SG/SM/9502-SC/8196-AFR/1033

KOFI ANNAN SOULIGNE L’URGENCE DE PROTÉGER LA POPULATION DU DARFOUR DE NOUVELLES VIOLENCES ET DE METTRE FIN À SON CALVAIRE

27/09/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9502
SC/8196
AFR/1033


KOFI ANNAN SOULIGNE L’URGENCE DE PROTÉGER LA POPULATION DU DARFOUR DE NOUVELLES VIOLENCES ET DE METTRE FIN À SON CALVAIRE


On trouvera ci-après la déclaration faite par le Secrétaire général, Kofi Annan, à l’occasion de la réunion du Conseil de sécurité qui s’est tenue le 24 septembre sur la situation en Afrique: 


La tragédie humaine au Darfour est l’un des principaux défis auxquels la communauté internationale est aujourd’hui confrontée. Le monde entier assiste au déroulement de cette tragédie et nous prend à témoin. Nul ne peut être autorisé à ignorer ce qui se passe ou à oublier la responsabilité qui est la sienne de protéger les civils innocents. L’urgence, pour nous, est de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger et préserver la population du Darfour de nouvelles souffrances, de nouvelles violences terribles et d’autres violations des droits de l’homme, et de mettre fin à son calvaire.


La crise humanitaire du Darfour prend de l’ampleur et il va falloir faire bien, bien davantage pour y porter remède. Je profite de cette occasion pour renouveler l’appel énergique que j’ai lancé à la communauté internationale afin qu’elle réponde d’urgence et généreusement à l’appel humanitaire en faveur du Darfour.


L’Union africaine a assumé la grande responsabilité de la direction des opérations dans les domaines politique et de la sécurité, ce dont je la remercie vivement. Je suis très heureux de voir à nos côtés aujourd’hui le Président de l’Union africaine, Olusegun Obasanjo, Président du Nigéria.  Nous devons apporter à l’Union africaine un soutien sans faille, en paroles et en actes.


L’ONU appuie les efforts que fait l’Union africaine pour renforcer ses opérations dans toutes les régions du Darfour. Les civils continuent d’être attaqués. Nous devons appuyer l’élargissement de la mission de l’Union africaine pour aider à les protéger. Une présence vigilante de l’Union africaine peut aider à en renforcer la sécurité, mais elle nécessitera d’importantes ressources internationales – appui logistique, matériel et financier. Tout pays en mesure d’apporter son aide doit le faire, s’il veut donner corps et sens à nos paroles de sollicitude.


L’ONU appuie également vigoureusement la prise en main du processus politique par l’Union africaine. La seule façon de garantir vraiment la sécurité à long terme des civils au Darfour et le retour de 1,6 million de personnes dans leurs foyers est de trouver une véritable solution politique. Nous devons tous aider l’Union africaine à atteindre cet objectif. J’en appelle à l’ensemble de la communauté internationale pour qu’elle fasse clairement comprendre aux deux parties que nous comptons fermement sur elles pour reprendre les négociations en vue d’un règlement politique au Darfour, et pour apporter à la table de négociation l’esprit de compromis qui s’impose pour conclure un accord.


Je vois que le Président de la Commission de l’Union africaine, M. Alpha Konaré, est à nos côtés. Nous lui souhaitons la bienvenue au Conseil.


La crise au Darfour n’est pas seulement un problème africain. Elle concerne l’ensemble de la communauté internationale. Quel que soit le nom qu’on lui donne, elle nous impose à chacun des responsabilités. Nous devons tous nous montrer à la hauteur de ce défi.


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