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AFR/1304-PI/1699-REC/197

LA CRÉATION D’EMPLOIS AU COEUR DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ

19/12/05
Communiqué de presseAFR/1304
PI/1699
REC/197
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LA CRÉATION D’EMPLOIS AU COEUR DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ


New York, 19 décembre (CEA) -- Un nouveau rapport de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) montre que, malgré une croissance économique record pour Afrique, la pauvreté s’aggrave.


Le Rapport économique sur l’Afrique (REA 2005), la publication annuelle phare de la CEA, est intitulé cette année : « Relever le défi posé par le chômage et la pauvreté en Afrique ». Il analyse le cycle vicieux d’une performance économique inadéquate avec un taux de chômage élevé.


Malgré des signes de changement rapide, avec une croissance record de 5.4 % en 2005, l’économie africaine est affaiblie par un taux de chômage record et un niveau de pauvreté qui s’accroît davantage que par le passé. Ceci implique que la pauvreté n’a donc pas réagi à la croissance économique.  


« Aussi longtemps que les populations ne pourront participer à l’économie en tant qu’agents productifs, elles continueront à bénéficier peu de la croissance, quelle qu’elle soit. », a déclaré Augustin Fosu, le Directeur de la Division politique économique et sociale de la CEA, qui a préparée le rapport.  Et le taux record de croissance n’est toujours pas suffisant. Pour pouvoir réduire le niveau de pauvreté de manière significative, ce taux doit encore être supérieur à 7 % par an en moyenne.


« L’instabilité de la croissance a amplifié la vulnérabilité des pauvres », a insisté Fosu. « Seuls quelques pays africains ont connu une croissance soutenue durant des années bien que beaucoup ont entrepris des réformes et sont dans la bonne voie », a-t-il précisé.  « Et une croissance soutenue est précisément ce qui est nécessaire afin d’augmenter les emplois et réduire la pauvreté », a-t-il ajouté.


Le rapport est axé sur quatre défis majeurs que doit relever l’Afrique pour lutter contre le chômage et la pauvreté : assurer une transformation structurelle de façon à mettre fin à la sous-utilisation de la main d’œuvre rurale, remédier au chômage généralisé des jeunes, maîtriser la mondialisation pour générer des emplois décents et créer un environnement favorable à l’emploi dans le secteur privé grâce à une augmentation des investissements.


Le rapport met l’accent sur le fait que c’est aux gouvernements de transformer les économies africaines, particulièrement en saisissant les opportunités offertes par la mondialisation. Il indique que la clé pour entreprendre ce virage est notamment le leadership politique et la priorité à accorder à la création d’emplois dans les programmes nationaux de développement.  Cependant, avec le peu de données existantes pour défendre la cause, les décideurs manquent de preuves pour soutenir l’urgence de placer l’emploi au centre des stratégies de réduction de la pauvreté et des politiques de développement.


De plus, l’absorption de la main d’œuvre a été faible dans les secteurs en expansion, comme le pétrole et d’autres industries extractives. (En Afrique), la majeure partie des actifs travaillent dans le secteur de l’agriculture, qui fournit seulement un emploi temporaire saisonnier et permet rarement d’assurer une sécurité du revenu.


La répartition des opportunités générées par la croissance économique est également faible. Les pauvres n’ont pas les moyens de participer de manière significative à l’économie, qu’il s’agisse de produire des biens et des services ou de fournir de la main d’œuvre.  Alors, dans de nombreux cas, la pauvreté s'étend alors que l’éducation et la santé se détériorent.  Il appartient maintenant aux responsables politiques d’accorder la priorité aux programmes destinés à (créer des emplois) et à générer des revenus ainsi qu’à (mener) des campagnes d’éducation de grande ampleur pour amener les Africains au coeur de l’action et les transformer en membres actifs de leur propre succès économique.


Le rapport a été rédigé par la Division de la politique économique et sociale (ESPD) de la CEA avec des contributions de sa Division pour le développement durable (SDD) ainsi que du Bureau international du Travail (BIT).


Pour plus d’informations, veuillez contacter: Gumisai Mutume, Section Afrique, DPI, tel: 1-917-367-2302, fax: 1-212-963-4556, adresse électronique: mutume@un.org; Christina Müller, CEA, Addis-Abeba, tel: + 251-11-544-5501, fax: +251-11-551-0365, adresse électronique: cmuller@uneca.org.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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