En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/9243-AFR/890

L’ONU SE SOUVIENT DU GENOCIDE RWANDAIS: KOFI ANNAN SONNE LA CLOCHE DE LA PAIX EN HOMMAGE A LA MEMOIRE DES VICTIMES

15/04/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9243
AFR/890


L’ONU SE SOUVIENT DU GENOCIDE RWANDAIS: KOFI ANNAN SONNE LA CLOCHE DE LA PAIX EN HOMMAGE A LA MEMOIRE DES VICTIMES


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général dont Catherine Bertini, Secrétaire générale adjointe à la gestion a donné lecture le 7 avril au Siège de l’ONU, lors de la cérémonie commémorant le dixième anniversaire du génocide rwandais, au cours de laquelle une minute de silence a été observée:


Dans le monde entier, les gens sont rassemblés aujourd’hui pour commémorer le dixième anniversaire du génocide le plus violent que l’humanité ait connu ces cinquante dernières années et dont plus personne ne peut réfuter l’existence.


Les fonctionnaires de l’ONU qui se trouvaient alors au Rwanda ont gardé des souvenirs particulièrement douloureux de ce qu’ils y ont vécu, et fait plus tragique encore, certains de nos collègues rwandais y ont été assassinés. Nous nous souvenons tous des images diffusées à la télévision sur ce qui se passait au Rwanda, de l’horreur grandissante avec laquelle nous avons commencé à saisir l’énormité de la situation et de notre sentiment de frustration devant l’incapacité de la communauté internationale à intervenir efficacement. Nous savons tous combien notre organisation est restée marquée par les événements.


Que cette journée de réflexion soit l’occasion de nous souvenir des victimes.


Rendons hommage aujourd’hui à la mémoire de ceux qui ont été brutalement assassinés et à leurs familles.


Rendons hommage au petit nombre de ceux qui ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour sauver des vies, notamment, bien entendu, le général Roméo Dallaire, qui commandait sur place la modeste force de maintien de la paix des Nations Unies, et aussi feu le capitaine Mbaye Diagne, ce jeune officier sénégalais qui a sauvé de nombreuses vies mais a perdu la sienne quand un obus de mortier s’est écrasé près de sa jeep. On ne peut oublier une telle marque de courage ni un tel dévouement.


Nous devons aussi penser à ce que nous pouvons faire de plus pour aider le Rwanda et ses habitants à surmonter cet inconcevable traumatisme.


Enfin, il faut avant tout que l’ONU et tous les pays du monde s’engagent à faire le nécessaire pour que pareille négation de notre humanité commune ne soit plus jamais tolérée.


Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons honorer dignement la mémoire des victimes d’hier et sauver ceux qui risquent d’être les victimes de demain.


Je vais sonner la Cloche de la paix dans quelques instants. Je vous invite à observer une minute de silence et à vous souvenir de tous ceux qui ont péri au Rwanda.


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