L’AMENAGEMENT DU FLEUVE NIGER ET L’UTILISATION DE SES RESSOURCES EN EAU, GRACE A DES EFFORTS CONCERTES, PROFITERONT A L’ENSEMBLE DES RIVERAINS, DECLARE KOFI ANNAN

L’AMENAGEMENT DU FLEUVE NIGER ET L’UTILISATION DE SES RESSOURCES EN EAU, GRACE A DES EFFORTS CONCERTES, PROFITERONT A L’ENSEMBLE DES RIVERAINS, DECLARE KOFI ANNAN

Vous trouverez ci-après le texte intégral du message du Secrétaire général, Kofi Annan, lu par son Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest, Ahmedou Ould-Abdallah, à la Conférence des Chefs d’Etat de l’Autorité du Bassin du fleuve Niger, qui se tient à Paris les 26 et 27 avril 2004:

C’est avec grand plaisir que je vous adresse à tous mes salutations chaleureuses.  Je me félicite de la tenue de cette conférence qui se tient à un moment où les crises liées à l’eau se multiplient à travers le monde.  Dans certaines régions, la rareté croissante de cette ressource essentielle à notre survie est déjà devenue un frein au développement et un catalyseur de tensions.  Aujourd’hui, la répartition équitable des ressources en eau est un des défis les plus importants que nous ayons à relever. 

Les pays riverains du Niger subissent de plein fouet les contrecoups des déséquilibres climatiques et de la pression démographique qui affectent le niveau du fleuve.  Sur les plans de la production agricole, de l’indépendance énergétique et de la sauvegarde de l’environnement, les problèmes à résoudre sont énormes.  Mais le bassin du Niger dispose d’atouts importants, notamment en matière agricole et énergétique.  Une approche concertée de l’aménagement du fleuve et de l’utilisation de ses ressources en eau permettra de tirer le meilleur parti de ces atouts pour le plus grand bénéfice de l’ensemble des pays riverains.  C’est aussi une garantie supplémentaire de paix et de sécurité dans la sous-région, pour autant, bien entendu, que ces initiatives collectives soient appuyées par des politiques nationales de consolidation de la paix et de promotion de la démocratie.

C’est pourquoi je tiens à rendre hommage à l’esprit de coopération et de solidarité qui caractérise les relations entre les États de l’Autorité du bassin du Niger (ABN).  Je les encourage à continuer de privilégier les projets d’aménagement à portée collective, et les exhorte à définir les modalités pratiques en vue de valider des projets nationaux n’affectant pas le fragile équilibre du fleuve et la situation des autres riverains.  Pour cela, il est essentiel que l’expertise et les moyens disponibles soient mis en commun.  Il faut aussi renforcer les différents cadres juridiques, ainsi que l’intégration sous-régionale. 

Je me réjouis du partenariat qui s’est établi entre les pays de l’ABN et les institutions financières internationales.  Pour les pays de la sous-région, l’implication accrue de ces institutions dans la conduite et le financement des projets d’aménagement du bassin du Niger est essentielle.  J’encourage d’ailleurs tous les donateurs à maintenir leurs engagements.  Les Nations Unies, pour leur part, continueront de tout faire pour aider les Africains à relever les multiples défis auxquels le continent est confronté.

Enfin, je tiens à rendre hommage au Président français Jacques Chirac.  En accueillant cette conférence à Paris, la France montre une fois de plus qu’elle est déterminée à soutenir les efforts en faveur du développement de l’Afrique.

Je souhaite plein succès à vos travaux.

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