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SG/SM/9385-AFR/977

KOFI ANNAN REND HOMMAGE À LA DÉTERMINATION ET AU DYNAMISME DU COMITÉ CONSULTATIF POUR LES QUESTIONS DE SÉCURITÉ EN AFRIQUE CENTRALE

24/06/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9385
AFR/977


KOFI ANNAN REND HOMMAGE À LA DÉTERMINATION ET AU DYNAMISME DU COMITÉ CONSULTATIF POUR LES QUESTIONS DE SÉCURITÉ EN AFRIQUE CENTRALE


En dépit des progrès, il demeure préoccupé par

la situation politique, sécuritaire et socioéconomique de la région


Vous trouverez ci-après le message du Secrétaire général à la vingt-et-unième réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale, lu par son Représentant spécial en République centrafricaine, le Général Lamine Cissé.  La réunion se tient Malabo, en Guinée équatoriale, les 24 et 25 juin:


Permettez-moi tout d’abord de remercier le Gouvernement et le peuple équato-guinéens qui, sous la conduite du Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, ont bien voulu accueillir à nouveau dans leur capitale une réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale.  


Je tiens également à rendre hommage aux Etats membres du Comité pour les efforts inlassables qu’ils déploient en vue de promouvoir la paix, la sécurité et le développement dans la sous-région.  Le dynamisme et la détermination dont le Comité fait preuve dans la recherche de solutions concertées aux multiples crises et conflits auxquels vos pays et vos peuples sont confrontés est une source d’espoir.  


En Angola, les parties à l’un des conflits armés les plus meurtriers que l’Afrique ait connu, s’efforcent désormais de consolider le processus de paix.  Je me réjouis des progrès réalisés dans le domaine de la démobilisation et de la réinsertion sociale des ex-combattants.  Il importe toutefois que le Gouvernement angolais et la communauté internationale accordent une attention particulière à la situation  préoccupante de centaines de milliers de réfugiés et de déplacés.


En République centrafricaine, la dynamique née des recommandations fortes du Dialogue national tenu en octobre 2003 crée aujourd’hui les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel en janvier 2005.  A cet égard, la mise en œuvre du calendrier électoral tel qu’annoncé par le Gouvernement est une étape cruciale qui, je l’espère, contribuera à mettre fin aux crises à répétition qui ont ébranlé le pays pendant des décennies. 


Le bon déroulement des élections au Rwanda devrait permettre de créer les conditions propices au renforcement de l’unité nationale et de la démocratie.


Par ailleurs, je me félicite de la décision prise par les chefs d’État et de Gouvernement de la région des Grands Lacs, réunis en Tanzanie au début de ce mois, d’agir à leur niveau et au niveau du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine, pour que les Forces nationales de libération (FNL) intègrent le processus de paix au Burundi.  Ils ont en outre appelé le Gouvernement du Burundi à engager immédiatement le processus électoral devant mener à des élections au plus tard le 31 octobre 2004, conformément aux dispositions de l’Accord de Paix et de Réconciliation d’Arusha.  Pour aider les Burundais à consolider le processus de paix, le Conseil de sécurité a autorisé la transformation de la Mission africaine au Burundi (MIAB) en une opération de maintien de la paix des Nations Unies à compter du 1er juin 2004.


En dépit de ces progrès, la situation politique, sécuritaire et socioéconomique en Afrique centrale demeure préoccupante du fait de la persistance de conflits meurtriers et des conséquences désastreuses de crises antérieures.  Celles-ci résultent le plus souvent du non-respect des engagements souscrits par certains acteurs des processus visant à rétablir la paix et à promouvoir la réconciliation au sein des Etats de la sous-région.


Je suis particulièrement préoccupé par la résurgence de la violence armée dans l’est de la République démocratique du Congo.  Je condamneà nouveau fermement ce genre de dérive qui constitue une atteinte grave au processus de paix.  J’exhorte toutes les parties représentées dans le Gouvernement de transition à rester pleinement engagées dans le processus de paix, et à s’abstenir de toute action qui pourrait mettre en danger l’unité du gouvernement.  L’Organisation des Nations Unies et, en particulier, la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) continueront de travailler avec le peuple et le Gouvernement de transition pour protéger et consolider les acquis du dialogue inter-congolais.


Je tiens également à souligner les vives préoccupations de la communauté internationale face aux récentes tentatives de coup d’état et de déstabilisation en République démocratique du Congo et ici même, en Guinée Equatoriale, et face à la mutinerie déclenchée au Tchad en mai dernier, heureusement très vite maîtrisée par les forces gouvernementales.  L’impact de la crise du Darfour sur le Tchad est également une source de préoccupation.  Enfin, dans plusieurs autres pays de la sous-région, il faut intensifier les efforts en vue de renforcer la stabilité et de consolider une paix qui reste fragile.


L’entrée en vigueur, l’année dernière, du Conseil de la paix et de la sécurité de l’Afrique centrale (COPAX) crée les conditions d’une action plus résolue de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) en vue de garantir la paix et la sécurité.  Le moment est venu pour les dirigeants de la sous-région de prendre les décisions qui s’imposent dans ce domaine pour permettre aux populations de cette riche partie de notre continent de voir enfin leurs conditions de vie s’améliorer.     


Soyez assurés que les Nations Unies continueront à vous fournir tout l’appui nécessaire pour vous aider à assumer les responsabilités qui vous incombent dans les domaines de la paix, de la stabilité et du développement socioéconomique de votre sous-région.  Je vous souhaite plein succès dans vos travaux.       


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