UNE UNION EUROPEENNE ELARGIE OFFRIRAIT DE NOUVEAUX MARCHES PROMETTEURS POUR LES BANANES
Communiqué de presse SAG/241 |
Une Union europeenne elargie offrirait de nouveaux marches prometteurs pour les bananes
Défis et chances examinés par le Groupe intergouvernemental sur la banane et les fruits tropicaux
Rome/Puerto de la Cruz (Iles Canaries), 22 mars (FAO) -- L'élargissement de l'Union européenne (UE) de 15 à 25 pays en mai 2004 porterait la promesse de nouveaux marchés lucratifs pour les producteurs de bananes, selon la FAO.
"Un des marchés émergents les plus convoités par les producteurs de bananes est celui des dix nouveaux pays qui rejoindront le marché unique européen en mai", a déclaré Paul Pilkauskas, spécialiste des produits à la FAO.
Les déclarations de M. Pilkauskas coïncident avec l'ouverture de la troisième session du Groupe intergouvernemental sur la banane et les fruits tropicaux à Puerto de la Cruz (Iles Canaries, Espagne).
Dans les prochaines semaines, l'UE décidera de l'application du système transitoire de contingentement tarifaire aux importations de bananes entre 2004 et 2006. A partir de janvier 2006, un système uniquement tarifaire sera mis en place. Selon la FAO, ces deux décisions auront un impact significatif sur les pays producteurs puisque actuellement, un tiers du commerce mondial de bananes est destiné à l'Union européenne.
"La rencontre du Groupe intergouvernemental sera une bonne occasion de discuter de ces questions avant que l'UE prenne une décision finale", selon M. Pilkauskas. "Cette dernière touchera tous les producteurs de bananes que ce soit dans les Canaries, en Amérique latine ou dans les pays ACP. Actuellement, seuls les pays ACP sont autorisés à pénétrer sur le marché unique européen exemptés de droits de douane."
La filière de la banane est actuellement confrontée à un grand nombre de défis, notamment la surproduction et la forme que prendra le nouveau marché de l'Europe à 25.
Défis et chances
La banane est le cinquième produit le plus important pour la sécurité alimentaire mondiale.
Plus de 88 millions de tonnes de bananes sont produites chaque année dans le monde. Une part substantielle de cette production est consommée localement, surtout dans les pays tropicaux où la banane est un aliment de base.
La filière de la banane a une forte vocation exportatrice avec 13 millions de tonnes traversant, chaque année, les mers et les océans. La surabondance de l'offre par rapport à la demande est un problème récurrent et l'avenir du secteur est incertain dans un système commercial agricole mondial en évolution.
"L'an dernier, les prix ont chuté", a indiqué M. Pilkauskas, "Mais, au même moment, la demande croît dans la Communauté des Etats Indépendants et les dix nouveaux membres de l'UE. La Chine est également un marché prometteur."
"Chaque région a des facteurs d'exportation qui lui sont favorables ou défavorables. La force des producteurs des Iles Canaries, par exemple, réside dans le fait que leur marché est presque exclusivement européen et que leurs cultures sont moins sujettes aux flétrissures du bananier que celles d'Afrique ou d'Amérique latine. Par contre, leurs coûts de main-d'œuvre et d'irrigation sont supérieurs à ceux des autres régions."
Les plantations bananières d'Amérique centrale atteignent en moyenne 100 à 1 000 hectares et sont plus viables économiquement que les parcelles des Canaries de plus petite taille, typiquement de 1 à 5 hectares. Mais les bananes d'Amérique latine destinées à l'UE doivent traverser l'océan et payer des droits de douane, ce qui fait gonfler leur prix", selon l'expert de la FAO.
Contact: Nuria Felipe Soria Relations médias, FAO nuria.felipesoria@fao.org (+39) 06 570 55899.
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