SG/SM/9369-PAL/1999-PI/1585

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DÉCLARE QU’IL FAUT QUE LA MAJORITÉ DES ISRAÉLIENS ET DES PALESTINIENS PRÊTS À TRANSIGER POUR LA PAIX SOIENT ENTENDUS

13/7/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9369
PAL/1999
PI/1585


LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DÉCLARE QU’IL FAUT QUE LA MAJORITÉ DES ISRAÉLIENS ET DES PALESTINIENS PRÊTS À TRANSIGER POUR LA PAIX SOIENT ENTENDUS


On trouvera ci-après le texte du message dont le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Shashi Tharoor, a donné lecture au nom du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion du Séminaire international sur la paix au Moyen-Orient, organisé à l’intention des médias le 16 juin à Beijing:


C’est avec grand plaisir que je salue tous les journalistes et autres participants qui sont réunis à Beijing, à un moment si opportun, pour participer à ce séminaire sur la paix au Moyen-Orient, organisé à l’intention des médias et consacré, en particulier, au rôle de la société civile dans ce processus.


Je sais que vous partagez mon profond désarroi face à l’enlisement du processus politique, à la crainte et à l’amertume qui règnent des deux côtés et à l’escalade de la violence et de la destruction dont nous avons été témoins ces dernières semaines.  La situation humanitaire dans les territoires occupés s’est dégradée: de nombreux Palestiniens vivent en dessous du seuil de pauvreté et leur survie dépend de l’aide fournie par les organismes des Nations Unies et d’autres organisations.  Bien que la Feuille de route élaborée par le Quatuor soit claire, bien que les deux parties l’aient acceptée et bien que les étapes qu’elle prévoit soient fondées sur la réciprocité et la rationalité et visent à concrétiser la vision de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en toute sécurité, l’action menée pour en appliquer les dispositions demeure très insuffisante. Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Larsen vous informera de l’évolution récente de la situation et vous fera part de son analyse.


C’est en ces temps si peu prometteurs que la société civile doit jouer son rôle. Les organisations non gouvernementales, les groupes de citoyens et autres ont souvent plus de liberté pour parler et agir que les gouvernements et les dirigeants.  La société civile comprend parfois bien mieux que la classe politique les origines des conflits et des problèmes sociaux et entrevoit mieux qu’elle les possibilités de réconciliation.  Dans des circonstances exceptionnelles, elle peut même s’engager dans une voie où les hommes politiques hésitent à s’aventurer, faisant ainsi l’épreuve de moyens auxquels les dirigeants pourront avoir recours ultérieurement.


Les initiatives de Genève et de Nusseibeh-Ayalon sont d’excellents exemples d’action très encourageants menées par d’éminents Israéliens et Palestiniens qui souhaitent trouver les moyens éventuels de conclure les arrangements relatifs au statut définitif notamment de Jérusalem, des colonies et des réfugiés.  Si elles ne sauraient remplacer les négociations diplomatiques officielles entre l’État d’Israël et l’Autorité palestinienne, ces initiatives privées méritent néanmoins d’être saluées comme autant de tentatives courageuses faites par la société civile pour surmonter l’impasse.


Dans la conjoncture actuelle, il serait particulièrement utile que les membres de la société civile des deux parties au conflit israélo-palestinien s’emploient tout particulièrement à réfuter l’idée que d’un côté comme de l’autre, il n’y a aucun partenaire sérieux pour instaurer la paix.  Au contraire, les sondages, les reportages des médias et autres informations témoignent continuellement de l’existence, des deux côtés, d’une grande majorité, lasse du conflit, prête à transiger même en ce qui concerne les questions les plus épineuses et disposée à s’engager dans une phase nouvelle des relations.  Il faut non seulement qu’elle se fasse entendre mais aussi qu’elle s’adresse aux dirigeants de chaque partie.


Il sera difficile de revenir à la Feuille de route mais le statu quo est absolument inadmissible.  J’espère que la société civile poursuivra dans la voie où elle s’est engagée afin de faire changer les choses.  Elle trouvera dans l’Organisation des Nations Unies un partenaire de bonne volonté, tout aussi attaché à la solution juste, durable et globale à laquelle tout le monde aspire depuis si longtemps.


Je vous souhaite que ce séminaire soit constructif.


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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.