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AG/10377

M. JAN ELIASSON OUVRE LA SOIXANTIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EN INVITANT LES ÉTATS MEMBRES À NE PAS DÉCEVOIR LEURS PEUPLES

13/09/2005
Assemblée généraleAG/10377
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Assemblée générale

1re séance plénière – après-midi


M. JAN ELIASSON OUVRE LA SOIXANTIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EN INVITANT LES ÉTATS MEMBRES À NE PAS DÉCEVOIR LEURS PEUPLES


M. Jan Eliasson (Suède) a ouvert, cet après-midi, la soixantième session de l’Assemblée générale, en invitant les États Membres à conserver à l’esprit deux réalités importantes: les attentes et les rêves des peuples représentés au sein de l’Organisation, ainsi que les réalités très sombres du monde extérieur.


« Les peuples que nous servons attendent beaucoup de nous, nous devons donc agir pour pouvoir atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement », a-t-il déclaré, à la veille de l’ouverture de la Réunion plénière de haut niveau, ou Sommet mondial 2005.  Élu Président de la soixantième session le 13 juin dernier, alors qu’il était Ambassadeur de Suède aux États-Unis, M. Eliasson a estimé que le programme de réformes actuellement proposé était le plus ambitieux et le plus vaste envisagé depuis la création des Nations Unies.  La coopération internationale est capitale car les réalités du monde actuel sont interdépendantes, a-t-il ajouté, précisant qu’aucune nation n’était à l’abri d’une catastrophe naturelle ou d’une menace pesant sur sa sécurité.  Rappelant la responsabilité confiée par l’Histoire aux États Membres concernant le devenir de leurs peuples, M. Eliasson a appelé à aller de l’avant avec une énergie et une détermination renouvelées.


L’Assemblée générale, qui a observé une minute de silence consacrée à la prière ou à la méditation, a également nommé les États suivant comme membres de la Commission de vérification des pouvoirs: Cameroun, Chine, États-Unis, Fédération de Russie, Panama, Portugal, Sainte-Lucie, Samoa et Sierra Leone.  La Commission, dont les neuf membres sont toujours désignés au début de chaque session ordinaire de l’Assemblée générale, examine les pouvoirs des représentants des États Membres et fait rapport à l’Assemblée générale.


L’Assemblée générale a, en outre, autorisé le Comité des relations avec le pays hôte, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le Groupe de travail chargé d’étudier le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, le Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, la Commission du désarmement de l’ONU, le Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés et le Comité des conférences à se réunir pendant la soixantième session, conformément à leur demande.  Aucun organe subsidiaire de l’Assemblée ne peut se réunir au Siège de l’ONU pendant une session ordinaire de l’Assemblée sauf si celle-ci l’autorise expressément.


M. Eliasson a de même indiqué que le Saint-Siège et la Palestine participeraient, en leur qualité de membres observateurs, aux travaux de la soixantième session de l’Assemblée générale, sans besoin d’une explication liminaire avant chacune de leurs interventions.


Par ailleurs, le Président de la soixantième session a annoncé que le Secrétaire général présenterait son rapport annuel sur l’activité de l’Organisation, samedi, avant l’ouverture du débat général.  M. Eliasson a également donné quelques détails sur l’organisation de la Réunion plénière de haut niveau, qui débutera demain et se déroulera jusqu’au 16 septembre.  Le Sommet, coprésidé par les chefs d’État des pays des Présidents des cinquante-neuvième et soixantième sessions de l’Assemblée générale, comprendra ainsi six réunions plénières, sur la base de deux réunions par jour, et de quatre sessions de tables rondes.  Les tables rondes seront présidées, mercredi de 15 heures à 18 heures, par John Howard, Premier Ministre d’Australie, jeudi de 10 heures à 13 heures, par M. Aleksander Kwasniewski, Président de la Pologne, jeudi de 15 heures à 18 heures, par M. Winston Baldwin Spencer, Premier Ministre d’Antigua-et-Barbuda, et vendredi de 10 heures à 13 heures, par M. Olusegun Obasanjo, Président du Nigéria.


L’Assemblée générale reprendra ses travaux demain à 9 heures, avec l’ouverture de la Réunion plénière de haut niveau.


Déclaration d’ouverture


M. JAN ELIASSON, Président de la soixantième session de l’Assemblée générale, a déclaré ouverte la soixantième session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies.  Il a remercié les représentants de la confiance qu’ils lui avaient accordée et il a salué le travail effectué par M. Jean Ping, Président de la cinquante-neuvième session, le remerciant notamment des efforts fournis au cours des dernières semaines.  M. Eliasson a également salué le Secrétaire général pour avoir su faire face aux difficultés qu’a traversées l'Organisation, tout en ayant conservé une vision à long terme.  Il a rappelé à cette occasion les paroles prononcées par le Dr. Zuleta Angel de Colombie, qui avait déclaré lors la première session de l’Assemblée générale il y a 60 ans: « Le monde entier attend maintenant nos décisions, et de bon droit, quoique avec une appréhension compréhensible, il attend que nous montrions notre capacité à régler nos difficultés ».  Nous avons des raisons de nous sentir inquiets face à l’avenir, a reconnu M. Eliasson, tout en soulignant que le programme de réformes actuellement proposé était le plus ambitieux et le plus vaste envisagé depuis la création des Nations Unies.  Les attentes sont élevées et les délibérations n’ont pas toujours été faciles en ce qu’elles touchaient à des intérêts nationaux très importants, a-t-il expliqué.  Il s’est félicité que le projet de document final sur le Sommet soit très complet, puisqu’il constituera le point de départ du processus de réforme. 


Nous devons écouter attentivement nos dirigeants demain, mais nous devons également écouter attentivement nos peuples, a poursuivi M. Eliasson.  Samedi, lorsque nous connaîtrons le mandat que nos dirigeants nous aurons confié, nous devrons commencer à traduire nos paroles en actes.  À la fin du débat général, j’entends poursuivre la réflexion et vous présenter une esquisse des travaux qui nous attendent, a-t-il précisé.  Nous devons garder à l’esprit deux réalités importantes: les attentes et les rêves des peuples représentés dans notre Organisation, ainsi que les réalités très sombres du monde extérieur.  Les peuples que nous servons attendent beaucoup de nous, nous devons donc agir pour pouvoir atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-il ajouté.  La coopération internationale est capitale car les réalités du monde actuel sont interdépendantes.  Aucune nation n’est à l’abri d’une catastrophe naturelle ni d’une menace pesant sur sa sécurité, a-t-il expliqué, évoquant le terrorisme.  Il a ensuite évoqué les centaines de milliers de victimes causées par la pauvreté et des maladies pourtant curables, ainsi que celles souffrant des conflits et celles mortes dans des génocides ou meurtres massifs, auxquels il n’a pas encore été mis un terme.  Nous devons régler ces questions ensemble dans la tradition des Nations Unies, en toute transparence et dans le respect mutuel, a-t-il affirmé.  Nous devons aussi nous efforcer d’être efficaces et de bien définir nos objectifs.  Rappelant la responsabilité confiée par l’Histoire en ce qui concerne le devenir des peuples de la Terre, M. Eliasson a appelé à aller de l’avant avec une énergie et une détermination renouvelées.  Ne sous-estimons pas ce que nous pouvons faire, a-t-il lancé.  Les êtres humains les plus pauvres, ceux qui sont le moins en sécurité et les plus oppressés exigent le changement.  Montrons-leur ce que nous pouvons faire, a-t-il conclu.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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