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AG/10378

LE BUREAU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ADOPTE L’ORDRE DU JOUR PROVISOIRE DE LA SOIXANTIÈME SESSION

13/09/2005
Assemblée généraleAG/10378
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Assemblée générale

Bureau

1re séance – soir


LE BUREAU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ADOPTE L’ORDRE DU JOUR PROVISOIRE DE LA SOIXANTIÈME SESSION


Le Bureau de l’Assemblée générale a adopté, ce soir, l’ordre du jour et le programme de travail provisoires[1] de la soixantième session.  Il a inscrit 154 points à l’ordre du jour, dont trois nouveaux.  Il a décidé de ne pas inscrire les points 42 et 158 portant respectivement sur la participation active de l’Organisation des Nations Unies au maintien de la paix dans le détroit de Taiwan ; et sur la question de la représentation des 23 millions de Taiwanais à l’Organisation des Nations Unies.


Les nouveaux points inscrits à l’ordre du jour du Bureau portent sur l’octroi du statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale de l’Association d’intégration de l’Amérique latine ; du statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale du Fonds commun pour les produits de base ; et sur la Mémoire de l’Holocauste.


À la suite d’un vote à main levée, le Bureau a décidé que la présentation du premier rapport de la Cour pénale internationale aurait lieu en séance plénière.  La représentante des États-Unis a estimé, pour sa part, qu’en raison de la nature technique de cette question, elle devrait être renvoyée à la Sixième Commission (juridique).  La majorité des représentants ont souhaité que ce point soit examiné en séance plénière.  La représentante de la France a notamment fait valoir que d’autres rapports tout aussi techniques, tels ceux du Tribunal international pour le Rwanda ou celui pour l’ex-Yougoslavie étaient présentés en séance plénière.  Les représentants du Royaume-Uni et de la République de Corée ont eux insisté sur le fait que cette inscription entrait dans le cadre de l’Accord entre la Cour pénale internationale et l’Assemblée générale, adopté en décembre 2004, et visant à une meilleure coopération entre ces deux organes.


Selon le programme de travail, le débat général de la soixantième session aura lieu du samedi 17 au vendredi 23 septembre et du lundi 26 au mercredi 28 septembre.  La Première Commission (Désarmement et sécurité internationale) achèvera ses travaux au plus tard le 1er novembre ; la Sixième Commission (juridique) le mercredi 9 novembre ;  la Quatrième Commission (Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation) le jeudi 10 novembre au plus tard ; la Troisième Commission (sociale et humanitaire) le mercredi 23 novembre ; la Deuxième Commission (financière) le mardi 6 décembre et la Cinquième Commission (Budgétaire) le vendredi 9 décembre au plus tard.


Le Bureau a décidé de reporter à une date ultérieure la question de l’Île Comorienne de Mayotte et il a également décidé de reporter à la Soixante et unième session la question des Îles malgaches Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India.


Avant l’ouverture du débat sur l’inscription du point relatif à la participation active de l’Organisation des Nations Unies au maintien de la paix dans le détroit de Taiwan et sur la question de la représentation des 23 millions de Taiwanais à l’Organisation des Nations Unies, il a été décidé, sur proposition du Pakistan, de limiter la liste des orateurs à quatre, deux en faveur des propositions et deux contre, au lieu de la trentaine inscrite.


Le représentant de la Gambie, présentant la demande d’inclusion du point de l’ordre du jour relatif au détroit de Taiwan, a expliqué que cette demande provient d’un impératif dicté par le besoin d’accroître la coopération entre toutes les nations du monde et entités souveraines ainsi que la réconciliation et les relations de bon voisinage.  C’est dans cette perspective que nous considérons la situation dans le détroit de Taiwan, particulièrement en raison de l’escalade militaire de la part de la Chine.  Le Gouvernement chinois a déployé plus de 700 missiles pointés sur Taiwan.  La loi « anti-sécession » adoptée par la Chine est une claire violation de la Charte de Nations Unies et l’escalade des tensions a des conséquences dans la région de l’Asie et du Pacifique.  Les dangers d’un conflit sont si manifestes et les conséquences si graves que les parties prenantes devraient faire tout ce qui est en leur pouvoir pour prévenir cette escalade.


De son côté, le représentant du Tchad a rappelé que la République de Chine à Taiwan est un membre fondateur des Nations Unies et donc a jouit de tous les droits et privilèges des États Membres des Nations Unies.  Taiwan est respectueux des droits de l’homme et a montré une maturité certaine en matière de politique étrangère.  Le représentant a également fait état de la contribution de Taiwan à l’économie mondiale, qui arrive au 15ème rang des pays industrialisés.  Le droit légitime de 23 millions de Taiwanais doit être reconnu.


Le représentant de la Chine s’est opposé fermement à l’inclusion de ces points à l’ordre du jour de la 60ème session de l’Assemblée générale.  Il a estimé que les demandes présentées par le Tchad et d’autres pays représentaient une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine et une violation des principes de la Charte des Nations Unies, entre autres.  Il a déclaré qu’il n’existait qu’une seule Chine dans le monde et que Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois.  Ce principe, a-t-il ajouté, a été reconnu par la majorité des États Membres des Nations Unies ainsi que par la communauté internationale.


Il a rappelé, qu’en 1971, l'Assemblée générale avait adopté une résolution stipulant que les représentants du Gouvernement de la République populaire de Chine étaient les seuls représentants légitimes de la Chine auprès des Nations Unies.  Puisque Taiwan est une région chinoise, la représentation de la Chine auprès des Nations Unies inclut Taiwan, a-t-il poursuivi.  Il a aussi indiqué que cette question de la représentation de Taiwan avait été constamment rejetée depuis 1993 dans les sessions successives de l’Assemblée générale.


Le représentant a souligné que son pays avait sans relâche fait des efforts pour promouvoir les relations avec Taiwan sur la base d’une « réunification pacifique et d’un pays, deux systèmes ».  Il a aussi affirmé que son pays s’était engagé à maintenir la paix dans le détroit de Taiwan et a espéré une réunification nationale par des moyens pacifiques.  Il a estimé que les activités sécessionnistes des autorités de Taiwan constituaient la véritable source de tensions dans le détroit, appelant celles-ci à abandonner cette position.  Enfin, il a déclaré que cette question devait être réglée de manière conjointe par le peuple chinois des deux côtés du détroit, sans intervention d’autres pays.


Pour le représentant du Pakistan, les efforts de rationalisation des travaux de l’Assemblée générale ne doivent pas se heurter à des positions partisanes sans signification. Les motivations sous-jacentes à l’inclusion du point relatif à Taiwan sont inacceptables.  Ces propositions constituent une ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain, à savoir la Chine.  La question du statut juridique de Taiwan a déjà été réglée par les Nations Unies en 1971.


La prochaine réunion du Bureau sera annoncée dans le Journal.


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[1] Document paru sous la côte A/BUR/60/1

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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