines en Amérique centrale et a déposé son instrument de ratification pour la Convention relative aux armes classiques à effets indiscriminés.  Il considère l’espace extra atmosphérique comme un patrimoine commun qui doit être utilisé au bénéfice de tous, comme l’orbite géostationnaire qui risque la saturation et doit donc être utilisée de manière égalitaire. La création d un organisme permanent est envisagé au Venezuela pour conseiller l’État en matière spatiale.  Les armes de petit calibre sont un problème, elles favorisent la délinquance et le terrorisme.  Le Venezuela a signé un protocole interne complétant les textes internationaux.  Le pays redit sa gratitude pour l’adoption d’un outil sur les armes de petit calibre, et il participe au Groupe de travail du Mercosur sur les armes à feu, et à celui du Groupe andin pour la prévention et l’éradication des armes légères.  Dans le pays, 43 tonnes d’armes légères et de petit calibre illégales ont été détruites depuis 2002.  Le Venezuela veut mettre la communauté internationale en garde sur le risque d’un usage des armes biologiques pour réprimer des insurrections populaires.  Avec l’apparition de nouvelles formes de grippe, les souches de virus pourraient être utilisées à des fins militaires, a estimé la représentante.


Mme GALVAO DE QUEIROZ (Guatemala) a regretté que l’instrument international de marquage et de traçage convenu dans le cadre du Programme d’action relatif aux armes légères ne soit pas d’une nature juridiquement contraignante à même de répondre efficacement aux besoins des pays les plus touchés.  La Conférence qui se tiendra en 2006 devra être l’occasion d’enrichir la version 2001 du Programme d’action en vue d’adapter sa portée à l’échelle planétaire.  Notre pays réitère son appui à la Convention d’Ottawa sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel, en particulier son volet humanitaire.


M. U NYUNT MAUNG SHEIN (Myanmar) a déclaré que sa délégation appuyait de nouveau le projet de résolution qui exhorte les États dotés d’armes nucléaires à prendre des mesures pour les éliminer.  Les pays de l’ANASE soulignent l’importance de parvenir à une application universelle du TNP et salue la déclaration finale de la Conférence récente visant à promouvoir l’entrée en vigueur du TICE.  Ils sont favorables à l’emploi des données collectées par le système de vérification pour l’alerte contre les raz-de-marée.  L’élimination totale des armes nucléaires est la seule garantie absolue de leur non-emploi, a souligné le représentant  et le Myanmar demande l’application efficace des conclusions du document adopté lors de la Conférence d’examen du TNP de 2000.  Les Nations Unies doivent identifier les domaines du désarmement sur lesquels un consensus peut être dégagé.  Le Myanmar prend note de la cinquième Conférence d’examen de la Convention des armes biologiques et exhorte les parties à continuer à développer leurs capacités nationales pour enquêter et réagir aux maladies infectieuses, propagées volontairement.  Il les invite à continuer à travailler pour éviter l’utilisation de la science à des fins contraires à la convention.  Il approuve aussi le régime de vérification des armes chimiques, en souhaitant une application non discriminatoire.  


Sur les armes légères, les mesures pour le traçage et le marquage sont positives, associées aux autres efforts de désarmement, a dit le représentant.  Il s’est affirmé convaincu que les mesures adoptées au Mexique lors de la Conférence des États parties au Traité de Tatleloco, peuvent renforcer le régime des zones exemptes d’armes nucléaires.  Pour que la zone dénucléarisée prévue en Asie du Sud-Est soit efficace, il faut des signatures rapides, et l’ANASE se réjouit de la décision de la Chine de le faire.  Le Myanmar accorde une importance spéciale aux mesures de confiance régionale, notamment au sein du forum de l’ANASE.  Le traité d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est peut jouer un rôle pour promouvoir de meilleures relations entre les pays de la région.  La Mongolie et la Nouvelle-Zélande ont adhéré récemment et le Myanmar s’en félicite.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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