En cours au Siège de l'ONU

IHA/867

LES PENURIES D’ESSENCE MENACENT LE COURS DE LA VIE QUOTIDIENNE DANS LE NORD D’HAITI

24/02/2004
Communiqué de presse
IHA/867


LES PENURIES D’ESSENCE MENACENT LE COURS DE LA VIE QUOTIDIENNE DANS LE NORD D’HAITI


(Adapté de l’anglais)


Port-au-Prince, 24 février 2004 (OCHA) -- Les graves pénuries d’essence ont sérieusement affecté la vie quotidienne des habitants du nord et du nord-ouest d’Haïti.  Telle est la conclusion de la dernière mission interinstitutions qui s’est rendue, le 19 février, dans les villes de Port-de-Paix et du Cap-Haïtien.  Cette dernière a été investie par les rebelles, le 22 février.


En raison de l’insécurité et de la pénurie d’essence, les prix de certaines denrées ont presque doublé à Port-de-Paix.  Ses 120 000 habitants environ voient désormais se détériorer les secteurs des transports, de l’eau, de l’électricité, des communications et de la santé.  La pénurie en eau potable pourrait atteindre un stade critique et les cas de malnutrition sévère sont prochainement en augmentation.  Compte tenu du manque d’électricité, les hôpitaux ne peuvent plus faire fonctionner leurs laboratoires ou leurs blocs opératoires.


Les 186 000 habitants du Cap-Haïtien souffrent également des conséquences du manque d’essence et de médicaments essentiels ainsi que de l’augmentation des prix.  Les visites médicales ont chuté de 40% en raison du prix élevé du transport, conjugué au manque de liquidités.


La mission a recommandé la fourniture de médicaments, de matériel chirurgical et d’essence.  Elle a souligné la nécessité de dépêcher des équipes mobiles pour fournir une assistance d’urgence au secteur de la santé.  Elle a également recommandé d’accroître les stocks alimentaires et de poursuivre la distribution de nourriture, en particulier dans les écoles.  Ces tâches seront toutefois compliquées par le pillage de 800 tonnes de nourriture, intervenu le 23 février, dans les dépôts du Programme alimentaire mondial (PAM).


Si les circonstances en matière de sécurité le permettent, les Nations Unies mèneront des missions d’évaluation similaires dans d’autres villes menacées.


Pour plus d’informations, veuillez contacter Stephanie Bunker, Bureau de la coordination des affaires humanitaires, 917 367 5126 ou 917 892 1679; Elizabeth Byrs, Bureau de la coordination des affaires humanitaires, Genève, 41 22 917 2653 ou 41 (0) 79 473 4570.  


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.