L’ÉMANCIPATION DES FEMMES DANS LA SOCIÉTÉ ARABE, ÉLÉMENT DÉSORMAIS CENTRAL DE LA CONCEPTION DE LA RÉFORME DANS LE MONDE ARABE, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

L’ÉMANCIPATION DES FEMMES DANS LA SOCIÉTÉ ARABE, ÉLÉMENT DÉSORMAIS CENTRAL DE LA CONCEPTION DE LA RÉFORME DANS LE MONDE ARABE, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, Kofi Annan, prononcé par Mme Mervat Tallawy, Secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), lors de la Conférence régionale arabe qui s’est tenue à Beyrouth, du 8 au 10 juillet, sur le thème « Dix ans après Beijing: un appel en faveur de la paix ».

Le thème de cette conférence « Dix ans après Beijing: un appel en faveur de la paix » confirme l’attachement des peuples de cette région à l’autonomisation des femmes, principe fondamental consacré dans la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le Programme d’action de Beijing, la Déclaration du Millénaire et d’autres instruments et mécanismes internationaux.

L’autonomisation des femmes, l’un des objectifs du Millénaire pour le développement, n’est pas seulement un but en soi: c’est aussi une condition essentielle de la réalisation de tous les autres objectifs.  Sans elle, on ne pourrait combattre la pauvreté, la faim et la maladie, ni promouvoir un développement réellement durable.  On ne pourrait pas non plus promouvoir la justice ni le règlement pacifique des différends, conformément aux dispositions de la résolution 1325 du Conseil de sécurité, document phare si pertinent pour cette région.

En effet, le développement économique, politique et social de cette région est ralenti par des décennies de conflits et de tensions.  L’aggravation des risques régionaux, la diminution des taux d’investissement et le décalage persistant entre capital humain et capital matériel, sont autant d’éléments qui font craindre que la croissance ne se maintienne pas à ses niveaux antérieurs.  Pendant ce temps, les femmes arabes continuent d’avoir moins de moyens d’action économiques et politiques que les femmes d’autres régions du monde.

Dans ce contexte, il est encourageant de voir que la condition de la femme est l’un des thèmes de presque tous les programmes de réforme régionaux et nationaux.  Lors du Sommet arabe qui s’est tenu récemment en Tunisie, les État s arabes se sont engagés à promouvoir les droits des femmes et à favoriser leur participation à la vie politique, sociale et économique.  Des représentants d’organisations non gouvernementales arabes, des milieux universitaires et de divers partis politiques ont souligné l’importance que revêt l’émancipation des femmes dans les débats qu’ils ont organisés et les déclarations qu’ils ont prononcées à Alexandrie, à Sanaa, à Doha et à Beyrouth.  À l’évidence, l’émancipation des femmes dans la société arabe est désormais un élément central de la conception de la réforme dans le monde arabe.

Permettez-moi encore une fois de féliciter Mme Suzanne Mubarak d’avoir lancé un mouvement international de femmes pour la paix.  Je suis heureux de constater que son initiative porte ses fruits, comme en atteste la création de sections nationales dans la région.

J’adresse mes vœux les plus chaleureux à tous les participants à cette Conférence régionale arabe, formulant l’espoir que leur exemple fera de nombreux émules.

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