KOFI ANNAN SAISIT L’OCCASION DU DIXIÈME ANNIVERSAIRE DE L’AUTORITÉ INTERNATIONALE DES FONDS MARINS POUR SALUER LES RÉALISATIONS DE CET ORGANISME
Communiqué de presse SEA/1797 SEA/1798 |
KOFI ANNAN SAISIT L’OCCASION DU DIXIÈME ANNIVERSAIRE DE L’AUTORITÉ INTERNATIONALE DES FONDS MARINS POUR SALUER LES RÉALISATIONS DE CET ORGANISME
Le Premier Ministre de la Jamaïque, pays hôte de l’Autorité, renoue son appuie à l’Autorité
(Adapté de l’anglais)
Kingston, 25 mai - Le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a chaleureusement félicité l’Autorité internationale des fonds marins pour ses réalisations dans le cadre de la Convention de 1982 des Nations Unies sur le droit de la mer, à l’occasion de l’inauguration, ce matin à Kingston, en Jamaïque, de deux journées d’activités spéciales marquant le 10ème anniversaire de l’Autorité.
Cette manifestation a également été l’occasion pour M. P. J. Patterson, Premier Ministre de la Jamaïque, pays hôte de l’Autorité, de préciser que la signature imminente de l’Accord supplémentaire entre l’Autorité et son Gouvernement concernant le siège de l’Autorité témoignait de l’engagement indéfectible de la Jamaïque à l’égard des activités de l’Autorité. Il a également annoncé la création d’un Conseil national de la gestion des océans et des côtes en conformité avec la politique maritime de la Jamaïque.
L’Autorité internationale des fonds marins a été créée en vertu de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, telle que modifiée par l’Accord de 1994 relatif à l’application de la partie XI de la Convention (dispositions relatives aux fonds marins). Ouverte à la signature à Montego Bay (Jamaïque) le 10 décembre 1982, la Convention est entrée en vigueur le 16 novembre 1994.
Sont également intervenus au cours de cette séance, MM. Satya N. Nandan, Secrétaire général de l’Autorité, qui a souligné la nécessité de se doter des connaissances techniques nécessaires à la gestion des fonds océaniques; L. Dolliver M. Nelson, Président du Tribunal international du droit de la mer, qui a insisté sur la capacité du Tribunal de représenter les principaux systèmes juridiques du monde et assurer une répartition géographique équitable; et Jose Luis Jesus, ancien Président de la Commission préparatoire de l’Autorité et du Tribunal international du droit de la mer qui a déclaré que l’exploitation commerciale des ressources des fonds marins était aujourd’hui, grâce aux travaux de l’Autorité, une réalité moins lointaine.
Dans son allocution de bienvenue, le Président de l’Assemblée, M. Dennis Francis (Trinité-et-Tobago) a fait observer que l’Autorité entamait «une phase cruciale», en notant que le règlement relatif à l’exploration et à l’exploitation des nodules polymétalliques était adopté, et que d’autres ressources retenaient actuellement l’attention de l’Autorité. M. Nii Allotey Odunton, Secrétaire général adjoint de l’Autorité, a de son côté donné lecture des messages de félicitations adressés à l’Autorité par M. Tommy Koh (Singapour), Président de la Troisième Conférence sur le droit de la mer (1981-82), et par M. Joseph Warioba, ancien Premier Ministre de la République-Unie de Tanzanie et premier président de la Commission préparatoire de l’Autorité internationale des fonds marins et du Tribunal international du droit de la mer.
Au cours de l’après-midi, plusieurs intervenants ont présenté les activités de l’Autorité. A ce titre, intervenaient notamment M. Hasjim Djalal (Indonésie), premier président de l’Assemblée de l’Autorité, qui a fait une intervention sur la création des organes de l’Autorité; Mme Inge Zaamwani (Namibie), ancienne présidente de la Commission juridique et technique, qui a passé en revue les travaux de la Commission de 1997 à ce jour. MM. Harsh K. Gupta (Inde) et M. Mao Bin (Chine) ont évoqué les perspectives d’activités futures de leur pays.
