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IHA/959

MALGRÉ LES OBSTACLES, LES AGENCES HUMANITAIRES DES NATIONS UNIES PROGRESSENT EN HAÏTI

09/11/2004
Communiqué de presse
IHA/959


MALGRÉ LES OBSTACLES, LES AGENCES HUMANITAIRES DES NATIONS UNIES PROGRESSENT EN HAÏTI


(Adapté de l’anglais)


NEW YORK, 9 novembre -- (OCHA).  Les agences des Nations Unies qui interviennent en Haïti font état d’une amélioration de la situation humanitaire aux Gonaïves, dans le nord-ouest de l’île, même si de sérieuses inquiétudes subsistent.


Bien que l’accès à la ville des Gonaïves, la zone la plus touchée par les récentes catastrophes naturelles, ait été rétabli, l’acheminement de l’aide y demeure difficile.  La semaine dernière, deux camions transportant des biens humanitaires ont été attaqués au moment où ils pénétraient dans la ville.  Plus de 30 tonnes de nourriture ont été pillées dans l’un des poids lourds, qui étaient tous deux affrétés par le Programme alimentaire mondial (PAM).


Malgré les craintes concernant la sécurité, les efforts humanitaires en vue de fournir de l’eau potable à la population autour des Gonaïves ont enregistré des progrès.  Si le travail des agences de l’ONU, des autorités gouvernementales et des organisations non gouvernementales (ONG) a permis d’accroître largement la quantité d’eau potable, jusqu’à 500 mètres cubes par jour, celle-ci demeure encore bien en deçà des 3 500 mètres cubes normalement nécessaires pour une population de quelque 200 000 personnes.  Le Fonds des Nations unies pour l’enfance et l’ONG OXFAM oeuvrent de concert pour rétablir l’eau potable dans une cinquantaine d’écoles des Gonaïves, ainsi que pour nettoyer et désinfecter des puits de la région.


Grâce, pour une grande part, à la présence d’un hôpital de campagne de 120 lits de la Croix-Rouge canadienne et norvégienne, les soins médicaux sont désormais mieux assurés qu’avant les cyclones qui ont frappé la ville en septembre.  Le secteur de la santé souffre toujours d’un manque de médecins haïtiens à l’hôpital de la Croix-Rouge, d’une pénurie de services médicaux gratuits et de problèmes liés au remplacement des épidémiologistes qui ont quitté la région.  Selon une évaluation récente du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), le Ministère haïtien de la santé ne serait pas en mesure d’assurer la délivrance de soins médicaux gratuits à partir du principal hôpital des Gonaïves.  L’UNFPA a décidé par conséquent d’apporter son concours en finançant le recrutement de personnel haïtien pour coordonner les services médicaux.


Alors que l’emploi pour la grande majorité de la population des Gonaïves est dépendant de l’agriculture, et que 80% des systèmes d’irrigation en eau ont été détruits, leur restauration constitue une priorité urgente.  Les groupes humanitaires, qui aimeraient débuter leur travail dans cette région avant le commencement de l’hiver, autour du 15 novembre, sont gênés par le manque de ressources.  Aucune promesse de fonds n’a été enregistrée en faveur des programmes de réhabilitation malgré l’appel d’urgence lancé le mois dernier.  Le PAM, l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et des ONG, telle que Concern and World Vision, s’attachent à répondre aux besoins des populations rurales en distribuant des semences dans les villages autour des Gonaïves.


Les agences humanitaires des Nations Unies n’ont reçu que 27% des 37 millions de dollars demandés lors de l’appel d’urgence.


Pour de plus amples informations, prière de contacter: Stéphanie Bunker, OCHA NY, 917 367 5126, mobile 917 892 1679; Elizabeth Byrs, OCHA Genève, 41 22 917 2653, mobile 41(0) 79 473 4570.


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