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AFR/1199-CD/2972

LA CONFÉRENCE DE FREETOWN SOULIGNE LA NÉCESSITE D’AMÉLIORER LES PROGRAMMES DE DÉSARMEMENT, DE MOBILISATION ET DE RÉINSERTION EN AFRIQUE

23/06/2005
Communiqué de presse
AFR/1199
CD/2972


LA CONFÉRENCE DE FREETOWN SOULIGNE LA NÉCESSITE D’AMÉLIORER LES PROGRAMMES DE DÉSARMEMENT, DE MOBILISATION ET DE RÉINSERTION EN AFRIQUE


(Adapté de l’anglais)


FREETOWN, 23 juin -- Le retour des anciens combattants à la vie civile est un élément clef de la réussite des processus de pays en Afrique, ont estimé les responsables africains des programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR), à la clôture de la Conférence sur la question qui s’est tenue du 21 au 23 juin à Freetown, en Sierra Leone.


Il a également été convenu à cette occasion que les efforts des programmes de DDR devaient être adaptés aux spécificités nationales et en tenant compte de la dimension régionale des conflits et de la nécessité de lier reconstruction et développement.  Les participants ont ainsi mis l’accent sur le fait que l’action des programmes de DDR entrait dans une nouvelle phase nécessitant que ses mandats élargis aux efforts de maintien et de consolidation de la paix soient mieux définis.


La Conférence de Freetown sur le désarmement, la démobilisation et la réinsertion a été co-organisée par le Gouvernement de Sierra Leone et le Bureau du Conseiller spécial pour l'Afrique des Nations Unies.  Plus de 100 participants venaient de 15 pays africains, ainsi que d’un certain nombre de pays donateurs, d’organisations régionales et d’organisations internationales.  La participation africaine était constituée de hauts fonctionnaires gouvernementaux, de membres actuels ou anciens des programmes de DDR, de représentants des forces armées et d’associations de femmes, des groupes de la société civile et d’associations d’anciens combattants.


Soulignant la reconnaissance par les Nations Unies de l’importance du rôle des programmes de DDR, le co-président de la Conférence, M. Namanga Ngongi –un ancien représentant spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo– a déclaré que la démobilisation des combattants était le facteur déterminant du succès des opérations de paix de l’ONU.  Il a également jugé que l’instauration d’une paix durable reposait en partie sur la réinsertion des anciens combattants dans la vie civile.  L’autre co-président, le Ministre des affaires étrangères de la Sierra Leone, M. Momodou Koroma, a salué de son côté la décision des Nations Unies d’organiser cette conférence dans son pays.  Cette décision a été, selon lui, un signe de confiance de la communauté internationale dans le retour à la paix et à la stabilité en Sierra Leone, après une décennie de guerre civile.


Huit études de cas ont été présentées à la Conférence par l’Angola, le Burundi, la République démocratique du Congo, le Libéria, le Mozambique et le Zimbabwe.  Les représentants de la Côte d’Ivoire, de l’Érythrée, de la Somalie et de l’Ouganda ont également fait part de leurs expériences.  En dépit des différences de réussite des programmes de DDR dans ces pays, un certain nombre de points communs ont pu être identifiés.  Un des thèmes récurrents a été que les programmes de DDR devraient être axés sur l’expertise acquise dans les pays où ils sont mis en œuvre, à savoir l’assistance aux anciens combattants, et ne pas être surchargés d’activités de consolidation de la paix après les conflits.  Il a toutefois été souligné que le programme de DDR devrait s’appliquer à l’aide à la réintégration des anciens combattants dans des activités bénéfiques aux pays sortant d’un conflit.  Il a en outre été convenu que les programmes de réintégration devraient tenir davantage compte du sort des femmes soldats.  Les participants ont encore reconnu que les changements dépendaient de la mise en commun des efforts des populations africaines, des opérations de maintien de la paix, des institutions multilatérales et des pays donateurs.


Au terme de la Conférence, un certain nombre de recommandations ont été formulées, portant, entre autres, sur la nécessité de renforcer les capacités des programmes de DDR à l’échelle nationale et d’impliquer plus avant la communauté internationale dans son soutien aux parties prenantes à ces programmes.


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