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SG/SM/9389-AFR/979-DEV/2477

IL FAUT MOBILISER LES RESSOURCES SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES POUR PROVOQUER UNE RÉVOLUTION VERTE EN AFRIQUE, DÉCLARE KOFI ANNAN

07/07/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9389
AFR/979
DEV/2477


IL FAUT MOBILISER LES RESSOURCES SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES POUR PROVOQUER UNE RÉVOLUTION VERTE EN AFRIQUE, DÉCLARE KOFI ANNAN


On trouvera ci-après le texte des remarques prononcées le 25 juin par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, lors du lancement du rapport du Conseil interacadémique « Concrétiser les promesses et le potentiel de l’agriculture africaine: stratégies scientifiques et technologiques pour améliorer la productivité agricole et la sécurité alimentaire en Afrique »:


C’est avec plaisir que j’accueille à l’ONU une délégation d’éminents représentants du Conseil interacadémique.


Avant tout, je me félicite que le Conseil, créé il y a quatre ans par plusieurs académies nationales du monde entier, marque déjà de son empreinte le débat sur les principaux enjeux auxquels le monde contemporain est aujourd’hui confronté.


En février dernier, j’ai eu l’honneur de présider ici, à l’ONU, au lancement du premier rapport du Conseil interacadémique intitulé « Inventer un avenir meilleur ».


Ce rapport contenait une ébauche concernant le renforcement des capacités scientifiques dans toutes les régions du monde.


Aujourd’hui, nous lançons un document dont le sujet est plus ciblé puisqu’il porte sur un continent particulier et sur un problème précis et pressant: comment améliorer la productivité agricole et la sécurité alimentaire en Afrique.


Aujourd’hui, en Afrique, des millions d’enfants, de femmes et d’hommes sont mal nourris et souffrent de la faim. Après une série de crises alimentaires sur ce continent, nous avons fini par comprendre qu’il faut adopter d’urgence une stratégie pour briser le cycle de ces crises à répétition en provoquant une révolution verte en Afrique, qui est le seul continent à ne pas avoir encore connu une telle révolution.


Pour y parvenir, il nous faut mobiliser les meilleurs scientifiques du monde.  Aussi, il y a deux ans, ai-je demandé au Conseil interacadémique d’élaborer un plan stratégique pour mobiliser les ressources scientifiques et technologiques les plus prometteuses à cette fin.


Je lui ai lancé le défi suivant: comment la communauté scientifique peut-elle concrètement, en travaillant avec les agriculteurs, les gouvernements et les industriels, prévenir les famines et empêcher que des millions de personnes souffrent de la faim en Afrique?


Il m’est agréable de déclarer que le Conseil interacadémique a su relever ce défi. Le titre de ce rapport « Concrétiser les promesses et le potentiel de l’agriculture africaine », met en relief les perspectives d’avenir.


Mais, dans son rapport, le Conseil indique aussi clairement qu’il faudra adopter des approches à long terme, faisant intervenir une multitude d’institutions et de parties prenantes africaines.


Le Conseil y précise également le rôle que doit jouer la communauté internationale –l’ONU et les organisations qui lui sont reliées, d’autres organisations internationales et les donateurs.  Nous devons tous faire de notre mieux pour traduire en actions concrètes les recommandations qui sont formulées dans le rapport.


Nous avons l’honneur d’avoir aujourd’hui parmi nous les coprésidents du Groupe d’étude du Conseil interacadémique qui a élaboré le rapport, Mme Speciosa Kazibwe, M. Rudy Rabbinge et M. M. S. Swaminathan, qui vont nous présenter les grandes lignes du rapport et nous exposer leur vision de l’avenir.  Je sais que nous examinerons aussi ces questions à Addis, lors du Sommet de l’Union africaine, dans le cadre d’un séminaire sur la productivité agricole en Afrique.


Je donne maintenant la parole à M. Mark Malloch-Brown, qui va animer les débats.


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