M. Djalal a présenté le fonctionnement de l’Autorité et de ses principaux organes, à savoir l’Assemblée et le Conseil, et de ses organes subsidiaires, la Commission juridique et technique et la Commission des finances. Il s’est félicité de l’élection annuelle d’un président de l’Assemblée par rotation selon la répartition géographique des membres. Mettant en lumière certains obstacles au bon fonctionnement de l’Autorité, il a regretté les retards dans l’exploitation des fonds marins, les perspectives incertaines à l’égard de toute exploitation commerciale dans la Zone économique exclusive ainsi que l’absence des pays en développement aux travaux des organes subsidiaires de l’Autorité.
Dans son bilan des travaux de la Commission juridique et technique, Mme Zaamwani a notamment fait état des jalons importants franchis par l’Autorité depuis 1997, notamment avec l’élaboration du Code minier, des règles et règlements pour l’évaluation des effets environnementaux dans la Zone, des plans de travail pour l’exploration devant être faits par les investisseurs pionniers, l’octroi de contrats de travail et l’élaboration d’un format et d’une structure pour les rapports que doivent soumettre les contractants. A l’occasion d’observations personnelles qui, selon elle, ne reflétaient ni les avis de la Commission juridique et technique, ni de son Gouvernement, elle a soutenu que l’Autorité devrait redoubler d’efforts pour promouvoir et encourager la recherche scientifique marine afin de réaliser ses idéaux. Elle a également souhaité que le secrétariat fasse la promotion de l’Autorité dans des forums internationaux afin d’accroître sa visibilité sans pour autant négliger le renforcement de ses capacités et de son financement. Elle a aussi exhorté l’Autorité à surveiller de plus près les activités des contractants afin de s’assurer que celles-ci demeurent conformes aux dispositions de leur contrat.
Dans une présentation intitulée « Gestion des ressources polymétalliques des fonds marins », M. Yuri Kazmin a noté que les sulfures polymétalliques demeuraient les principales ressources de la Zone. Il a rappelé que l’intérêt pour ces ressources avait abouti à l’adoption par l’Assemblé générale en 1970 de la Déclaration de principes et à la notion du patrimoine commun de l’humanité et que
c’est leur découverte qui avait engendré l’élaboration de la Partie XI de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Il a fait un bref exposé sur la composition, l’abondance et la teneur en métal des nodules et des facteurs relatifs à leur formation et à leur qualité, notamment dans la zone de Clarion Clipperton.
S’agissant des activités des contractants, M. Mao Bin, Secrétaire général de la China Ocean Mineral Resources R&D Association (COMRA) a présenté les investissements de la Chine relatifs à l’exploration des ressources des fonds marins et a évoqué les perspectives d’activités futures de COMRA dans la zone. Il a expliqué que la Chine avait commencé des activités d’exploration des ressources minérales dans les fonds marins au milieu des années 70. Après avoir signé la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, la Chine a mis sur pied un programme national pour l’étude, la recherche et la mise en valeur de ces ressources. Enregistré comme investisseur pionnier en mai 1990, COMRA a signé un contrat avec l’Autorité en mai 2001. Son plan de travail approuvé, la société a entrepris, dans le cadre d’un programme de 15 ans établi par le Gouvernement chinois, des travaux d’exploration dans la Zone qui lui a été affectée en vertu du contrat. Les activités de COMRA dans la Zone se focalisent sur l’exploration et l’évaluation, la recherche écologique, la protection de l’environnement et le développement de la technologie.
M. Gupta a fait état, quant à lui, des activités de son pays depuis 1982, période à laquelle l’Inde est devenue le premier investisseur pionnier auprès des Nations Unies. L’Inde s’est toujours intéressée à la protection de l’environnement. Ainsi, un certain nombre d’études ont été entreprises afin de suivre le rétablissement des sites à la suite d’activités d’exploration. Il a insisté sur l’importance de la collaboration et l’échange d’informations et de technologie afin d’éviter le dédoublement des efforts.
La séance du mercredi 26 mai portera sur les perspectives d’avenir de l’Autorité.
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