CLOTURE DE LA REUNION DE LA FAO SUR LE COMMERCE MONDIAL DE POISSON EN ALLEMAGNE
Communiqué de presse SAG/226 |
CLOTURE DE LA REUNION DE LA FAO SUR LE COMMERCE MONDIAL DE POISSON EN ALLEMAGNE
Le rapport final recommande une action sur plusieurs fronts
(Publié tel que reçu.)
BREME/ROME, 16 février 2004 (FAO) -- Les pays participant à la 9e session du Sous-Comité de la FAO sur le commerce du poisson ont rédigé un projet de rapport décrivant à grands traits les enjeux et opportunités rencontrés par la FAO et ses Etats membres dans leur travail de promotion d'un système mondial de commerce plus fort et plus responsable pour les produits de la pêche.
Le rapport, publié le 14 février, est le fruit de cinq jours de délibérations du Sous-Comité à Brême (Allemagne), auquel participaient 98 délégués de 49 pays différents.
Il contient des recommandations qui, si elles sont entérinées par le Comité des pêches de la FAO, seront incorporées dans les activités du Département des pêches de l'Organisation.
Selon Greg Schneider, président de la session cette année, les négociations ont également aidé à dresser un cadre de travail permanent national et international sur les questions de commerce du poisson.
« Les pays ont non seulement recommandé des travaux à entreprendre, mais également dégagé un vaste consensus sur les enjeux liés à un commerce plus responsable du poisson et les suites à donner », a-t-il dit. « Ils rentrent maintenant chez eux avec ce bagage, pour l'insérer dans leurs propres politiques nationales et dans les travaux régionaux et internationaux. »
Il faut intensifier les travaux sur les questions de sécurité et encourager la collaboration avec la Convention des Nations Unies sur les espèces menacées d'extinction
Les questions de sécurité sanitaire des aliments et les meilleurs moyens de protéger la santé des consommateurs de poisson sur le marché mondial étaient en tête des préoccupations.
De nombreux pays ont manifesté leur inquiétude sur les questions de sécurité des aliments touchant le commerce international du poisson et les perceptions des consommateurs sur l'innocuité du poisson, notamment pour ce qui est des dioxines et des PCB dans le saumon et les résidus d'antibiotiques dans le poisson d'élevage.
« La FAO a été chargée par le Sous-Comité de suivre de près l'évolution et les innovations scientifiques sur ces questions et d'en rendre compte à ses membres, de sorte que les mesures de protection des consommateurs soient fondées sur les meilleures informations disponibles et ne constituent pas une injuste limitation au commerce », a déclaré Lahsen Ababouch, Chef du Service FAO de commercialisation et utilisation du poisson.
Un des thèmes dominants du débat sur la sécurité sanitaire a été la nouvelle science de la traçabilité: créer des systèmes qui suivent le produit tout au long de la filière, du filet à la fourchette.
« Il s'agit de fournir une information systématique sur le mode et le lieu de production ou de capture du poisson, les transformations qu'il a subies et le mode de transport et de stockage, afin que les consommateurs sachent exactement ce qu'ils mangent », a expliqué M. Ababouch.
Les participants ont convenu que la sécurité des consommateurs est une des priorités, mais ont préconisé par ailleurs la mise en place de règles et de méthodologies de traçabilité accessibles, efficaces par rapport au coût, et admises à l'échelle internationale.
Les pays en développement - dont la part de marché du commerce du poisson en valeur tourne autour de 50 pour cent, selon la FAO - ont déploré les coûts d'application de ces systèmes et souligné la nécessité d'un soutien technique et de renforcement des capacités.
« La FAO est prête à fournir toutes informations, avis et appui technique aux pays pour l'élaboration de ces systèmes », a indiqué Hector Lupin, expert en la matière au Département des pêches de la FAO.
Le Sous-Comité a aussi mis la dernière main au texte d'un projet de Protocole d'accord entre la FAO et le Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES). La proposition, qui envisage le renforcement de la collaboration entre la FAO et la CITES pour l'identification des espèces icthyques commercialement exploitées en voie de disparition, est désormais soumise à l'attention du Secrétariat CITES.
Etablir des normes d'éco-étiquetage
La FAO a été chargée, en outre, par le Sous-Comité d'organiser une Consultation technique pour mettre au point des lignes d'orientation sur l'utilisation des éco-labels en vue de protéger les ressources halieutiques.
Ceci prévoirait que le poisson élevé ou capturé selon certaines règles environnementales soit vendu avec un label indiquant qu'il a été produit de manière responsable et écologiquement rationnelle.
En octobre 2003, la FAO s'est unie à un groupe d'experts mondiaux pour formuler une série de directives provisoires visant à contribuer à garantir que les éco-labels apposés par différents pays et sociétés respectent une série commune de règles établies sur base scientifique.
La Consultation technique de suivi demandée par le Sous-Comité conclura ces travaux et émettra un projet final pour approbation par les 187 Etats membres de la FAO. Ce après quoi, les directives serviront de référence mondiale aux systèmes d'éco-étiquetage et la FAO amorcera le renforcement des capacités pour leur mise en application dans les pays.
Le Sous-Comité de la FAO sur le commerce du poisson a été créé en 1985. Il s'agit d'un organe consultatif constitué d'Etats membres de la FAO qui se réunit tous les deux ans pour partager l'information, examiner les questions de politique liées au commerce du poisson et formuler des recommandations à la FAO sur ses travaux concernant les pêches.
Durant sa session de Brême, le Sous-Comité s'est également penché sur des questions comme le renforcement de la contribution du commerce du poisson à la sécurité alimentaire, un meilleur accès aux marchés internationaux pour les pays en développement et les petites pêches artisanales et une meilleure notification des prises par les opérations halieutiques.
Sept organisations intergouvernementales, y compris l'OCDE, et 13 organisations non gouvernementales ont pris part aux débats.
« La réunion a été une excellente occasion de partager les expériences nationales et de tirer des enseignements mutuels sur la façon dont les autres pays gèrent leurs ressources aquatiques », a indiqué M. Ababouch.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter George Kourous, Chargé d'information, FAO, george.kourous@fao.org, tel: (+39) 06 570 53168.
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