SG/2092-AFR/1043

L’AFRIQUE AFFICHE DES PROGRÈS DANS LA LUTTE CONTRE LES CONFLITS, INDIQUE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU

05/10/2004
Communiqué de presse
SG/2092
AFR/1043


L’AFRIQUE AFFICHE DES PROGRÈS DANS LA LUTTE CONTRE LES CONFLITS, INDIQUE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU


NEW YORK, 4 octobre -– L’Afrique connaît aujourd’hui moins de conflits armés graves qu’il y a six ans à peine, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan. En 1998, lors de la publication de son premier grand rapport sur les causes des conflits en Afrique, 14 pays étaient plongés dans la guerre et 11 autres étaient en proie à une grave agitation politique. Aujourd'hui, note M. Annan dans son rapport annuel de suivi, seuls six pays d’Afrique, parmi lesquels le Burundi, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo et le Soudan, sont en proie à de graves conflits armés. Par ailleurs, très peu d’autres pays sont confrontés à des crises politiques profondes.


L’ONU et le reste de la communauté internationale « ont réagi avec plus d’empressement » face aux conflits armés en Afrique, note le Secrétaire général. Mais le mérite de cette amélioration revient aussi en grande part à l’Afrique. L’Union africaine, diverses organisations sous-régionales et plusieurs gouvernements prennent désormais une part plus active dans la mobilisation des forces militaires destinées aux missions de maintien de la paix ou dans le désamorçage des crises politiques avant qu’elles ne dégénèrent en actes de violence de grande ampleur, indique-t-il.


Malgré des progrès « soutenus » dans ces domaines, note le Secrétaire général, les efforts destinés à atténuer la situation économique et politique structurelle propice aux  troubles et aux tensions n’ont connu qu’un succès modestes et lents. La lutte contre la pauvreté n’a que peu progressé malgré les efforts déployés par les pays d’Afrique et par leurs partenaires externes afin de mettre en oeuvre le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Le chômage élevé des jeunes et la concurrence accrue pour des ressources limitées en raison de la poussée démographique provoquent une inquiétude croissante. Les progrès ont également été restreints en matière de renforcement de la démocratie, d’amélioration des capacités administratives, d’indépendance des autorités judiciaires et de promotion de la transparence et  de la responsabilisation.


Initiatives internationales et initiatives africaines


On ne voudra pour preuve du plus grand empressement manifesté aujourd’hui par la  communauté internationale en matière d’intervention face aux conflits en Afrique –après plusieurs revers dans le domaine du maintien de la paix au cours des années 90– que l’ampleur du déploiement de troupes de maintien de la paix de l’ONU, déclare M. Annan. C’est aujourd’hui en Afrique que l’ONU compte le plus grand nombre de soldats de la paix. (Ils étaient près de 48 000 à la fin du mois d’août 2004, selon le Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU.)


Ces dernières années, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé de nouvelles missions de maintien de la paix au Burundi, en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo et au Libéria. L’ONU a également envoyé un premier contingent dans le sud du Soudan,  où un accord de paix a été signé et elle s’associe étroitement aux efforts déployés par l’Union africaine afin de favoriser le règlement de la crise que  traverse actuellement la région du Darfour au Soudan. Comme c’est souvent le cas pour les conflits armés en Afrique, celui du Soudan a engendré une crise dont les conséquences sont très sérieuses  pour les pays voisins, ce qui met en évidence l’importance de trouver des solutions régionales.


L’Union africaine a fait un « immense pas en avant » en se dotant au début de l’année d’un Conseil de paix et de sécurité, et a du même coup considérablement dynamisé ses propres initiatives de paix, indique M. Annan. Le Conseil a déjà examiné la situation politique dans une douzaine de pays d’Afrique et a décidé d’accorder une attention particulière à plusieurs des pays où les progrès ne sont guère apparents: au Darfour, en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo et en Éthiopie-Érythrée.


Le Secrétaire général félicite l’Union africaine d’avoir envoyé en 2002 au Burundi une mission de maintien de la paix qui a contribué à stabiliser la situation dans le pays (une mission de maintien de la paix de l’ONU a maintenant pris la relève de la force de l’UA). L’Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement, groupe sous- régional de la Corne de l’Afrique, se sont efforcées de concilier les différentes parties en Somalie. En juin 2004, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a autorisé la création d’une unité de maintien de la paix de réserve composée de 6 500 soldats formés et équipés pour un déploiement rapide dans tout pays d’Afrique de l’Ouest qui connaîtrait une situation de crise.


Le Groupe des huit pays industrialisés, note le rapport, s’est engagé à offrir à l’Union africaine un appui financier et une formation pour lui permettre de réaliser ses projets de mise sur pied d’une force de réserve du même genre au niveau du continent. L’Union européenne s’est récemment engagée à verser 250 millions d’euros au fonds pour la paix de l’UA.


M. Annan ajoute que la communauté internationale, tout en apportant son concours de la manière précitée, doit également demeurer « sensible et attentive » aux problèmes de sécurité que l’Afrique a elle-même relevés. Maintenant, en particulier, que l’Union africaine se trouve renforcée, l’aide extérieure doit être octroyée d’une manière respectueuse des priorités des Africains, de leurs institutions et des décisions qu’ils prennent.


Pour plus d’informations, prière de contacter: M. Ernest Harsch, Section Afrique, Dept. de l’information, Tél: 1(212) 963-4513, Courriel: harsch@un.org.


Vous trouverez le texte intégral du rapport du Secrétaire général

sur le site Web:

http://www.un.org/french/ecosocdev/geninfo/afrec/sgreprfr/keyrepfr.htm.


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