En cours au Siège de l'ONU

PI/1568

LES PARTICIPANTS AU FORUM DE LA GOUVERNANCE DE L’INTERNET ESTIMENT QUE CE SYSTEME FONCTIONNE MAIS QU’IL DOIT IMPLIQUER L’ENSEMBLE DES ACTEURS CONCERNES

29/03/2004
Communiqué de presse
PI/1568


LES PARTICIPANTS AU FORUM DE LA GOUVERNANCE DE L’INTERNET ESTIMENT QUE CE SYSTEME FONCTIONNE MAIS QU’IL DOIT IMPLIQUER L’ENSEMBLE DES ACTEURS CONCERNES


(Adapté de l’anglais)


New York, 26 mars (Département de l’information des Nations Unies) -– Le système actuel de la gouvernance de l’Internet semble bien fonctionner et la question est maintenant de savoir comment mieux coordonner le travail des organes spécialisés et garantir l’implication de toutes les parties prenantes.  C’est sur ce constat que s’est conclu le Forum mondial sur la gouvernance de l’Internet qui s’est tenu les 25 et 26 mars au Siège des Nations Unies à New York.  Plus de 200 dirigeants gouvernementaux, du monde des affaires et de la société civile ont participé à ce Forum organisé par le Groupe d'étude des technologies de l'information et des communications des Nations Unies.  Etaient notamment présentes des personnalités telles que M. Paul Twomey, Président et Directeur général de Internet Corporation for Assigned Names and numbers, M. Vinton Cerf, Vice-Président de MCI, considéré comme étant l’un des pères de l’Internet et M. Robert Khan de la Corporation for National Research Initiatives.  


Le Forum était organisé en tant que contribution aux consultations mondiales menées en vue de la constitution d’un groupe de travail sur la gouvernance de l’Internet qui sera mis en place par le Secrétaire général Kofi Annan.  Ce groupe de travail présentera un rapport à l’occasion de la tenue de la seconde phase du Sommet sur la société de l’information qui aura lieu à Tunis en 2005.


S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture du Forum le 25 mars, M. Annan a déclaré que la mise en place de ce groupe de travail devait être précédée de consultations transversales avec les communautés impliquées.  Les problèmes de la gouvernance de l’Internet sont nombreux et complexes, a-t-il aussi dit avant de préciser que le monde avait cependant un intérêt commun à garantir la sécurité et la fiabilité de l’Internet.  Divers participants du secteur privé ont quant à eux rappelé qu’il était essentiel de faire progresser les négociations au sein des organes spécialisés.  Cependant, certains pays en développement ont estimé que le système actuel ne les intégrait pas suffisamment et reflétait une crise de légitimité, non seulement dans le domaine de la gouvernance de l’Internet mais également en matière de gouvernance mondiale.


M. Vinton Cerf, Vice-Président de MCI a estimé que si l’on devait administrer l’Internet, il fallait se centrer sur ses bons et mauvais usages, et moins sur son fonctionnement.  L’Internet peut en outre contribuer à atteindre les Objectifs de développement du Millénaire dans des domaines tels que la réduction de la pauvreté, l’éducation et la santé a déclaré M. Cerf.  Le Forum devrait par conséquent lier tous ces éléments les uns avec les autres en posant la question de savoir comment la communauté Internet peut faciliter l’usage constructif de cet outil.


M. Richard McCormack, Président honoraire de la Chambre internationale de commerce, a fait savoir qu’il existait aujourd’hui 850 millions d’utilisateurs d’Internet, soit deux fois plus qu’en 2000.  Il a en outre estimé que le Groupe de travail sur la gouvernance de l’Internet devrait être un comité directeur plutôt qu’un organe normatif et devrait contribuer à la diffusion d’Internet aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement. 


Préparatifs de la seconde phase du Sommet sur la société de l’information


Mme Ferial Beji, Directrice générale de l’Agence tunisienne Internet a indiqué que son pays était déjà pleinement impliqué dans les préparatifs du Sommet mondial sur la société de l’information qui aura lieu en novembre 2005.  Elle a appelé tous les acteurs impliqués, y compris le secteur privé, la société civile et les médias à participer activement au Sommet.  M. Marc Furrer, Directeur du Bureau fédéral suisse des communications a estimé qu’il faudrait à cette occasion se centrer sur des problèmes spécifiques, à savoir les droits de propriété, l’e-commerce, le respect de la vie privée, les contrats et la sécurité de l’Internet, tout en définissant ce que devrait être le rôle des gouvernements. 


Le 25 mars, le Secrétaire général a nommé M. Markus Krummer, diplomate suisse qui a coordonné les négociations autour des documents finaux du Sommet mondial sur la société de l’information, Chef du Secrétariat chargé de l’appuyer dans la mise en place du Groupe de travail.  Selon M. Krummer, ce dernier doit être totalement transparent et indépendant de tout organe des Nations Unies.  Il devrait impliquer toutes les parties prenantes et centrer son action sur la formulation de recommandations. 


Pour de plus amples informations, contacter Enrica Murmura au (212) 963 5913 ou Edoardo Bellando au (212) 963 8275 ou visiter le site http://www.unicttaskforce-org/sixthmeeting.


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